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Le rideau s'ouvre à l'aube de l'année 2020. Depuis octobre 2019, les révoltes au Chili ont pris le relai sur la ligne de front Hong-Kongaise. Le "Be water" fait partie de la résistance dans la rue et l'Amérique Latine a décidé d'entrer dans la danse.
Comme pour les Gilets Jaunes, c'est un tout petit rien qui a mis le feu aux poudres, ici l'augmentation de 30 centimes des tickets de transports. Expression du creusement des inégalités, ce cycle de résistance amènera jusqu'à 1,2 million de Chiliens dans la rue et déclenchera des émeutes dans les principales villes du pays. Il faudra une pandémie mondiale pour refermer le couvercle de la marmite.
Dès le début des émeutes au Chili, les hackers sont de la partie. Fin octobre, deux hackers chiliens, RebelSide et MentalMalicia publient les données de 21 000 personnelles de carabiniers chiliens, l'équivalent de notre gendarmerie. Cette fuite de donnée est associée à des documents sensibles. Des sources internes aux carabiniers confirmeront aux médias l'existence d'une attaque informatique les ayant visés. La fuite sera nommée "PacoLeaks" ("la fuite de données des flics"). Le compte Twitter "Anonymous Chile" confirmera à CheckNews que les deux hackers sont proches du mouvement : «MenteMalicia et RebelSide ont participé à plusieurs actions organisées par Anonymous, en plus de partager avec nous différents idéaux. Ainsi, on peut dire qu'ils font partie d'Anonymous, bien qu'il ne s'agit pas d'un groupe fermé, plutôt d'un ensemble de personnes qui partagent des idéaux et des objectifs communs».
Le 14 décembre, c'est au tour de l'armée chilienne de concéder dans un tweet avoir été hackée. Cette...
Vitamines ou morphine, quel avenir pour les aides à la presse écrite… Telle est l'ultime réflexion portée au Sénat par la commission des finances. Un titre et un discours qui gagneraient en pertinence à user d'un style plus en phase avec réalité du jour: quel avenir pour la presse?
Enquête sur la franc-maçonnerie, palmarès des grandes écoles ou classement des meilleurs hôpitaux, la saison des marronniers en fleurs s'inscrit toujours en rouge au calendrier des rédactions. Battu et rebattu de la première virgule jusqu'au dernier centime, ce genre de papier s'affiche périodiquement en couverture de tous les journaux. Il en va un peu différemment pour cette récurrente affaire d'aides financières allouées à la presse. Certes le sujet est tout aussi vendeur, mais ce serpent de mer-là ondule plus volontiers en eaux profondes. Le milieu de l'information semble toujours étrangement gêné d'aborder cette histoire. On ne serait pas davantage précautionneux s'il s'agissait d'enfouir un lourd secret de famille dans le placard. A contrario, on ouvre largement le tiroir à souvenirs du côté des organisations syndicales alors que la classe politique en profite également pour crier haro sur le baudet. Qui de se fendre d'une petite mission d'information, et qui de diligenter la rédaction d'un volumineux rapport parlementaire. Chacun analyse la forme et le fond, les uns comptabilisent, les autres abondent de recommandations, et tous finissent par avouer, pour des raisons très opposées, que rien ne va plus, mais plus du tout-du tout dans le bon sens. L'info de première, et la bonne nouvelle, c'est qu'à ce moment-là tout le monde est d'accord. Le véritable scoop, et le scandale aussi, c'est que cette belle...
Pour se vacciner en confiance, il faudrait que les Français soient sûrs qu’ils seront bien indemnisés en cas d’effets secondaires. Notre enquête sur la prise en charge des victimes des effets secondaires du vaccin H1N1 montre que l’Oniam, l'Office en charge d'évaluer les préjudices, traîne les pieds et impose un parcours du combattant aux familles. Dix ans après, plus d'une centaines de familles ne sont toujours pas indemnisées.
