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Bonnes œuvres : Patrick Drahi file 50.000 euros à Bernard-Henri Lévy

mardi 20 décembre 2022 à 14:00

BHL soutenu par Arte et cinq milliardaires

Les films de Bernard-Henri Levy cumulent de nombreux financements publics ; en a-t-il besoin puisqu’il est aussi soutenu par des mécènes milliardaires ?

Le philosophe est l'une des victime préférée de l'entarteur Noël Godin - © Caroline Varon

Bernard-Henri Lévy aime voir de ses propres yeux les territoires en guerre : Kurdistan, Afghanistan, Libye, Ukraine… Et surtout y être vu. Dans chacun de ses déplacements, le Tintin philosophe se met en scène : héros d’un reportage (publié par Paris Match) et en général d’un film. Depuis 2012, pas moins de six documentaires, tous diffusés et donc financés par les chaînes publiques du groupe France télévision et Arte, accompagnés en général d’un soutien du CNC. En clair, ce sont nos impôts qui financent ses films et plutôt généreusement. Une enquête du magazine Capital révèle un niveau de financement très au-dessus des montants habituels pour des audiences très en dessous des résultats habituels.

Hasard sans doute, BHL est, depuis 1993, président du conseil de surveillance d’Arte France. Un « organe collégial » chargé de contrôler la gestion stratégique et économique de la chaîne. C’est aussi lui qui nomme les membres du directoire et notamment son patron Bruno Patino. Un mélange des genres des plus étonnants ? Au téléphone, la direction de la communication est un peu gênée aux entournures par nos questions. Elle finit par renvoyer la patate chaude à Bruno Patino. Interrogé par e-mail, le président de la chaîne n’a pas répondu à nos questions. C’est donc en toute indépendance qu’en 2022, Arte a décidé de financer le dernier documentaire du président du conseil de surveillance d’Arte « Pourquoi l’Ukraine ». Un film dans lequel BHL raconte la résistance du pays face à l’...

Teads : la licorne magique de Patrick Drahi

mardi 20 décembre 2022 à 13:00

Même les enfants de dix ans savent que les licornes n’existent pas

Devant les sénateurs, le patron d’Altice s’emporte : « je détiens la licorne la plus performante du marché ». Ce qu’il ne leur dit pas, c’est qu’il n’en veut plus depuis un bon moment…

Chevaucher des animaux imaginaires - © Caroline Varon

2 février 2022, Patrick Drahi répond à une commission d’enquête sénatoriale sur la concentration dans les médias. Il n’est pas trop bousculé par les parlementaires et en profite pour présenter son groupe :

« Je détiens aujourd’hui la licorne la plus performante du marché français qui s’appelle Teads (…) et qui est le numéro un mondial de la vidéo publicitaire en ligne. »

Dans le monde fabuleux des start-ups, le terme licorne désigne une entreprise dont la valorisation est supérieure à un milliard de dollars. Mais, tous les enfants le savent, les licornes sont des animaux imaginaires. Il en va de même de la valorisation des startups qui est calculée, notamment, en fonction de la plus-value potentielle qu’espère un investisseur. Tout ça peut s’effondrer du jour au lendemain. C’est justement ce qui est arrivé à Patrick Drahi lorsqu’il a acheté Teads, même s’il masque cela aux sénateurs. Plongée dans cette acquisition d’animal imaginaire où l’argent n’est pas pour autant perdu pour tout le monde...

Une licorne magique

Le 21 mars 2017, Altice annonce le rachat de Teads, start-up spécialisée dans la vidéo publicitaire en ligne. La société française a été fondée à Montpellier en 2005 par Pierre Chappaz, un vieux routier de l’Internet français. Ce dernier avait par exemple cofondé Kelkoo, un comparateur de prix, Wikio, initialement un moteur de recherche d’informations dans les médias et les blogs. Teads, de son côté, insère des vidéos publicitaires dans les articles de...

Patrick Drahi, le milliardaire radin qui aime les robes tyroliennes

mardi 20 décembre 2022 à 12:00

« Il voit tout et remarque tout », note un collaborateur

n’aime pas payer cher. Il exige des réductions sur chaque chose, même son barbecue. C’est aussi un obsédé du contrôle qui aime que son papier toilette soit plié d’une certaine manière ou que son beurre soit à une certaine température. Plongée dans le quotidien d’un ultra-riche.

N'oubliez pas le petit cadeau... - © Caroline Varon

« La boîte de mouchoirs doit être pliée en un point » ; «le dessus de la mousse de rasage de Monsieur D. doit être nettoyée chaque jour »... Des manuels de bonnes pratiques à destination du personnel recensent dans le moindre détail les habitudes et exigences de Patrick Drahi. Une plongée inédite au cœur de la vie d’un ultra-riche où tout est anticipé : du pliage du papier toilette, jusqu’à la température du beurre ou la manière dont doit être disposée la sauce dans les plats de « Monsieur ». En creux, se dessine aussi la personnalité du magnat des télécoms et des médias : contrôle freaks, radin, frôlant parfois le sexisme avec son personnel féminin. « Monsieur Drahi est très simple, peut-on lire, mais il aime quand même avoir des choses d’une certaine manière. » Ainsi, lorsqu’il voyage en avion, Patrick Drahi aime, une fois installé dans son jet privé, se voir offrir un « oshibori » - une serviette chaude issue de la tradition japonaise. Et s’il fait plus de 30 degrés, il faut lui proposer en complément un linge froid. « Monsieur » pourra ainsi faire son choix. Si c’est le matin, il faut que cela s’accompagne d’un jus de carotte.

