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Ces grands économistes qui nous gouvernent

dimanche 19 juin 2022 à 18:19

Et qui n’ont aucune idée de ce qu’ils font

Le programme économique de Jean-Luc Mélenchon conduirait la France à la faillite, selon le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. C’est un programme de « ruine économique », renchérit Gabriel Attal. Mais ces politiques qui sont aux manettes savent-ils seulement ce qu’ils font ? Être de de droite ou de gauche ne donne aucune garantie de pertinence en matière économique...

Protections de croissance du FMI

L’économie est un plateau à balances multiples. Appuyer sur l’un pour corriger le déséquilibre de l’autre, va forcément créer des problèmes ailleurs. Tenter de régler ces nouveaux soucis, en génèrera encore d’autres. Et ainsi de suite. Penser que l’on peut équilibrer tous ces plateaux est une utopie, notamment parce que l’économie n’est pas une science exacte. Une théorie économique qui marche pendant trente ans, ne marchera peut-être plus par la suite. Que l'on soit de droite, comme le gouvernement actuel, ne donne aucune garantie de réussite dans ce domaine. La droite a eu le pouvoir pendant des dizaines d'années et ses réussites économiques et sociales ne sont pas flagrantes. La gauche a paradoxalement pas trop mal réussi par périodes sur le plan macro-économique tandis qu'elle échouait sur le plan social... Le programme de Jean-Luc Mélenchon fonctionnerait-il ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, les qualités d'économistes de ceux qui sont aux manettes ne sont pas frappantes.

Bruno Le Maire se veut le garant de l’économie du pays. Le seul qui pourrait nous sauver de la ruine qu’engendrerait le programme de la NUPES. Il est pourtant impossible, l’économie n’étant pas une science exacte, de prédire avec certitude ce que deviendrait l’économie française si le programme de la NUPES était appliqué. En termes de prédictions, Bruno Le Maire devrait d'ailleurs être un peu prudent. Il estimait en mars que l’inflation était un problème temporaire : « Je...

Les déçus du [parti politique] y croient encore en dépit de tous les signaux d’alerte

jeudi 16 juin 2022 à 10:07

Comment construire un avenir dans une société fracturée à ce point ?

Et c’est reparti, comme une valse sans fin… Les campagnes aidant, revoici les fans de Mélenchon, de Macron, de LR, de Marine, des sans étiquettes, qui s’étripent en promettant chacun un avenir radieux si leurs champions sont élus.

Le cirque Zavaglione en tournée près de chez vous... - CC

Mais où vont-ils chercher cette foi du charbonnier ? Tous ces déçus du [Insérer ici le nom de n’importe quel parti politique] s’enflamment à nouveau. Cette fois-ci, c’est la bonne, cette fois leur champion va régler les problèmes économiques, le réchauffement climatique, l’égalité hommes-femmes, la corruption, laver et repasser les chemises de tous les Français deux fois par semaine et préparer le café de tout le monde tous les matins.

On pourrait presque penser qu’il y a de nouveaux visages, enfin un espoir de remplacer tous ces politiques qui ont fait de la gestion du bien commun un boulot comme un autre, mais mieux payé et avec des passe-droits. Cela expliquerait le bruit sur les réseaux, à la télé et dans les journaux. Mais non. Emmanuel Macron grenouille dans la politique (et apparemment peu lui importe le parti) depuis plus de vingt ans. Il a été président de la République ces cinq dernières années avec une Assemblée nationale aux ordres. On imagine qu'il aurait donc pu régler tous les problèmes du pays pendant cette période au lieu de promettre de le faire durant les cinq prochaines années... Jean-Luc Mélenchon, lui, est un pro de la politique depuis quarante-six ans… Marine Le Pen a repris la PME familiale et vit de ses rentes politiciennes depuis trente-trois ans. Côté LR, Christian Jacob a été élu pour la première fois en 1994, il y a vingt-huit ans de cela...

Pendant toutes ces années, ils ont tout oublié de la vie d’un citoyen normal. Les président, les...

Numérique et protection des sources : on n’est pas sortis de l’auberge

mardi 14 juin 2022 à 14:41

Quand des associations de journalistes voient des plateformes sécurisées partout

Penser en 2022 qu’une base permettant de mettre en relation des sources et des journalistes sur un terrain de guerre avec des formulaires Google est une « base de données sécurisée » pose quelques soucis.

Page d'accueil du site UABRAVE - Copie d'écran

Le Réseau international des journalistes (Ijnet) a publié un long papier mettant en avant une « plateforme » permettant de mettre en relation des journalistes avec des sources « validées » sur les terrains de guerre. Pour l’instant UABRAVE (c’est le nom du site) concerne des interlocuteurs en Ukraine, mais le développeur voudrait l’étendre.

Ce outil, à en croire l’Ijnet, « pourrait révolutionner la manière dont les reporters entrent en lien avec leurs sources en temps de guerre. UABRAVE relie les journalistes aux personnes sur le terrain à l'aide d'une base de données sécurisée, ce qui permet aux journalistes de trouver des sources tout en réduisant les risques pour la sécurité de ces dernières ». Le traitement est humain. Les sources et les journalistes sont ajoutés et validés à la main.

