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L'interview de Fleur Pellerin façon presse 2.0

mardi 13 octobre 2020 à 19:11

Scoop: l'ex-ministre de la Culture nous parle de son fonds d'investissement

Quitter une fonction ministérielle pour réintégrer le privé n'est pas en soi un exercice illégal. La reconversion professionnelle de celle qui fut ministre de la Culture et de la Communication tient malgré tout de la méchante farce. Interview (presque) imaginaire...

Fleur Pellerin en ses voeux... - ActuaLitté - https://www.flickr.com/people/actualitte/ - CC BY-SA 2.0

Après avoir été nommée ministre déléguée en charge des PME et de l'Economie numérique, puis secrétaire d'état attachée au Commerce extérieur, Fleur Pellerin fut l'ambassadrice de la culture de 2014 à 2016. A ce titre elle a présidé au sort et à la destinée des médias et de la presse. De toute la presse, l'indépendante, la spécialisée, la quotidienne ou l'hebdomadaire, la régionale ou la nationale, en ligne ou en kiosques, bref de tous les canaux d'information qu'elle aura noblement défendus à l'assemblée. Ses discours, volontaires et plaisants, fleuraient bon la liberté lorsqu'elle menait combat "pour l’exigence, la qualité et l’éthique, qui suppose, pour reprendre le célèbre reproche d’Armand Carrel à Emile Girardin, de ne pas résumer la noble mission du journalisme en la simple fonction de marchand de nouvelles".

Ses interrogations sur l'avenir de la presse comme sa désespérance face aux problèmes de rentabilité de certains médias apparaissaient légitimes: "Je regrette comme vous de voir certains titres de presse en difficultés, et le Gouvernement est mobilisé pour accompagner ces évolutions. Je regrette aussi de voir un certain appauvrissement de l’information, accentué par les réseaux sociaux et les chaînes d’information en continu".

Enfin ses déclarations lors du dîner de presse de l’Humanité du 11 septembre 2014 laissaient entrevoir l'éclaircie: "Les lecteurs continueront de lire la presse, pourvu...

Quand la Chine nous montre la lune

dimanche 11 octobre 2020 à 19:48

L'inquiétant programme spatial de l'Empire du Milieu

Alors que Space X annonce vouloir mettre à disposition du Pentagone une fusée permettant de "livrer" des armes partout sur la planète en moins de 60 minutes, la Chine, elle, déploie armes et missions scientifiques...

Timbre chinois - D.R.

Quand le sage montre la Lune, l’idiot regarde le doigt, dit le proverbe chinois. La Chine ne cesse de nous montrer la Lune… et Mars aussi. La China National Space Administration (CNSA) a annoncé en mai 2019 que des taïkonautes se poseraient sur la lune d’ici « environ dix ans ». Quelques mois avant, la sonde Chang’e 4 avait réussi un atterrissage historique sur la face cachée de la Lune pour faire de nouvelles analyses d’échantillons de notre satellite.

Pour atteindre ses ambitions, l’Empire du milieu a injecté des milliards de dollars dans son programme spatial. Il a déjà mis au point un lanceur lourd, la fusée Longue-Marche 5B qui peut envoyer en orbite des charges jusqu’à 25 tonnes, un des éléments clefs pour la poursuite de ses ambitions. Et au cours de la China Space Conference 2020 qui a eu lieu à Fuzhou le 18 septembre dernier, la Chine a dévoilé un nouveau lanceur qui pourrait être celui qui va envoyer les astronautes chinois sur la Lune. Elle mesure 87 m de long et pèsera près de 2.200 tonnes au décollage, ce qui est presque le triple de la fusée Long March 5.

Le pays entend faire seul ce que les autres font en coopération. Exclue de l’ISS sur pression des Américains, elle s’est décidée à construire sa propre station spatiale, Tiangong ("Palais céleste" en mandarin). Si le calendrier est respecté, d’ici la fin de l’année, le module central de la station devrait être lancé. Les modules scientifiques devraient eux être placés en orbite et assemblés à la...

