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Indemnisation record pour une victime du vaccin contre la grippe A H1N1

vendredi 18 septembre 2020 à 08:29

Le jeune homme est atteint d'endormissements et de pertes de tonus musculaire

Alors que l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux proposait la somme de 166.000 €, le tribunal lui a accordé 1,3 million d'euros en réparation des préjudices.

Un vaccin contre la grippe A (H1N1) utilisé pendant la campagne de vaccination 2009 - Grook Da Oger - CC BY-SA 3.0

Marc*, 10 ans, a été vacciné contre la grippe H1N1 en décembre 2009. Tout de suite après, il se sent fatigué, il s'endort dans la journée. Un mois plus tard, il consulte son médecin généraliste. Mais il faudra attendre un an pour que soit posé le diagnostic de "narcolepsie avec cataplexie", un syndrome qui provoque unendormissement rapide àn’importe quel moment de la journée et une perte brutale de tonus musculaire, qui entraîne la chute de la personne.

Débute alors un long marathon pour être indemnisé. En novembre 2014, la famille dépose une demande d'indemnisation auprès de l'Oniam, l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux. Cinq mois plus tard, l'expert médical indique dans son rapport, que les symptômes sont apparus juste après la vaccination, que "le lien de causalité est hautement vraisemblable puisqu'il n'y a pas d'autre facteur qui puisse interférer".

"Le problème est que l'Oniam a revu à la baisse les préjudices de Marc, s'indigne Me Charles Joseph-Oudin, l'avocat de la famille. Elle n'a finalement proposé qu'une indemnisation 166.976,84 euros, alors qu'il va être handicapé toute sa vie."

Dans l'offre d'indemnisation que Reflets a pu consulter, le "préjudice esthétique permanent" pour la prise de poids et le ressenti par rapport à son entourage lors des cataplexies et des endormissements était évalué à 2600 . Pour la vie entière... Le "...

Covid-19 : des trous de nez aux trous de mémoire

mardi 15 septembre 2020 à 10:44

Compter, ce n'est pas toujours simple...

Depuis le mois de mai, le ministère de la Santé a mis en place un système de recensement des personnes dépistées positives au virus. Contact Covid, Si-Dep, Contact Tracing, portail e-Sin, toutes ces nouvelles plateformes numériques traquent la maladie pour mieux contrôler l’épidémie. Décryptage concret du dispositif avec les alertes de La Rochelle.

Chiche ! On se fait tester pour être sûr… - © Reflets

Alors, ça fait mal ? C’est la première question que l’on m’a posée au sortir de l’épreuve d’un test RT-PCR. Fier comme un vainqueur de Koh-Lanta côté Ouest, j’ai répondu "non, même pas mal". Mais pour obtenir des infos sur la façon dont on comptabilise les cas positifs, alors là, oui, l’opération m’a semblé longue et pénible. Rappel des faits: nous sommes le 30 juillet à La Rochelle, les portes du centre de loisirs de Port-Neuf restent closes après qu’un animateur a été révélé porteur du virus. Le 3 août, un communiqué émanant de l’ARS (Agence régionale de santé) de la Nouvelle-Aquitaine signale cette situation de cas groupés et en précise les circonstances.

La presse locale relaie aussitôt l’information : trois animateurs et trois enfants, soit six cas au total, sont déclarés positifs à la Covid-19. L’urgence absolue est déclarée puisque, selon les termes officiels, un cluster est "le fait d’identifier au moins trois cas confirmés ou probables, dans une période de sept jours, et qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement". Tout l’arsenal dédié à la surveillance d’une contagion locale se voit déployé et chaque intervenant est prié d’utiliser les moyens techniques mis à sa disposition. Les médecins de ville signalent les cas isolés via la plateforme Contact Covid sur leurs comptes Ameli-pro, la Caisse primaire d’assurance maladie se charge d’étendre la recherche de cas contact selon le protocole établi par les...

Manifestation des gilets jaunes à Paris le 12 septembre 2020 - Acte 96

samedi 12 septembre 2020 à 19:35

Opération Bernard Arnault au Bon Marché

Les gilets jaunes faisaient leur rentrée ce 12 septembre. Certains ont déambulé dans le magasin Le Bon Marché avec des masques de Bernard Arnault pour demander une justice fiscale tandis que d'autres battaient le pavé. Les lacrymos ont plu place Wagram.

"Bernard Arnault" en Gilet Jaune pour une opération spéciale au Bon Marché - © Reflets

Les Gilets Jaunes entendent relancer leur mouvement après le confinement et les vacances, à Paris comme en province. « Ce n’est pas “la rentrée” ou “le retour” des “gilets jaunes”, ça, c’est une construction médiatique ! On nous a mis au placard, fracassés, déglingués. Mais la colère est là, dans les foyers, dans les entreprises autour des machines à café. Elle n’est peut-être pas jaune, mais elle est là. Ceux qui ont tenu à bout de bras la France pendant les deux mois de confinement, ce sont des aides-soignants, des caissiers, des éboueurs, ce sont des “gilets jaunes” ! » a déclaré Jérôme Rodrigues, une des figures du mouvement.

