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Après Sylvie Goulard, Emmanuel Macron propose Thierry Breton...

jeudi 24 octobre 2019 à 14:15

Qui est visé par une plainte pour prise illégale d'intérêts

Le nom du patron d'Atos apparaît clairement dans une plainte contre X avec constitution de partie civile déposée par l'association Anticor le 27 septembre.

Thierry Breton - Marc Bertrand

En début de mois, le président de la République s'est fait renvoyer dans les cordes par le parlement européen, qui a sèchement rejeté la candidature de Sylvie Goulard pour être commissaire européen pour la France. Et ce, pour des considérations purement éthiques, celle-ci étant touchée par l'enquête judiciaire relative aux emplois fictifs du Modem. Emmanuel Macron a donc dû revoir sa copie. Chose faite ! Ce jeudi matin, on a appris qu'il avait proposé Thierry Breton, actuel patron d'Atos et ancien ministre de l'Economie et des Finances de février 2005 à mai 2007.

Pas dit cependant que la perle rare soit toute trouvée ! L'Elysée a beau soutenir à la presse que « M. Breton a toujours fait preuve de rigueur pour éviter tout conflit d’intérêt » lorsqu’il était ministre, en se déportant des dossiers qui pouvaient le concerner, les faits sont loin de lui donner totalement raison... Reflets est ainsi en mesure de révéler que, le 27 septembre, l'association Anticor a déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile, pour délit de favoritisme et prise illégale d'intérêts, dans laquelle Thierry Breton est clairement visé... Ah ça, pour une surprise !

Dans cette plainte, Jérôme Karsenti, l'avocat d'Anticor y explique notamment que le ministère de l'Economie et des Finances a été « un acteur central » de quatre marchés « faramineux » passés entre l'Etat et des sociétés du groupe Atos. Or, son actuel PDG, Thierry Breton, et...

Dernière ligne droite pour notre premier documentaire

jeudi 24 octobre 2019 à 11:25

Soutenez-nous

Nous vous en parlions en mars, Reflets et Extra-Muros sont en train de terminer un premier documentaire. Un travail d'investigation d'un an, sur un sujet qui nous coûte un "pognon de dingue".

Soutenez-nous - Copie d'écran

En mars dernier, nous vous annoncions que nous nous lancions dans la production d'un documentaire, en partenariat avec le collectif de pigistes Extra-Muros. Un travail d'investigation compliqué, sur un sujet complexe, mais qui nous concerne tous. Quelques mois plus tard, nous sommes dans la période de montage. Nos tournages sont quasiment terminés. Notre enquête est bouclée. Elle s'est étalée sur un an. Nous espérons pouvoir diffuser fin novembre.

Le documentaire sera diffusé en accès libre ici, bien entendu, mais aussi sur d'autres sites. Sur Reflets, il sera accompagné d'articles (pour les abonnés et ceux qui ont contribué aux crowdfundings) nous permettant de détailler certains points de l'enquête, de présenter des documents récoltés pendant notre enquête.

Lors d'un premier crowdfunding, nous avions pu récolter de quoi faire face aux frais de tournage, faire réaliser les animations nécessaires pour bien expliquer ce sujet compliqué et monter le film, compétences que nous n'avons pas.

Aujourd'hui, nous faisons à nouveau appel à vous pour boucler le budget du film. Il nous manque 30.000 euros.

Votre aide, financière ou en termes de communication (auprès de vos proches, de vos amis, sur les réseaux sociaux) est importante pour nous. Ensemble, nous sommes plus forts.

Plus forts que ceux qui prédisent la mort du journalisme d'investigation, plus forts que les sociétés de production ou des chaînes de télévision qui pensent (à votre...

Des pompiers blessés et une vidéo du Monde pour comprendre

vendredi 18 octobre 2019 à 17:35

Un an après...

La répression de la manifestation des pompiers à Paris et une enquête vidéo du Monde sur un blessé à Bordeaux ont permis à certains de prendre conscience des dérives de l'exécutif. Un an de violences qui sont passées sous le radar de tant de personnes...

Les balles de LBD 40 qui ont fait tant de dégâts. - © Reflets

"Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit" avait lancé, définitif, Emmanuel Macron le 7 mars. Cette incapacité à "voir" ce que tous les journalistes présents sur les manifestations constataient, à voir ce que toutes les vidéos donnaient à voir, Emmanuel Macron s'y est accroché. Tout comme le reste du gouvernement. Tous ont répété qu'il n'y avait pas de violences policières à l'occasion de gestion des manifestations des gilets jaunes. Ajouté à cela, l'apathie de l'IGPN, a fait son oeuvre : certains policiers ont continué de se laisser aller à la violence. Toutes ces non violences policières, cet usage "légitime" de la force, a culminé avec la mort de Steve Maia Caniço.

