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Le CAC40 baisse si le chômage américain diminue

vendredi 11 septembre 2015 à 13:56

Raining money on celebrating business man looking to the side

Il est intéressant de connaître les analyses des spécialistes de la bourse pour comprendre pourquoi « ça baisse » ou pourquoi « ça monte ». Et bien aujourd’hui, les ténors des la place financière française de l’indice CAC 40 sont inquiets. Figurez-vous que l’annonce d’un « mieux » sur le chômage pourrait inciter la FED à relever ses taux directeurs. Prêter de l’argent gratuit ou presque peut se faire, mais surtout quand les choses vont mal. Si ça va mieux, on prête un peu plus cher.  Et là, les spéculateurs se déchaînent.

Bilan des courses : plus ça s’améliore, plus c’est inquiétant, donc plus on dégrade, donc plus ça va mal. Le CAC 40 baisse quand l’emploi américain s’améliore. Parce qu’il ne s’améliore pas assez, mais surtout parce que le robinet d’argent gratuit va se fermer. CQFD.

L’analyse de boursorama, du 4 septembre :

« Le pessimisme domine concernant la croissance mondiale, en raison des craintes entourant le ralentissement économique en Chine. Il a été alimenté par le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis pour août.

Certes, le taux de chômage est descendu à 5,1% mais l’économie n’a créé que 173.000 emplois en août, un chiffre décevant pour les analystes, qui tablaient sur 217.000 nouvelles embauches.

« Ces chiffres montrent que l’économie américaine ne crée pas assez d’emplois. Les investisseurs se disent par conséquent qu’il y a un problème de croissance », selon M. Garabédian.

Le rapport sur l’emploi complique également les choses pour la Réserve fédérale américaine (Fed) qui entend relever ses taux d’ici la fin de l’année et peut-être lors de sa réunion des 16 et 17 septembre.

« Les indices ont mal réagi à la publication des chiffres de l’emploi américain du jour, car la probabilité d’une hausse (des taux, ndlr) en septembre 2015 augmente mais la confusion règne toujours », souligne John Plassard, chez Mirabaud Securities. »

Ca va définitivement devenir compliqué…

Si tu #likes la #planète, la #COP21 et que tu es contre le #CO2 : dis merci à Al #Gore (1)

vendredi 11 septembre 2015 à 10:32

Al Gore restera dans les annales de l’histoire. Cet Américain a eu plus d’influence sur l’ensemble des fonctionnements économiques et politiques qu’un Einstein ou un Churchill, le tout sans prendre aucun risque, en s’enrichissant impunément. Les citoyens ne connaissent peut-être pas suffisamment bien le parcours de cet homme politique qui a convaincu les grandes puissances de bouleverser les règles énergétiques et économiques mondiales pour son plus grand bénéfice, et celui de ses associés banksters. Eclairage.

tropbeauAl

Al Gore… écolo de la première heure

Al Gore débute sa carrière politique en 1977, comme « Congressman » de l’Etat du Tenessee jusqu’en 85, puis sénateur jusqu’en 93. C’est cette année, 1993, que William Clinton — l’homme aux cigares qui font plaisir — lui proposera le poste de Vice-président des USA. L’attrait d’Al Gore pour l’écologie débute un peu avant, en 1987 avec le rapport Brundtland, commandé par l’ONU et excessivement intéressant : le concept de développement durable y apparaît pour la première fois, et les principe de préservation de l’environnement, de consommation prudente des ressources naturelles, du lien entre pauvreté et protection de l’environnement y sont centraux. Etrangement, il ne restera à peu près rien des grands principes du rapport 10 ans plus tard, lors de la signature du Traité de Kyoto. L’effet de serre causé les gaz du même nom, CO2 en tête, sera le seul élément retenu pour préserver ou protéger l’environnement :

Cet accord international, bâti sur la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, met en place des objectifs légalement contraignants et des délais pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés. (Le Protocole de Kyoto, un résumé – Nations Unies)

Le GIEC est créé l’année suivant le rapport Bruntland, toujours par l’ONU, via le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Le premier rapport du GIEC sort en 1990, et il annonce déjà la couleur (source : Wikipedia – GIEC) :

Dans ce premier rapport de 1990, le GIEC observe que les émissions dues aux activités humaines accroissent sensiblement la concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, chlorofluorocarbones, oxyde nitreux) et renforcent l’effet de serre naturel. Le GIEC établit quatre scénarios d’émissions futures qui vont du scénario A (aucune mesure n’est prise) aux scénarios B, C, D (correspondant à des degrés de réglementation croissants). Il prévoit un doublement des concentrations équivalentes de dioxyde de carbone par rapport aux niveaux pré-industriels entre 2025 et 2050 pour les scénarios A à C, et 2100 pour le scénario D. Dans le cas du scénario A, le GIEC prédit une augmentation de température d’environ °C d’ici 2100, ainsi qu’une augmentation du niveau des mers de 65 cm. Dans le cas du scénario D, l’augmentation de température sur un siècle ne serait que de °C.

