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CAFPI : une attaque gérée de main de maître (ou pas)

mardi 13 juin 2023 à 11:09

Le courtier en prêts immobilier victime d'un ransomware : de très gros dégâts

Impossible d'entrer en contact avec la direction de CAFPI qui refuse de répondre à nos questions sous prétexte que des contre-mesures parfaites ont été menées. Selon l'attachée de presse il s’agit d’une histoire ancienne maîtrisée au mieux par la société. Ce n'est pas tout à fait ce que nous avons découvert.

Une FAQ qui ne règle pas grand chose - Copie d'écran

Depuis plusieurs semaines, Reflets se penche sur la société CAFPI. Il faut généralement être propriétaire foncier pour connaître ce gros courtier en prêts immobilier qui propose à ses clients de trouver la meilleure offre bancaire pour financer l'achat d'un appartement ou d'une maison. Il se trouve que CAFPI s'est fait attaquer par un groupe de ransomware et que les données piratées se sont retrouvées publiées sur Internet.

Si « la presse spécialisée » a commenté cette attaque, peu de détails ont filtré. Le 24 mai, Damien Bancal expliquait sur le site Zataz que des tonnes de données personnelles avaient fuité et se trouvaient éparpillées dans la nature. De son côté la société se sent très à l'aise et explique qu’elle a parfaitement maîtrisé la situation dans une page de type foire aux questions (FAQ).

Prenez le temps de lire les déclarations de la société reproduites ci-dessous et reprenez ensuite la lecture de l'article pour percevoir la différence entre un discours corporate de communication et la réalité. Vous allez voir, c'est un exercice qui ne peut être entrepris que par des professionnels et même dans ce cas, des accidents sont possibles. La preuve.

Sur la page de la FAQ, on trouve donc ce type de choses :

Malgré le niveau élevé de sécurité de ses systèmes informatiques CAFPI a détecté une cyber-attaque sur une partie de son réseau informatique.

Dès détection de cette attaque, le service informatique de CAFPI s’est...

Avisa Partners nous fait une "Amesys"

lundi 12 juin 2023 à 10:10

Et ça marche. La presse relaie son opération de communication sans sourciller

Deux articles, l'un dans Libération, l'autre dans Les Echos ont relayé en fin de semaine une opération de com' d'Avisa Partners qui rappelle étrangement celle menée par Bull et Amesys il y a quelques années.

Page du site Avisa Partners le 12 juin 2023 - Copie d'écran

Avisa, après avoir informé l'État, annonce se « séparer » des activités critiquées par la presse indépendante et changer de nom. Tout cela, pour faire, en quelque sorte, table rase du passé. On peut voir les annonces de Matthieu Creux de deux manières. Il y a la vision des Echos. C'est une sorte de publi-reportage qui aurait toute sa place sur Linkedin. Dans le monde imaginaire des Echos, il ya une pépite qui va se transformer en licorne avec un nom fabuleux : « Forward ». C'est toujours bien d'aller de l'avant, et ça colle parfaitement avec les posts Linkedin. Il y a la manière Libé qui répercute les efforts de communication d'Avisa Partners mais en rappelant tout de même que la boite a quelques casseroles à son actif. Cependant, la remise en perspective et très limitée. C'est, au mieux, la moitié de l'article qu'il aurait fallu écrire.

Et puis il y a la façon journaliste énervé par les réalités alternatives déployées par les entreprises. Les mauvais coucheurs, évidemment... Ceux qui dans les petits journaux indépendants, ont encore la marge de manoeuvre nécessaire pour exercer leur travail dans des conditions normales.

Encore une fois, le choix est libre. On peut voir le monde au travers des yeux de la communication. Tout est beau, tout est rose, tout baigne dans l'huile de noix de coco et les entreprises sont vertueuses. Elle veulent notre plus grand bien, que nous soyons clients ou salariés. Et sans elles,...

Permis de détruire

samedi 10 juin 2023 à 15:09

Un exposition contre l'expropriation

À Champigny-sur-Marne, le Grand Paris Express poursuit son avancée, déployant sa nouvelle gare « Champigny Centre ». Son appétit est grand, c'est tout le quartier de la gare qui a été exproprié. À la limite de la zone concernée, rue Gabriel Péri, un pavillon semble résister, bariolé de couleurs, des gens entrant et sortant les bras chargés de matériel. L'exposition « Permis de détruire » se prépare. Interview.

Artiste : à gauche, caché Anna Conda. puis Hervé Alexandre - © Reflets

Aujourd'hui, samedi 10 juin 2023, s'ouvre à l'exposition « Permis de détruire ». Cette journée de vernissage lance l'exposition qui durera un mois. Le 24 juin se tiendra une soirée menée par plusieurs performers. Le 8 juillet aura lieu la journée de clôture. Durant celle-ci, Haim Adri, artiste et propriétaire, créera sa dernière œuvre en ces lieux. L'exposition, au titre évocateur de « Permis de détruire », entend en effet porter un message : bientôt toutes les œuvres que vous pourriez y voir auront disparu. Suite de l'enquête sur les politiques publiques en région parisienne et sur celle du Grand Paris en particulier. Direction Champigny-sur-Marne au 114 boulevard Gabriel Péri, adresse ou se tiendra pendant l'expo, ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 19h. Candice, artiste et compagne de Haim, nous avait accueilli sur les lieux alors que l'évènement était en pleine préparation. Entretien...

