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Emmanuel Macron à Versailles : les syndicats font beaucoup de bruit

lundi 15 mai 2023 à 18:17

Le président et ses invités ont dû entendre les explosions

Les syndicats avaient organisé ce lundi une petite casserolade impromptue à Versailles où Emmanuel Macron recevait quelques centaines de patrons de grandes entreprises pour leur demander d'investir dans le pays. Les manifestants ont fait exploser des dizaines de pétards particulièrement bruyants qui ont très certainement été entendus au chateau...

Sire, on en a gros ! - © Reflets

Il faut l'avouer, même si la manifestation n'a pas réuni plus de 2 ou 300 personnes, les syndicats qui l'organisaient avaient le sens de la mise en scène ! Outre les classiques torches rouges, ils avaient apporté des systèmes permettant de faire exploser des pétards particulièrement bruyants. Les explosions, qui valaient largement celles des grenades assourdissantes habituelles des forces de l'ordre, ont probablement été entendues au Château de Versailles où le président recevait quelques centaines de grands patrons d'entreprises pour leur vendre son « choose France ».

Une pure opération de communication puisque les investisseurs étrangers choisissent la France depuis des dizaines d'années. Les régulières pleurnicheries des politiques de tous bords sur le mode « il faut réformer sinon les investisseurs ne viendront pas en France » (comprenez « il faut renoncer à des acquis sociaux ») sont des mensonges. La France est championne année après années des investissements étrangers en Europe.

Mais qui se soucie de la réalité en ces temps de « post-vérité » érigée en mode de communication ? Ni Emmanuel Macron, ni Bruno Le Maire. Les deux hommes ont d'ailleurs avancé que si la réforme des retraites n'était pas votée, les agences de notation abaisseraient la note de la dette française, rendant de ce fait le coût de cette dette plus important. Résultat ? Deux agences sur trois ont abaissé la note du pays en...

Néofascisme : la banalisation du mal

samedi 13 mai 2023 à 14:17

De l’importance de nommer les choses

En restant coi face à la haine des néofascistes, l’exécutif participe à la banalisation du mal. Ce n’est que lorsque les télés d’info en continu abordent le sujet qu’il prend la parole. Pour tenter de noyer le poisson, en évitant de nommer le poison...

Manifestation du 6 mai à Paris - © Reflets

Les observateurs des courants néofascistes le savent. Depuis quelques mois, les groupes les plus actifs et les plus réactionnaires, adeptes de la violence, défilent dans les rues du pays, revendiquent des ratonnades sur les réseaux sociaux et lèvent allègrement le bras. Samedi 6 mai, ils défilaient à Paris, cagoulés, avec des gants renforcés, arborant des drapeaux à croix celtiques, emblème du néofascisme. Plusieurs «actions» ont frappé les esprits et ont été cataloguées comme des victoires par ces groupes, mais aussi par leurs vitrines politiques «légales», le RN et le parti d’Éric Zemmour. Ainsi Callac où les manifs et les menaces de mort se sont succédé jusqu’à l’abandon d’un projet d’accueil de réfugiés dans un silence glaçant de l’exécutif. Et à Saint-Brevin, où le maire Yannick Morez a fini par démissionner après des mois de harcèlement, culminant avec l’incendie de sa voiture qui a gagné ensuite son domicile.

Texte du communiqué du maire de St Brevin - Copie d'écran
Texte du communiqué du maire de St Brevin - Copie d'écran

Que fait l’exécutif face à cette expression de haine, de violence et d’une idéologie raciste à la fois mortifère et illégale? Pas grand-chose.

Seule la démission du maire de Saint-Brevin, en boucle sur les télés d’info continue, a forcé Emmanuel Macron à sortir de son silence. L’incendie qui a ravagé la maison où il dormait avec sa famille date du 22 mars. Nous sommes le 11 mai. Soit quasiment deux mois plus tard. Il n’avait fallu que quelques heures à Emmanuel Macron pour appeler Éric Zemmour sur...

Quelques films et séries à voir ou à ne pas voir

jeudi 11 mai 2023 à 16:29

Parfois les attachés de presse racontent des salades...

La beauté et la finesse d'un oeuvre ne dépendent pas du budget qui lui est alloué. C'est ce que l'on peut retirer comme enseignement de cette liste de films et de séries que nous avons visionnés pour vous.

Harry & Max - Copie d'écran

The Diplomat

Elle est nommée ambassadeur des USA à Londres alors qu'un porte-avions de la marine britannique est attaqué (des dizaines de morts) en mer par des terroristes. Elle ne voulait pas être là. Qui sont ces terroristes ? Les apparences sont trompeuses. Arrières-cuisines des négociations entre les tout-puissants États-Unis, leurs alliés et leurs ennemis. C'est parfois drôle, parfois long. Mais ça se laisse regarder avec plaisir.

