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Ukraine : la mobilisation occidentale continue

mercredi 11 janvier 2023 à 14:19

Etats-Unis et Europe s'organisent pour aider le pays à tenir dans la durée

Une guerre se gagne sur le temps long. Alors que Vladimir Poutine espère un épuisement du soutien occidental, les alliés de l'Ukraine tentent de trouver des ressources pour aider militairement et économiquement le pays. Sans compter le volet humanitaire, toujours aussi essentiel alors que l'hiver est utilisé par la Russie comme arme de guerre.

Départ d'un bateau pour l'Ukraine - MAE

Les grandes manœuvres continuent pour soutenir l’Ukraine dans la durée. Les présidents Macron et Zelensky ont présidé le 13 décembre dernier une «une conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine». L’évènement a réuni 46 États et 24 organisations internationales. La journée s’est soldée avec un milliard d’euros récolté pour aider le peuple ukrainien à passer l’hiver. Les dons sont partagés selon les besoins les plus urgents: 415 millions d’euros pour le secteur de l'énergie, 25 millions pour l'eau, 38 millions pour l'alimentation, 22 millions pour les transports et enfin 17 millions pour la santé, le reste étant encore à répartir. Pour acheminer cette aide le plus rapidement possible sur le terrain, un nouveau mécanisme européen de coordination de l’aide d’urgence va être mis en place, appelé «mécanisme de Paris» par le président Zelensky. L’après-midi était plus business: près de 700 entreprises réunies ont promis de participer à la reconstruction du pays, selon l’Elysée. L’objectif était de mettre en lien les besoins critiques des Ukrainiens et les savoir-faire des acteurs français.

«On ne peut pas exclure un black out dans tout le pays»

La semaine précédente, c’est le ministère des Affaires étrangères qui réunissait les acteurs de la société civile. Une trentaine d’ONG et de fondations d’entreprises ont exprimé leurs visions de la situation et de ce qu’elle attendait pour continuer l’aide humanitaire dont dépendent plus de 7...

Conserver une presse indépendante, un impossible pari ?

jeudi 5 janvier 2023 à 14:07

Financement : le nerf de la guerre

Le journalisme indépendant ne peut le rester que si un modèle économique est trouvé. Toutes sortes de choses existent. La monétisation des visiteurs, des contenus, les campagnes de dons, le bénévolat... In fine, ce sont les lecteurs qui peuvent créer et soutenir une presse qui leur ressemble.

Presse typographique rotative de Marinoni - Frédéric Bisson - Flickr - CC BY 2.0

Nous étions nombreux lundi 5 décembre 2022 à la Bourse du travail pour discuter du climat très pesant dans lequel évolue la presse. Reporterre avait réuni quelques noms de la presse indépendante, Reflets, Mediapart, Politis, Arrêt sur Images (ASI)… Tous ont une histoire à raconter. Les journalistes de Reporterre ont été assimilés à des militants dont ils couvraient les actions et sont poursuivis comme tels. Mediapart a été censuré pendant une dizaine de jours après un tour de passe-passe juridique mené par Maître Ingrain pour le compte du maire de Saint-Étienne. Politis et ASI sont attaqués sur le plan judiciaire dans le but de les affaiblir. « Le procès, c’est la punition », a lancé Dominique Pradalié, membre du Syndicat national des journalistes (SNJ) et présidente de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Reflets est toujours sous le coup d’une interdiction d’écrire sur Altice après un procès en référé mené également par Maître Ingrain, mais pour le compte de Patrick Drahi cette fois. Les lois liberticides s’accumulent années après années, a par ailleurs rappelé Dominique Pradalié. Il y a un climat malsain qui s’installe. Et dans ce contexte, quelques milliardaires détiennent une majorité des journaux, radios et télévisions. La télé en continu et les médias du groupe Bolloré distillent la haine et la division en permanence. Comment sortir de ce cycle infernal ? Comment faire notre métier, qui consiste à donner aux citoyens les moyens de faire des choix...

Emmanuel Macron et ses ministres font preuve d'insuffisance professionelle

mardi 3 janvier 2023 à 09:55

Ils ne parviennent pas à atteindre les objectifs fixés

Au gouvernement, si l'on y appliquait les règles du marché du travail, le président de la République et ses ministres seraient virés depuis un bon moment. Ils accumulent les échecs sur un plan macro-économique, à un point franchement inquiétant. En matière sociétale, ce n'est pas franchement mieux.

Perspectives économiques du FMI - Copie d'écran

C’est un un peu un objet de fascination : les libéraux et les ultra-libéraux ne perdent pas une occasion de fustiger les salariés ou les fonctionnaires inefficaces, surpayés, de vouer aux gémonies les services publics qui « dysfonctionnent » ce qui justifierait leur privatisation à venir… mais rares sont ceux qui appliquent ces principes à eux-mêmes. Prenons Emmanuel Macron et ses ministres. Ont-ils atteint les objectifs attendus par la copropriété (la France) ? S’ils avaient échoué, faudrait-il les licencier ?

