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Pass Sanitaire : Florian Philippot réussit un rapt

dimanche 18 juillet 2021 à 17:37

Mais il faut dire que beaucoup étaient consentants...

Les Gilets jaunes ont réuni environ un millier de personnes tandis que Florian Philippot a organisé et réussi un véritable rapt. Ils étaient 18.000, selon un policier, à défiler derrière lui. Y compris des gens qui ont tout à perdre s'il arrivait au pouvoir. On atteint le pic de l'Everest du confusionnisme.

Improbable danse black-blancs-nationalistes-beurs en fin de manif de l'extrême-droite... - Reflets - CC BY-NC-ND 4.0

Ce n'est pas une nouveauté, l'extrême-droite courtise de longue date l'électorat « populaire », traditionnellement de gauche, en tout cas au siècle dernier. C'est ce que certains ont appelé le « confusionnisme ». Il faut dire que l'extrême-droite utilise désormais des termes propres à la gauche et à la gauche de la gauche. On parle de « social », du « peuple », on fustige les banques, les milliardaires qui grâce aux « médias » zombifient les masses. C'est un rapt des mots, des idées. Désormais, après la manifestation du 17 juillet 2021, on pourra parler de rapt des manifestants. Car si les Gilets jaunes ont bien attiré environ un millier de personnes dans le 14ème arrondissement, Florian Philippot a lui, attiré dans son sillage environ 18.000 personnes jusqu'au ministère de la Santé, selon des policiers croisés autour de la manifestation. Le représentant de l'extrême-droite a bien entendu mobilisé ses troupes habituelles, mais il a aussi agrégé des gens de gauche, des Gilets jaunes, des antivax et des anti pass sanitaire. Ces derniers sont sans doute motivés par des idées parfaitement défendables. Bien entendu, l'exécutif profite de la pandémie pour mettre la contestation sous cloche, bien entendu le pass sanitaire pose des questions de liberté individuelle et de surveillance qui l'on ne peut occulter. Mais cela justifie-t-il d'aller grossir les rangs de l'extrême-droite ?

#LesMédias, ces méchants... - Reflets - CC
#LesMédias, ces méchants... - Reflets - CC

Dans la...

Macron et ses annonces : the elephant in the room

mardi 13 juillet 2021 à 18:21

Des annonces inapplicables, une seule, essentielle, fait défaut

Les Antivax appellent à entrer en résistance et manient le point Godwin comme on échange des banalités au Bar des Amis. Le président annonce les énièmes « mesures fortes » qui ne serviront pas à grand chose et tout le monde évite le sujet évident : la vaccination devrait être obligatoire.

Emmanuel Macron dans les tribunes du stade Loujniki de Moscou, le 15 juillet 2018 - Kremlin.ru - CC BY 4.0

Le président de la Startoupe Nation a fait son apparition dans les étranges lucarnes hier soir. La huitième depuis le début de la pandémie. Il a égrené sa liste de mesures pour enrayer l'explosion du covid version « variant Delta ». Des mesures souvent inapplicables qui vont en partie échouer. Tout est dans le « en partie ». Ce « en partie » se mesurera en nombre de morts, d'hospitalisés en réanimation, de victimes de Covid long. Par son incapacité à prendre la seule mesure qui permettrait d'éviter ce volume de « en partie », la vaccination obligatoire généralisée, le président continue de faire des paris qui se comptent en souffrance. Tout bénef, car, qu'il gagne ou qu'il perde, il ne paye rien.

Il faut remonter en arrière pour bien mesurer l'inanité des déclarations de mardi 12 juillet.

Le 31 mars dernier, Emmanuel Macron, dans l'une des ses apparitions expliquait : « Là où beaucoup de nos voisins ont décidé de confiner, il y a maintenant quatre mois, nos voisins Allemands par exemple, là où nous amis italiens en sont à leur quatrième confinement, nous avons, aussi par ces choix collectifs que nous avons fait, gagné des jours précieux de liberté, des semaines d’apprentissage pour nos enfants, nous avons permis à des centaines de milliers de travailleurs de garder la tête hors de l’eau sans jamais perdre le contrôle de l’épidémie. Nous avons donc je le crois bien fait. Croire en la responsabilité des Français, ce n’est jamais un pari. »

Une...

Tests hebdomadaires et centres de vaccination dans les écoles ?

lundi 12 juillet 2021 à 10:57

Les écoles constituent à l’horizon de la rentrée scolaire 2021 la principale menace en termes de foyers de contamination

Une étude de l'Institut Pasteur reprise dans un rapport du Sénat alerte sur la place importante de l'école dans la transmission du Covid 19. Les sénateurs insistent pour que l'exécutif prépare la rentrée dès maintenant et anticipe le dépistage dans les écoles. De son côté, l’Académie de médecine vient de préconiser une vaccination obligatoire des 12-17 ans.

École d'hier, école d'aujourd'hui... - © Reflets - CC

Comment préparer la rentrée et éviter que les écoles ne deviennent des clusters conduisant à des fermetures de classes et au pire à l’ensemble des écoles ?

Le rapport de la mission d’information chargée d’évaluer les effets des mesures de restriction du Sénat intitulé « Recommandations relatives à la stratégie vaccinale » (déjà évoqué par Reflets ici) demande que des mesures énergiques soient anticipées.