« Pour que les Français se vaccinent en confiance, il serait important qu’ils sachent qu’ils seront facilement et bien indemnisés, assène Me Charles Joseph-Oudin, avocat spécialiste en droit de la santé. Car il aura forcément des effets secondaires parmi les vaccinés contre le Covid-19. Il y en a déjà eu. Or, il y a eu un précédent avec le vaccin contre la grippe H1N1, et on voit comment l’indemnisation est un véritable parcours du combattant. La confiance sera plus grande si les personnes savent que les autorités publiques vont aider rapidement. »
C’est l’Etat via l’Oniam, l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, qui est chargé des indemnisations. Théoriquement, c’est simple et rapide. Mais dans la réalité, pour être correctement indemnisé, c’est un véritable combat qui peut durer des années. Contacté, l'Oniam a répondu par un mail vide accompagné de deux pièces-jointe (voir en fin d'article).
Les effets secondaires des différents vaccins contre le Covid existent, mais ils sont extrêmement rares. Mais rapportés au nombre très élevé de vaccinations, ce chiffre sera loin d’être anodin. Surtout que derrière chaque cas, il y a des souffrances et des vies brisées.
Depuis le début de la vaccination, les effets indésirables sont suivis et ont été analysés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Au 24 juin, selon l’agence, il y aurait eu :
Le consortium Forbidden Stories et Amnesty International ont eu accès à 50.000 numéros de téléphone sélectionnés comme cibles pour être espionnés. Des journalistes, des opposants, bref, le lot habituel lorsque l'on parle des armes vendues par ce type d'entreprise.
Lorsque 17 médias internationaux publient en même temps sur un sujet aussi spécifique, la médiatisation est énorme. Dimanche 18 juillet, le consortium Forbidden Stories et Amnesty International ont annoncé avoir eu accès à une liste de 50.000 cibles du logiciel Pegasus de NSO, une boite israélienne fabriquant des armes numériques. Bilan des premiers articles ? NSO vend à des gouvernements des outils de surveillance terriblement intrusifs qui permettent de prendre le contrôle total d'un téléphone sans que l'utilisateur ait à faire la moindre manipulation. Pire, ce ne sont pas uniquement des terroristes et des criminels qui sont visés mais des journalistes, des opposants politiques et des militants pour les droits fondamentaux. Surprise ? Non.
Ce travail essentiel du consortium ouvre surtout une liste de questions : comment en est-on arrivés là ? Peut-on sortir de ce cercle infernal ? Les cibles françaises étaient-elles réellement visées par le Maroc ou ce dernier rendait-il service à un service ami ?...
Porter à la connaissance du grand public des affaires de ce type est une gageure. Les journaux sont rarement preneurs de ce type se sujets. Trop techniques, trop compliqués, pas assez « concernants », on en passe. Les directions de la rédaction et les chefs de services sont souvent trop âgés et/ou pas assez pointus sur le plan technique pour comprendre la portée sociétale de tels sujets. Ce qu'a fait ici le consortium est donc très important. D'autant que...
Les Gilets jaunes ont réuni environ un millier de personnes tandis que Florian Philippot a organisé et réussi un véritable rapt. Ils étaient 18.000, selon un policier, à défiler derrière lui. Y compris des gens qui ont tout à perdre s'il arrivait au pouvoir. On atteint le pic de l'Everest du confusionnisme.
Ce n'est pas une nouveauté, l'extrême-droite courtise de longue date l'électorat « populaire », traditionnellement de gauche, en tout cas au siècle dernier. C'est ce que certains ont appelé le « confusionnisme ». Il faut dire que l'extrême-droite utilise désormais des termes propres à la gauche et à la gauche de la gauche. On parle de « social », du « peuple », on fustige les banques, les milliardaires qui grâce aux « médias » zombifient les masses. C'est un rapt des mots, des idées. Désormais, après la manifestation du 17 juillet 2021, on pourra parler de rapt des manifestants. Car si les Gilets jaunes ont bien attiré environ un millier de personnes dans le 14ème arrondissement, Florian Philippot a lui, attiré dans son sillage environ 18.000 personnes jusqu'au ministère de la Santé, selon des policiers croisés autour de la manifestation. Le représentant de l'extrême-droite a bien entendu mobilisé ses troupes habituelles, mais il a aussi agrégé des gens de gauche, des Gilets jaunes, des antivax et des anti pass sanitaire. Ces derniers sont sans doute motivés par des idées parfaitement défendables. Bien entendu, l'exécutif profite de la pandémie pour mettre la contestation sous cloche, bien entendu le pass sanitaire pose des questions de liberté individuelle et de surveillance qui l'on ne peut occulter. Mais cela justifie-t-il d'aller grossir les rangs de l'extrême-droite ?
Dans la...