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Pénurie de médicaments : une imprévoyance organisée

samedi 18 avril 2020 à 18:38

« il faut qu’une enquête soit ouverte »

Le chef de la pharmacie du l'hôpital Henri-Mondor raconte les dessous du manque de médicaments. Il dénonce le comportement des laboratoires pharmaceutiques et des gouvernements successifs à l'origine de cette situation. Il demande que les responsables soient retrouvés.

Alain Astier, chef du service de pharmacie à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. - Copie d'écran

Dans l’Est de la France, le Pr Jean-Philippe Mazzucotelli à Strasbourg et le Dr Marc Noizet à Mulhouse racontaient à Reflets les problèmes de disponibilité de médicament et de matériel médical. Mais la pénurie ne date pas d'aujourd'hui. «Le manque de médicaments en quantité suffisante est très fréquent, assure Alain Astier, chef du service de pharmacie à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. Souvent j’ai un médicament pour deux patients alors que j’en ai quatre à soigner. Alors on choisit à qui on le donne… Parfois on réduit les doses. Avec la crise du Covid-19, on en parle plus et c’est plus aigu. Oui, on peut parler de pénurie de certains produits. Dans ma pharmacie, deux à trois jours de manque d’un médicament, c’est malheureusement banal. Et parfois, la durée est indéterminée. On ne sait pas quand le produit reviendra et ça peut durer longtemps».

Alors pharmaciens et médecins jonglent en substituant certaines molécules par d’autres. «On emploie un médicament un peu moins bon, un peu moins efficace, poursuit le pharmacien. C’est rare qu’un patient meure si un produit manque. C’est heureusement plus subtil que ça. Mais parfois, il y a une perte de chance à cause du manque d’un médicament». En ce moment, le professeur Astier n’a aucune visibilité sur les disponibilités de médicaments. Quand la pharmacie du CHU fait une commande à la pharmacie centrale des Hôpitaux de Paris, elle ne sait jamais ce qu’elle recevra. «Parfois on a la moitié, parfois rien… Être...

A la découverte de la caverne d'Ali Baba de l'audiovisuel

samedi 18 avril 2020 à 16:16

Madelen, le site de streaming de l'INA est accessible gratuitement

On a repris pour un mois de confinement... Pour lutter contre le blues, 13.000 émissions et documentaires sont en accès libre sur le site de l’Institut national de l’audiovisuel.

INA - Copie d'écran

Pas moins de 13 000 programmes parmi lesquels des documentaires, des émissions cultes de télé et de radio, des séries mais aussi des spectacles et des concerts, c'est ce que propose Madelen, le nouveau site de streaming de l’INA, l’Institut national de l’audiovisuel. Il est ouvert gratuitement pendant trois mois. C'est une véritable caverne d’Ali Baba audiovisuelle et sonore qui nous est accessible. Pour bénéficier de ces contenus, la seule condition est de vous créer un compte sur le site. Ensuite, à vous une plongée insolite, passionnante voire addictive, dans la mémoire télévisuelle et radiophonique hexagonale de ces dernières décennies.

Je me suis donc promené au grès de mes goûts, du hasard et des suggestions du site. Dans la catégorie émission culte, Madelen, me recommandait «droit de réponse» de Michel Polac une émission qui fit sensation en son temps par sa liberté de ton et son éclectisme. Celle du 2 janvier 1982 portait sur la disparition du journal satirique Charlie Hebdo. Dans un décor sommaire et enfumé, le programme commence par une chansonde variété: télé-foot: une critique acerbe des élites politiques et médiatiques de l’époque. Son interprète n’est autre qu’un Renaud, au faîte de sa jeunesse, tout en verve et en insolence. L’émission se poursuit ensuite autour d’une table réunissant des journalistes de Charlie dont son patron de l’époque: le fantasque professeur Choron visiblement éméché. Lui et ses collègues dont Cabu ou encore Cavanna s’...

Reflets.info lance la plateforme « Le monde d’après »

vendredi 17 avril 2020 à 16:17

pour imaginer avec vous le monde de demain

Le 11 mai étant finalement assez proche, il est temps de faire des projets concrets pour l'après. Qu'est-ce que nous ne voulons pas revoir ? Qu'est-ce que nous souhaitons pour l'avenir, pour construire autre chose ? Reflets.info vous donne la parole.

Le Monde d'après - Reflets

Le journal en ligne Reflets.info lance une plateforme pour collecter les souhaits des citoyens pour élaborer « le monde d’après ».

