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Olivier Doire se bat pour que le meurtre de son frère soit élucidé

jeudi 18 novembre 2021 à 11:55

Une émission de télévision pourrait relancer l’enquête sur cette affaire datant de 1995

À l'époque du meurtre l'enquête s'était complètement enlisée et finalement, personne n'avait été inquiété. De nouveaux éléments redonnent espoir au frère de la victime dont la vie a été totalement bouleversée.

Olivier Doire, dans le documentaire Cold Case, à la recherche du coupable.

Une émission de fait-divers contribuera-t-elle mettre fin à un énigme vieille de vingt-six ans? L’unique émission de Cold case, à la recherche du coupable diffusée sur C8 le 9 mars pourrait avoir fourni des éléments permettant d’élucider le meurtre de Christophe Doire, un jeune homme de 28 ans, marié et père de famille, sauvagement tué près de Vichy. Selon nos informations, les gendarmes sont venus saisir l’intégralité des images tournées pour l’émission. Contacté en juillet, Christophe Neveu, le procureur de Cusset, confirmait que «de nouvelles investigations sont en cours» et qu’il réservera ses premières déclarations à l’avocate de la famille Doire. Mais depuis, Olivier Doire, frère de la victime, n'a toujours pas eu la moindre nouvelle.

L’affaire remonte au 16 décembre 1995. Ce soir-là, Christophe est venu regarder un match de football chez son frère cadet, Olivier. Il repart chez lui vers 23H30 au volant de sa voiture. Personne ne le reverra vivant. L’enquête révélera qu’il est repassé chez lui.

Le 17 décembre au petit matin, Françoise, la mère de Christophe découvre son véhicule abandonné sur un parking de Cusset, à trois kilomètres de son appartement. La Renault 18 est ouverte. Mais aucune trace de son fils. Et puis, étrangement, la façade de son autoradio est présente alors que Christophe ne s’en sépare jamais de peur qu’il ne soit volé. On retrouve aussi son fusil de chasse dans l’habitacle. Prise d’un mauvais pressentiment, la famille signale sa disparition...

Souriez, vous êtes manipulés !

mercredi 10 novembre 2021 à 18:40

Un livre brosse le portrait de vingt « maîtres de la manipulation »

David Colon enseigne l’histoire de la propagande et des techniques de la communication persuasive à Sciences-Po Paris. Son dernier livre nous fait entrer dans le laboratoire de la « fabrique du consentement ». Il montre que plus la technicité des moyens de communication est grande, plus fort sera l’impact des messages délivrés.

Les maîtres de la manipulation, un siècle de persuasion de masse, Tallandier, 2021

Ils sont publicitaires, cinéastes, lobbyistes, ingénieurs, – américains pour la plupart d’entre eux, les États-Unis étant dans ce domaine, souligne David Colon, « l’atelier du monde » – , tous ont pour point commun d’avoir forgé ou utilisé des outils pour influencer l'opinion, voire même pour modifier ses décisions, en fonctions d’intérêts économiques ou politiques. Ces personnalités n’ont pas été choisies au hasard. Elles réunissent plusieurs – au moins trois – des quatre critères qui définissent selon l’auteur un maître de la manipulation : « L’intention de manipuler les masses dans un but précis », « La capacité de le faire à grande échelle, La volonté d'entreprendre une démarche de science appliquée », « produire un effet mesurable ». Pour que la persuasion puisse produire ses effets, il faut que ces critères puissent s’articuler les uns aux autres, sous l’action combinée des « principes tirés de la psychologie » et « des nouveaux médias ». Et quand s'invitent des événements historiques tels que deux guerres mondiales censées combattre différents périls, dont celui du spectre totalitaire, tous les moyens d'influence semblent alors permis.

Que s’agit-il de défendre ? Relevons, comme le fait remarquer avec pertinence David Colon dans chacun de ses portraits, que ce n’est pas la promotion des grands idéaux – démocratique en particulier – qui justifie dans l’histoire récente l’interventionnisme des magnats de la communication. Certes, c’est ce qui est bien...

Devrait-on pouvoir frapper un nazi ?

mardi 9 novembre 2021 à 10:27

Leur mésusage du droit pose question

Les tenants d'une idéologie rance, prônant la haine et l'exclusion se retranchent souvent derrière le droit pour se protéger lors de leurs sorties de route. Se laisseraient-ils autant aller s'ils risquaient à tout moment de prendre une droite dans le nez ?

2017 : un homme reçoit un coup de poing après avoir fait un salut nazi à Charlottesville (USA) - D.R.

Que l'on se comprenne bien, il ne s'agit pas ici d'appeler à la violence, l'extrême-droite le fait suffisamment chaque jour. Non, il s'agit plutôt d'une réflexion philosophique sur l'usage que certains peuvent faire du droit, ce contrat social qui nous éloigne de l'ère des hommes des cavernes. Ce contrat est-il une bonne réponse et, question éternelle pour les étudiants de droit : « jusqu'où la démocratie doit-elle accepter que ses ennemis l'utilisent pour la détruire » ?

