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Les élections municipales, un enjeu de modèle de développement local

samedi 14 mars 2020 à 15:05

Loos en Gohelle : pyramide noire et énergie verte

Jean-François Caron, le maire de Loos-en-Gohelle, en est persuadé : notre modèle de développement est mort. Il estime que la reconstruction passe par les territoires, car le local permet des désobéissances. Mais il prévient : il y a deux voies possibles, des réponses autoritaires avec le modèle du Rassemblement National, et des réponses démocratiques avec la recherche d’une transition apaisée et l’implication des habitants dans la recherche des solutions.

Le café associatif Ménadel et Saint Hubert propose de multiples activités - © Reflets

«Au Nord, c'étaient les corons, la terre c'était le charbon, le ciel c'était l'horizon, les hommes des mineurs de fond» chantait Pierre Bachelet. Loos-en-Gohelle, une commune de 6800 habitants, jouxtant la ville de Lens, garde les traces de cette période industrielle. Quand on arrive, impossible rater les terrils les plus hauts d’Europe… sauf par temps de brouillard. Ces pyramides noires témoignent du passé minier de la ville. Le maire, Jean-François Caron, en a fait une fierté, prenant la tête du combat pour faire classer l’ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l’Unesco. Quelque 150.000 visiteurs viennent chaque année visiter les terrils et découvrir l’histoire de la mine. «La réappropriation culturelle de notre histoire est fondamentale. J’ai fait en sorte qu’on travaille dans la ville notre mémoire collective et notre système de valeur. On ne peut pas construire si on n’a pas d’estime de soi, si on se renie, si on ne sait plus où l’on habite

C’est dans les pas de son père Marcel (PS) que Jean-François Caron a pris la mairie en mars 2001. Mais avec une étiquette verte, cette fois. Avec 20% de la population à Loos avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté et 15% de chômeurs, l’élection d’un maire écologiste pouvait sembler assez improbable. Mais ses convictions chevillées au corps ont séduit. «Il faut reconstruire l’action collective et redonner du sens, alors que le politique a démontré son impuissance depuis 30 ans,...

#NousSommes : des citoyens à l'assaut de Montpellier

jeudi 12 mars 2020 à 11:27

Les municipales verront-elles la naissance d'une offre politique réellement alternative ?

Les municipales, des élections importantes après deux ans et demi d'un mandat Macron remis en cause par les crises des Gilets Jaunes. Après aussi, des élections européennes, anachroniques, semblant consacrer le duel LREM / RN. Et après la violence démocratique que fut cette réforme des retraites. Beaucoup espèrent une raclée pour LREM, mais pour aller vers quelles alternatives ?

La liste de #NousSommes mise en avant sur les murs du "Quartier Généreux", en plein centre ville

Cet ancrage local qui caractérise les municipales va être une occasion de prendre une photo de la donne politique de notre pays. Et si on la mesure à l'aune de #Montpellier, alors autant dire que c'est un sacré bordel.

Nous avons d'abord eu droit à l'explosion des écologistes. Leur candidate, Clothilde Ollier, donnée gagnante à 19% dans un sondage du 17 Janvier, a été démise par les instances du parti avec ces mots doux d'un cadre de EELV : "C’est une menteuse, une dingue, et donc, de notre part, une erreur de casting" "Si elle avait gagné, les Insoumis auraient pris le pouvoir, elle aurait fait n’importe quoi". Le parti "Ni de gauche, ni de gauche" se retrouve aujourd'hui avec 3 candidats rassemblant respectivement 9%, 7% et 5% des voix. Et voici les écologistes s'éloigner du podium.

Un boulevard pour Phillipe Saurel, maire sortant "convalescent" et candidat de dernière minute qui semble vouloir esquiver tout débat sur son triste bilan. Cet ancien transfuge du parti socialistes, macron compatible, semble suivre la même voie que le pouvoir central avec l'intégration dans sa liste de son ancien opposant de droite Jacques Doumergue. Nous avions déjà eu l'occasion d'évoquer ses turpitudes et son mépris pour le mouvement social dans nos colonnes.

Mais l'offre pour le second tour semble encore très ouverte. Aurons nous Altrad, le milliardaire aux méthodes managériales autoritaires, qui...

Cataschtroumpf ! Les places boursières dévissent !

lundi 9 mars 2020 à 21:47

On va tous mourir. Ou pas.

Coronavirus oblige, la bourse de Paris a perdu en séance plus que lors du 11 septembre. C'est dire si la chute est importante... Mais au fait, si on tombe de haut, c'est que l'on était haut. Trop ? Et pourquoi donc ? Et après ?