Les journalistes indépendants qui couvrent les manifestations depuis un an sont unanimes : les moyens utilisés pour le maintien de l'ordre sont disproportionnés. Pour autant, le reste de la population, la majorité qui ne manifestent pas, ne s'offusque pas plus que cela du bilan des non violences policières et de l'usage légitime de la force : 2 décès, 315 blessures à la tête, 24 personnes éborgnées et 5 mains arrachées. Le journaliste David Dufresne qui documente les cas de blessures affiche une litanie de chiffres plus désespérants les uns que les autres : 2.448 blessés, 561 signalements déposés à l'IGPN, 313 enquêtes judiciaires de l'IGPN, 8 enquêtes administratives, 15...

Doctolib : la privatisation d'une partie du parcours de santé

mardi 15 octobre 2019 à 18:05

Et les risques en termes de données personnelles

La prise de rendez-vous médicaux est désormais majoritairement entre les mains d'une entreprise privée. Quels risques cela fait-il courir aux patients en termes de protection de leurs données personnelles ? Nous avons eu du mal à obtenir des réponses à des questions précises.

Homepage de Doctolib - Copie d'écran

C’est incontestablement un fleuron de la nouvelle économie française, une « licorne » comme Emmanuel Macron voudrait en voir éclore dans tous les recoins de la halle Freyssinet. Une réussite comme Doctolib, ça s’affiche : à chaque changement de Secrétaire d’État, le nouveau préposé se fend d’une visite chez la seule compagnie à avoir réussi une levée de fonds aussi spectaculaire. Quelque 150 millions d’euros au printemps dernier, du jamais-vu alors en France.

Doctolib est le numéro un du marché de la prise de rendez-vous médical. Quel que soit le médecin, spécialiste, thérapeute en libéral ou en établissement, vous le trouverez sur Doctolib. Et s’il n’y est pas ? On vous recommandera d’autres praticiens dans la même zone géographique qui eux, sont clients de Doctolib.

Passée de 0 à 800 employés en cinq ans, la start-up n’en finit plus d’accumuler les bons résultats : De 76 000 médecins clients début 2019, ils sont passés à 150 000 à la rentrée. De 12 millions de visites par mois sur le site en janvier, ils en sont à 40 millions en septembre. Les 16 acteurs concurrents se partagent de plus en plus les miettes, l’écrémage a commencé.

Mais Doctolib, ce n’est pas que de la prise de rendez-vous. C’est aussi des téléconsultations, remboursées par la Sécurité sociale depuis janvier dernier si l’on respecte certaines règles relatives au parcours médical. Tous ces actes, plus ou moins anodins, sont autant de données qui transitent par l’intermédiaire privé qu’est Doctolib.

Sur la...

Tu t'es vu quand tu factcheck ton boss ?

vendredi 11 octobre 2019 à 23:17

Libé ou le triple saut périlleux arrière lifté

C'est l'histoire d'un boss de la rédaction de Libé qui sort une grosse bêtise marketing. CheckNews le factcheck et se prend les pieds dans le tapis, deux fois.

Quand Libé s'auto-factcheck...

Ils ont dû penser que ça allait faire le buzz, que c'était une annonce marketing de première bourre, un truc aspirationnel... Vendredi 10 octobre, journée mondiale contre la peine de mort, Clément Delpirou, directeur général de SFR Presse, et Paul Quinio, directeur délégué de la rédaction de Libération ont lâché en pleine émission sur France Inter (enfin, Instant M, le passe-plats) que, truc de dingue, l’ensemble des abonnés du journal (quelle que soit l’offre à laquelle ils ont souscrit) bénéficieront, à partir du 29 octobre, sans démarche ou augmentation tarifaire, de l’abandon complet de tous les trackers publicitaires (sur le site comme sur les applications).

On tombe de sa chaise virtuelle. Les abonnés de Libé, pourront, gratuitement, sans même une petite augmentation du prix de leur abonnement, ne pas être pistés, ne pas voir leurs données personnelles être pillées par Libé et revendues aux plus offrants. Et même aux moins offrants.

Mieux, les dirigeants de Libé annonçaient que leur journal allait être le premier à le faire.

Patatras... Nombreux sont les internautes et les journaux à faire remarquer que non, Libé ne sera pas le premier à ne pas piller les données personnelles de ses lecteurs.

Checknews en vient même à devoir fact-checker ses patrons. Re-patatras, le service se fait enfumer et valide la thèse. A tel point que l'article déclenche l'hilarité d'un certain nombre de twittos ainsi qu'une certaine inventivité blagueuse.

CheckNews...