Le président Emmanuel Macron a eu ces mots : « Le jour d’après ne sera pas un retour au jour d’avant. » Nous avons décidé de prendre au mot la parole présidentielle. La dernière fois que le Président avait proposé aux Français de s’exprimer, lors du « grand débat », les idées recueillies n’ont jamais été suivies d’effets. Elles ont été enterrées et l’on est passé à autre chose.

Aujourd’hui, abasourdis par la crise sanitaire, par le manque de moyens, politiques, intellectuels et citoyens affirment dans tous les médias que le monde d’après doit être différent.

A Reflets.info, nous pensons que nous avons un rôle à jouer pour donner la parole. Donner la parole dans notre travail de journaliste, mais aussi dans ce moment exceptionnel, donner la parole « sans filtre » aux citoyens. Nous croyons que le changement viendra d’en-bas, si les citoyens échangent, débattent et proposent. Il ne suffit pas de déposer un bulletin dans l’urne tous les cinq ans, notre démocratie est à réinventer.

C’est pourquoi, nous avons voulu mettre un outil simple à la disposition des citoyens pour qu’ils puissent exprimer leurs réflexions et leurs attentes. Ce formulaire anonyme comprend 19 champs possible que chacun pourra remplir librement. Pourront ainsi être abordés, notamment, les sujets sujets suivants : politique, économie, écologie et environnement, éducation...

Un inspecteur du travail mis à pied pour avoir demandé en référé la protection de salariés

jeudi 16 avril 2020 à 22:07

Anthony Smith - D.R.
Anthony Smith - D.R.
Notre enquête du 1er avril Le droit du travail malmené révélait notamment les pressions sur les inspecteurs du travail priés de ne pas faire de zèle. Quinze jours après, la situation est loin de s'être améliorée. Les pressions du ministère du Travail sont très nombreuses. La direction du travail interdit désormais les contrôles inopinés dans les entreprises, et les subordonne à l'autorisation de la hiérarchie, officiellement pour protéger les agents du coronavirus. Et les masques sont toujours disponibles en nombre très limité voir absents dans de nombreux départements.

Dans le Nord, une inspectrice du travail a été dissuadée d'exercer un référé à l'encontre d'une association d'aide à domicile pour défaut de protection de ses salariés. Le Tribunal lui a donné raison la semaine dernière, « contre l'avis de sa hiérarchie » qui est allée jusqu'à intervenir directement auprès du tribunal, relèvent les syndicats.

Anthony Smith, inspecteur du travail du département de la Marne, ancien secrétaire général de la CGT TEFP, membre de son bureau national et représentant des inspecteurs du travail au Conseil national de l’inspection du travail, vient de se voir notifier la suspension immédiate de ses fonctions « dans l’intérêt du service », à titre conservatoire, dans l’attente de la mise en œuvre d’une possible sanction disciplinaire. Il lui est ainsi notamment reproché d’avoir adressé des lettres de rappel de la réglementation aux...

A la recherche du traitement contre le Covid-19

jeudi 16 avril 2020 à 17:59

Dans le monde entier, de très nombreux essais sont réalisés.

Différentes molécules sont en cours d'essai pour soigner les malades du Coronavirus. Mais aucun retour significatif n’est encore disponible.

Au front, sans armes... - © Reflets

Sur le site clinicaltrial.gov, environ 300 essais autour du Covid sont déclarés dans le monde entier. « Même si certains sont des tests de nouveaux matériels, des respirateurs par exemple, ça fait beaucoup d’essais de médicaments, explique le Dr Jean-Louis Thomas. Et ce ne sont que ceux qui sont déclarés. Après quand on regarde la méthodologie, certains essais ont des méthodes un peu folklorique, tous ne sont pas forcément réalisés dans les règles de l’art. Mais l'effort de recherche est très important.»

«La seule façon efficace de se sortir de l’épidémie est d’avoir un vaccin, affirme le Pr Alain Astier, chef du service de pharmacie à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. La prévention est toujours mieux que le traitement.»

«Il y a beaucoup d’essais, mais il faut savoir qu’on ne traite pas de la même manière, suivant les stades de la maladie, poursuit le professeur Astier. Au début, on peut chercher à détruire le virus, à empêcher sa réplication avec des anti-viraux. Quand les malades sont en réanimation, on traite l’état inflammatoire qui est très violent, la pneumonie et les insuffisances provoquées par la maladie, comme des insuffisances rénales ou hépatiques. Le virus n’est plus le premier problème. Concernant les recherches de traitement en cours, il y a deux stratégies complémentaires: trouver un nouveau médicament ou repositionner une molécule existante pour voir si elle agit sur le virus. Évidemment, beaucoup de laboratoires pharmaceutiques poussent vers la...