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Depardieu : quand le Figaro soutient une opération de la galaxie brune

vendredi 29 décembre 2023 à 10:59

L'initiateur de la pétition patauge dans le milieu de l'extrême-droite depuis longtemps

Alors que vient de décéder Patrick Buisson, infatigable militant de l'union des droites (de LR au RN et plus si affinités), la frontière entre droite et extrême-droite est de moins en moins visible. La galaxie Bolloré a beaucoup aidé à cette disparition. Dernier épisode en date, la pétition initiée par un acteur inconnu, Yannis Ezziadi en soutien à Gérard Depardieu.

Toujours plus à l'extrême-droite... - Copie d'écran

Qu'est-ce que CNEWS ? La réponse parait simple : une chaine d'information en continu. La réponse factuelle est très différente. Il s'agit de la proue d'un navire. C'est l'arme principale de Vincent Bolloré. Un outil pour façonner les esprits. À coups de « plateaux » où se succèdent les tenants d'une idéologie rance, où se bousculent racistes, tenants des théories loufoques et meurtrières comme le « grand remplacement », toutologues adeptes des phrases clivantes qui font le buzz, CNEWS change imperceptiblement le curseur des Français sur ce qui est républicain et ce qui est d'extrême-droite. Son succès (relatif puisqu'elle capte 8,5 millions d'auditeurs quotidiens) pousse ses concurrents à venir se vautrer dans le même marigot. Et peu à peu, c'est toute l'offre de news en continu qui substitue un imaginaire politique d'extrême-droite à l'information. Mais il n'y a pas que CNEWS dans la galaxie brune qui s'est mise en place au fil des années pour préparer les esprits au vote décisif, celui qui fera parvenir au pouvoir un représentant néo-fasciste.

Dernier épisode de l'entrisme permanente de cette galaxie dont l'empire Bolloré est le navire amiral, la pétition publiée dans Le Figaro à l'initiative de Yannis Ezziadi, un acteur inconnu mais surtout, éditorialiste occasionnel pour le magazine d’extrême-droite Causeur. Cet inconnu vient de réaliser une OPA réussie sur une cinquantaine...

Les journalistes s’indignent des projets qui visent à intercepter leurs communications

jeudi 28 décembre 2023 à 12:56

Ils ont raison mais le combat est déjà perdu

Raté. À l’échelon européen, la France voulait inclure les journalistes dans les personnes pouvant être « écoutées » et justifiait cela par la nécessité de pouvoir défendre la nation. La mobilisation a porté ses fruits et la presse est exclue de cette curiosité indécente. Mais ce n’est qu’une victoire de papier. On vous explique.

Data lake ou lac de données, vu par Midjourney - CC

Cette volonté française d’autoriser à l’échelon européen la surveillance des journalistes au nom de la « sécurité nationale » n’est pas une nouveauté. La France a toujours eu une position qui la rapproche plus d’une dictature ou d’un État policier que d’une démocratie en matière d’interceptions ou de lutte contre la cryptographie. Disclose a révélé il y a quelques jours la manœuvre portée par Paris :

Pour comprendre la manœuvre en cours, il faut remonter au 16 septembre 2022. À l’époque, la Commission européenne présente un projet de loi sur la liberté des médias. Dans son article 4, le texte initial interdit l’utilisation de logiciels espions contre des journalistes et des médias, sauf dans le cadre « d’enquêtes sur [dix] formes graves de criminalité » (terrorisme, viol, meurtre — cf. encadré en fin d’article). Ces technologies, qui permettent d’intercepter les e-mails et messages sécurisés, pourront aussi être utilisées au « cas par cas, pour des raisons de sécurité nationale ».

Inconcevable pour la France qui, dans un document interne au Conseil de l’UE, écrit le 21 octobre 2022 qu’elle « refuse que les enjeux en matière de sécurité nationale ne soient traités dans le cadre d’une dérogation ». Le gouvernement d’Elisabeth Borne, alors représenté par sa conseillère culture exige d’ajouter « une clause d’exclusion explicite » à l’interdiction de surveiller les journalistes. En clair, la France veut pouvoir entraver le travail de la presse, quand elle l’estime nécessaire...

Mémoires de tours à détruire

lundi 18 décembre 2023 à 16:23

Sociologie historique d'un quartier populaire à l'heure d'une grande remise à plat

Après avoir analysé en détails l'opération des marchands de sommeil du quartier de la Mosson à Montpellier, plongée dans l'histoire de ce quartier populaire du sud de la France, le micro tendu vers ses habitants. Documentaires à l'appui.