[Sans modèles informatiques dignes de ce nom, à peine après avoir commencé à bosser sur le sujet, le GIEC-ONU est déjà dans les starting-blocks du film catastrophe futur dans lequel la planète est plongée, avec en guest-star à venir, le super gouverneur-vice-président-associé à Goldman Sachs : Al gore.]

Al Gore, en 1992, a mené la délégation du Sénat américain au sommet de Rio sur le climat : sans lui, nous ne serions pas en train de lutter contre le fantastique bouleversement climatique en cours, de l’ordre d’à peine 0,7°c depuis 1860 et 0,020°c à depuis 1998… On lui dit merci. C’est important.

« Estimates of the observed global warming for the recent 15-year period 1998-2012 vary between 0.0037 0C/year (NCDC)(1) , 0.00410C/year (HadCRUT4) (2) and 0.0080C/year (GISS) (3) . These values are significantly lower than the average warming of 0.020C/year observed in the previous thirty years 1970-2000 (4). Can models explain the global warming stagnation? » (http://www.researchgate.net/publication/255809444_Can_climate_models_explain_the_recent_stagnation_in_global_warming)

christy-divergences

Petit graphique présenté par John R. Christy, en juin 2015 climatologue-pas-serieux-parceque-pas-daccord-avec-le-giec-et-algore-et-les-écologistes-les-vrais sur les divergences d’observations et projections de la hausse des températures qui ne haussent pas franchement du tout…

[L’intégralité de l’intervention de ce climatologue, Christi, au Congrès américain se trouve sur le site de la maison Blanche. Il y a plein de choses intéressantes, sur les catastrophes naturelles, entre autres, pas du tout exceptionnelles aux USA aujourd’hui, mais cela mériterait un autre article. Et puis les sauveurs de planète vont s’énerver, ça va faire chauffer Internet, et la température va encore monter…]

Al Gore, un mec bien, un protecteur de l’environnement…

Ce que l’on retient d’Al Gore à la vice présidence des Etats-Unis sous le règne de William Clinton, de 1993 à 2000, est intéressant, puisque l’on découvre que le grand défenseur de la planète a été en réalité un fossoyeur des mesures de protections de l’environnement (Al Gore, a User’s manual) :

gore-1

gore-2La liste est longue, mais il faut savoir qu’Al Gore a poussé et participé activement à faire signer des Traités de libre échange, dont celui de l’ALENA, qui a permis le pillage des ressources et la pollution autorisée par les multinationales. Le père du TAFTA/TTIP, c’est l’AMI, toujours avec Al Gore. Avec en bonus, l’abrogation des lois de séparation bancaire (entre les activités de dépôt et d’affaires), le Glass-Steagall Act signé en 1999, qui a (enfin, après des années de lobbying) autorisé Goldman Sachs et autres Lehman Brother de pourrir la planète avec des produits bancaires hyperspéculatifs, jusqu’à la ruiner en 2008…

Abrogation du Glass-Steagall Act (1999) :

Au printemps 1996, au terme de son premier mandat et en vue d’alimenter son budget de campagne électorale, l’équipe du président William Clinton propose aux enchères de passer une nuit à la Maison Blanche ou prendre un café à la Maison Blanche avec le président des États-Unis.

Le 13 mai 1996, les principaux banquiers américains sont reçus quatre-vingt dix minutes à la Maison Blanche par le président William Clinton, le Secrétaire du Trésor (équivalent Ministre des Finances en France) Robert Rubin (ex directeur de Goldman Sachs), l’adjoint chargé des affaires monétaires John Hawke, le trésorier du Parti démocrate, Marvin Rosen, et le directeur de la régulation des banques Eugene Ludwig (…) L’abrogation définitive intervient en 1999, sous la présidence Clinton : le congrès est majoritairement républicain, mais de nombreux démocrates votent en faveur de l’abrogation. Elle permet aux banques d’utiliser les dépôts des clients pour investir sur les marchés Elle permet la fusion de Citicorp et Travelers Group pour former Citigroup (…) (Wikipedia)

Le plus amusant arrive quand le Washington Post écrit un article en 2000 (Al Gore, Environmentalist And Zinc Miner) sur les mines de zinc d’Al Gore, qui polluent un maximum : business is business, ins’t it ?

