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La colère monte en France

mercredi 11 décembre 2019 à 21:24

Voici 9 raisons de (re)descendre dans la rue

Gilets jaunes, opposants à la réforme des retraites, les mécontents s'agrègent et se coordonnent. Les raisons de manifester ne manquent pas. Nous en avons compilé quelques unes.

Manifestation du 5 décembre 2019 - © Reflets

Après le discours d'Edouard Philippe présentant la réforme des retraites, les syndicats sont vent debout. Le pays est clairement à un tournant. Après un an de colère des gilets jaunes, voici que la réforme des retraites agrège les mécontentements. La base de la contestation est soudain très fortement élargie. Les deux journées de manifestations organisées les 5 et 10 décembre sont un succès. La première plus que la deuxième, mais bien malin celui qui pourra prédire ce que sera la troisième…

Le gouvernement ne peut maintenir le cours de ses réformes que pour une seule raison: la police lui est toujours fidèle et réprime avec une rare violence les manifestations qui se succèdent. Quelques craquements se font toutefois jour. Les policiers manifestaient le 11 décembre devant le Conseil économique et social où Edouard Philippe présente le projet de réforme des retraites. Le gouvernement avait auparavant annoncé que les policiers ne seraient pas concernés par ce projet. On se demande bien pourquoi puisqu’il est censé n’apporter que des choses positives aux Français… En réalité, le gouvernement fait tout depuis des mois pour ne pas voir basculer les forces de l’ordre dans le camp des mécontents.

En dépit de cette répression extrêmement violente, les Français sont descendus en masse dans la rue. Pourtant, en plus de cela, les manifestations étaient organisées en semaine et l’accès aux points de rendez-vous était extrêmement complexe en raison… des grèves des transports. Ces...

Manifestation contre le projet de retraites du 10 décembre à Paris

mercredi 11 décembre 2019 à 12:24

Reportage photo

La deuxième journée de manifestations a réuni moins de monde que la première, le 5 décembre. Mais si l'on tient compte du fait que ces journées ont lieu en semaine et qu'il est très compliqué de s'y rendre en raison des grèves des transports... Le résultat est plus qu'honorable.

Avant le départ, aux Invalides - © Reflets

Les manifestants s'étaient donné rendez-vous derrière les invalides pour marcher jusqu'à la place Denfert-Rochereau. Les syndicats ont tout fait pour montrer leur présence, comme le 5 décembre. Des ballons, des tracts, des services d'ordre, des militants qui tractent, ils occupaient le terrain. Mais très vite, ils ont été noyés. Par les manifestants non syndiqués qui ont afflué depuis les avenues vers la tête du cortège syndical. Ce nouvel afflux de personnes a constitué de fait une nouvelle tête de cortège. Quelques jeunes, dont c'était le but annoncé, se sont placés en tête du cortège lorsque la manifestation s'est ébranlée. Mais ce sont surtout les gilets jaunes qui ont formé le gros des troupes. S'ils ne portent quasiment plus leurs gilets, leurs chants ont rythmé toute la manifestation.

Pour une fois, à Paris, les forces de l'ordre, qui encadraient de très près le cortège à l'approche de Denfer-Rochereau, n'ont pas utilisé de gaz pour briser le cortège. Les LBD sont restés en bandoulière.

Pas contente - © Reflets
Pas contente - Reflets

Avant le départ, tous les syndicats ont en ordre de bataille pour défiler en tête. Ils défileront finalement en queue... - © Reflets
Avant le départ, tous les syndicats ont en ordre de bataille pour défiler en tête. Ils défileront finalement en queue... - Reflets

Un banquier à vendre, pas cher, sur le parcours... - © Reflets
Un banquier à vendre, pas cher, sur le parcours... - Reflets

Une réforme géniale... Ça crève les yeux... - © Reflets
Une réforme géniale... Ça crève les yeux... - Reflets

Pendant un moment, les forces de l'ordre bloquent l'accès à la manifestation à des personnes arrivées par une rue adjacente. Le genre de situation qui met le feu aux poudres. In fine, elles laisseront passer. - © Reflets
Pendant un moment, les forces de l'ordre bloquent l'accès à la manifestation à des personnes arrivées par une rue adjacente. Le genre de situation qui met le feu aux...

Emmanuel Macron est-il notre George Bush ?

lundi 9 décembre 2019 à 18:32

Sa conception de la démocratie interroge

L'ancien président américain avait laissé son Administration légaliser la torture. Le président français, pour se maintenir au pouvoir, donne libre cours à une répression aveugle de la part des forces de l'ordre. Favoriser autant de blessés graves, ne vaut pas mieux que d'autoriser la torture. Explication...

