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Le coronavirus pourrait rendre des enfants complotistes et même, antisémites

jeudi 14 mai 2020 à 12:37

C'est en tout cas l'avis du ministère de l'Éducation

Dans une note publiée sur Educsol, à destination des professeurs, le ministère demande à ce que soient signalé des élèves qui pourraient tenir des propos "manifestement inacceptables". Lesquels a-t-on demandé ? Surprise...

Note sur Educsol - Copie d'écran

« Inattendue, de nature inedite, la propagation du COVID-19 a ete a l’origine d’emotions fortes et de reactions parfois irrationnelles. La question de la maladie et de la mort peut reactiver des questionnements cruciaux sur le cycle de la vie et des traumatismes que des eleves ont pu deja connaitre. Dans ce contexte, la reprise de la vie scolaire et des cours, de maniere apaisee, necessite une attention particuliere portee a l’accueil de la parole des eleves », indique le ministère de l'Éducation nationale dans une note publiée sur Educsol. L'idée est d'accompagner les enseignants pour qu'ils puissent faire face aux interrogations des enfants. On peut imaginer que la note servira aussi pour les jeunes ados des collèges qui doivent, eux, commencer à rouvrir à partir du 18 mai dans les zones, où le virus circule peu.

Au détour d'un paragraphe, on trouve la partie suivante qui a fait bondir Twitter. Ceci dit, qu'est-ce qui ne fait pas bondir Twitter de nos jours ?

Quelle(s) attitude(s) de l’enseignant face a l’emotion d’un eleve ou d’une partie de la classe ? Reconnaitre les emotions et les nommer permet de soutenir les enfants et les adolescents dans la gestion de leurs emotions. Selon les emotions exprimees par les eleves, ne pas hesiter a leur dire qu’avoir peur, se sentir triste ou en colere est tout a fait normal quand la vie des etres humains ou la perte des liens avec des proches est mise en jeu. Des enfants peuvent tenir des propos...

Quelle ampleur pour la seconde vague du Covid-19 ?

mercredi 13 mai 2020 à 10:51

Deux épidémiologistes analysent la situation et les moyens de la prévenir

Le retour au travail ou à l'école va entrainer une multiplication des contacts, donc faciliter la contamination par le virus qui continue de circuler. Pour Catherine Hill, déconfiner maintenant est risqué, car nous sommes encore très en retard pour le dépistage du coronavirus.

Coronavirus, en tête de la course ? - D.R.

«Comme citoyen, je me réjouie plutôt du déconfinement, comme épidémiologiste, je suis plus interrogatif», déclare le Pr Christian Rabaud, chef de service des Maladies Infectieuses et Tropicales au CHRU de Nancy. Avec une trentaine de patients en réanimation à Nancy et une quarantaine dans les Vosges, il n’est «pas serein». «Nous sommes montés au maximum en poussant les murs à 122 malades Covid-19 en réa à Nancy, on part avec plus d’un sixième des lits déjà occupés, ce n’est pas négligeable...Le virus circule encore dans la grand Est. L’Institut Pasteur estimait au 11 mai le nombre de nouvelles contaminations par jour à 500 dans notre région. Je pense, au vu de ce que je vis à l’hôpital, que c’est au moins trois fois plus. Mon angoisse est: est ce qu’on est capable de maintenir des mesures barrières pour que la différence de circulation du virus entre la période du confinement et celle qui s’ouvre maintenant soit faible?»

On ne connaît toujours pas la prévalence du virus en France !

Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave Roussy, est aussi inquiète. «Il y avait 2776 malade du Covid-19 en réanimation le 10 mai, et donc encore plus de 5000 personnes en tout en réanimation. En conséquence, le système hospitalier est toujours très tendu, notamment en Ile-de-France. Déconfiner si tôt est vraiment risqué.» L'Institut Pasteur avait prédit entre 1300 et 1800 malades du Covid-19 en réanimation au 11 mai, il y en a beaucoup plus.

«Quand les médias parlent de...

La résilience, une vertu républicaine ?

mardi 12 mai 2020 à 11:41

L'armée a lancé une opération dans le cadre de la lutte contre le coronavirus

Nous sommes en guerre, nous dit le président. L'armée a elle-même lancé une opération dite "Résilience". Bientôt le retour de la Médaille d’honneur des épidémies ?

OpRésilience - Copie d'écran defense.gouv.fr

Pour parler de la pandémie qui affecte le monde depuis la fin de l’année 2019, on emploie des registres de vocabulaires de natures différentes : il s’agit du médical bien sûr, on ausculte les chiffres, on se demande si tel fléchissement de la courbe nous fait rentrer en rémission, s’il faut craindre une rechute, on espère la guérison. Le mal dans le secteur économique va s’appeler récession, et voilà qu’arrive le 20 mars 2020 le vocable militaire : nous sommes en guerre (cela avait été déclaré à la veille du confinement), le Président de la république, chef des armées, déclenche « L’opération résilience ».