Helicopter money - D.R.

Regardez bien, l'hélico n'est pas loin. En approche... Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Allez, on rembobine. Souvenez-vous, 2008, c'est la crise, la cata totale, tout part en fumée. Enfin pas tout, mais quand on écrit des trucs anxiogènes, on fait du clic. Sans vouloir digresser, on aimerait bien comprendre l'économie du clic dans le secteur de la presse parce que bon, nous on a pas compris. Passons. Donc en 2008 tout s'effondre et le secteur financier qui a, à nouveau, provoqué une méga-crise avec ses conneries que seul un financier sous coke du matin au soir peut inventer ,en croyant vraiment que sa martingale à la con n'aura aucune conséquence, appelle au secours. A sa manière bien sûr. Le secteur financier n'appelle pas vraiment au secours. C'est même le seul secteur économique qui est sûr de ne jamais s'écrouler. Le concept du cygne noir est un épouvantail. Il n'existe pas. La finance est le seul secteur qui s'en sort toujours. Pourquoi ? Parce qu'il possède l'incantation magique : "risque systémique". Même lorsqu'il se met en position de faire faillite avec ses conneries, il invoque le risque systémique auprès des gouvernements et ça passe crème.

Le risque systémique, c'est la possibilité d'une faillite en dominos de toutes les banques. Elles se prêtent entre elles et si quelques grosses font faillite, il y a ce "risque" (notez que risque cela veut dire peut-être, ce n'est...

Cocorico, on est dans le peloton de tête sur les ventes d'armes !

lundi 9 mars 2020 à 09:59

Cannone nel castello di Haut-Koenigsbourg - Alfo23 - cc-by-sa-2.0
Cannone nel castello di Haut-Koenigsbourg - Alfo23 - cc-by-sa-2.0
C'est beau... Le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) vient de publier ses chiffres sur les ventes d'armes entre 2015 et 2019 et la France fait partie du peloton de tête avec les USA, la Russie, l'Allemagne et la Chine. L'Arabie Saoudite est le premier importateur. Visiblement, ils n'importent pas que des scies circulaires pour découper les journalistes. Les exportations d'armes par le pays des Droits de l'Homme, le pays des Lumières, ont atteint leur plus haut niveau depuis 1990 et ont progressé de 72% par rapport à 2010-2014. L'Egypte, le Qatar et l'Inde sont les pays principalement responsables de cette progression.

Mon espoir ? Une vie normale pour mon fils

jeudi 5 mars 2020 à 10:50

John Shipton, le père de Julian Assange, appelle à la mobilisation

De passage à Paris, le père de Julian Assange a évoqué avec nous la situation de son fils alors qu'à Londres, les auditions se poursuivent pour décider s'il sera extradé ou non vers les Etats-Unis. Poursuivi pour espionnage outre-Atlantique, Julian Assange risque près de 200 ans de prison.

John Shipton, père de Julian Assange à Paris le 4 mars 2020 - © Reflets

La personnalité de Julian Assange est un sujet de discussion pour nombre de personnes. On peut regretter certaines de ses actions, une partie du caractère qui fait l'homme, ou le voir comme un héros des temps modernes. Au delà de ces opinions, il reste un homme affaibli, persécuté par l'État le plus puissant de la planète pour avoir publié avec les plus grands journaux du monde, des documents essentiels pour la bonne information du public. Publier des informations et porter à la connaissance du public des fait d’intérêt général n'est pas un crime, encore moins de l'espionnage, ce dont l'accusent les États-Unis. C'est du journalisme.

Comment est-ce que Julian supporte la situation ?

Il est très déprimé, sous médicaments. Mais il y a des points positifs. Après trois pétitions des codétenus, il a été transféré dans un lieu moins dur.

Dans quel état d’esprit est-il ? Il y a peut-être la satisfaction d’être sorti de l’ambassade après tant de temps mais sans doute aussi la peur d’être extradé aux États-Unis ?

Il y a une anxiété constante. La détermination des États-Unis à mépriser les droits humains est inquiétante. Les États-Unis font leur propre loi. Je vais vous donner un exemple, Julian est dans une cage de verre. C’est un choix vindicatif. Nous avons demandé à ce qu’il puisse suivre le procès sans être dans cette cage, qu’il puisse communiquer librement avec ses avocats. La juge Vanessa Baraitser (1) a refusé sans donner de motif… Craig Murray a...