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La vérité, le droit et le macronisme sont sur un bateau...

vendredi 26 janvier 2024 à 19:38

Les deux premiers tombent à l'eau et se noient

Les délires sur le mode « faits alternatifs » et « post vérité » ne sont finalement pas réservés à Trump et ses adorateurs. La gestion de la crise des agriculteurs démontre que par peur d'une « Jacquerie », par veulerie, le gouvernement, piloté en sous-main par Emmanuel Macron est capable de s'assoir sur le droit et d'énoncer des mensonges plus gros que l'ego du président lui-même. C'est dire.

Arrestation de Farida le 16 juin 2020. Elle n'avait pas de tracteur, son coup de sang n'était pas légitime. - © Antoine Guibert

« En tant que ministre de l'intérieur, à la demande du président et du premier ministre, je les laisse faire », à expliqué Gérald Darmanin sur TF1. Il faut bien écouter le ministre et ne pas se focaliser immédiatement sur la suite de son discours. C'est à la demande d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal que le ministre de l'Intérieur impose aux forces de l'ordre de ne pas intervenir contre les agriculteurs en colère. L'exécutif décide donc désormais de manière complètement arbitraire qui peut manifester, mettre le feu, ravager des parkings de supermarchés, bloquer la circulation sur des centaines de kilomètres de routes sans risquer la moindre répercussion. Emmanuel Macron et Gabriel Atal ont demandé à Gérald Darmanin de les « laisser faire ».

Devant Gilles Bouleau, un journaliste de TF1 pourtant pas soupçonnable d'être à la solde de l'extrême-gauche mais totalement éberlué, le ministre a précisé ses propos. « Est-ce que les agriculteurs ont le droit de revendiquer ? Est-ce qu’ils souffrent ? Oui, ils souffrent et ils ont le droit de revendiquer. Est-ce qu’on doit les laisser faire sans envoyer les CRS ? Oui. Je les laisse faire ». Tout de même, relève Gilles Bouleau, les agriculteurs ont défoncé la grille de la préfecture de Bordeaux... « Est-ce que les agriculteurs s’en prennent aux policiers ou aux gendarmes ? Est-ce qu’ils mettent le feu aux bâtiments publics ? », explique le ministre de...

Et si l'on mesurait l'action économique d'Emmanuel Macron ?

jeudi 25 janvier 2024 à 15:02

Globalement, son action est neutre

Réformer ! Tous les politiques n'ont que ce mot à la bouche. Comme s'ils ne pouvaient se contenter de gérer la copropriété « France » et tenter de la faire prospérer sur la base des acquis. Alors, toutes ces réformes libérales entreprises par Emmanuel Macron depuis 2017, qu'ont-elles donné ? Toute la casse sociale au service d'un supposé progrès économique, peut-on le mesurer ?

Les politiques sont toujours persuadés de faire mieux que leurs prédécesseurs sur le plan économique. Quitte à dépasser les bornes en termes de mensonges. - Copie d'écran

L'économie est tout sauf une science exacte. On est dans l'à peu près, les théories se tirant la bourre pour promettre de faire en sorte que tout baigne dans l'huile de noix de coco. Mais d'ailleurs, qu'est-ce que la réussite sur le plan économique ? Est-ce une progression de Produit intérieur brut (PIB) ? Où plutôt une amélioration des conditions de vie des habitants d'un pays ? Et encore, comment mesurer cette amélioration ? Par une hausse des salaires ? De l'épargne ? Par une meilleure couverture sociale ? Un enseignement de qualité et gratuit ? Une médecine de pointe accessible à tous ? Bref. S'il y a une certitude, c'est que c'est compliqué.

Tellement compliqué que les politiques, généralement assez mauvais dans ce domaine, n'ont la plupart du temps aucune idée des effets de bords provoqués par leurs décisions. Ils croient en leur réussite sur ce plan comme le charbonnier a la foi. C'est tout simplement irrationnel.

