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Journée mondiale contre la peine de mort

vendredi 11 octobre 2019 à 18:02

Le cas des djihadistes français condamnés en Irak

Alors que l'on célébrait jeudi 10 octobre la dix-septième journée mondiale contre la peine de mort, plusieurs organisations françaises planchaient sur les condamnations à mort de français par l'Irak.

Campagne de Ensemble contre la peine de mort - ecpm.org - Copie d'écran

Pour cette journée contre la peine de mort, Ensemble contre la peine de mort, le Conseil national des barreaux et le Barreau de Paris, ont décidé de mettre un coup de projecteur sur les onze ressortissants français condamnés à mort par l'Irak fin mai et début juin dernier après des procès expéditifs.

Une matinée de débats a donc porté principalement sur l'aspect inéquitable de ces procès et sur le transfert par les Américains de ces Français de Syrie où ils étaient détenus par les Kurdes, vers l'Irak, sans doute avec la bénédiction de la France.

Car bien entendu toute la question est là. La France a renié ses valeurs mais s'est aussi assise sur tous les textes qui proscrivent le transfert d'une personne vers un pays où elle risque la peine de mort.

Wilson Fashe, journaliste qui a enquêté sur le transfert de ces prisonniers a expliqué que l'on « ne peut pas affirmer avec certitude que la France est directement impliquée dans ces transferts », mais de nombreux indices laissent penser qu'elle n'a pas été tenue dans l'ignorance de ce qui se préparait. Pour Wilson Fashe les gouvernements occidentaux ont fait un pari à court terme qu'ils ont visiblement perdu. Pour eux, ces transferts étaient un moyen pour ne pas rapatrier des djihadistes souvent endurcis : éviter le retour des « revenants ». Et puis, la prison à vie ou la mort, c'est un moyen simple pour éviter des condamnations plus légères en Europe, avec à la clef, une remise en...

Des tribunaux VIP au nom du profit...

vendredi 11 octobre 2019 à 09:29

... Et au détriment des peuples

Au-dessus des citoyens, et même des gouvernements, il existe des tribunaux d'arbitrage, privés, réservés aux multinationales. Au nom de leurs « droits » ou plutôt de leurs « profits », des entreprises attaquent les Etats et réclament des milliards d'euros.

L'ISDS expliquée par le département US du commerce - USTR.gov

Imaginez... Après la catastrophe de Fukushima, en 2011, l'Allemagne prend la décision de sortir du nucléaire et annonce l'arrêt de ses réacteurs en 2022. Pour l'entreprise suédoise Vattenfall, producteur et distributeur d'électricité présent dans le pays, ce choix annonce la fin de son activité et donc de profits. Vattenfall décide donc d'attaquer l'Etat allemand, et lui réclame 4,7 milliards d'euros en compensation. Vous trouveriez scandaleux qu'une loi nationale soit remise en cause au nom du profit ? Et pourtant, les multinationales ont ce droit grâce à des tribunaux d'arbitrages privés, prévus dans de nombreux traités de commerce et d'investissement. Et c'est ce qu'a fait l'entreprise suédoise. Dans cette juridiction spéciale, ce ne sont pas des juges mais des avocats d'affaires qui tranchent les affaires. Ce mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et Etats est très connu sous l'acronyme ISDS.

Ce système a été inventé par la Banque mondiale en 1965, avec l'objectif d'assurer aux entreprises des anciennes puissances coloniales que les nouveaux Etats indépendants ne remettent pas en cause leurs privilèges. Inconnu du grand public, les critiques ont émergé avec les négociations autour du CETA et du TAFTA: une clause d'arbitrage prévoyait de généraliser ces tribunaux. «Il faut se rendre compte que c'est un système qui a déjà coûté 88 milliards d'euros aux Etats ces 20...

Mais d'où peut bien venir une colère comme celle qu'ont exprimée les gilets jaunes ?

mardi 1 octobre 2019 à 17:41

Tentative d'explication par l'exemple

C'est fou ça, tous ces gens qui cassent tout, qui expriment un raz-le-bol déglingué. Se pourrait-il qu'il y ait une raison ?

Mai 68 - D.R.

Ce mouvement de bric et de broc, qui fédère des gens de tous les bords de l'échiquier politique, des complotistes les plus dingos aux verts qui veulent sauver la Pachamama, a un point commun. L'exaspération. Une colère noire qui monte depuis des années. Nourrie par les promesses qui n'engagent que ceux qui les écoutent, par les renoncements, les politiques inverses de celles pour lesquelles les politiciens ont été élus. Mais pas seulement. Sans doute également par une amorce d'éveil. Ce n'est sans doute pas parfait, les conclusions tirées ne sont peut-être pas toujours pertinentes, mais les gilets jaunes ou les "black bloc" qui hurlent leur anti-capitalisme en marge des manifs, ont accès à l'information. Les petits arrangements entre amis qui fonctionnaient depuis des lustres parce que peu de publicité leur était faite, sont désormais sur la place publique. Et ça énerve les gens.

