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Repenser la défense française au XXIè siècle

vendredi 16 avril 2021 à 09:41

Un rapport de l’Institut Montaigne interroge sur la politique de défense que nous souhaitons adopter

Alors que les tensions augmentent dans le monde, la question d'assurer notre sécurité nationale et collective se repose. Ce rapport riche et interpellant intervient à un moment ou l’armée française est priée de se préparer à « un conflit de haute intensité ».

Le site de l'Institut Montaigne

Alors que la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2019-2025 doit être actualisée en 2021, l’Institut Montaigne, un think tank français qui défend des idées libérales et qui a soutenu Emmanuel Macron, s’interroge dans un récent rapport sur la politique de défense à adopter pour assurer notre sécurité nationale.

Les auteurs commencent par faire un point sur les menaces et constatent une forte dégradation du contexte international. Expansion du djihadisme dans certaines régions du monde, impérialisme de la Russie (menace sur l’Ukraine, annexion de la Crimée, intervention en Syrie) et de la Turquie (intervention en Syrie et en Libye, menaces en direction de la Grèce), confrontation globale entre la Chine et les États-Unis. Tout cela sur fond de pandémie depuis un peu plus d’un an. «La pandémie de Covid-19 a jeté une lumière crue sur la montée des périls planétaires et sur la vulnérabilité de notre pays et de l’Union. Elle sert de banc d’essai pour la résilience des nations et redessine la hiérarchie des puissances. Elle a aussi remis la question de la sécurité au premier rang des préoccupations des citoyens, au plan sanitaire mais aussi au plan économique, technologique et stratégique», notent les auteurs. Et de conclure: «La France et l’Europe sont confrontées à une dégradation rapide et durable de leur environnement stratégique» et «il importe de se préparer à nouveau et d’être crédible dans l’hypothèse d’une confrontation de plus haute intensité».

Le rapport pointe aussi...

Les dîners de Leroy, Soyer et Chalençon : une histoire de séparatisme

dimanche 11 avril 2021 à 10:56

Ce n'est pas tant une affaire de classes qu'une question d'éthique

Pendant que la majeure partie de la société est privée de bars ou de restaurants, certains s'affranchissent des règles. Une forme de séparatisme, un mot à la mode en Macronie. Que nous disent ces dîners et déjeuners clandestins ?

Post Linkedin de Michel Soyer

Il est tentant de tirer à boulets rouges sur « les riches » qui s'affranchissent des règles communes. Ou, plus largement sur « les privilégiés », une sorte de caste mêlant personnes fortunées, journalistes, politiques, qui, comme sous l'Ancien régime, bénéficieraient de passe-droits. Que l'on ressorte les guillotines ! « Mangez les riches », ce slogan que l'on a vu sur les murs parisiens, atterrit sur les réseaux sociaux. Il y a du vrai dans tout cela. Mais il n'y a pas que cela.

Bien entendu, les Leroy, Soyer et Chalençon, leurs invités journalistes, politiques, fortunés et consorts, à des repas clandestins organisés au Leroy's business club et au Palais Vivienne ont provoqué un légitime émoi.

Ces révélation de M6, Reflets, Mediapart, ont particulièrement choqué dans le contexte actuel. La qualité des participants (monde de la culture, journalistes, politiques, jetset...) met en lumière, une partie de la population, à part, pour qui les règles communes s'appliquent... aux autres. Surtout qu'au même moment, des soignants exténués prennent en charge plus de 5.700 malades du Covid en soins critiques.

Le malaise au sein de BFMTV est révélateur. Le 5 avril, une journaliste termine son intervention pas un laconique L'affaire est close. Il n'en sera rien. Lance-t-elle cette phrase pour conjurer le sort ? Mystère. Le Canard Enchaîné avait épinglé la chaîne en expliquant que son directeur général, Marc-Olivier Fogiel et quelques journalistes...

L'autonomie de la police judiciaire menacée

vendredi 9 avril 2021 à 12:27

Des commissaires craignent l'intervention des préfets dans leurs enquêtes

Le ministre de l'Intérieur prépare une départementalisation de la police. Une organisation qui menace l'efficacité et l'autonomie de la police judiciaire. Des commissaires s'inquiètent de l'ingérence de l’État dans des affaires politico-financières.