Sur le plan macro-économique, les principaux indicateurs sont au rouge vif. On peut le tourner dans tous les sens, Emmanuel Macron est un piètre gestionnaire et ses ministres ne font pas mieux.

En 2017, la campagne bat sont plein. Le futur président se déclare pour un maintien du critère de convergence d’un déficit public inférieur à 3% du Produit intérieur brut (PIB). Las… s’il maintient ce déficit à 2,3% du PIB en 2018 on passe à 3,1% en 2019 avant d’exploser à 8,9% en 2020 et 6,5% en 2021. Pour 2022, les prévisions gouvernementales font état d’un déficit à 5% du PIB. Emmanuel Macron fait bien pire que ses prédécesseurs. Pour un ancien banquier, même d’affaires, cela fait un peu désordre.

Si les recettes de l’État font parfois des bonds (+8,4% en 2021), l’endettement de la France explose sous Macron, comme il avait explosé sous Nicolas Sarkozy et sous François Hollande. De droite ou de gauche, les politiques ne savent pas gérer le porte-monnaie du pays qu’ils...

Jeux vidéo point cons

lundi 2 janvier 2023 à 19:01

Mon top 6 de jeux vidéo

Amis gameurs et amies gameuses, si par hasard vous ne les connaissez pas, dépêchez-vous d'y jouer avant le black-out.

Elden Ring - DocMartine - Capture d'écran

Fallout 4 & Fallout : New Vegas

Jeux de rôle post apocalyptique, vous ferez évoluer vos personnages dans un univers impitoyable peuplé de mutants, de mystiques et de voyous ayant comme vous survécu à l'explosion d'une super-méga-énorme bombe atomique, il va falloir improviser et reconstruire un lieu où habiter, parcourir un monde dévasté et éviter de périr irradié ou bouffé par les mutants.

ATOM RPG et ATOM RPG Trudograd

Également un jeu de rôle post apocalyptique mais avec ambiance post soviétique en prime (les développeurs ont inséré des éléments visuels ukrainiens en 2022). De l'humour, mordant. Chaque choix dans les dialogues peut impacter la suite du jeu voire le bloquer. La traduction française est truffée de fautes et d'erreurs, mais quand on aime on ne s'arrête pas à ce genre de détails.

Borderlands 1, Borderlands 2 et Borderlands : The Pre-Sequel

Jeux de rôle et de tir. Beaucoup d'humour (du plus potache au plus subtil), des armes de tous calibres comme s'il en pleuvait, un scénario en béton, un univers graphique exceptionnel et des méchants vraiment mais alors vraiment très méchants. De personnages attachants et des quêtes parfois hilarantes dans un monde ouvert. Hélas, après l'épisode The Pre-Sequel, le scénariste Antony Burch ainsi que le lead designer Paul Hellquist ont quitté Gearbox, l'entreprise qui développe les jeux Borderlands et ça change tout pour moi.

Borderlands 2 - DocMartine
Borderlands 2 - DocMartine

The Witcher 3 : Wild Hunt

Les...

Culturons-nous !

lundi 26 décembre 2022 à 11:35

Quelques idées de séries, livres, film, spectacle en toute subjectivité…

Les vacances de Noël approchent ! Entre le foie gras, la dinde, le fromage et les bonnes blagues de tonton Dédé, voici quelques suggestions culturelles qui vous permettront d'affronter les excès des fêtes en toute bonne conscience.

Affiche du film "Jambon, jambon" de Bigas Luna - D.R.

Une lecture à coup de marteau !

L’inénarrable Fabrice Luchini fait en ce moment salle comble au théâtre de l'atelier à Paris dans un exercice auquel il est désormais habitué : la lecture de textes de grands penseurs. C’est à un géant de la philosophie auquel l'acteur s'affronte : Nietzsche. Dans un décor minimaliste, derrière un simple bureau, notre Fabrice national partage quelques morceaux les plus saillants du philosophe allemand. Il ponctue sa lecture de quelques observations sur le génie nietzschéen en glissant aussi des extraits d'un autre de ses auteurs fétiches, Baudelaire et son célèbre poème sur l'ivresse extrait des « Fleurs du mal » dont il nous fait goûter la beauté : « Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. » Quelques bémols cependant. Tout d’abord sur la forme. Je ne sais pas s'il en a complètement conscience mais Lulu devient à certains moments la caricature de lui-même quand il déclame exagérément certains aphorismes de Nietzsche : on croirait assister à un sketch d’un humoriste imitant Lucchini ! Sur le fond ensuite. Si on passe globalement un bon moment en l'écoutant lire le philosophe allemand – bien qu'un peu court : à quarante euros la place, la minute...