PROJET AUTOBLOG


Reflets

Site original : Reflets

⇐ retour index

Le jeu de Macron avec la mort

mercredi 17 février 2021 à 15:06

Le nombre de décès du Covid depuis septembre est supérieur à celui de la première vague

Pendant que ministres et courtisans se gargarisent de la clairvoyance du Président, la maison Borniol se porte bien. Mais ces morts sont comme transparents. Pas d'image, pas de problème. L’œil était dans la tombe et regardait Macron.

Nombre de nouveaux décès sur 7 jours - Financial Times

Les Macronistes béats louent sa clairvoyance. «Il va finir épidémiologiste, plaisante un ministre. Les chiffres lui donnent raison. Le confinement, ç’eut été la solution de facilité, la mesure de confort.» «Si on avait écouté tous les "Cassandre", on serait en train de travailler avec nos enfants sur les genoux depuis trois semaines», ajoute un participant du conseil de défense sanitaire. «Macron s’est tellement intéressé au Covid, ajoute un conseiller du pouvoir, qu’il peut challenger les scientifiques, poser la question qui les déstabilise». Mais il y a les chiffres dont on parle très peu: ceux de nos morts quotidiens. Nous en sommes à 300 décès quotidiens en moyenne sur 7 jours entre le 10 et le 16 février. Plus que l’équivalent du crash d’un avion de ligne par jour. Mais ces morts-là, Macron s’en fiche. Ils sont sacrifiés sur l’autel de l’économie et de son génie qui n’entend pas suivre l’avis des scientifiques pour prévenir les contaminations. Si encore, on avait des vaccins en quantité...

Tout est dans la com. Ce que Macron ne veut absolument pas voir, comme on l’a vu dans certains pays, ce sont les images de personnes agonisants dans les couloirs d’hôpitaux ou de files de voitures devant ces même structures transportant des malades en manque d’oxygène. Trop mauvais pour sa réélection en 2022. Mais les morts qu’importe!

Pourtant, depuis septembre, le nombre de morts est supérieur à celui de la première vague. Mais les décès sont plus étalés dans le temps....

Un tour du monde dans le port de la Rochelle

samedi 13 février 2021 à 17:05

Amusons-nous un peu avec un marin qui ne manque pas de sérieux

C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme, ta-ta-tin… Mais pas toujours. Car la haute mer, Yannick Bestaven l'a prise pendant 80 jours, 3 heures, 44 minutes et 46 secondes. Petit retour d'un grand Vendée Globe.

L'arrivée au port de La Rochelle - © Reflets

Derrière un sourire de gamin ébloui, Yannick Bestaven dissimule une sagesse de vieux briscard. Cela fait plus de 25 ans qu'il pratique la voile à haut niveau. A la barre du bien nommé Maître CoQ, Yannick était de retour ce week-end dans son port d'attache. Une arrivée qui s'est quelque peu effectuée en catimini pour cause de rassemblement interdit sur les pontons Rochelais. Mais qu'importe le covid, l'enthousiasme était bel et bien là pour accueillir comme il se doit le vainqueur de la plus prestigieuse course autour du monde en solitaire.

Une petite foule pour raison sanitaire mais l'ambiance y était. - © Reflets
Une petite foule pour raison sanitaire mais l'ambiance y était. - Reflets

On ne rencontre pas tous les jours un voileux Cap-hornier, un vrai, un dur, un tatoué des mers du Sud. Et si ce besoin qu'ont les marins de faire des phrases s'avère toujours aussi curieux au cinéma, Bestaven, lui, n'est pas du genre à parler pour ne rien dire dans la vraie vie. Raison de plus pour l'écouter. Encore faut-il l'approcher. Pas facile de lui voler quelques instants au milieu d'une palanquée de journalistes et d'une foultitude de notables locaux. Sa journée de retour au bercail fut en effet ponctuée de conférences de presse, de séances photo, et d'interviews en cascade. Pire, la chargée de com du Skipper vedette veillait au respect d'une feuille de route hyper-minutée. Patient, j'ai profité d'une pétole médiatique pour réussir à l'accoster avant qu'il ne mette les voiles par...

Cluster à l'hôpital : et si le rempart tombait?

dimanche 7 février 2021 à 19:12

À la Rochelle : de la peur, de la colère, de l'indignation, du syndicalisme, et des soignants…

Quelques chiffres: 350 cas en cinq mois, 159 durant le mois de janvier et 13 sur les trois premiers jours de février. Vous êtes en Nouvelle-Aquitaine, à l'hôpital Saint-Louis de La Rochelle. Il ne s'agit pas du décompte des patients, mais du nombre de soignants déclarés positifs au covid.