Un message pour Manu et Kiki - © Reflets

Demos (le peuple) et Kratos (le pouvoir), mots d'origine grecque, forment le mot Démocratie. Un beau concept, selon lequel le peuple serait le détenteur du pouvoir et présiderait ainsi à la destinée du pays dans lequel ce type de contrat social est adopté. Dans les faits, c'est un peu plus compliqué. Le pouvoir du peuple est délégué à des personnes élues qui appliquent un programme annoncé à l'avance, ou ce qui leur passe par la tête. Et même parfois, ce qui passe par la tête de groupes de pression, les lobbies. Aujourd'hui, la démocratie française est dirigée par Emmanuel Macron. L'homme doit sa place à un concours de circonstance très particulier. Les électeurs de gauche n'en pouvaient plus des trahisons des principes de leur camp, les électeurs de droite on été déboussolés par les mensonges de leur candidat. Et in fine, il a fallu choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Il faut faire barrage au Front National ont répété en cœur tous ceux qui croient encore que le jeu de la démocratie n'est pas pipé. Résultat, la France a à sa tête un homme qui encourage la répression la plus violente d'un mouvement social depuis des décennies.

Le nombre d'éborgnés, de mains arrachées, d'arrestations arbitraires a explosé. Sans que cela ne pose de souci particulier au président qui n'a jamais eu un mot pour les blessés. Emmanuel Macron représente-t-il vraiment le peuple qui est censé disposer du pouvoir ? Il est élu et doit donc aller...

Manifestation du 5 décembre 2019 à Paris

vendredi 6 décembre 2019 à 13:52

Le projet de loi sur les retraites mobilise très fortement

Le cabinet Occurrence s'est planté, le ministère de l'intérieur a compté 65.000 personnes et les syndicats parlent de 250.000 manifestants à Paris. Quoi qu'il en soit, le nombre était massif.

Casseurs d'acquis sociaux... - © Reflets

Sans discontinuer ou presque, les manifestants s'étalaient de la gare de L'Est à la place de la Nation. Le boulevard Magenta, une bonne partie de la place de la République et le boulevard Voltaire ont été à un moment de l'après-midi, envahis par les manifestants. Selon notre décompte prudent, cela correspond à 135.000 personnes.

Selon le site Mapchecking, qui permet de compter le nombre de personnes sur une zone déterminée, avec 2 personnes au mètre carré sur le boulevard Magenta, une personne au m2 sur la moitié de la place de la République et 1 personne au m2 sur le boulevard Voltaire, on atteint 135.000 personnes, soit le double du chiffre du ministère de l'Intérieur.

Comptage des manifestants boulevard Magenta - Copie d'écran
Comptage des manifestants boulevard Magenta - Copie d'écran

Comptage de manifestants place de la République - Copie d'écran
Comptage de manifestants place de la République - Copie d'écran

Comptage des manifestants boulevard Voltaire - Copie d'écran
Comptage des manifestants boulevard Voltaire - Copie d'écran

La journée a été marquée par un nouveau concept : la manifestation statique. Le cortège ne démarrant pas, des heurts ont éclaté au coin du boulevard Magenta et de la place de la république entre casseurs et forces de l'ordre. Le Cabinet Occurrence avait placé sa caméra à cet endroit, ce qui expliquerait son décompte particulièrement bas.

Peu à peu, les manifestants, contournant ce point chaud sont parvenus à avancer vers Nation. In fine, de nuit, vers 17h30, les manifestants continuaient à arriver place de la Nation. Mais sur place, les attendaient des forces de l'ordre qui venaient au...

Rougir Sang Honte

vendredi 29 novembre 2019 à 14:09

la web-série pour que les règles ne soient plus taboues

Malgré leur présence dans les médias et surtout, sur les réseaux sociaux, en 2019, les règles sont toujours taboues. Elles restent un sujet de honte, de gêne et parfois un problème financier pour les femmes. La web-série Rougir Sang Honte s’attaque au sujet, avec en premier lieu, la question de la composition des protections hygiéniques.

Protections hygiéniques - © Juliette Loiseau

Les règles sont un phénomène naturel, elles ont concerné, concernent ou concerneront chaque mois la moitié de l’humanité. Aujourd’hui, les règles ne semblent plus, ou en tout cas de moins en moins, un sujet tabou. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses initiatives pour libérer la parole existe, il y a eu la campagne #respecteznosregles, #stopprécaritémenstruelle, #periodsarecool, #changezlesrègles. Les protections hygiéniques, alternatives ou innovantes, sont de plus en plus nombreuses, chaque jour, une nouvelle marque propose une culotte menstruelle, une box de tampons, une nouvelle cup ou des serviettes lavables. Dans les médias également, le sujet des règles est régulièrement abordé, et plus seulement dans les magazines féminins ou féministes. Depuis quelques mois, il semble y avoir un vrai engouement pour cette thématique, chacune arguant briser le tabou qui l’entoure. Mais est-ce vraiment le cas ? Sous couvert de marketing, de nombreuses start-up et entreprises s’engouffrent dans la brèche. Il est vrai que, longtemps mis de côté, le marché des menstruations et protections hygiéniques est aujourd’hui prometteur. Pour autant, si vous cherchez à vous procurer des tampons ou serviettes en urgence, vous ne pourrez trouver des distributeurs que dans quelques hôtels et stations services, jamais dans un musée, une bibliothèque ou tout autre lieu public.

La gêne et la honte que peuvent ressentir les femmes vis-à-vis de leurs règles ont-elles pour autant disparu ? Le sujet...