…avec des potes banquiers très avisés

C’est en 2004 que tout va basculer pour Al Gore, à tous les niveaux, mais surtout d’un point de vue finances personnelles. Il faut dire qu’arriver à monter le plus gros fonds carbone mondial spéculatif avec un banquier de Goldman Sachs (tout content de pouvoir jouer avec l’argent des déposants depuis que son pote Al a fait sauter Glass-Steagall) tout en diffusant dans la foulée, en 2006, un film catastrophe truffé d’erreurs, sur toute la planète qui alerte sur les dangers du CO2, avec le succès que l’on sait, est une opération assez unique en son genre.

Son compte en banque, à Al Gore, lui aussi est unique, mais cette partie de l’opération Gorienne d’enfumage mondial qui va lui permettre de créditer le compte en banque de son fonds spéculatif de plus de 7 milliards de dollars en travaillant un jour par semaine pour celui-ci, mérite une suite à cet article. Elle viendra bientôt. Si tout ça intéresse, bien entendu. Ou pas.

Ah, on me dit dans l’oreillette que de toute manière, je vais avoir des problèmes…

 

Ré-expliquer Caliopen. Encore.

vendredi 11 septembre 2015 à 08:58

uiUn des principaux commentaires, suite à mon billet « Trop tard » sur Caliopen, a été, encore une fois, que son objectif n’était pas assez clair.

J’en assume la totale responsabilité, évidemment, puisque malgré l’aide et le soutien sans arrêt renouvelé de Gandi je suis seul à porter ce projet. Je suis un vieux développeur, pas un communicant, et il n’est pas toujours simple d’expliquer un projet complexe dans le peu d’espace alloué, de nos jours, par nos cerveaux sans cesse sollicités par une actualité débordante.

Je vous propose donc ici, encore, une explication: c’est le texte d’une mini-conférence que j’ai faite cet été, et qui sera sans doute la base des diverses rencontres autour du projet prévues cette fin d’année.

En espérant, cette fois-ci, être mieux compris et, qui sait, attirer quelques bonnes volontés sinon pour participer au développement, au moins peut-être pour dialoguer, améliorer le site-vitrine, m’aider à créer l’association qui dans le futur assurera le suivi du projet… Bref, pour m’accompagner dans cette aventure un peu trop solitaire.

Pourquoi Caliopen

Après les révélations de Snowden, prise de conscience du risque que la centralisation d’Internet fait peser sur la vie privée: le prix de la surveillance de masse est trop bon marché (il suffit d’avoir accès à une poignée de grandes entreprises, qu’elles soient ou non complices), il faut « degoogliser ». Caliopen est envisagé comme une alternative aux grands silos de gestion d’email (gmail, yahoo, hotmail…).

Pour être utile et efficace, cette alternative doit être adoptée par le plus grand nombre. Les solutions de type Lavabit (ou ProtonMail depuis) sont trop élitistes, ce qui pose un problème d’échelle: sans même parler de chiffrement, quand le nombre d’utilisateur du plus grand service alternatif se compte en centaines de milliers alors que le nombre de comptes actifs Gmail approche le milliard, la proportion est beaucoup trop faible pour parler de décentralisation. L’immense majorité des échanges se fait avec les silos centralisés, la modélisation des graphes sociaux de la population (qui parle avec qui) reste triviale, la surveillance généralisée ne coûte pas assez cher.

Notre conclusion est alors qu’il ne sert à rien de proposer « la même chose mais ». Une alternative Gmail-like, même libre, même décentralisée, même sécurisée, n’attirera jamais assez de public pour changer la donne. Le grand public n’a pas envie de changer ses usages pour « la même chose mais ». On ne change pas d’adresse email comme de chemise, c’est coûteux (et d’autant plus que le service ne pourra pas être basé sur le même modèle économique échangeant gratuité contre vie privée puisque l’objectif est la protection de la vie privée), il faut prévenir tous ses contacts, changer d’appli sur son téléphone, transférer des données… En dehors d’une portion très faible et très motivée de la population, personne ne fera un tel effort.