L'injonction « punch a nazi in the face » (frappez un nazi à la figure) fait son chemin aux États-Unis où la liberté d'expression érigée en droit constitutionnel sans véritable contrepoids pousse bon nombre d'Américains à aller très loin dans l'abomination. En France la question se pose de manière moins radicale. Il y a d'autres manières de faire taire les discours d'extrême-droite. Le droit permet de faire condamner des personnes qui se laisseraient aller à des propos racistes, homophobes, qui nieraient l'existence de la Shoah, etc. Éric Zemmour en a fait les frais. Mais à quel prix et à quel horizon ? Le processus judiciaire est souvent très long et très coûteux. Et le résultat est aléatoire.

Le portrait d'Éric Zemmour « Veni, vidi, Vichy » diffusé jeudi 4 novembre sur France 2 aura dévoilé la face non cachée d'un vilain petit bonhomme, sûr de son fait, agressif, violent, ne respectant absolument pas ses adversaires politiques....

Google et Facebook, deux entreprises hors de contrôle depuis... Toujours

mardi 2 novembre 2021 à 10:59

Les deux mastodontes aspirateurs de données personnelles n'ont aucune éthique

Il faudrait être complètement aveugle et sourd pour ne pas avoir compris depuis des lustres que ces sociétés ne travaillent pas pour le bien commun et que leur business est un danger pour la démocratie et la vie privée...

Surprise, surprise...

Si en 2021, vous découvrez, comme de nombreux journalistes et autres experts des Intertubes que Google ne produit pas que du bien, contrairement à son ancien mantra "Don't be evil" qui figurait jusqu'en 2018 dans le code de conduite de l'entreprise avant de devenir "Do the right thing"; si vous découvrez que Facebook ne vise pas à relier les humains, c'est que vous n'avez rien compris à ce qui s'est passé sur Internet ces 27 dernières années. Google n'est plus un moteur de recherche depuis des lustres, mais l'un des plus monumentaux aspirateurs à données personnelles de l'univers connu. Facebook n'a jamais voulu relier les "putain d'abrutis", comme Mark Zuckerbeg appelait ses tous premiers utilisateurs, assez débiles, selon lui, pour lui communiquer leurs informations très personnelles.

Surprise, Google veut tout manger
Surprise, Google veut tout manger

1998 : cela fait à peu près quatre ans que les premiers utilisateurs du World Wide Web "surfent". Pour trouver leur chemin dans ce petit dédale de 2,4 millions de sites, les 188 millions d'internautes utilisent des moteurs de recherche. Yahoo, né en 1994, bien sûr, mais aussi Altavista (1995) ou HotBot (1996). Mais en 1998, un nouvel entrant va ravager le marché des moteurs de recherche et autres annuaires. Il ne restera que des cendres. Il s'agit de Google. Mais gagner de l'argent avec un moteur de recherche, c'est un projet improbable. Les quelques...

Les zapatistes à la rencontre des luttes européennes

vendredi 29 octobre 2021 à 10:07

Echanges entre les collectifs montpelliérains en lutte et une des délégations zapatistes

La diplomatie n'est pas l'apanage des grandes puissances et pour cette première étape de leur "voyage de la vie" en Europe, les zapatistes ont fait les choses en grand. Le 14 septembre, a atterri à Vienne, l'entièreté de la force aérienne zapatiste, 180 membres des délégations qui se sont réparties en 28 équipes d'"écoute et de parole" composées de quatre à six compas, souvent des femmes. Des équipes capables de couvrir ainsi simultanément "28 recoins de la géographie européenne."

Rencontres entre des révolutionnaires mexicains et un hackerspace - Le BIB

En France, les collectifs en luttes attendaient huit équipes de "compas" (compañeros-as : compagnons) entre le 12 octobre et le 5 novembre. Des rencontres qui avaient été plusieurs fois reportées en raisons des problèmes sanitaires et de la mauvaise volonté des états. À Montpellier, c'est finalement le week-end du 22 octobre que la délégation de cinq compas est arrivée avec un planning de diplomate. Le vendredi, elles rencontraient le collectif "Oxygène", en lutte depuis sept ans contre le projet Oxylane visant à la bétonisation d'une zone naturelle. Plus tard dans la journée, elles échangeaient avec des collectifs locaux en lutte sur le rond-point de Paulette à l'initiative des gilets jaunes.

Le lendemain, samedi, elles étaient accueillies dans la coopérative culturelle "La tendresse". En début d'après midi, elles écoutaient la parole des collectifs féministes et échangeaient sur les problématiques de la lutte contre le patriarcat au cours de plusieurs ateliers ensoleillés. Puis elles visitaient "Le BIB" et s'entendaient raconter l'histoire de ce hackerspace, passé par les squats avant d'intégrer cette coopérative culturelle et d'ouvrir son espace à "LABASE", un Bio-hacklab. Plusieurs ateliers étaient alors organisés, en petits groupes, pour entrer dans le détail des différentes occupations et moyens d'action de ce lieu dédié à l'émancipation technologique et au soutien aux luttes....