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Le FMI prévoit une période très dure pour l'économie mondiale

mercredi 15 avril 2020 à 12:16

Un ralentissement de l'économie de 3% en 2020

Dans son rapport World Economic Outlook d'avril, le Fonds monétaire international prend acte du "grand confinement" et dépeint une crise économique profonde. Il prévoit toutefois un beau rebond en 2021. Mais dans le cas d'un scénario qui est optimiste.

Le rapport (partiel) du FMI

C'est un rendez-vous habituel. Tous les trois mois, le Fonds monétaire international (FMI) publie un rapport dans lequel ses analystes tentent de prédire l'avenir économique de la planète. Cette fois, les experts du Fonds ont été surpris. La pandémie du coronavirus est venue secouer leurs travaux assez violemment. Et cette fois, l'exercice qui tient déjà de la boule de cristal, l'économie n'étant pas une science, encore moins exacte, semble encore plus improbable...

"Un scénario de pandémie avait été évoqué comme une possibilité lors de précédents débats de politique économique, mais aucun d'entre nous n'avait une idée précise de la forme concrète qu'il prendrait et de ses conséquences pour l'économie. Nous faisons maintenant face à une sinistre réalité", indiquent d'emblée les économistes. Si les politiques n'étaient pas prêts à faire face à une pandémie, en dépit de plusieurs alertes des services de renseignement, comme l'indiquait le Canard Enchainé la semaine dernière, les économistes n'avaient visiblement jamais pris la peine de faire tourner des modèles dans lesquels l'activité économique mondiale est mise à l'arrêt...

Ce qui ressort de la lecture du rapport des experts du FMI, c'est qu'ils n'ont aucune certitude sur ce qu'ils avancent, ni sur l'avenir. "Cette crise ne ressemble à aucune autre. Premièrement, le choc est violent. Les pertes de production liées à cette...

L’effet placebo du traçage informatique

mardi 14 avril 2020 à 18:54

Tracking GSM, GPS ou Bluetooth? Aucun système ne pourra répondre à l'urgence sanitaire

L'urgence de santé publique, ce n'est pas la surveillance massive mais le dépistage de masse !

L'intérieur de la prison Presidio Modelo, à Cuba, construite sur le modèle du panoptique - I, Friman - CC BY-SA 3.0

La pandémie mondiale de coronavirus colporte une idée presque aussi tenace que la prolifération d’agents pathogènes: le miracle technologique. L’état de sidération est tel que le traçage informatique des individus est présenté comme une partie du remède, une solution d’aide à la décision qu’il serait inconcevable de rejeter alors que l’on nage en plein désastre. L’urgence sanitaire nous impose, «pour la bonne cause», de baisser la garde sur l’exploitation de nos données personnelles par le truchement de nos téléphones mobiles.

De nombreux pays ont d’ores et déjà contraint leur population à accepter la géolocalisation de façon nominative ou anonyme, le plus souvent sans accord préalable. En France, le débat s’est orienté d’emblée sur le terrain éthique et juridique: peut-on l’appliquer sans le consentement des intéressés? Doit-on légiférer? Cela est-il prévu par le RGPD, le règlement européen qui remplace la loi informatique et libertés?

D’ordinaire, lorsque les autorités d’un pays dit «démocratique» cherchent à faire adopter de nouvelles techniques de contrôle des populations «pour leur propre sécurité», leur première préoccupation consiste précisément à faire en sorte que rien ne soit imposé de manière autoritaire… C’est ainsi que l’on parle d’acceptabilité ou d’acceptation sociale. L’enjeu est d’influencer la perception du public pour faciliter son adhésion. Les sociologues de l’innovation ont plusieurs décennies d’expérience en la matière, et chaque brique de la...

Détenus, mais pas confinés

mardi 14 avril 2020 à 15:27

Le monde carcéral face à la pandémie

Dès le début du confinement, les prisons ont tenté de réduire les risques de contamination, notamment la suspension de tous les parloirs. Mais, à l’intérieur, la surpopulation carcérale et l’absence de mesures sanitaires strictes mettent en danger les détenus et le personnel pénitentiaire. Les prisons françaises se préparent à une crise sanitaire sans précédent.

Promenade dans une prison - OIP

« Rien n’est fait pour protéger les détenus » témoigne Maud*. Son compagnon est incarcéré à la prison de Toulouse pour une longue peine. « Il n’y a pas de masques, pas de gants, pas de gel hydro-alcoolique, les détenus continuent de se voir en promenade, dans les couloirs, et les douches sont toujours collectives » liste-t-elle. « Aucune mesure n’a été prise pour les protéger. Le virus en prison, c’est comme jeter une allumette dans une botte de foin, il se propagera à toute vitesse ».

