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Macron, le rebelle

jeudi 9 mai 2019 à 19:25

Doxxing d'Emanuel Macron, une exclusivité Reflets, à l'ancienne.

Notre président peut paraître à première vue quelque peu réfractaire au mouvement social que nous observons en France aujourd'hui. Il semble sourd aux demandes venant de son peuple, continue ses petites phrases hautaines mettant sans cesse de l'huile sur le feu. Il semble soutenir la repression sans pareille qui s'abat sur les manifestants qui osent encore sortir dans la rue.

Notre président aurait-il une double vie ? Et est-ce que cela commencerait à se voir ? - Secret News

Mais tout ceci ne pourrait être qu'illusion. Macron pourrait être le meilleur allié du mouvement de contestation que nous vivons aujourd'hui. L'infiltré au cœur de l'État profond français qui s'assure que le mouvement garde la rage requise pour renverser un système qu'il honnit. Il placerait ainsi, à l'image de Christophe Castaner, les pires personnes aux pires endroits pour s'assurer qu'ne réponse déplorable soit donnée à chaque aspiration populaire. Et il n'hésiterait pas à pousser ces personnes à la faute de manière très subtile. On imagine sans peine un SMS bien senti envoyé au Ministre de l’intérieur le jour du 1er mai : "Un peu mou ta répression ... Sinon t'a vu, ils ont attaqué un hôpital".

Pour ceux qui savent lire entre les lignes et qui suivent de près ces petits événements qui émaillent notre actualité, cette thèse pourrait bien être la bonne. Et nous allons vous le démontrer en quelques lignes.

Il faut d'abord savoir que notre président est un sacré fugueur. Il aurait ainsi déjoué la surveillance des ses gardiens à de multiples reprises, pas moins de 39 fois depuis le début de l'année. Et pour cela, il peut compter sur l'aide d'un groupe de résistants qu'il a rencontré en sous-marin lors de la dernière COP21. Certains disent qu'il serait le grand chef secret de cette organisation. Une organisation qui s'étendrait partout en France. Ainsi Macron s'est échappé de 39 mairies...

Manifestation des gilets jaunes à Paris le 1er mai 2019

jeudi 2 mai 2019 à 22:03

Reportage photo

Denis Meyer, photographe pour Hans Lucas et membre du collectif de pigistes Extra Muros nous a fait parvenir une série de photos de la journée du 1er mai.

Un activiste du mouvement Black Bloc se tient près d’un feu devant une devanture de magasin. - © Denis Meyer

Notre journaliste Jacques Duplessy vous a live-twitté la manifestation du 1er mai. Plongée post-manif dans les incidents qui ont émaillés la manifestation à travers l'œil du photographe Denis Meyer. Quelque 40 000 personnes ont manifesté à Paris à l’occasion du traditionnel défilé du 1er mai, de Montparnasse à Place d'Italie. La mobilisation a été marquée par des affrontements entre les black blocs et les forces de l'ordre. Au total, on dénombre 24 blessés légers côté manifestants et 14 autres chez les forces de l’ordre, selon la place Beauvau.

Le cortège était composé de gilets jaunes et de syndiqués. - © Reflets
Le cortège était composé de gilets jaunes et de syndiqués. - Reflets

Un manifestant devant du mobilier urbain en feu lors du traditionnel défilé pour la Fête du Travail. - © Denis Meyer
Un manifestant devant du mobilier urbain en feu lors du traditionnel défilé pour la Fête du Travail. - Denis Meyer

Défilé du 1er mai, des manifestants pris dans les gaz lacrymogènes. - © Denis Meyer
Défilé du 1er mai, des manifestants pris dans les gaz lacrymogènes. - Denis Meyer

Une équipe de Street Medics, lors du défilé du 1er mai. - © Denis Meyer
Une équipe de Street Medics, lors du défilé du 1er mai. - Denis Meyer

Des manifestants surpris par les gaz lacrymogènes tentent de fuir la manifestation nassée. - © Denis Meyer
Des manifestants surpris par les gaz lacrymogènes tentent de fuir la manifestation nassée. - Denis Meyer

La manifestation du 1er mai a été largement couverte pas les médias, de nombreux photographes et vidéastes étaient présents tout le long du cortège. - © Denis Meyer
La manifestation du 1er mai a été largement couverte pas les médias, de nombreux photographes et vidéastes étaient présents tout le long du cortège. - Denis Meyer

Les Pompiers s’attèlent à éteindre un incendie de mobilier urbain. - © Denis Meyer
Les Pompiers s’attèlent à éteindre un incendie de mobilier urbain. - Denis Meyer

Un CRS est pris en charge par ses collègues et une équipe de Street Medics, après avoir reçu un projectile. - © Denis Meyer
Un CRS est pris en charge par ses collègues et une équipe de Street Medics, après avoir reçu un projectile. - Denis Meyer

Les pompiers transportent en lieu sûr un crs qui a reçu un projectile. - © Denis Meyer
Les pompiers transportent en lieu sûr un crs qui a reçu un projectile. - Denis Meyer

Un manifestant brandit une pancarte « Policiers, CRS, gendarmes, rejoignez-nous ». - © Denis Meyer
Un manifestant brandit...

Manifestation des gilets jaunes à Paris le 27 avril - Acte XXIV

samedi 27 avril 2019 à 20:31

Paroles de flic

Deux cortèges se faisaient concurrence ce samedi. L'un annonçait la fusion des syndicats et des gilets jaunes et a terminé sa course place d'Italie, l'autre faisait le tour des médias. Entre deux averses, on a papoté avec un policier.

