PROJET AUTOBLOG


Reflets

Site original : Reflets

⇐ retour index

Avisa Partners : une éthique en toc qui sape la vie démocratique

jeudi 30 juin 2022 à 18:49

Derrière les faux articles, la boite de com déglingue le vivre ensemble

Avisa Partners, une société qui vend de la cybersécurité et de l'influence médiatique, est responsable de la publication de centaines d'articles de lobbying qu'elle a tenté de faire passer pour de vrais contenus journalistiques. L'affaire mérite que l'on s'y attarde. Au delà de l'intox, il y a des acteurs, des gens qui les cautionnent, eux et leurs actes, qui sont coupables d'une désagrégation de la confiance nécessaire au vivre ensemble et à la démocratie.

Présentation d'Avisa PArtners à un think tank - Copie d'écran

L’article paru dans Fakir, relatant les aventures d’un journaliste dans la com, écrivant plus de 600 articles à la commande sur toutes sortes de sujets, principalement pour faire du lobbying, a retenu l’attention de la presse. Mediapart a produit un long article sur le sujet. Avant cela, Complément d'enquête, en se penchant sur EDF, avait révélé les arrangements d'Avisa Partners avec l'éthique. Mais cette affaire est bien plus complexe qu’il ne semble et met en lumière des activités, des amitiés et des relations qui méritent d’être questionnées.

L’article de Fakir raconte par le menu comment un jeune journaliste s’est laissé happer par une «agence» produisant des contenus à la chaîne. Ces papiers réalisés à la va-vite étaient ensuite diffusés par divers sites afin de noyer d’autres informations dans les revues de presse proposées par les algorithmes, comme Google News. Et à la fin du papier, un petit ajout post publication «On s’est rendu compte, peu après la parution de l’article dans notre édition papier (Fakir n 103) que iStrat, l’agence de lobbying numérique, a été codirigée de juin 2013 à 2014 par… Olivia Grégoire, l’actuelle porte-parole du gouvernement !». Zut et re-zut, il y avait là une belle info qui méritait d’être creusée. Ce que fera rapidement Mediapart. Car avec l’aide de «Julien Fomenta», auteur des articles cités par Fakir, Mediapart va pouvoir faire le ménage dans sa zone de blogs des lecteurs, «le Club de Mediapart». La société qui se cache...

Jean-Michel Blanquer : la barbe à l’Assemblée, une moustache pour l’Université.

jeudi 23 juin 2022 à 18:09

Battu au 1er tour des législatives, l‘ex-ministre de l’éducation se chercherait-il un nouveau job ?

Face au souhait de M. Blanquer de venir trouver refuge dans les amphis de Paris2 Panthéon-Assas, le syndicat national de l’enseignement supérieur a pris soin de lui rappeler quelques principes élémentaires : « les créations de postes ne peuvent relever du seul fait du prince, ni donner lieu à des profils à moustache ».

Fini l'Elysée, adieu l'Assemblée, vive l'Université! - capture écran

Comme certains ont une tête à chapeau, d’autres se targuent de présenter un profil à moustache : de celle, taillée à la demande et sur mesure, qui permet de célébrer l’audace du porteur de si belles bacchantes. En matière d’offre d’emploi, la stratégie du –poste à moustache- offre l’avantage de pouvoir éliminer d’office tous les candidats ne correspondant pas au profil recherché. Très pratique lorsqu’il s’agit précisément d’offrir une situation à celui-ci et non celui-là. Au diable les règles démocratiques ou la réalité des compétences, la place lui sera donc acquise par définition…

Poste Ad hoc, prestige en toc ?

Tout juste déchu de son mandat ministériel et sitôt défait de ses ambitions législatives, Jean Michel Blanquer fut pressenti comme le nouveau messie d’Assas. L’affaire n’est pas passée inaperçue puisque Médiapart s’est étonné de la création soudaine d’un poste jugé ad hoc. Dans un courrier interne le président de l’université, Stéphane Braconnier, semblait pourtant déjà présager des bénéfices à tirer de cette éventuelle nomination : « l’arrivée d’un ancien ministre dans nos effectifs contribue, de manière générale, au prestige et donc à l’attractivité de notre établissement ».

Faut il que l’attractivité d’Assas soit tombée si bas que l’on soit obligé de se féliciter de l’arrivée d’un ex-ministre, tout en négligeant le prestige du travail quotidien et silencieux de tous les professeurs en poste...

Laissons les partis politiques juger du bilan mais n’oublions pas...

Comment l’Europe cherche à se débarrasser des migrants

mardi 21 juin 2022 à 18:02

Dernier épisode, le Premier ministre britannique Boris Johnson a tenté de déporter 130 demandeurs d'asile vers le Rwanda

L'externalisation de la politique migratoire en Europe s'intensifie. Quitte à collaborer avec des pays peu regardants sur les droits de l'homme, comme la Libye ou la Turquie ou à ne pas respecter la Convention sur les réfugiés de l'ONU.