Rabbit Hole

Ce John Weir est un véritable mozart de la mystification et il évolue dans un monde trouble de l'espionnage entre entreprises et gros poissons. Certains parlent d'intelligence économique. Mais voilà, il va être plongé dans une histoire folle, pleine de rebondissements et de faux-semblants. Kiefer Sutherland semble parfois dépassé ou fragile. Méfions-nous de l'eau qui dort car il est plein de ressources.Une série totalement irréaliste mais ancrée dans ce qui fait les Unes de la presse (on n'est pas dépaysés) c'est détendant pour un week-end pluvieux.

Mary & Max...imum poésie

La poésie en pâte à modeler? C’est possible. Mary est une petite fille australienne enfermée dans une vie pas facile. Max est un homme new-yorkais ayant quelques difficultés relationnelles. Elle décide de lui écrire. Une longue relation démarre. C’est parfois rude, parfois triste, parfois gai, parfois dingo. A voir d’urgence parce qu’une relation apparemment dingue entre deux «inadaptés» à la société de dingues qui nous entoure...

Le patron d’Avisa Partners modifiait-il lui-même des fiches Wikipedia ?

mercredi 10 mai 2023 à 17:16

Reflets a découvert un compte créé par Matthieu Creux lui-même

Le créateur d’Avisa Partners, société d’intelligence économique dont l’image est malmenée depuis des mois par la publication d’enquêtes, a mis en place un compte qui modifiait des pages Wikipedia de manière favorable à l’entreprise et à ses clients

Matthieu Creux sur Liknedin - Copie d'écran

«Wikipedia, ce n’est pas nous, à 100% et je peux le prouver», expliquait Matthieu Creux à Reflets lors d’une conversation de près de deux heures sur le salon du FIC. En dépit de plusieurs demandes, les documents nous permettant de vérifier cette affirmation ne nous sont jamais parvenus. En revanche, le compte d’un utilisateur de Wikipedia a retenu notre attention. Repéré par Mediapart au cours de son enquête sur la société d’intelligence économique Avisa Partners, il serait, selon nos informations, géré par Matthieu Creux lui-même. Un comble. Le président d’Avisa Partners, le même qui répète à loisir que jamais sa société n’a géré en direct des modifications de l’encyclopédie en ligne, aurait lui-même procédé à des changements mettant en valeur sa société, minimisé ses liens avec Arnaud Dassier ou les liens de ce dernier avec Eric Zemmour… C’est en effet avec le numéro de portable personnel de Matthieu Creux qu’est ouvert le mail chez Google au nom de l’utilisateur «TocrahcWiki », comme a pu le vérifier Reflets après enquête.

En juillet 2022, Mediapart publie un volet de son enquête sur Avisa Partners. Le journal évoque une plainte déposée par l’ADIT, concurrent d’Avisa Partners:

«Le principal concurrent d’Avisa sur le marché de l’intelligence économique français, l’ADIT, une société codétenue par des investisseurs privés mais aussi par l’Agence des participations de l’État (APE) et la Banque publique d’investissement (BPI), a connu d’étranges mésaventures sur sa page...

Hopium au bord du gouffre

mercredi 10 mai 2023 à 11:01

Berline haut de gamme à hydrogène : pile à combustible ou pompe à fric ?

Un chiffre d’affaires égal à zéro, un résultat net qui accuse un déficit de 23,8 millions d’euros, et des charges d’exploitation avoisinant les 25 millions : à l’heure du bilan, la magie n’opère plus du tout autour de la belle Māchina d’Hopium.

Le magicien d'Oz, un bien joli conte - Capture d'écran

Hopium plonge inexorablement dans le rouge depuis plusieurs mois. En dépit d’un risque majeur de dépôt du bilan, le conseil régional de la Région Normandie vient pourtant de lui porter secours via une bouffée d’argent frais de 2 millions . Ce prêt providentiel, consenti à taux zéro, remboursable sous les 18 prochains mois, est intervenu après l’annonce faite par la société d’implanter une usine d’assemblage à Douains, près de Vernon (27). Hervé Morin, président de la Région Normandie, assure de son côté qu’à travers « de cette aide exceptionnelle qui doit permettre à l’entreprise de poursuivre sa croissance dans un marché mondial très concurrentiel, la Région réaffirme sa volonté de soutenir le développement industriel de son territoire et de porter une véritable ambition pour le rayonnement de la filière hydrogène normande  ».

Une aide exceptionnelle, vraiment, de 2 millions €. - @ Reflets
Une aide exceptionnelle, vraiment, de 2 millions . - @ Reflets

Des observateurs locaux s’inquiètent toutefois de cette échéance, voire s’étonnent de la générosité Normande. Certes, cette décision resterait parfaitement louable vis-à-vis d’une entreprise locale en difficulté, mais ne s’agirait-il pas ici d'un étrange jeu de dupe… Qui aurait intérêt à quoi dans cette affaire? La question peut se poser au regard de certaines réserves émises par le commissaire aux comptes, chargé de superviser le dernier bilan d’activité d’Hopium : « Compte tenu de l’incertitude significative relative à la continuité d’exploitation, nous ne sommes...