Table ronde du Beauvau de la sécurité

Ce sont quelques mots, passés inaperçus dans une table ronde consacrée au management dans la police du Beauvau de la sécurité, qui ont réveillé les craintes d’officiers de la Police Judiciaire. Dans cet échange sans grand intérêt entre Claude Onesta, l’entraîneur de l’équipe de France de Handball venu en guest star, le directeur général de la police nationale, Frédéric Beau, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ce dernier lâche l’air de rien: «S’il y a un patron par département de la police, les élus savent à qui ils parlent, les préfets savent à qui ils parlent.(…) Il faut que l’expérience, après le Pas-de-Calais, la Savoie et les Pyrénées-Orientales, puisse être généralisé à l’été, qu’il y ait des DDPN (Directeur départemental de la police nationale, NDLR) partout, pour éviter ces tuyaux d’orgue sur le terrain. Après, qu’il y ait nationalement des filières métiers, du moment que ça reste sous l’autorité du DGPN (Directeur général de la police nationale, NDLR), je n’y vois pas beaucoup d’inconvénients.» (vidéo intégrale ici)

Les conséquences sont pourtant importantes. L’objectif est d’arriver à un schéma de la sécurité intérieure : préfet, directeur départemental de la police, maire, comme le présente le Livre Blanc 2020 de la sécurité intérieure. Un des objectifs affichés est de «mener à bien la réforme profonde et nécessaire de la gouvernance de la Police nationale».

«L’application des principes de décloisonnement et de déconcentration prend tout son sens...

Au collège Charles Péguy de Palaiseau, la continuité pédagogique, c'est pas gagné !

mercredi 7 avril 2021 à 12:18

On a tous entendu parler hier des bugs de l'espace numérique de travail (ENT). Et de l'idée de génie de Blanquer pour justifier que les élèves n'arrivaient pas à se connecter : une attaque informatique ! russe, iranienne, nord-coréenne ? Faites vos jeux, rien ne va plus.

Mais il y a aussi les petites perles envoyées par les directeurs, comme ce mail adressés aux parents, transmis par un de nos lecteurs, dont un enfant est scolarisé au collège Charles Péguy à Palaiseau (Essonne).

La principale écrit : "Nous avions prévu la semaine prochaine une journée de la persévérance scolaire. Nous en avons avancé un peu la date, et nous avons dans le contexte distribué à chaque élève ce matin un bracelet d'encouragement, petit signe que le collège n'est jamais loin..."

Le collège is watching you... Un bracelet en plastique avec une inscription super cool : "continue tes efforts", "tu peux réussir" ou "aies confiance en toi". Hilares, les gamins se sont empressés de les déchirer ou de les mettre à la poubelle. On attend la journée de la persévérance écologique...

Mais c'est la suite du courriel qui a dû encore plus rassurer les parents... Dans le point intitulé "Continuité pédagogique, au sujet des visio-conférences", voilà ce que la principale écrit :

"_Le débat a animé la salle des professeurs toute la journée. Beaucoup de familles nous ont remonté leur souhait de voir se multiplier ce mode pédagogique....

Enquête sur l'école hors de la République

mercredi 7 avril 2021 à 09:00

Bonnes feuilles

Les journalistes Anna Erelle et Jacques Duplessy signent un livre qui raconte les dessous de l'école à la maison et d'écoles privées hors contrat. Reflets publie en exclusivité les bonnes feuilles de cet ouvrage.

Couverture du livre "Enquête sur l'école hors de la République"

C'est une enquête passionnante qu'ont réalisé Anna Erelle, le pseudo de la journaliste auteure de Dans la peau d'une djihadiste (Robert Laffont 2015), et Jacques Duplessy - que nos lecteurs connaissent bien - dans leur livre L'école hors de la République qui sort demain 8 avril aux éditions Robert Laffont. L'instruction en famille, qui fait tant débat en ce moment alors qu'est examinée la loi Séparatisme, est abordée avec finesse. Les auteurs donnent la parole à des familles mais aussi à des inspecteurs de l’Éducation nationale qui témoignent quasiment tous sous couvert d'anonymat. Ils dévoilent aussi comment les salafistes ont profité de l'école à la maison pour s'infiltrer dans l'éducation des enfants.

Leur enquête révèlent aussi de curieuses pratiques dans des écoles hors contrat, qu'elle soit musulmanes, d’inspiration Steiner ou catholiques intégristes pour ne citer que celles-ci. Ils exposent aussi les modalités du contrôle de l’Éducation nationale. Là encore, leur travail s'appuie sur des documents internes de l'Education nationale, comme les manuels d'inspection et des rapports d'inspection de certaines écoles.

Morceaux choisis.

Même aux députés, on ne répond pas

Un inspecteur général de l’Éducation nationale nous avait prévenus : « Si le ministère bloque tout, c’est bien que votre sujet fait peur. » Un autre éclate de rire à l’évocation des difficultés rencontrées : « C’était évident qu’ils ne vous...