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Procès climatique : quand l’État utilise pour se défendre une étude qui... l'incrimine !

mercredi 10 mars 2021 à 10:57

Revoici les cabinets de consultants...

Attaqué devant le conseil d’État par la commune de Grande-Synthe et les associations de l'Affaire du siècle pour « inaction climatique », l’État offre une bien piètre défense !

Pochoir utilisé lors de l'action contre la "République des pollueurs" menée à La Défense en avril 2019 - © Tristan Saramon

Malgré une communication volontiers outrancière sur le climat, le «Champion de la terre» et ses équipes ont de plus en plus de mal à masquer la pusillanimité de leurs actions; en particulier lorsque c'est le juge qui arbitre. Un premier coup de marteau est tombé le 3 février dernier lorsque le tribunal administratif de Paris a condamné l’État français pour «carences fautives» dans sa lutte contre le changement climatique. Les quatre associations qui portent cette «Affaire du siècle»(Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot) sont désormais suspendues à la volonté des juges qui se sont laissés deux mois supplémentaires pour déterminer les mesures à imposer à l’État afin de réparer ce préjudice ou prévenir son aggravation.

Parallèlement, le Conseil d'Etat travaille lui aussi sur une affaire sœur, engagée par la commune de Grande-Synthe, les villes de Paris et de Grenoble, ainsi que les associations de l'Affaire du siècle. Le 19 novembre dernier, la plus haute juridiction administrative a jugé la requête recevable et laissé trois mois au Gouvernement pour démontrer que son objectif de réduction des gaz à effets de serre pour 2030 (-40 % par rapport à 1990) pourra être respecté. Si tel n'est pas le cas, le Conseil d’État a déjà prévenu qu'il ordonnerait des mesures et que leur non-application entraînerait des astreintes financières.

L’État dans l'impasse

La réponse de l’État, communiquée aux juges le 22 février dernier, est...

LREM : peut-on être de gauche et d'extrême-droite à la fois ?

mardi 9 mars 2021 à 13:43

Panique à bord en prévision de 2022

En voilà une Une qui aura fait du bruit... Libé évoquant des électeurs qui ne feront pas barrage au FN en 2022 et c'est tout le landerneau LREM qui s'affole. Tous s'affirment désormais de gauche après avoir courtisé pendant des années les électeurs FN avec un discours toujours plus à droite.

Libé : la Une du 27 février 2021 - Copie d'écran

Il aura donc fallu qu'un quotidien national mette les pieds dans le plat pour que tout le monde se penche sur une réalité évidente depuis plusieurs années : le hold-up électoral d'Emmanuel Macron ne marchera pas deux fois... Jacques Chirac s'était comporté exactement de la même manière. Appelant à faire barrage contre Jean-Marie Le Pen, il avait, une fois élu avec les voix de gauche, pratiqué une politique de droite ultra-libérale. Emmanuel Macron n'a pas fait autre chose. Élu lui aussi avec les voix de gauche, il a également pratiqué une politique ultra-libérale, là n'est pas la surprise. La surprise, c'est d'avoir adopté un discours d'extrême-droite, une répression hors du commun des mouvements sociaux, d'avoir laissé libre-cours aux franges les plus radicales de la police, aboutissant à des violences policières sans précédent. Le tout, culminant avec un ministre de l'Intérieur, accusé de viol, mais restant en place, qui explique à Marine Le Pen qu'elle est « un peu molle », se plaçant donc de facto à droite de la présidente du Rassemblement national (RN).

En donnant la parole à des électeurs qui affirment ne pas vouloir faire barrage en cas de duel Macron-Le Pen en 2022, le journal a mis en panique la macronie qui n'a pas manqué de dérouler moult éléments de langage pendant tout le week-end qui a suivi la publication de la fameuse Une. C'était à qui était plus de gauche. Elisabeth Borne a explosé les compteurs avec un...

Nombre de doses par flacon : faites vos jeux !

lundi 8 mars 2021 à 09:19

Le vaccin Moderna face au boulier des sénateurs…

5, 6... telle semblait-être la règle avec le vaccin Comirnaty du laboratoire Pfizer-BioNtech. Les jeux continuent avec l'arrivée de la proposition de Moderna: 10, 11... et pourquoi pas 15? Allez banco, 7 pour Pfizer et restons bons amis!