Quand l'inquiétude gagne les rangs des hospitaliers... - © Reflets

Sur une allocution de près d'une heure trente, dix huit minutes auront suffi pour que l'hommage leur soit à nouveau rendu. Le premier ministre Jean Castex a donc jugé utile de nous rappeler leur rôle, d'en souligner l'importance: « et bien sûr nos soignants, auxquels nous devons une attention particulière, parce qu'ils sont plus que les autres exposés au risque, et que nous avons plus que jamais besoin d'eux pour assurer la prise en charge des malades»

Bien sûr nos soignants, c'est d'eux dont il s'agit depuis près d'un an. Ceux que nous avons applaudi quand la mode était aux balcons, ceux que l'on félicite encore face caméra, ceux qui nous tiennent la main quand vraiment ça craint, mais ceux qui dérangent aussi, comme aujourd'hui dans la cour de l'hôpital rochelais. Ceux-là n'avaient ni le vaccin salutaire, ni le discours policé ; ils avaient le verbe anxiogène, la rage à la blouse et la colère en banderole.

L'honnête homme pouvait se laisser surprendre car en principe c'est gentil et bien élevé un infirmier en temps de crise. Pourquoi ces soignants-là, ouvertement syndiqués, voire trop syndiqués selon les avis, en viennent-ils aujourd'hui à vociférer de la sorte? Cette manifestation de mauvaise humeur pouvait s'écouter d'une oreille inattentive, car après tout, elle n'était qu'une parmi d'autres. Car oui, l'irritabilité du personnel médical ne date pas d'hier. Déjà en juillet...

Le grand retour discret des trackers publicitaires sur Liberation.fr

vendredi 5 février 2021 à 18:43

Que sont devenues les grandes déclarations sur la vite privée ?

A grand renfort de déclarations enflammées, Libé annonçait en 2019 être le premier journal à retirer les trackers publicitaires. A l'occasion du lancement d'une nouvelle version du site, les voici revenus en force...

A gauche un article pour des lecteurs, à droite une liste de sites qui bénéficient de la monétisation des lecteurs

Caramba ! Que s'est il passé ? Paroles et paroles et paroles et paroles et paroles. Et encore des paroles que tu sèmes au vent ? Où sont passées les promesses de Clément Delpirou, directeur général de SFR Presse, et Paul Quinio, directeur délégué de la rédaction de Libération ? Le 10 octobre 2019, chez France-Inter qui buvait leurs paroles parce que la contradiction, c'est un option (trop cher ?), les deux représentants de Libé annonçaient la fin des trackers publicitaires sur le site de Libération. Mieux, Libé était le premier site de presse à le faire. Patatras, il s'agissait d'une annonce marketing pas très bien préparée et les trackers étaient toujours là. Qui plus est, de nombreux journaux, dont celui-ci, n'on pas de trackers publicitaires. Nos lecteurs ne sont pas une marchandise. Lorsque l'on faisait remarquer à Libé que les trackers étaient toujours en place, Checknews, le traqueur de fake news se penchait sur la question (deux fois). Pas avec beaucoup de précision, il faut l'avouer. Mais il faut dire que les trucs techniques, c'est compliqué. A tel point que Libé décidait ensuite de planquer ses trackers avec une moche redirection. Mais revenons à aujourd'hui. Libé ne va pas très bien. Patrick Drahi, propriétaire du groupe Altice, lui-même propriétaire de Libération, a décidé l'année dernière de sortir le quotidien du périmètre. Voilà le quotidien cédé à un « fonds de dotation pour une presse indépendante » doté de 15...

Le secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance au taquet...

jeudi 4 février 2021 à 18:14

Il a reçu un courrier à son adresse personnelle !

Au secrétariat d'État à la protection de l'enfance, les citoyens n'ont pas le droit d'écrire au secrétaire d'État chez lui et les journalistes n'ont pas le droit de parler à sa cheffe de cabinet sans passer par une chargée de presse. Manants...

Adrien Taquet - G. Garitan - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Branle-bas de combat soudain au secrétariat d'État à la protection de l'enfance. Adrien Taquet a reçu un courrier de la part d'un ancien enfant placé. Alors que ses précédentes démarches auprès des collaborateurs étaient restés... lettre morte, celui-ci a décidé de mandater un huissier pour remettre un courrier au domicile d'Adrien Taquet. Coup de téléphone immédiat de la cheffe de cabinet, Madame Baltis Méjanès. Conjonction de planètes ? Reflets était justement en train d'interviewer l'auteur du courrier et d'évoquer son procès en cassation contre l'État. Nous assistons médusés à l'entretien téléphonique. Le ministre est très surpris par la démarche et c'est un problème de sécurité. Les menaces à peine voilées laissent entendre qu'un service va être saisi. Dans un souci de bonne administration des deniers publics, Reflets.info souhaite résoudre cette enquête avant même qu'elle ait commencé. Inutile de mandater la DGSI, inutile de mettre juges et experts variés sur le coup. Nous allons, au passage, ré-expliquer que l'anonymat sur Internet dont parlent tant les politiques, c'est impossible. Y compris pour eux-mêmes, y compris si des équipes de nettoyage et de e-réputation ont été mandatées pour remettre les compteurs à zéro. Y compris aussi, si la cheffe de cabinet, Baltis Méjanès, par ailleurs conseillère en charge des questions numériques d'Adrien Taquet et précédemment de Nathalie Kosciusko-Morizet s'est...