L'installation "Souffles", oeuvre de l'artiste Al Sticking, trône à l'entrée du quartier de la Mosson depuis début mai - © Reflets

Baignée par la lumière du soleil du sud de la France, avec en bruit de fond le crissement des cigales, la tour d'Assas trône à l'entrée du quartier de la Mosson à Montpellier. C'est la plus haute d'Occitanie et elle vit ses derniers jours. La face sud, visible de loin depuis l'extérieur du quartier, semble agitée d'une vie propre, changeante avec le vent. Lorsque celui-ci s'apaise, sur une énorme fresque en tissus, un personnage apparait, de dos, avec son imperméable des années 60 et un chapeau. Une mallette dans une main, l'autre posée sur la tête, il semble débarquer, se demandant ce qu'il peut bien faire ici. Mais lorsque le vent reprend son œuvre, et que les tissus composant l'installation se mettent à voleter, un autre personnage apparait. Une femme, de face, le poing levé, en jupe avec un foulard sur la tête, témoignage des luttes locales qui aboutiront à la décision de destruction de la tour. Sur chacune des cases composant cette toile vivante, des témoignages de cinquante-cinq ans d'habitation. L'artiste Al Sticking, auteur de l'installation « Souffles », explique :

« Quand il y a un enterrement, on fait une cérémonie. Pour conserver la mémoire. Pour ne pas que les expériences, comme la pierre, disparaissent totalement  »

Le chantier permanent

Le quartier de la Paillade nait avec le grand plan logement de la fin des années 50 et la création des ZUP. En France, le logement est en crise et...

Films et séries : flop ou glop-glop ?

mardi 12 décembre 2023 à 18:26

A voir ou à éviter, notre sélection

Les vacances approchent à grands pas. Voici quelques occasions de passer le temps, sous la couette, avec un chocolat chaud et un bon film ou une bonne série. Et tout le reste, à ne pas voir, ne pas louer, ne pas se faire offrir pour Noël...

Bosch Legacy, saison 2 - Copie d'écran

Bosch Legacy, Saison 2

Bosch : 7 saisons pour la série initiale, deux pour la série "Legacy". Ambiance particulière pour cette série. Le jazz, Los Angeles, il y a comme un parfum de nostalgie pour les années 90/2000 qui transparaît. Policier toujours au bord de ligne jaune, mais avec un bon fond. Étonnamment, les scènes de hack ne sont pas complètement à la ramasse dans cette saison. A voir.

Expendables 4

Comme son nom l'indique. Expendables : "dont on peut se passer". Même en le prenant au second degré, ce n'est pas possible.

Fast Charlie

Rien ne va pour ce nouveau film avec Pierce Brosnan. Le voilà dans un rôle d'exécuteur pour un mafieux. Un autre clan s'en prend au sien ? Il va tuer tout le monde. OK, mais même s'il présente mieux que de nombreuses personnes de son âge, même s'il est super beau mec, faire tomber amoureux de lui une femme de 44 ans alors qu'il en a 70, il y a quand même un gros moment de gênance qui dure... Le temps du film. Quant à la baston avec un monstre de muscles, ça ne tient pas bien la route.

Heart of Stone

Pourquoi ?

L'IA est à la mode mais au point de faire des trucs comme ça...?

Au secours.

Gen V

Miam-miam. Cette série issue de l'univers "The Boys" tient la route. Toujours le même humour trash à prendre au 15ème degré, la même critique pertinente de nos sociétés occidentales. Ça décoiffe. En attendant la sortie de la saison 4 de The Boys (les premiers trailers sont là),...

La saga Twitter : naissance, envol et crash de l’oiseau bleu (2/2)

lundi 4 décembre 2023 à 16:59

Dessous Choc #15

Deuxième volet de notre série consacrée à Twitter. Après avoir évoqué l’histoire du réseau social à l’oiseau bleu, Fabrice Epelboin analyse, tout en nuances, la stratégie de son sulfureux repreneur, Elon Musk.

Twitter devenu X fait pousser à certains des cris d’orfraie ­(« un vaste égout mondial » selon la maire de Paris Anne Hidalgo­), tandis que d’autres saluent le génie visionnaire du patron de Tesla, qui aurait libéré le réseau social de la manipulation liberticide dans laquelle il était enfermé.

Adepte des coups d’éclat, Musk s’est récemment emporté contre des annonceurs (en particulier Ubisoft, Apple et Disney) qui ont décidé de quitter la plateforme, en des termes plus que fleuris : « Allez-vous faire foutre ! » Ce ton direct résume bien l’état d’esprit d’un patron qui semble être incontrôlable, en apparence seulement.

Car sans être dupe ni naïf sur les errements objectifs du milliardaire dans un certain nombre de domaines, Fabrice Epelboin ne tombe cependant pas dans le piège de la caricature. Déclarer par exemple que le réseau social est une « arme de destruction massive de nos démocraties » (Anne Hidalgo, encore elle !) fait partie des fantasmes qui empêchent de penser et d’analyser sereinement une stratégie plus complexe qu’il n’y paraît.

Twitter est devenu X
Twitter est devenu X