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Une si grande colère...

mardi 16 juin 2020 à 12:38

Le déconfinement pourrait aussi s'appliquer

Peut-on raisonnablement contenir les colères qui se sont faites jour pendant le confinement en faisant donner la troupe ?

Sur un banc au soleil... - Pxhere - CC0

Quand on est fermé chez soi, avec comme consigne de ne pas en bouger, après un moment de saisissement, on s’assoit et tout se repositionne différemment. Avant on avait de nombreuses contrariétés, des griefs envers ses collègues, des stress pour arriver à l’heure à l’école. Là dans ce temps immobile s’opère une nouvelle conscientisation. A l’extérieur le monde est devenu encore plus menaçant, on s’enferme pour s’en protéger. Se laver sans cesse les mains, avant et après avoir fait quelques courses, se fabriquer un masque après être parti en quête d’une seule de ces protections parmi ces millions qui étaient soit-disant régulièrement livrées. Sentir l’angoisse monter après chaque discours, car « leurs paroles » essaient de dissimuler une incapacité à gérer une situation qui oscille entre danger et absurdité. Perdre la confiance, obéir à tout et son contraire. Et la colère, à l’intérieur, a ruminé toutes ces frustrations.

Et puis les nouvelles qui viennent de l’extérieur sont de plus en plus mauvaises, on se croyait riche et on n’a pas assez de respirateurs, nos hôpitaux ne sont pas en mesure de répondre à nos besoins en cas de pandémie, certains médecins emploient mal à propos un vocabulaire de guerre – on fait du tri, on doit choisir ceux qui ont le plus de chances de survie… On se demande s’ils ont une idée des fonctionnements et des financements de l’hôpital public et de qui leur garantit un salaire. Une petite remise à niveau serait nécessaire, pour rappeler les règles...

Dans le monde d'après, plus de primes pour la police, moins pour les soignants

jeudi 11 juin 2020 à 10:31

L'équipe de l'Ehpad - D.R.
L'équipe de l'Ehpad - D.R.
Comme l'a relevé le compte Twitter @InfirmiereI, la lecture du journal officiel du 10 juin 2020 révèle que le gouvernement Philippe conserve les mêmes priorités dans le monde d'après que dans le monde d'avant. Il suffit de voir les nuées de forces de l'ordre déployées à la moindre micro-manifestation pour comprendre quelles sont ces priorités. Mais il y a mieux. Dans le JO, donc, on apprend que la liste des policiers bénéficiaires d'une prime pour "poste difficile" est interminable. Dans le même journal officiel, un décret vient modifier celui "relatif au versement d'une prime exceptionnelle aux agents des établissements publics de santé et à certains agents civils et militaires du ministère des armées et de l'Institution nationale des invalides dans le cadre de l'épidémie de covid-19". Pas forcément en bien... On apprend que "la définition des bénéficiaires de la prime exceptionnelle est complétée par les agents publics exerçant dans les comités de protection des personnes, les groupements de coopération sanitaire, les groupements d'intérêt public, ainsi que ceux qui ont participé aux évacuations sanitaires. Les étudiants en 2e cycle de pharmacie, odontologie et maïeutique et les étudiants en 3e cycle des études de pharmacie et d'odontologie ayant accompli un stage hors établissement public de santé sont également ajoutés à la liste des bénéficiaires de la prime...

Tour Emblème à Nancy : le parquet a ouvert une enquête préliminaire

mercredi 10 juin 2020 à 17:44

Le débat autour de ce projet prend également une tournure politique

L’association anticorruption Anticor vient de déposer un nouveau signalement. Elle soupçonne le promoteur d’avoir profité de l’argent public pour acheter une parcelle qui n’entre pas dans le projet immobilier. Elle pointe aussi une mauvaise gestion de l’argent de la ville de Nancy dans cette affaire.

Le projet d'immeuble Emblème - Copie d'écran

Les étranges affaires immobilières de la société City Zen et de la mairie de Nancy ont visiblement intéressé la justice. Lors de la publication de notre premier article en février dernier, Alexis Merlin, président de Nouvel Habitat, le groupe en charge du projet Emblème via l’entreprise City Zen, nous indiquait réfléchir à une plainte en diffamation. De son côté, le procureur a jugé qu'il y avait matière à enquêter sur le projet Emblème.