Prenons deux exemples. L'un concerne la morale d'une fable de La Fontaine :

Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir

En 2017, Jean-Jacques Urvoas, ministre de la justice, envoie à Thierry Solère, élu LR, des documents couverts par le secret de l'enquête. Thierry Solère était visé par une enquête préliminaire ouverte en septembre 2016 par le parquet de Nanterre, portant sur des faits de fraude fiscale, blanchiment, corruption, trafic d’influence et recel d’abus de biens sociaux. Jean-Jacques Urvoas...

Lubrizol : une chance d'incendie ou d'explosion une fois tous les 10.000 ans au maximum

vendredi 27 septembre 2019 à 14:45

Pas de bol... Deux incidents en quelques années

Ayez confiance, en dépit des apparences, l'explosion, puis l'incendie, qui ont secoué l'usine Lubrizol à Rouen sont sans danger pour la population, selon les autorités.

Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen le 26 septembre 2019 - D.R.

La journée de jeudi aura été marquée par l'incapacité de la presse à faire abstraction de la mort de Jacques Chirac, au moins en partie, pour couvrir l'explosion d'une usine classée "Seveso seuil haut" et l'incendie qui a suivi. La population sonnait pourtant l'alarme sur les réseaux sociaux, montrant des retombées noirâtres, alertant sur des difficultés respiratoires... Les autorités, martèlent encore aujourd'hui que tout cela est sans danger. Il faudra les croire sur parole.

Mais avec circonspection quand même...

D'une part parce qu'il y a le pathétique précédent du "nuage de Tchernobyl". D'autre part, selon la fiche d'information du public Seveso concernant l'entreprise Lubrizol, le risque d'explosion ou d'incendie "sur les installations ont une probabilité d'apparition relativement faible (évaluée au maximum à une fois tous les 10.000 ans)".

Fiche d'information du public Seveso (ministère de la transition écologique et solidaire) - Copie d'écran
Fiche d'information du public Seveso (ministère de la transition écologique et solidaire) - Copie d'écran

Pas de bol quand même. Il a fallu que ça tombe en 2019.

Sur le site des "services de l'Etat en Seine-Maritime", vers lequel pointe le ministère de la transition écologique et solidaire, on cherche désespérément le "module seveso". Avec un peu de chance il sera retrouvé dans les jours à venir, ou le lien du ministère sera modifié, qui sait ?

Site de la préfecture de Seine-Maritime ce matin - Copie d'écran
Site de la préfecture de Seine-Maritime ce matin - Copie d'écran

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Alliance manifeste devant le siège de la France Insoumise

jeudi 26 septembre 2019 à 16:17

Tempête dans un verre d'eau

Jean-Luc Mélenchon, plutôt spécialiste des coups de menton et des bravades, s'est montré très prudent face à l'appel du syndicat très droitier Alliance à manifester devant le siège du parti : il a décrété une journée portes closes. Des gilets jaunes sont tout de même venus.

Frédéric Lagache, délégué général d'Alliance, répond à la tévé. - © Reflets

Comme pour la manifestation des policiers du MPC et des gyros bleus en décembre dernier, les rapports entre manifestants et forces de l'ordre étaient tout à fait cordiaux. On se salue, sourires en coin, entre collègues. Le syndicat Alliance avait appelé ses troupes à faire entendre leur voix après les déclarations de Jean-Luc Mélenchon. Toujours dans l'outrance, celui-ci avait qualifié les forces de l'ordre, en globalisant, de "barbares" dans une discussion avec un manifestant. Le prétexte était trop beau pour que Alliance, toujours dans l'outrance également, mais sur l'autre bord de l'échiquier politique, ne le saisisse. A la différence de la manif du 20 décembre dernier, pas question cette fois de convergence entre les policiers et les gilets jaunes. Ce n'était pas les mêmes policiers. Chacun campait sur ses positions. Les policiers dans leur rôle d'oies blanches outragées, les gilets jaunes dans celui de ceux dont les camarades sont morts, ont été éborgnés, ont perdu une main, ont été matraqués, gazés...

De son côté, le patron de la France Insoumise a préféré se faire porter pâle. Dans un message à ses troupes la veille, il enjoignait les camarades à surtout ne pas venir devant le siège du parti où comptait manifester Alliance. Ces gens-là sont armés et cherchent la provocation, expliquait-il en substance et visiblement un peu inquiet dans une vidéo.

Ce sont donc quelques gilets jaunes qui sont venu tenir la dragée haute aux...