Sur le papier, pourquoi pas ? Un tel outil peut en effet simplifier la vie des journalistes à la recherche de fixeurs ou d’interlocuteurs sur un terrain de guerre. Mais dans les faits, l’utilisation d’outils informatiques pour stocker des noms, des « CV » de personnes engagées d’un côté ou d’un autre dans un conflit, pose problème. Même si les numéros de téléphones des personnes ou leurs noms ne sont pas accessibles via la plateforme (cela reste à démontrer), la corrélation et le renseignement en source ouverte permettent souvent de se faire une idée très précise de la personne cachée derrière un pseudonyme.

Par ailleurs, UABRAVE communique toutes les informations récoltées à...

Dans le Donbass, les Russes avancent à pas comptés

mardi 7 juin 2022 à 15:31

Les combats sont très violents et les deux armées subissent des pertes importantes.

L'armée russe avance dans le Donbass mais ne parvient pas à une rupture décisive de la résistance acharnée ukrainienne. Après plus de 100 jours de guerre, la situation semble bloquée, aucun des deux camps ne parvenant à prendre l'ascendant sur l'autre. Il est loin d'être certain que les nouvelles livraisons d'armes sophistiquées à l'Ukraine changent réellement la donne. La guerre semble partie pour durer.

Une position ukrainienne abandonnée dans Sievierodonetsk - mil-inr.info

Les troupes Russes marquent des points dans le Donbass. Le président Zelensky a reconnu que « l’armée ukrainienne avait 50 à 100 tués par jour» dans l’est du pays (auquel il faut statistiquement ajouter 150 à 400 blessés) et que «la situation est très très difficile». Un chiffre énorme difficilement soutenable dans la durée. Une brigade ukrainienne rassemble 300 à 400 hommes, comme le rappelle Michel Goya sur son blog La voix de l’épée dans un article titré L’infanterie, les chars et la guerre en Ukraine (en accès libre).

L’oblast de Luhansk pourrait tomber aux mains des occupants dans les prochaines semaines. Les soldats russes, qui avaient conquis 80% de la ville Sievierodonetsk, n’en contrôlent plus que la moitié après une contre-attaque ukrainienne. La ville détruite à 80% ne présente pourtant pas un intérêt militaire ou économique majeur. Mais cela aurait été concéder une petite victoire à la Russie, ce qui est politiquement difficile. Pourtant, avec une ville adossée à la rivière Donetsk qui constitue une ligne de défense naturelle, il aurait été plus aisé à l’armée ukrainienne de se replier au-delà de la rivière, ce qu’ils ont d’ailleurs fait non loin de là, près de la ville de Sloviansk. Mais pour le moment, les ukrainiens s’accrochent à Sievierodonetsk et se sont engagés dans un combat urbain très meurtrier. L’état-major a même fait le choix d’envoyer des renforts dans la ville alors qu’un encerclement n’est pas à exclure. Le pari pourrait s’avérer très risqué.

Un...

Vive les triangulaires !

mardi 7 juin 2022 à 11:12

Aux législatives, votez pour qui vous voulez, mais votez ! C'est mathématique

Pour se maintenir, la loi dit que le candidat en troisième position doit avoir recueilli un nombre de voix au moins égal à 12,5 % des inscrits sur les listes électoral. Le taux d’abstention est donc un facteur clé pour le nombre de triangulaires.

Nombre d'or - Triangle d'or - HB;Jean-Luc W - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Emmanuel Macron est le président le plus mal élu après Georges Pompidou, et encore, c’était en 1969 dans une situation bien particulière. Avec une abstention très forte (28%) et 6,2%de votes blancs et nuls, Emmanuel Macron a été réélu avec seulement 38,52% des inscrits. S’il est légitime, c’est un président très majoritairement rejeté qui est élu. Notre démocratie s’affaisse.

Les réformes qui s’annoncent continueront de détricoter le modèle social français. La situation à l’hôpital, à l’école sont le résultat de la politique d'Emmanuel Macron, même si ses prédécesseurs, reconnaissons-le, y sont aussi pour quelque chose. La réforme de retraites s’annonce dramatique pour ceux qui ont commencé à travailler jeune ou qui exercent des métiers pénibles. L’urgence climatique restera sans doute dans les paroles: Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a voté toutes les mesures contre l’écologie du précédent quinquennat et est une libérale pur sucre; Agnès Pannier-Runacher, à la tête d’un inédit ministère de la Transition énergétique, a travaillé dans le secteur de l’automobile, puis du pétrole et du gaz. Très écolo-friendly tout ça! Ajoutons pour faire bon poids le scandale McKinsey, dont Le Canard enchaîné vient de révéler qu’ils n’ont pas payé d’impôts depuis plusieurs années avec la bénédiction de Bercy, et la République des consultants, le laissez-aller dans le contrôle des Ehpad aboutissant aux scandales Orpéa et...