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La démocratie comme outil de consentement

vendredi 1 mars 2019 à 15:56

Oyez, imbéciles, les experts vont vous expliquer…

Il n'y a pas d'alternative à la mondialisation effrénée et au néo-libéralisme. Estimez-vous heureux, vous avez la "démocratie" en échange...

Margaret Thatcher - D.R.

Le nouveau monde voulu par Emmanuel Macron a comme un air de déjà-vu. Celui défini au siècle dernier par Margaret Thatcher : « there is no alternative » (TINA). Il n’y a pas d’alternative à une économie de marché, au capitalisme, et par extension à la doxa néo-libérale. Il faudrait « réformer » pour « s’adapter » parce que « le monde change » avec « la mondialisation ». Faut-il réformer juste pour réformer ? Cette injonction à réformer, tous les politiques la font leur. Mais finalement, est-ce vraiment nécessaire ? Ne peut-on conserver ce qui fonctionne ? Est-il vrai que tout doive-t-être réformé ? Ne reste-t-il rien qui fonctionne ? Peut-on réformer « autrement » ? Vers plus de solidarité, d’économie locale ?

La démocratie semble finalement être devenue un outil de consentement des masses : vous avez la démocratie, maintenant, laissez-nous gouverner et réformer comme il nous plaît, semblent dire les hommes et les femmes politiques. C’est pour votre bien. Nous savons ce qui est bon pour vous.

L’exemple le plus frappant et le plus récent de ce sentiment d’omniscience a été donné par Gilles Le Gendre, le patron des députés La république en Marche le 17 décembre 2018 sur le plateau de Public Sénat. En pleine crise des gilets jaunes, Gilles Le Gendre a tranquillement expliqué que le gouvernement n'avait pas « suffisamment expliqué » et qu’il payait le fait « d'avoir probablement été trop intelligent, trop subtil, trop technique dans les mesures de pouvoir d'achat »...

Grand débat : le Secours Catholique donne la parole aux plus démunis

mercredi 20 février 2019 à 11:49

Quand les "oubliés" s'expriment

Le Secours Catholique avait prévu de faire remonter la parole des plus démunis à l'occasion du mouvement des gilets jaunes. C'est finalement dans le cadre du grand débat national que cela a été organisé. Reportage.

Grand débat national à Selles-sur-Cher - Denis Meyer - Reproduction interdite

Le 22 janvier dernier, la neige n’a pas pas découragé les bénéficiaires et les bénévoles du Secours Catholique de Selles-sur-Cher, une petite commune de 4600 habitants du Loir-et-Cher. Il sont environ vingt-cinq à participer à l'une des multiplies propositions de l’association proposées dans toute la France.

Au siège de l’ONG, le mouvement des Gilets Jaunes n’est pas passé inaperçu, bien avant l’idée de grand débat national. « Nos délégations nous ont fait remonter que des bénéficiaires et des bénévoles de notre association étaient engagés ou soutenaient les Gilets Jaunes, raconte Claude Bobey, son directeur animation et engagement. Nous avons décidé de faire une proposition d’animation à toutes nos délégations pour que la parole des plus pauvres soient prise en compte. Et puis est venue cette idée de débat national. Donc on s’est greffé dessus. Car nous craignions que les plus démunis ne se rendent pas dans les rencontres en mairie. »

Eve Casanova, la déléguée départementale, a fait le déplacement pour animer le débat. Sur le paperboard, elle écrit au feutre bleu : « En quoi ce qui s’exprime dans le mouvement social actuel me concerne et me touche dans mon quotidien ? »

« On est des oubliés ici, lance Agnès. Pour le transport notamment. C’est un frein pour tout le reste de notre vie. » La question de l’égalité dans ce département rural est au centre des préoccupations.

Pour ce public plutôt âgé ou souffrant de handicap, l’accès aux soins est un vrai problème « Depuis...

Emmanuel Macron a déjà enterré le mouvenent des gilets jaunes

mardi 19 février 2019 à 23:55

Ce qui est une erreur politique majeure

Le président est persuadé que le mouvement va mourir et qu'il suffit de tenir. En refusant de trouver une solution politique, en jouant le pourrissement, Emmanuel Macron prépare simplement la prochaine crise qui sera pire que celle-ci.

Le guitariste de l'extrême - © Reflets

C'est plié. Si l'on en croit les indiscrétions publiées dans le Canard Enchaîné de ce mercredi 20 février, Emmanuel Macron et derrière lui tous ses soutiens, sont persuadés que le mouvement des gilets jaunes est sur sa fin. Le fin stratège de l'Elysée estime que les dérapages des figures visibles du mouvement, l'infiltration des manifestations par les extrêmes, de gauche, de droite et par les black blocs, les violences et les dérives antisémites prononcées de certains gilets jaunes, vont signer le mort du mouvement. Le tout étant de tenir le temps nécessaire.