Notre choix fut donc d’inventer autre chose. Un service qui attirera le public non pas « contre » des pratiques existantes, mais « pour » de nouveaux usages, un outil attirant, plus moderne. Et tant qu’à faire de partir d’une page blanche, nous pouvions imaginer d’intégrer au delà du mail tout ce qui relève de la correspondance privée en ligne.

L’email est vieux. En dehors de FTP, c’est sans doute le plus vieux protocole utilisateur dont l’usage soit encore aussi large. Et il a peu évolué: depuis les premiers webmails, en dehors de l’UI, peu de choses ont changé. Pourtant les usages, eux, ont évolué: des échanges privés se font toujours via l’email, mais le plus souvent il s’agit d’échanges de travail, ou pour le commerce électronique. Notre correspondance privée est sortie de ce seul cadre. Nous dialoguons via jabber, irc, messages privés twitter ou facebook, Skype, textos… Tout ceci relève de la correspondance privée, et souvent avec les mêmes contacts. Même ceux qui utilisent le plus sécurisé des services de mail continuent à échanger par ces moyens là, et peuvent donc être surveillés, d’autant plus facilement que leurs contacts ne sont joignables que par ces outils.

L’idée de Caliopen, c’est donc de ne plus considérer le protocole sous-jacent comme discriminant de la fonction. Dans Caliopen, une conversation se fait avec des contacts, quel que soit le protocole utilisé. Dès qu’un contact peut être joint en privé, par n’importe lequel de ces moyens, Caliopen le permet. Il regroupe dans une unique conversation tout ce qui est échangé avec un contact, quel que soit le protocole. On ne se pose plus la question de savoir si untel nous a envoyé une photo par mail, Twitter ou Facebook pour pouvoir la retrouver: elle sera dans la conversation que nous avons eue avec lui via l’interface de Caliopen.

Et il n’y a même pas forcément besoin de changer d’adresse pour permettre ça: Caliopen permet d’ajouter un compte existant, y compris un compte Gmail, pourquoi pas. Chaque protocole s’intègre sous forme de plugin, et tout nouveau bidule à la mode pourra y être ajouté sans difficulté insurmontable, dès lors qu’il permet des échanges privés.

Voilà, nous l’espérons, de quoi attirer le plus grand nombre.

Et ce n’est qu’une fois le produit adopté, pour cet usage, que Caliopen prend tout son sens: en assignant à chacun des éléments de son interface un « niveau de confidentialité », et en l’affichant de façon systématique, Caliopen va permettre à ses utilisateurs de prendre conscience du degré d’exposition de leur vie privée en ligne. Quand un message venant de Gmail arrive en ayant un niveau quasi nul de confidentialité, on y répondra pas forcément de façon aussi libérée que s’il existe un meilleur canal. Et Caliopen utilisera par défaut ce canal là pour y répondre, en fonction des données du contact. En affichant un niveau global de confidentialité du compte utilisateur, Caliopen va motiver celui-ci pour l’améliorer, en lui proposant des options pour ce faire. Et ainsi, petit à petit, chaque utilisateur de Caliopen sera poussé à se créer des clés de chiffrement, à utiliser les protocoles les plus sûrs, à demander à ses contact de faire de même (et pourquoi pas à se créer un compte Caliopen).

Quand nous en serons là, nous aurons créé un outil à même d’être non seulement une alternative aux grands silos, mais aussi une alternative à l’email: parce que tous les services basés sur Caliopen auront le choix de rejoindre un réseau privé sécurisé pour échanger entre eux les niveaux de confidentialités de leurs utilisateurs, ce réseau là pourra supporter un protocole plus sûr y compris pour les échanges entre utilisateurs, tout en étant largement décentralisé.

Pour aller plus loin

Si malgré tout vous n’avez toujours pas compris l’objectif de Caliopen, n’hésitez pas à poser des questions, à venir discuter, ou même encore mieux à contribuer à mieux expliquer: ceci n’est pas une startup: c’est un projet libre, qui ne vit que grâce à la bonne volonté des uns et des autres.

Je vous demanderai toutefois de faire l’effort de nous rejoindre sur le canal irc #caliopen (sur le réseau FreeNode), même si j’essaierai dans la mesure du possible de répondre à vos commentaires ici-même. Vous pouvez aussi m’écrire directement, ou poser des questions sur contact@caliopen.org.