Femmes retenues dans un camp de migrants près de Tripoli, Libye, juillet 2015 - Cyril Marcilhacy, Extra Muros

Le charter pour le Rwanda décidé par le Premier ministre Boris Johnson a remis en lumière cette pratique d'externalisation de la politique migratoire par l'Europe. Quelque 130 migrants illégaux de toutes nationalités devaient être déportés vers le pays d’Afrique de l’Est le 14 juin. L’avion a finalement été annulé au dernier moment faute de passagers, tous ayant obtenus des décisions judiciaires pour les protéger de ce transfert non choisi, notamment grâce à des recours urgents auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). La Cour avait en outre statué de manière générale qu'il fallait attendre que la Haute Cour de justice pour l’Angleterre et le Pays de Galles ait confirmé la légalité de l’accord avec le Rwanda – une décision qui doit intervenir en juillet.

En avril dernier, le gouvernement britannique et le Rwanda avaient annoncé un accord de 120millions de livres sterling qui permettra à un nombre encore indéfini de demandeurs d’asile, quelle que soit leur nationalité, de recevoir un aller simple pour le Rwanda où leurs demandes d'asile seront traitées. Si leur demande est rejetée, les demandeurs d’asile auront le droit de rester au Rwanda. Les britanniques envisagent aussi des centres de détentions off-shore pour les migrants entrés illégalement sur leur territoire: ils pourraient être détenu sur les îles ou sur de vieux ferries.

Depuis 2015 et le pic d’arrivée de migrants en raison du conflit syrien, le flux des arrivées de personnes en...

Ces grands économistes qui nous gouvernent

dimanche 19 juin 2022 à 18:19

Et qui n’ont aucune idée de ce qu’ils font

Le programme économique de Jean-Luc Mélenchon conduirait la France à la faillite, selon le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. C’est un programme de « ruine économique », renchérit Gabriel Attal. Mais ces politiques qui sont aux manettes savent-ils seulement ce qu’ils font ? Être de de droite ou de gauche ne donne aucune garantie de pertinence en matière économique...

Protections de croissance du FMI

L’économie est un plateau à balances multiples. Appuyer sur l’un pour corriger le déséquilibre de l’autre, va forcément créer des problèmes ailleurs. Tenter de régler ces nouveaux soucis, en génèrera encore d’autres. Et ainsi de suite. Penser que l’on peut équilibrer tous ces plateaux est une utopie, notamment parce que l’économie n’est pas une science exacte. Une théorie économique qui marche pendant trente ans, ne marchera peut-être plus par la suite. Que l'on soit de droite, comme le gouvernement actuel, ne donne aucune garantie de réussite dans ce domaine. La droite a eu le pouvoir pendant des dizaines d'années et ses réussites économiques et sociales ne sont pas flagrantes. La gauche a paradoxalement pas trop mal réussi par périodes sur le plan macro-économique tandis qu'elle échouait sur le plan social... Le programme de Jean-Luc Mélenchon fonctionnerait-il ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, les qualités d'économistes de ceux qui sont aux manettes ne sont pas frappantes.

Bruno Le Maire se veut le garant de l’économie du pays. Le seul qui pourrait nous sauver de la ruine qu’engendrerait le programme de la NUPES. Il est pourtant impossible, l’économie n’étant pas une science exacte, de prédire avec certitude ce que deviendrait l’économie française si le programme de la NUPES était appliqué. En termes de prédictions, Bruno Le Maire devrait d'ailleurs être un peu prudent. Il estimait en mars que l’inflation était un problème temporaire : « Je...

Les déçus du [parti politique] y croient encore en dépit de tous les signaux d’alerte

jeudi 16 juin 2022 à 10:07

Comment construire un avenir dans une société fracturée à ce point ?

Et c’est reparti, comme une valse sans fin… Les campagnes aidant, revoici les fans de Mélenchon, de Macron, de LR, de Marine, des sans étiquettes, qui s’étripent en promettant chacun un avenir radieux si leurs champions sont élus.

Le cirque Zavaglione en tournée près de chez vous... - CC

Mais où vont-ils chercher cette foi du charbonnier ? Tous ces déçus du [Insérer ici le nom de n’importe quel parti politique] s’enflamment à nouveau. Cette fois-ci, c’est la bonne, cette fois leur champion va régler les problèmes économiques, le réchauffement climatique, l’égalité hommes-femmes, la corruption, laver et repasser les chemises de tous les Français deux fois par semaine et préparer le café de tout le monde tous les matins.

On pourrait presque penser qu’il y a de nouveaux visages, enfin un espoir de remplacer tous ces politiques qui ont fait de la gestion du bien commun un boulot comme un autre, mais mieux payé et avec des passe-droits. Cela expliquerait le bruit sur les réseaux, à la télé et dans les journaux. Mais non. Emmanuel Macron grenouille dans la politique (et apparemment peu lui importe le parti) depuis plus de vingt ans. Il a été président de la République ces cinq dernières années avec une Assemblée nationale aux ordres. On imagine qu'il aurait donc pu régler tous les problèmes du pays pendant cette période au lieu de promettre de le faire durant les cinq prochaines années... Jean-Luc Mélenchon, lui, est un pro de la politique depuis quarante-six ans… Marine Le Pen a repris la PME familiale et vit de ses rentes politiciennes depuis trente-trois ans. Côté LR, Christian Jacob a été élu pour la première fois en 1994, il y a vingt-huit ans de cela...

Pendant toutes ces années, ils ont tout oublié de la vie d’un citoyen normal. Les président, les...