Et le Covid-19 est déjà entré dans les prisons françaises. D’après les chiffres officiels, 63 détenus ont été testés positifs, ainsi que 145 membres du personnel pénitentiaire. Deux prisonniers et un surveillant en sont déjà décédés. Mais, comme ailleurs, l’absence de tests ne permet pas de prendre la mesure de la contamination. A l’heure actuelle, les gardiens n’ont aucun équipement pour se protéger et protéger les détenus. Dans des cellules de 9 mètres carrés, à deux ou trois, le respect des gestes barrières et la distanciation sociale sont impossibles. Dès l’annonce du confinement, les établissements pénitentiaires ont tenté de prendre des mesures, comme la suppression des parloirs et l’interdiction de tout intervenant extérieur. Désormais, seuls les surveillants entrent dans les prisons. « C’est la grande peur des détenus, que les gardiens fassent entrer le virus en prison » explique Charline Becker, coordinatrice pour la région Sud-Est à l’OIP, l’Observatoire International des prisons....

Profession député chauffeur-livreur

lundi 13 avril 2020 à 15:41

Jean-Louis Thiériot, député LR et conseiller départemental de Seine-et-Marne, raconte son quotidien

Livrer des masques, répondre aux inquiétudes des petites entreprises et des indépendants, contacter des banques pour faciliter des prêts, tenter d'y voir clair sur la situation dans son département, voilà son quotidien. Le député dénonce aussi le manque de transparence de l'Agence régionale de santé et son incapacité à gérer efficacement la crise.

Jean-Louis Thiériot, député chauffeur-livreur - D.R.

Comment se passe la vie d’un député en ce moment? Quel est votre état d’esprit?

Je suis en colère, je suis dégoûté. Et pourtant je suis un modéré. Il y a des gens qui meurent, des tragédies humaines… Les soignants ont trop peu de masques pour se protéger, le FFP2 seuls à même de filtrer l’air surtout. Les surblouses manquent cruellement, de même que les surchaussures et les charlottes. C’est lamentable. Je sais que tout n’est pas de la responsabilité du gouvernement. On s’est plantés dans l’anticipation de la crise: ça a commencé sur Sarkozy, ça s’est poursuivi sous Hollande et ça a continué avec Macron. A la clinique Saint-Jean près de chez moi, on demande aux soignants de mettre les masques dans des sacs poubelles pour les réutiliser dans 10 jours en espérant que le virus sera mort. Parce que la direction n’est pas sûre d’être réapprovisionnée. Et quelqu’un m’a dit que c’était la même chose à l’hôpital de Melun, mais je n’ai pas pu le vérifier. En ce moment, c’est surtout ma casquette de conseiller départemental qui est utile. Là, on a des moyens, des services. Le député, il ne peut pas faire grand-chose… Notre département avait commandé des masques FFP2 et 700.000 masques chirurgicaux. Les FFP2 ont été réquisitionnés par l’État. C’est un scandale! 500.000 masques ont été donnés à l’ARS, l’Agence régionale de santé, et 200.000 ont été mis à disposition des conseillers départementaux pour les donner directement aux professionnels qui en manquent.

Donc vous avez distribué...

Les quartiers défavorisés ne respecteraient pas le confinement

dimanche 12 avril 2020 à 16:25

Alors que chez les privilégiés...

L'absence de respect des règles, c'est toujours chez les autres et il y a toujours un parangon de vertu pour accabler le voisin.

Banlieue - D.R.

Ça cogite ferme chez les éditocrates, les toutologues, les nouveaux experts en médecine et en virologie, et même chez les élus. Que faire des « quartiers sensibles » où, c'est une évidence, les gens sont rétifs à toute autorité, à toute règle... Dans ces terrains perdus de la république, où celle-ci a été grand-remplacée par la délinquance, comment faire respecter les règles du confinement ? Certains ont des idées, comme ces élus relayés par le Figaro qui s'adressent au premier ministre : « Afin que ce confinement puisse être pleinement respecté et face aux violences qui ont lieu lors des contrôles, nous souhaiterions connaître votre opinion sur le déploiement d’unités adaptées de l’armée dans un certain nombre de quartiers sensibles pour lesquels les forces de l’ordre ne sont plus assez nombreuses pour permettre à l’ordre républicain d’opérer. L’armée pourrait venir en appui de ces dernières, avec les règles d’engagement qui sont les siennes, tout en prévoyant une présomption de légitime défense pour les militaires, puisque les forces de l’ordre sont manifestement hors d’état de faire appliquer la loi ». Et voilà. C'était simple. Leur balancer l'armée, les chars, l'aviation s'ils résistent. Et s'ils résistent trop, leur tirer dessus en légitime défense...

Bien sûr il y a bien quelques journalopes islamo-gauchiasses pour rappeler que les quartiers pauvres, quelle que soit la ville et le pays, sont toujours les plus touchés par l'épidémie....