 

L’Europe, sa peur de 366 402 personnes et l’avenir…

mercredi 9 septembre 2015 à 11:29

refugies-europe-afpSelon un dernier bilan établi par l’AFP, quelque 366 402 réfugiés sont arrivés par mer en Europe au 31 août 2015. Une vague ? Un tsunami ? L’Europe et ses 508 millions d’habitants risquent d’être submergés ? Cela représente quand même 0,07% de la population de l’UE. De quoi s’interroger sur les moyens à mettre en place pour accueillir ces 366 402 personnes. Ça doit être compliqué, non ? Sans parler de tous ces membres de l’EI bien cachés au sein de la vague de réfugiés…

Et l’on se réunit, et l’on discute, et l’on parle de quotas obligatoires, et tous les grands esprits locaux s’interrogent sur les moyens à déployer pour à la fois accueillir sur une base humanitaire et enrayer le flux en agissant sur place…

Une cinquantaine de réfugiés syriens et irakiens sont d’ailleurs  arrivés mercredi matin à Champagne-sur-Seine (Seine-et-Marne) en provenance d’Allemagne dans la cadre du programme de répartition des réfugiés en Europe. C’est dire si le tsunami est important.

Dans le même temps, de l’autre côté de la Méditerranée, au Liban, on compte plus d’un million de réfugiés. Soit le quart de la population du pays. La dernière fois que le Liban a accueilli en masse des réfugiés, cela a très mal fini. Mais les hommes politiques ont la mémoire courte et de toutes façons, tout ça se passe bien loin des capitales européennes…

En Jordanie, on approche également du million de réfugiés. En tout ce sont quelque 4 millions de réfugiés qui se sont installés dans les pays limitrophes.

Sans une aide massive à des millions de réfugiés, sans un règlement de la situation en Syrie et en Irak, l’avenir est relativement sombre…

 

 

Chez Dior, on ne plaisante pas avec l’hospitalité, ni avec les relations presse

mercredi 9 septembre 2015 à 10:44

Capture d’écran 2015-09-09 à 10.40.34Il y a des journaux et des journalistes qui n’ont pas froid aux yeux. Ils sont capables de partir en reportage à l’autre bout de la France dans des conditions franchement difficiles. C’est notamment le cas de l’Officiel qui nous propose dans son numéro 997 d’août 2015 un reportage de six pages ébouriffant. « Caroline Issa, rédactrice en chef du magazine Tank » a été « invitée pour 48 heures sur le Riviera pour assister à la dernière collection croisière de Raf Simmons » et « nous offre des impressions et ses clichés sur cette parenthèse enchantée« . Promesse tenue, on n’est pas déçu.

Dans la tradition de « ma binette partout » chère au Canard Enchaîné (généralement pour des politiques dans le journal municipal) Caroline Issa se met en scène dans une voiture de luxe, en train d’ouvrir les petits cadeaux de bienvenue, en peignoir dans le canapé de la suite, au balcon face à la Méditerranée ou étrangement aucun réfugié ne se noie. Bref, le 10 mai, Caroline Issa arrive et nous livre ses premières impressions. Attention, ça décoiffe:

« La maison Dior sait recevoir et a le sens du détail (les femmes en Dior ne me contrediront pas!). A mon arrivée à Cannes, j’ai immédiatement ouvert la fenêtre de ma chambre donnant sur la croisette pour respirer l’air de la Méditerranée. Posés sur la table, un panama blanc et les instructions pour le rouler, plus loin des lunettes de soleil, que dis-je « les » lunettes de la saison (« So Real »), un ravissant bouquet et quelques autres très délicates attentions… Chez Dior, on ne plaisante pas avec l’hospitalité. »

Les petits cadeaux de Dior ne sont donc pas destinés à générer un bel article à la gloire de la marque, mais bien, une marque d’hospitalité, une sorte de façon de recevoir une journaliste avec délicatesse et glamour.

Une fois le détail (partiel) des babioles offertes par Dior aux journalistes invité(e)s, Caroline Issa nous narre le menu du restaurant Tetou où la marque les a invité(e)s à se restaurer. « La gastronomie française sous son meilleur jour » dans ce « restaurant légendaire de la Côte d’Azur« .

Le lendemain c’est pétanque. Et comme chez Dior, on sait recevoir, les initiales des journalistes ont été gravées « sur un jeu de boules dans une chiquissime boite en bois« .  Pour se remettre, « direction la fondation Maeght toute proche et privatisée pour l’occasion : nous y déjeunons au milieu des sculptures de Giacometti… Magique !« .

Le grand public a parfois du mal à comprendre sur quels critères sont attribuées les cartes de presse et ce à quoi elles servent. C’est simple. Pour certains reportages elles sont essentielles.