Comme une chanson de Michel Fugain - © Reflets

A force de suivre les cortèges de gilets jaunes, on finit par connaître pas mal de monde. On se salue entre journalistes, entre manifestants et journalistes, entre policiers et journalistes. C'est notamment le cas avec un groupe de policiers croisé il y a quelques mois en sortant d'une nasse à l'Étoile. Ils blaguaient en mangeant leur compote de pomme comprise dans leur ration et avaient l'air particulièrement détendus, en comparaison avec leurs collègues qui avaient la gâchette de LBD facile, quelques rues plus loin. Ils entamaient volontiers la conversation avec des manifestants et continuaient de rigoler. C'était une scène assez incongrue dans la mesure où tous leurs collègues étaient passablement énervés et n'avaient aucune envie de discuter avec des gilets jaunes, à part pour leur asséner des coups de matraque ou leur envoyer quelques kilos de gaz lacrymogènes. On a re-croisé ce groupe rigolard et détendu plusieurs fois au fil des actes. Aujourd'hui, entre deux averses, on a pu discuter. Paroles de flic...

"C'est dingue, commence-t-il, ce matin, pas de RER, problème de SNCF... Du coup j'ai dû venir en voiture. La préfecture ne nous rembourse pas nos trajets. Moi je pense qu'ils le font exprès pour empêcher les gens de venir sur les manifestations. C'est dégueulasse. Je me demande si le TGV de Marseille est arrivé".

La conversation se poursuit sur un ton décontracté : "Il a fait n'importe quoi Macron....

Quand l'utopie se charge de la misère

samedi 27 avril 2019 à 18:48

Troisième volet de notre enquête dans les lieux réquisitionnés à Montpellier

La mouvance squat est souvent présentée dans les médias comme une entité à part, inquiétante et autonome. Pourtant se pencher sur le sujet révèle un milieu d'une grande diversité, en lien avec les autres pans de la société. Et si celui-ci reste très inspiré par l'autonomie et l'anarchisme, il tire aujourd'hui beaucoup de son inspiration de la philosophie du "commun". De la reprise de lieux pour les mettre à la disposition de la société.

Le bureau dans lequel nous reçoit Gwen pour cet entretien

Le milieu squat est très vivace à Montpellier. Ces dernières années ont vu l'occupation de nombreux lieux et dans des buts bien différents. Notre premier volet avait mis en avant la ZAD de Las Rebes, initiée lors du mouvement Nuit Debout et première ZAD de France à destination des milieux populaires. Dans notre deuxième volet nous vous avions paré de l'"Hôpital éphémère", un lieu réquisitionné par une association de soutien au migrants et destiné à faire de l’accueil pour ces populations. Notre troisième volet se penche sur l'Utopia 003, un des plus gros lieu réquisitionné à Montpellier et un de ceux qui tient depuis le plus longtemps.

La coordination Lutopia est créé par 7 personnes en 2014 dans le but de mettre à l'abri les gens qui sont à la rue. Ils occupent un premier lieu appartenant à l'ordre des avocats. Utopia 001 tiendra cinq mois et sera violemment expulsé par les forces de l'ordre. Quelques mois plus tard, la coordination réquisitionne les locaux de l’ancienne direction départementale des affaires sanitaires et sociales. Utopia 002 tiendra onze mois avant d'être à nouveau expulsé. S'en suit une période de plusieurs mois sans lieu. Mais le besoin est toujours bien présent. L'Utopia 003 surnommé "le paquebot" est alors réquisitionné durant l'hiver 2016. Et il tient toujours aujourd'hui.

Partons pour un visite de ces anciennes archives transformées en lieu d’accueil et de mise à l'abri. Gwen,...

Gaspard Glanz libéré mais empêché d'exercer son métier

lundi 22 avril 2019 à 23:16

Il est interdit de manifestations

Un pas de plus vient d'être franchi. Le journaliste indépendant Gaspard Glanz a été libéré lundi soir mais il lui est interdit de paraître à Paris les samedis et le 1er mai, ce jusqu'à son procès en octobre.

Retrouvailles... - © Reflets

Longue journée lundi. Les soutiens de Gaspard Glanz s'étaient réunis dès 10 heures du matin devant le commissariat du 12ème arrondissement pour demander sa libération. Le journaliste avait été arrêté samedi place de la République. Touché par une grenade au genou (son pantalon résistant au feu et protégé porte les traces de l'explosion) il avait demandé à parler au commissaire avec lequel il avait discuté quelques minutes avant. Un policier l'avait alors violemment repoussé. Gaspard Glanz lui avait adressé un doigt d'honneur. Il a alors été arrêté sans ménagement (il portait encore lundi soir les traces au cou et sur les bras). Il est donc poursuivi pour outrage. Ce qui lui a valu 48 heures de garde à vue et une interdiction d'exercer son métier de journaliste pendant les manifestations et le 1er mai. C'est un nouveau pas qui est franchi par l'exécutif. La liberté de la presse sort très abîmée de ces 48 heures de garde-à-vue du journaliste.

Une centaine de personnes étaient présente dès 10h du matin devant le commissariat. - © Reflets
Une centaine de personnes étaient présente dès 10h du matin devant le commissariat. - Reflets

Les soutiens du journalistes ont tenu à lui souhaiter un bon anniversaire avec une banderole et des chants. A l'intérieur, Gaspard Glanz a entendu la chanson "bon anniversaire" mais les policiers ont rapidement fermé toutes les fenêtres et mis la radio.

Une banderole est déployée : Gaspard Glanz fête son anniversaire en garde à vue. - © Reflets
Une banderole est déployée : Gaspard Glanz fête son anniversaire en garde à vue. - Reflets

Banderole - © Reflets
Banderole - Reflets

En début d'après-midi Gaspard...