Ce gros con, lui, a tort... - © Reflets
Ce gros con, lui, a tort... - Reflets

Macron ne veut plus faire la distinction entre les bons et les mauvais gilets jaunes. « Les gens qui continuent a manifester sont les plus radicalises, a-t-il dit a ses troupes. Ce sont des gens politises, conduits par des extremistes de droite et de gauche. Il ne faut pas mollir face a eux. » Meme reaction du president de lʼAssemblee, Richard Ferrand : « Il faut qu'on sorte de lʼidee qu'il y a les gentils gilets jaunes et les casseurs. Dans les manifestations du samedi, il ya des casseurs et leurs complices. »

Ces analyses subtiles vont se transformer en éléments de langage pour toute la macronie, selon le Canard Enchaîné.

C'est déjà un peu le cas. Cela fait plusieurs semaines que Christophe Castaner, Laurent Nuñez ou Benjamin Griveaux, instrumentalisent les violences ou les actes antisémites en tenant de réduire le mouvement des gilets jaunes à...

Manifestation des gilets jaunes à Paris le 16 février - Acte XIV

dimanche 17 février 2019 à 18:04

Reportage photo

Pour la première fois depuis le 8 décembre, nous n'avons pu arriver sur les lieux de la manifestation que lorsqu'elle est arrivée à son terme, aux Invalides.

Pac-Man style... - © Reflets

N'ayant assisté qu'à la fin de la manifestation, nous ne parlerons que de cette période de temps. Comme la semaine précédente, il y avait à la périphérie du cortège des personnes qui avaient envie d'en découdre avec les forces de l'ordre. Si une majorité des personnes arrivées aux Invalides restaient paisiblement sur les pelouses, quelques individus sont allés au contact, jetant des cailloux et des bouteilles de verre sur les forces de l'ordre.

Celles-ci ont répondu avec des pluies de lacrymogènes, des canons à eau (un peu vieux et piteux) et des tirs de LBD.

Une nasse a été organisée autour des pelouses des Invalides et peu à peu, s'est resserrée sur les manifestants qui cherchaient sans grand succès une sortie.

Peu à peu, l'esplanade s'est vidée. Certains manifestants ont tenté de rejoindre les Champs-Elysées, mais sans grand succès, de nombreux cars de police faisant des allées et venues sur l'avenue pour bloquer tout attroupement trop important.

Des touristes Chinois et Sud-Coréens nous ont demandé quand et à quelle heure ils pouvaient assister aux manifestations. Les gilets jaunes, nouvelle attraction touristique ?

Sans doute vrai, mais par quels moyens ? - © Reflets
Sans doute vrai, mais par quels moyens ? - Reflets

Même en fin de manifestation et alors que les tensions avaient débuté, il y avait pas mal de monde sur l'esplanade des Invalides. - © Reflets
Même en fin de manifestation et alors que les tensions avaient débuté, il y avait pas mal de monde sur l'esplanade des Invalides. - Reflets

Assez rapidement, de" courageux" jeunes hommes se lancent à l'assaut des forces de l'ordre, en se cachant, comme ici, derrière un manifestant inoffensif portant un drapeau. Qui prendra le tir de LBD ? Le manifestant pacifiste avec le drapeau ou le débile qui a lancé le pavé ? - © Reflets
Assez rapidement, de" courageux" jeunes hommes se lancent à l'assaut des forces de l'ordre, en se...

CORRECTIF à notre article sur la ligue du LOL

vendredi 15 février 2019 à 01:52

Oups...

Se tromper, c'est mal. Ne pas le reconnaitre, serait pire

Désolés... - D.R.

Dans notre article "Clique du LOL : une éthique en toc" nous avons laissés entendre que plusieurs membres de la Ligue du LOL avaient débuté dans le métier de journaliste à OWNI.

Il y a tout de même un énorme point commun entre les membres de la « ligue du LOL », comme un éléphant au milieu de la pièce, qui peut se résumer, du point de vue journalistique, en ces quatre lettres : O. W. N .I.

Ce passage de l'article est une erreur. Seuls deux membres de la ligue du LOL, si l'on retient la liste citée des salariés d'OWNI.

Pourquoi nous sommes-nous fourvoyés de la sorte ?

Parce qu'OWNI avait une politique de re-publication des articles qui lui semblaient intéressants et trouvés ailleurs sur Internet. On trouve donc sur OWNI des articles de Vincent Glad, Guilhem Malissen, Sylvain Paley, Henry Michel ou David Doucet. D'autres membres de la ligue sont simplement cités au détour d'articles. Nous n'avons pas regardé d'assez près les articles "cross-postés", sans quoi nous aurions vu qu'il s'agissait de re-publications et nous n'aurions pas tourné ce paragraphe de la sorte. OWNI n'est donc pas un point commun des membres de la ligue du LOL à part les deux salariés, dont un, Olivier Tesquet qui a par ailleurs indiqué n'avoir jamais harcelé quiconque. Toutes nos excuses pour cette erreur.

Les auteurs sont unanimement condamnés par les membres de la rédaction à payer un coup à tous les anciens d'OWNI qui ont...