« Les Numéristes Atterrés » lancent une pétition

dimanche 11 octobre 2020 à 19:36

Atterré - D.R. Memes & Co, Inc.
Atterré - D.R. Memes & Co, Inc.
Dans un long texte publié sur Change.org, « les Numéristes Atterrés », un collectif de professionnels du numérique et des télécommunications, ingénieurs pour la plupart, comme ils se définissent, lancent un appel pour une véritable stratégie numérique pour la France et contre un « entre-soi » pour la nomination du patron de l'ARCEP. Les auteurs de ce texte déplorent le manque d'experts techniques, de professionnels des réseaux dans les processus de décision concernant l'aménagement numérique du territoire : « nous, techniciens, ingénieurs, chercheurs, enseignants, tous professionnels du numérique, souhaitons que des sujets aussi cruciaux pour l'emploi, la santé, l'éducation, etc. que l'aménagement numérique du territoire ne soient plus laissés entre les seules mains de hauts fonctionnaires issus des Grands Corps de l'État. Leurs formations sont certes prestigieuses, mais ils n'ont ni expérience concrète des réseaux, ni expérience de l'entreprise, ni empathie pour les territoires ruraux, ni vision sur la place de la France et de l'Europe dans un univers numérique pourtant en expansion ».

Vis ma vie de prof contractuel

mercredi 7 octobre 2020 à 09:53

Madame, est-ce que notre copain va mourir ?

Marie-Gabrielle est professeure contractuelle en lycée dans l'académie de Versailles. Elle raconte son quotidien et les méandres du Mammouth de l’Éducation Nationale.

File:École Saint-Sigisbert à Nancy, vers 1900 - Wikipedia - Cliché Laroppe - CC0 1.0

Nous l’appellerons Marie-Gabrielle. Elle est prof contractuelle, enseignant le médico-social en lycée. Soumise au devoir de réserve, elle ne peut pas s'exprimer dans les médias. Pour protéger son anonymat, les établissement ne seront pas cités. Elle raconte son quotidien.

Semaine du 24 août

La rentrée approche, j'essaie de contacter le rectorat pour connaître mon ou mes lieux d'affectation. Le téléphone ne décroche pas. Aucune réponse à mes courriels non plus.

Vendredi, j'ai enfin eu quelqu'un au téléphone. Je lui demande ce que je dois faire. Elle me donne les coordonnées de mon responsable administratif. Je suis officiellement rattachée à un lycée, ce qui ne veut pas dire que j'y enseignerai. En tout cas, c'est là que je dois faire la rencontre de pré-rentrée. Je contacte le proviseur qui me dit de venir le lundi à 9h00.

Semaine du 31 août

Je découvre le lycée. On a le droit à un accueil sympa : café, croissant, présentation de tous les profs. Je suis la seule à ne pas avoir de planning. Le proviseur présente les emplois du temps. Soudain, au milieu de la réunion, le proviseur constate un manque de prof dans ma matière. Il se tourne vers moi et me dit : "ça sera vous pour les 8 heures". J'ai un contrat de 18 heures. Pour la Covid, on nous dit juste qu'il faut garder les masques et les distances. Point. Aucune info sur les procédures en cas de suspicion ou de malades avérés dans la classe.

Un collègue me glisse à la fin de la...

Confirmation : "la grande muette" est bien muette

mercredi 30 septembre 2020 à 12:07

Ou presque...

Poser des questions aux ministères est devenu un pensum pour les journalistes. Les services de communication ne répondent plus, ou à côté. Et pourtant, nous sommes obligés de le faire.

Florence Parly - Reflets - CC

A quoi cela sert-il d'interroger une personne faisant l'objet d'un article lorsque l'enquête démontre par A plus B ce que le journaliste écrit ? En d'autres termes, pourquoi donner, par exemple, la parole à Jérôme Cahuzac lorsque les articles prouvent qu'il a bien un compte en banque caché à l'étranger ? Simplement, à ne pas perdre un procès. Car le juge ne manquera pas de demander : « avez-vous donné la parole à toutes les parties ? »

Ainsi, même lorsque nous sommes sûrs à 100% de ce que nous écrivons, nous devons donner la parole à tout le monde. C'est souvent totalement inutile. Pourquoi ? Parce que les entreprises, ministres, particuliers, mis en cause dans une enquête journalistiques vont soit refuser de répondre, soit faire trainer, soit répondre à côté de la plaque, soit répondre par des mensonges évidents. Illustration avec deux questions posées au ministère des armées et les réponses apportées par la Délégation à l’Information et à la Communication de la Défense (DICoD).

Depuis quelques années, il est devenu quasiment impossible pour un journaliste n'ayant pas ses entrées (dans le jargon on dit « un carnet d'adresse » dans le secteur concerné) d'avoir quelqu'un au téléphone dans un ministère pour discuter d'un sujet. Le service de la communication se placera en « intermédiaire». Dans le cas improbable où l'on obtiendrait une réponse, relancer sur une réponse devient improbable puisqu'il faudra attendre...