Artistes : à gauche Demoisellem, à droite Têtart Street - © Reflets
Artistes : à gauche Demoisellem, à droite Têtart Street - Reflets

Artiste : Raf Urban - © Reflets
Artiste : Raf Urban - Reflets

Artistes : Marie Désert et quelques œuvres éparses de wallforfreedom - © Reflets
Artistes : Marie Désert et quelques œuvres éparses de wallforfreedom - Reflets

Candice, quel est ce lieu atypique ?

« On est ici chez Haim Adri, il est propriétaire de cette maison depuis vingt-cinq ans. Et il a créé, ici, un contexte assez atypique qui mélange l'intime au professionnel. Nous avons notre maison d'habitation et un lieu plus professionnel qui pendant vingt ans a été dédié majoritairement au spectacle...

Retraites : stop ou encore ?

mercredi 7 juin 2023 à 16:55

La manif du 6 juin n'a pas fait le plein. Le zbeul va-t-il se poursuivre ?

Pour cette manifestation, les syndicats n'ont pas réuni la foule des grands jours. Le défilé s'est déroulé plutôt calmement dans une ambiance d'été naissant. Déjà quelques appels demandent aux opposants à la réforme des retraites de se retrouver tous les soirs place des invalides.

Alors ? Qui ? - © Reflets

La CGT a compté 900.000 personnes en France dont 300.000 à Paris. Le ministère de l'intérieur annonce lui, 281.000 manifestants dans le pays et 31.000 dans la capitale. Combien étaient-ils réellement ? Mystère. En tout cas pas 300.000 à Paris. La manifestation unitaire venait, il faut le dire, très tard par rapport à la précédente et avait donné suffisamment de temps pour faire retomber la motivation. Même si de nombreux français ont continué à participer à l'Interville du zbeul. Peut-être même continueront-ils à se mobilier. Déjà des appels sont lancés à se rassembler pour des « apéros anti-Macron, jusqu'au retrait » tous les jour sur l'esplanade des invalides à 19h. La violence de la répression policière commence par ailleurs a faire son effet, comme pendant la période des gilets jaunes.

Au départ, à Invalides - © Reflets
Au départ, à Invalides - Reflets

Attention aux LBD - © Reflets
Attention aux LBD - Reflets

La manif n'est pas encore partie, les premières arrestations... - © Reflets
La manif n'est pas encore partie, les premières arrestations... - Reflets

Et les premiers gaz lacrymogènes - © Reflets
Et les premiers gaz lacrymogènes - Reflets

Et sauf forces de l'ordre - © Reflets
Et sauf forces de l'ordre - Reflets

Il n'y a pas d'âge pour porter le drapeau noir - © Reflets
Il n'y a pas d'âge pour porter le drapeau noir - Reflets

Suivre la voie. Toujours. - © Reflets
Suivre la voie. Toujours. - Reflets

Certains prônent l'amour, d'autres cassent des vitrines - © Reflets
Certains prônent l'amour, d'autres cassent des vitrines - Reflets

Il y a un moment où il faut faire simple et direct. - © Reflets
Il y a un moment où il faut faire simple et direct. - Reflets

En tête de cortège. - © Reflets
En tête de cortège. - Reflets

Tous morts en sursis, mais présents dans la manifestation. - © Reflets
Tous morts en sursis, mais présents dans la manifestation. - Reflets

Ambiance estivale ce 6 juin. Musique et soleil. - © Reflets
Ambiance estivale ce 6 juin. Musique et soleil. - Reflets

Ça rassure de savoir qu'il y a des tireurs d'élite pas loin. On ne sait jamais. - © Reflets
Ça rassure de savoir...

Zaclay ferme ses portes

lundi 5 juin 2023 à 15:30

Interview collectif avec des membres de la ZAD du Saclay

Les autorités avaient donné un ultimatum au 5 juin à la ZAD du Saclay pour plier bagages. Hier, après avoir récupéré ce qu'ils pouvaient pendant la semaine, les habitants ont quitté le camp. Nous nous étions rendus sur place, il y a quelques semaines, pour échanger avec eux à ce moment charnière de leur lutte. Entretien collectif.

Bienvenus à la ZAD de Saclay - © Reflets

Installée dans un champ, quelques dizaines de mètres après l'arrêt de bus CEA Nord près de Massy-Palaiseau, la ZAD du Saclay fait face au chantier de la ligne 18 qui avance jour après jour vers les terres agricoles. Un chantier pensé à autre âge, dépensier à outrance, prêt à sacrifier les dernières terres de la ceinture céréalière parisienne sur l'autel de la spéculation. Un projet sur lequel le pouvoir s'arcboute prêt à criminaliser toute contestation. Après être apparue sur une carte fuitée dans le Journal du Dimanche comme un des 42 lieux en France à surveiller comme potentiel « Point chaud », la nouvelle est tombée début mai. La ZAD doit déménager au 5 juin, au plus tard, sous peine d'intervention policière et de lourdes amendes pour les propriétaires du terrain.

Le week-end du 13 et 14 mai, la ZAD est effectivement devenue un « point chaud ». Les habitants ont organisé un rassemblement festif et déterminé pour ouvrir leurs portes et faire mieux connaitre leur lutte. Une grange paysanne, assemblée pour l'occasion, a été déposée sur le trajet de la ligne 18, puis instantanément détruite par les engins de chantier. La semaine qui suivait était consacrée à des ateliers et des discussions sur l'avenir de l'agriculture paysanne sur le plateau.

Dans le cadre de notre enquête sur les politiques publiques en général et sur celles du « Grand Paris » en particulier, la ZAD nous avait accueilli sur place pour parler du...