Le vice-procureur du Parquet de Nancy, Vincent Légaut, indique à Reflets avoir ouvert une enquête préliminaire après le premier signalement déposé par l'antenne départementale d'Anticor : « C'est un dossier complexe. Nous en sommes aux examens techniques. Nous avons sollicité un certain nombre d'avis juridiques auprès des différentes administrations compétentes par rapport aux différents volets du dossier. On a également signalé aux administrations de tutelle les éventuelles difficultés. »

Le groupe local Anticor vient de déposer un second signalement au Parquet de Nancy. « Nous avons voulu compléter notre premier signalement car nous estimons que les nouveaux éléments fournis par des lanceurs d’alerte à notre association pourraient démontrer des faits graves qui, s’ils sont avérés, constitueraient un détournement d’argent public au préjudice de la ville de Nancy et de son agglomération. », déclare Roland Gatti, co-référent d’Anticor 54.

L’association Anticor relève le non respect du protocole foncier signé entre la...

Si on ne peut plus étrangler en paix...

lundi 8 juin 2020 à 23:12

Que vont devenir les pauvres policiers s'interrogent les syndicats

Le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner a annoncé la fin de la technique dite de l'étranglement, pour immobiliser une personne. Les syndicats des forces de l'ordre sont immédiatement montées au créneau. Mais comment faire pour interpeler quelqu'un qui s'oppose ? Bilan de ces déclarations ? Il n'y a pas de limite à la fausse naïveté.

Bas Rutten en connaît un rayon, sur l'étrangelement - Copie d'écran

Le Monde rapporte ce soir les propos des syndicats de policiers après l'annonce faite par Christophe Castaner de l'abandon de la technique de l'étranglement :

Du côté du syndicat des gardiens de la paix Alliance, on se dit « dubitatif » face à ces annonces, « notamment sur la suppression de la technique d’étranglement », a déclaré Frédéric Lagache, délégué national. « Dès lors qu’elle est faite dans un court instant, c’est la seule technique qui permette aux agents de maîtriser un individu dont le poids est supérieur », observe-t-il. « Sinon, on en sera réduit au combat de rue ou à l’utilisation du taser », estime-t-il. Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité-SGP-Police, s’interroge également : « si quelqu’un refuse de se faire interpeller et si on n’a plus la clé d’étranglement, qu’est-ce qu’on fait ?».

Ces déclarations appellent quelques commentaires. Tout d'abord, quelques digressions sur le combat pour ceux qui ne pratiquent pas. Et on espère qu'ils sont nombreux.

Il existe toutes sortes de combats. La majorité de ce à quoi on peut assister dans la rue relève du combat de coqs. Chacun parade et tente d'impressionner l'adversaire mais au fond, personne ne souhaite la mort de l'autre et le combat s'arrête vite, il suffit d'un peu de sang. Un accident (blessure grave) est rare.

Il existe aussi des combats de survie. Ce que l'on peut aisément imaginer en temps de guerre. Dès le début de la confrontation, chaque...

Coronavirus : compter les morts, un acte politique

vendredi 5 juin 2020 à 12:29

Circulez, il n'y a rien à voir...

Refuser de prendre acte de la catastrophe, de lister les morts, c'est refuser de voir ces morts, dans la lignée d'une société aseptisée qui est de moins en moins confrontée à cette mort qui nous attend pourtant.

Hommage aux soignants - © Reflets

Tout rentre dans l’ordre, on a enterré les morts, donné des primes, on établit des listings pour la distribution des médailles. La fin du confinement est marquée par la demande de fête, c’est la rupture de jeûne, et pour d’autres le cinquantième jour d’après Pâques, et pour d’autres etc… Cependant on peut aussi remarquer qu’il manque quelque chose en France, on n’a pas mis à l’ordre du jour un reconnaissance collective de la douleur de la catastrophe sanitaire, comme l’ont fait certains autres pays. Et puis on a du mal à compter le nombre de victimes du virus.

Dans un article du KHN , le Kaiser Health News, du 19 mai 2020, Michelle Andrews s’interroge sur ce que la pratique extensive des tests COVID post-mortem pour ce qui est des personnes dont les décès restent inexpliqués va apporter. Ce sont les médecins légistes et les coroners qui vont examiner les cadavres et rechercher la cause du décès. Ces derniers intervenants appelés à enquêter et à déterminer la cause des décès inattendus ou de mort non naturelle prendront ici en particulier les décès survenus à domicile. Pendant la pandémie, de nombreux malades sont restés à la maison et y sont morts plutôt que de chercher de l'aide dans des hôpitaux débordés de patients atteints de coronavirus, tant en Espagne qu’aux Etats Unis, et en France il était déconseillé de se rendre aux urgences. Ils pourront aussi effectuer des recherches sur les corps de suicidés ou d’accidentés de la route, la question étant de savoir si ces...