La grande loterie pour de précieuses fioles... - Reflets

Cette affaire de mathématique appliquée passerait presque pour une insignifiante détresse en comparaison du grand malheur que représente le Covid. On peut toutefois y accorder quelque importance au regard des effets induits. Car si à l'heure de grandes manœuvres vaccinatoires nos dirigeants ont le million triomphant en bouche, le millilitre est l'unité qui pose actuellement problème sur le terrain. Au point qu'on s'interroge au Sénat sur ce que contient réellement ce petit bout de flacon estampillé Moderna. Mais le remue-ministre ne s'arrête pas là: branle-bas de combat à la Santé puisqu'une septième dose vient de faire son apparition dans les flacons de chez Pfizer...

En Haute-Saône, on compte Monsieur! - Reflets
En Haute-Saône, on compte Monsieur! - Reflets

En Bourgogne-Franche-Comté, c'est le Sénateur Olivier Rietmann qui a piqué le premier dans le vif du sujet. Alerté par des professionnels de santé Haut-Saônois, il s'interroge aujourd'hui sur l'interdiction formulée par l'agence du médicament d'injecter une potentielle 11e dose alors qu'un flacon de vaccin Moderna en contient officiellement 10. Après s'être tourné vers la Préfète, selon laquelle les instructions de l'ARS doivent en toute logique être suivies, M. Rietmann a saisi le cabinet du ministre de la Santé pour savoir si cette particularité était bien identifiée en haut lieu et si une révision de doctrine était à l'étude. Le 9 février, le cabinet du ministre lui répondait -être lié à la...

Une pépite du le New York Times : Death, Through a Nurse's Eyes

dimanche 7 mars 2021 à 10:56

Voici le reportage qui devrait tourner en boucle sur toutes les chaînes de télévision, sur tous les réseaux sociaux et sur les écrans de tous les décideurs politiques (une fois par semaine pour éviter l'effet poisson rouge).

Le reportage
Le reportage

Publié sur le New York Times, ce reportage de Alexander Stockton et Lucy King est présenté comme "Un court métrage offrant une perspective de première main sur la brutalité de la pandémie au sein d'une unité de soins intensifs Covid-19". Regardez-le bien, du début jusqu'à la fin.

Il se termine sur ces mots :

"I’d never before seen someone die. And even though I didn’t know these people, witnessing their deaths left me sleepless, exhausted, and depressed. It’s unfathomable to me that these nurses have gone through that every single week, sometimes every single day for an entire year. I assumed the nurses must block out all the deaths to be able to keep going, but they don’t. They grieve every single one. “I’ve always loved being a nurse. It’s what I’ve always wanted to do. And these last couple months, it’s definitely made me question my career choice.” And what makes their situation so tragic is that many of these nurses hide their trauma, leaving them feeling isolated and alone. “We’re the only ones that know what we’re going through. I don’t really want to tell my family about everything because I don’t want them to feel the same emotions that I feel. I don’t want them to know that I carry that burden when it...

Des moines et des bières

mardi 2 mars 2021 à 09:32

A Chimay, le monastère brasse des millions

Il se boit 1,8 Chimay par seconde dans le monde. Cinquante six millions de bouteilles sont exportés dans 74 pays. Les business moines de l'abbaye de Sourmont soutiennent des dizaines de projets de solidarité et de développement local. Reportage.

Une cuve à l'entrée de la brasserie - © Cyril Marcilhacy

«Quand j’avais un projet pour la ville et qu’il me fallait de l’argent, je montais au monastère», raconte Françoise Fassiaux, la bourgmestre de Chimay, tout juste battue aux élections. La phrase en dit long sur l’influence de l’abbaye qui brasse non seulement une bière qui s’exporte dans plus de 70 pays mais aussi des dizaines de millions d’euros. Ici, la théorie du ruissellement n’est pas un vœux pieu: les moines financent chaque année des projets localement et dans le monde entier. Une manne inespérée dans une région particulièrement touchée par le chômage.

La manne, à Chimay, est dorée, rouge, bleue ou triple; elle est pétillante, d’une magnifique complexité avec un arôme puissant. Un véritable bouquet d'épices explose au nez, accompagné de superbes arômes fruités. En bouche, l'amertume est très longue et les saveurs sont multiples avec du sucre roux, du caramel et des fruits noirs. La torréfaction du malt est très présente jusque sur la finale.

Différentes versions de la bière de Chimay - © Cyril Marcilhacy
Différentes versions de la bière de Chimay - Cyril Marcilhacy

Si la bière fait des miracles, Frère Damien, le prieur, tient d’abord à insister sur l’essentielde la vie monastique: la prière communautaire avec les offices, la contemplation, les deux heures quotidienne de lectio divina, cette méditation savoureuse de la parole de Dieu. La communauté se compose actuellement de 15 moines de sept nationalités: belge, française, rwandaise, congolaise, argentine, irlandaise et québécoise. «Cette diversité d’origine est...