Opération Bernard Arnault au Bon Marché

Un des animateurs du groupe Gilets Jaunes opérations spéciale nous a donné rendez-vous dans un square discret du 7ème arrondissement de Paris pour une action, sans plus de détails. A notre arrivée, nous apprenons qu'un groupe de Gilets Jaunes veut s'infiltrer dans la grande surface de luxe "Le bon marché" propriété de LVMH, le groupe de Bernard Arnault.

Gilets jaunes au Bon Marché - © Reflets
Gilets jaunes au Bon Marché - Reflets

A 11h, coup de sifflet. Les manifestants revêtent leur gilet et un masque de Bernard Arnault. Il sont une bonne trentaine à arpenter les rayons en silence. La sécurité, particulièrement nerveuse, se précipite et tente de les nasser. La police est appelée. Après avoir joué au chat et à la souris avec les agents de sécurité du magasin, les Gilets Jaunes se laissent raccompagner vers la sortie aux cris de...

Saturation des labos : et si on utilisait les tests groupés ?

vendredi 11 septembre 2020 à 19:51

Cette solution de dépistage du coronavirus serait un gain de temps et ferait faire des économies.

Les tests PCR groupés pourraient être la solution pour faire face à la saturation des laboratoires d'analyses médicales et aux tensions dans l'approvisionnement en réactif pour dépister la Covid 19. Ils permettraient de tester plus et de de gagner un temps précieux pour isoler les porteurs du virus.

La France réalise actuellement un million de test PCR de détection de la covid 19. Mais la stratégie de dépistage mise en place semble montrer ses limites : délai d'attente de plusieurs jours pour avoir ses résultats (sauf si on s'appelle Jean Castex), fortes tensions pour les réactifs au niveau mondial, machines utilisées pour les PCR saturées.

Reflets avait interrogé Catherine Hill, épidémiologiste à l'Institut Gustave Roussy.

Elle nous avait expliqué l'importance d'un dépistage massif, notamment pour trouver les asymptomatiques qui peuvent contaminer d'autres personnes.

Des chercheur californiens ont compilé une douzaine d’études françaises et étrangères qui ont testé systématiquement des populations définies et la proportion de personnes asymptomatiques parmi l’ensemble des personnes testées Covid-19 positives. « En moyenne, on arrive à 52 % d’asymptomatiques mais qui peuvent contaminer d’autres personnes, analyse Catherine Hill. On peut discuter ces études, c’est peut-être un peu moins. En tout cas, c’est certainement beaucoup plus que les 20 % estimés au départ. »

Une étude sur les 100 premiers cas de Covid-19 à Taïwan révèle qu’une personne atteinte par le virus est contaminante avant de présenter des symptômes. Ces 100 personnes ont contaminé 22 autres personnes.

« Les études montrent ainsi que le risque de contamination est maximum entre 5 jours avant l’apparition des symptômes et 5 jours après les premier symptômes. Cela confirme une fois...

Startup-Nation : vendre du vent pour espérer des électeurs

mercredi 9 septembre 2020 à 16:45

Un pari risqué de La République en marche

Si les startups sont passées maîtres dans l'art d'enfumer les investisseurs à base de concepts aussi opaques que creux, les politiques peuvent-ils appliquer ces méthodes à la gestion d'un État pour attirer les électeurs ?

LREM en pitch permanent

Il n'y a plus un sujet qui ne déclenche la mise en place d'un numéro vert : comprenez « le support client ». Dernier en date, le ministre de l'agriculture, Julien Denormandie vient de mettre en place un numéro gratuit pour les propriétaire de chevaux mutilés. Le « care »... C'est essentiel pour une startup politique qui allait « disrupter son écosystème » comme jamais aucun parti ne l'avait fait. C'était bien parti, avec un beau crowdfunding à Londres auprès de personnes fortunées. L'Elysée devait être un incubateur de première bourre. Mais les choses se sont compliquées. De Benalla aux gilets jaunes, en passant par la covid, les écueils se sont succédé. Pas faute d'avoir pitché comme un dératé dans tous les supports de presse possibles.

Interview d'Emmanuel Macron au journal d'extrême-droite Valeurs actuelles et quelques-unes de ses couvertures - D.R.
Interview d'Emmanuel Macron au journal d'extrême-droite Valeurs actuelles et quelques-unes de ses couvertures - D.R.

La startup, par principe, vend une promesse qui peut s'avérer du vent. Le produit, comme l'entreprise, est en construction permanente, peut, et doit, évoluer au fil des besoins des utilisateurs, des demandes des investisseurs. Dans la startup LREM, on est « agiles », « scalables ». Exemple, quand on sort à peine d'un confinement inédit, que l'on décide de renvoyer tous les gamins à l'école pour que les parents puissent travailler à nouveau, on a des « solutions ».

Prenez le ministre de l'éducation nationale, Jean-Michel Blanquer... Le 30 août, alors que...