De la migration d’un terme issu de la marine, emprunté par les organisations internationales chargées de faire repartir l’économie après une catastrophe, capté par les écologistes qui voient dans le processus de résilience une possibilité pour Gaïa de se régénérer. La résilience permet à la Terre de reprendre des forces, et puis voilà que ce mot porteur de régénérescence est saisi par le pouvoir, intégré dans une séquence guerrière. Le Président dit : « Nous sommes en guerre ».

Le terme résilience va avoir des acceptions diverses en fonction de ces divers champs. Pour ce qui est de la psychologie, de l’économie, de la sociologie, de l’écologie, des sciences humaines en général, la résilience concerne la capacité qu’aura un système donné de surmonter les altérations provoquées par des chocs qui l’ont perturbé, pour retrouver ses possibilités de fonctionner.

La résilience...

Les articles de Reflets sont à nouveau réservés aux abonnés

lundi 11 mai 2020 à 13:39

Nous avions enlevé le paywall pendant la période de confinement

Il nous semblait normal que dans cette période de pandémie et d'incertitude, tous nos articles soient accessibles à tous sans entraves. Le confinement prend fin. Nous remettons le paywall en place, parce que sans financement, votre journal ne peut exister.

Rotatives - Wikipedia

En 2011, Reflets est né avec une envie : diffuser au plus grand nombre une information de qualité, des enquêtes, une lecture du monde, notamment d'Internet, que l'on ne voyait pas ailleurs. Nous avions choisi un financement reposant sur le don. Ce que vous lisez vous plaît ? Faites un don. Cela ne suffisait pas à faire vivre le journal et à maintenir en vie la société qui l'édite. Nous avons alors décidé à contrecœur de mettre en place un paywall qui réserve la majeure partie de nos articles à nos abonnés. Mais la période du confinement nous a semblé particulière et nous avons décidé de mettre à disposition de tous la totalité des articles de Reflets depuis sa création. Le paywall a donc sauté. Il ne s'agissait pas de faire une offre spécifique, moins chère pour la période donnée, mais de libérer l'information pour qu'elle circule librement. Car au delà de la maladie qui a pu toucher nombre d'entre vous, il y avait ce confinement, cet emprisonnement volontaire, l'isolement. Nous voulions participer à créer du lien et permettre à tous d'accéder à une information de qualité en mobilisant encore plus nos journalistes.

Le pari est visiblement réussi puisque la fréquentation du site à explosé. Une de nos enquêtes sur les mensonges du gouvernement sur les ventes de masques par les pharmaciens a fait plus de 500.000 vues. Elle a même été reprise, en citant Reflets, par l'Oeil du 20 heures sur France 2.

Mais dans le même temps, nous avons...

Nouriel a parlé : we are doomed !

dimanche 10 mai 2020 à 14:48

On ne voudrait pas vous déprimer, Nouriel Roubini le fait très bien

Nouriel Roubini, c'est l'oracle. Il avait prévu la crise des Subprime, c'est dire... Bref, même si l'économie est très loin d'être une science exacte, lorsque Nouriel raconte un truc, ça vaut le coup de tendre une oreille pas trop distraite...

Nouriel Roubini - Kjetil Ree - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

« Après la crise financière de 2007-2009, les déséquilibres et les risques qui pèsent sur l'économie mondiale ont été exacerbés par des erreurs politiques. Ainsi, plutôt que de s'attaquer aux problèmes structurels révélés par l'effondrement financier et la récession qui s'en est suivie, les gouvernements ont pour la plupart aggravé la situation, créant ainsi des risques majeurs qui ont rendu une autre crise inévitable. Et maintenant qu'elle est arrivée, les risques sont encore plus grands. Malheureusement, même si la Grande Récession conduit à une reprise en forme de U sans éclat cette année, une "Grande Dépression" en forme de L suivra plus tard dans cette décennie, en raison de dix tendances inquiétantes et risquées »... L'homme qui parle ainsi, laissant présager un avenir bien sombre, n'est pas un illuminé. Il s'agit de Nouriel Roubini. L'économie n'est pas une science exacte, loin de là et en dépit de tous les artifices mathématiques dont on l'habille. Nouriel Roubini pourrait tout à fait faire des prédictions façon boule de cristal et se planter lamentablement. Le hic, c'est que Nouriel Roubini doit une bonne partie de sa notoriété au fait d'avoir prédit la crise des Subprime en 2005... Il était bien seul à évoquer l'apocalypse financière à cette époque-là.

Alors, que voit Dr. Doom (son surnom) pour les années à venir, post-coronavirus ? Des choses pas rassurantes.

1) Il anticipe des déficits publics...