« Le Covid a toujours été traité de manière désinvolte par le ministre de l’Education, tacle un sénateur. Le dépistage a été retardé puis s’est avéré un fiasco. Il faut désormais que la crise soit anticipée et qu’on prépare dès maintenant la rentrée. »

L’étude conjointe de l’Agence Nationale de Santé, l’Inserm et de l’Institut Pasteur s’alarme : « La situation des enfants et adolescents, qui devraient être peu vaccinés cet automne, est une source d’inquiétude. En cas de reprise de l’épidémie, le contrôle de la circulation virale dans les écoles, collèges, lycées pourrait être nécessaire pour diminuer la pression sur le système de santé. Cela expose les enfants et adolescents au risque d’être soumis à de nouvelles mesures de contrôle en milieu scolaire, qui ont un impact délétère pour leur éducation et santé mentale. La vaccination de cette population les protégerait contre ce risque. »

S’appuyant sur cette étude, la commission sénatoriale constate : « Maintenir les admissions à l’hôpital à un niveau substantiellement inférieur à celui de la deuxième vague sans prendre de...

Vive les pauvres !

dimanche 11 juillet 2021 à 11:27

Ils nous permettent d'être riches

Les dessous des efforts de communication gouvernementale, confiés aux agences de com' sur le RSA dans les années 2000...

Bienvenue dans la com'

Ils n’ont pas honte ces crève-la-faim qui battent régulièrement le pavé ? Ne feraient-ils pas mieux de se « relever les manches » comme le suggérait Eric Woerth, lorsqu'il était ministre du budget ? Se relever les manches pour les plus pauvres, c’est justement ce que faisait le gouvernement sous Sarkozy ! Et au cas où personne ne s’en serait rendu compte, Paul Bismuth et ses amis avaient décidé de le faire savoir à coup de campagnes de pub. C’est ainsi que les agences de com’ ont été chargées de « vendre » le revenu de solidarité active (RSA) de Martin Hirsh. Et ce n’est pas triste. Une compétition entre agences a été organisée.

L’idée était de « rendre populaire la réforme et valoriser le gouvernement », selon ce que l'on pouvait lire dans le brief. Les équipes de fils de pub qui planchaient sur le sujet n'étaient pas à court d’idées : « le RSA, seulement trois lettres et tellement plus de bénéfices concrets »… Sans doute beaucoup plus que ceux des trois autres lettres -RMI- que leurs trouvailles étaient sensées faire « oublier ». Pour ce faire, les créatifs de l’Agence voulaient développer une campagne « real life », même si la « vie réelle » des bénéficiaires du RSA est probablement éloignée de la « real life » des pubards.

Quelques petits films courts (des « testimoniaux scénarisés » - mais où vont-ils chercher tout ça ?) de 30 secondes présenteront des bénéficiaires « pour de vrai » du RSA ponctués par une voix-off : « il est temps que vos efforts soient...

Variant Delta : vague ou vaguelette ?

dimanche 4 juillet 2021 à 10:03

L'hypothèse de reprise de l'épidémie de Covid 19 provoque de vifs débats.

La pression monte pour une vaccination obligatoire. Et peut-être pas que pour les soignants. Elle pourrait être débattue au parlement avant la fin juillet. Les sénateurs agitent aussi l’idée de restrictions qui ne concerneraient que les non-vaccinés, au travers d’une extension du pass sanitaire.

Le variant Delta du covid commence à inquiéter les politiques de tous bords - © Reflets

L’épidémiologiste Catherine Hill s’étonne du regain d’inquiétude avec le spectre d'une quatrième vague. « Oui, le variant Delta est plus contagieux que le Alpha, c’est la vie des virus qui mutent, et un variant plus contagieux en remplace un autre. Donc le variant Delta va remplacer l’autre d’ici la rentrée. Mais cela ne change pas fondamentalement le problème, car les vaccins réagissent avec à peu près la même efficacité. » Pourtant, Catherine Hill est connue pour ses interventions vigoureuses souvent alarmistes – et vérifiées par les faits.

Cette fois, elle estime que la 4ème vague attendue à la rentrée sera « une vaguelette ». « La plupart des personnes à risques sont déjà vaccinées, donc il ne devrait pas y avoir d’engorgement des hôpitaux et des services de réanimation, explique-t-elle. Et un quart de la population aura déjà eu le Covid en septembre. Il y aura des gens malades mais peu de formes graves. Regardez, on ne meurt quasiment plus du Covid en Ehpad, car la plupart des résidents sont vaccinés. Quand aux complotistes, ils verront bien la réalité du virus…»

Évolution de la couverture vaccinale (complète) en France - Au 28 juin, 84% des 75 ans et plus ont eu une dose de vaccin et 78% deux doses. - Covidtracker
Évolution de la couverture vaccinale (complète) en France - Au 28 juin, 84% des 75 ans et plus ont eu une dose de vaccin et 78% deux doses. - Covidtracker

Mais pour Catherine Hill, il est absolument nécessaire de poursuivre très activement la vaccination, notamment parmi la population la plus âgée. Quelque « 80% des 80 ans et plus ont reçu une dose de vaccin. Il est fondamental d’aller chercher ceux qui...