Tout est sous contrôle

Patrick Drahi est la 11e fortune de fortune de France. L’homme d’affaires mène le train de vie qui va avec : villas aux quatre coins du monde, jet privé et yacht. Des dizaines de personnes se pressent pour anticiper ses moindres désirs. Des tableaux dressent ses préférences. Petit déjeuner, fromages, musiques… Monsieur doit...

Bernard et Jacques Attali, les très chers amis de Patrick Drahi

mardi 20 décembre 2022 à 11:00

Les bons comptes font les bons amis

Dans la famille Attali, il y a Jacques, ex-conseiller de Mitterrand. Mais aussi Bernard, son frère jumeau, directeur financier et consultant. Les deux frères, au carnet d’adresses bien garni, partagent un même et riche client.

Les frères Attali ont tous deux de beaux carnets d'adresses - © Caroline Varon

« Avoir un bon copain, voilà c’qu’il y a d’meilleur au monde », chantait Henri Garat en 1930. Un refrain que donnent envie de chanter certains des documents issus des DrahiLeaks. Ce n’est un secret pour personne que les milieux financiers et politiques entretiennent d’étroites relations, dans un système de « renvois d’ascenseurs » plus ou moins opaques. Patrick Drahi n’échappe pas à cette règle, les #DrahiLeaks nous permettent de découvrir certaines de ces « connivences » à l’œuvre. À combien se négocie un bon carnet d’adresses et qu’y a-t-il dans les ascenseurs ? Exemple avec deux « copains » de Patrick Drahi que Reflets, StreetPress et Blast ont trouvé dans les #DrahiLeaks : Jacques Attali et son frère jumeau, Bernard Attali.

La carrière très médiatique du premier est bien connue. Hier conseiller de François Mitterrand, aujourd’hui proche d’Emmanuel Macron. Une carrière sans faute au cours de laquelle « l’écrivain, chef d’entreprise, économiste et haut fonctionnaire » a eu de quoi remplir un épais carnet d’adresses de « premiers de cordée », parmi lesquels figure Patrick Drahi. Des amis qu’il lui arrive d’inviter à déjeuner, comme en avril 2014 lorsque Jacques Attali a convenu d’un déjeuner avec Patrick Drahi et Jean-Charles Naouri. Ce dernier, après avoir été associé-gérant de la banque Rothschild et Cie est aujourd’hui PDG du groupe Casino.

L’autre Attali

D’un frère Attali à l’autre... Le 20 mai 2014, Bernard est nommé administrateur indépendant de Numericable Group,...

Comment Patrick Drahi s'est enrichi sur le dos de Libération

mardi 20 décembre 2022 à 10:00

Opérations immobilières et optimisation fiscale

Depuis le rachat de Libé en 2014, il explique avoir perdu des dizaines de millions d’euros. Faux ! Grâce à des opérations immobilières juteuses et de l’optimisation fiscale, il a largement compensé ses pertes. Tout ça intéresserait la justice…

Un renflouement de Libé relativement profitable pour Patrick Drahi - © Caroline Varon

Auditionné par les sénateurs en février 2022, Patrick Drahi fanfaronne. « J’ai sauvé Libération », assène-t-il. Les près de 75 millions d’euros investis entre 2014 et 2020, l’ont été à perte. Du mécénat ou presque, sans la moindre arrière-pensée, assure l’homme d’affaires :

« Sincèrement, honnêtement, quand j’ai racheté Libération, je ne savais pas ce j’allais en faire. Je savais que j’allais faire plaisir à mes parents… »

Pas seulement… Grâce aux #DrahiLeaks, Reflets, StreetPress et Blast sont en mesure de révéler la face cachée du rachat du quotidien : une opération immobilière ultra-rentable. En mai 2022, Patrick Drahi a revendu « le garage », siège emblématique de Libération entre 1987 et 2015, situé au cœur du troisième arrondissement de Paris, pour 78,7 millions d’euros hors taxes. Le montage financier qui entoure le rachat et la cession du journal à un fonds prétendument indépendant aurait aussi permis à l’empire Drahi de réduire ses impôts. Bilan des opérations : le milliardaire n’a pas perdu d’argent. Il se serait en réalité enrichi sur le dos du journal en difficulté financière. Un dossier qui pourrait lui causer quelques tracas, puisqu’il intéresserait la justice.

L’achat du journal

Retour en arrière. À l’été 2014, la presse titre sur le « sauveur de Libération ». Patrick Drahi vient de renflouer les caisses du quotidien au bord de la faillite, d’abord par un prêt de 4 millions d’euros - comme l’avait révélé Mediapart - puis par un apport de 10 millions d’euros....