L'économie est une balance à plateaux multiples. Influer sur un des plateaux (les taux par exemple) en fait bouger un autre (l'investissement), mais aussi deux ou trois auxquels personne n'avait pensé. Et ces effets de bords peuvent varier dans le temps. Une action décidée dans l'environnement mondial des années 80 n'aura pas les mêmes effets que ceux liés à une décision du même type mais prise aujourd'hui...

Pour mesurer l'impact sur l'économie d'un président qui...

Amélie Oudéa-Castéra : un continuum de gros revenus ?

mardi 23 janvier 2024 à 21:44

Une véritable question d’éducation, sans aucun doute

Dans ses premiers discours lancés à l’attention des fonctionnaires de l’Éducation nationale la ministre n’a pas évoqué le problème des salaires qui sont plutôt faibles par rapport à la moyenne Européenne. Peut-elle seulement entrevoir ce genre de difficultés ?

La ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra - Copie d'écran - site du gouvernement

Les envolées lyriques prononcées en « Français-Linkedin » resteront à jamais la marque de la nouvelle ministre de l’éducation Amélie Oudéa-Castéra. Devant la représentation nationale, elle a ainsi déclamé : « le président de la république et le premier ministre m’ont confié un continuum de responsabilités aux synergies qui sont en effet nombreuses mais au cœur de ce continuum, il y a une ambition, le réarmement civique de notre jeunesse. Et un trésor : l'école. Je m'appuierai sur trois piliers. Restaurer l'exigence à travers le choc des savoirs impulsé par Gabriel Attal et réaffirmer l'autorité de nos professeurs. Renforcer l'attractivité des métiers en réinventant la formation initiale, en repensant la formation continue, en améliorant l'organisation des remplacements de courte durée, en revalorisant les carrières et les conditions de travail, des enseignants mais aussi des AESH ou des infirmières scolaires ».

Et dans ce grand projet politico-philosophique, pas un mot sur les salaires des profs. Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard…

Quitte à vouloir réenchanter le métier de professeur, un petit mot sur les salaires aurait pourtant été de bon ton. Car en effet un professeur gagne 2.000 euros bruts en début de carrière, soit environ 2.000 euros nets en y ajoutant les primes. Pas de quoi pavoiser puisque rapporté à une échelle commune, un professeur français gagne à peine plus de la moitié de ce que perçoit son homologue Allemand.

Selon le ...

HabiterEnfin ! revient sur le verdict du procès Font Del Rey

mardi 23 janvier 2024 à 10:51

Analyse du verdict d'un des premiers procès de marchands de sommeil opérant dans une grande copropriété

Pour mieux comprendre les tenants humains et juridiques de la décision du tribunal de Montpellier, entretien avec le conseil d'administration de HabiterEnfin !, l'association à l'origine de cette affaire.

Font Del Rey, une affaire qui révèle les méthodes des marchands de sommeil - © Reflets

Le 15 novembre dernier, le tribunal de Montpellier rendait son verdict dans le procès des marchands de sommeil de la résidence Font Del Rey dans le quartier populaire de la Mosson à Montpellier. Nous avions suivi de près l'affaire, d'abord en revenant sur sa mise sous les projecteurs par l'association Habiter Enfin !, une histoire qui avait duré presque 10 ans. Dans un deuxième volet, nous avions décortiqué les ficelles de l'opération des marchands de sommeil, dévoilant notamment que ceux-ci présidaient à la destinée de l'immeuble depuis bien plus longtemps que ce que leurs déclarations aux procès ne laissaient penser.

Pour comprendre les tenants et les aboutissants de la décision du tribunal, nous sommes allés rencontrer le conseil d'administration de l'association HabiterEnfin ! pour qu'il nous livre son analyse sur ce jugement.

Reflets : Le tribunal reconnait l'existence d'un système visant à « utiliser des déséquilibres sociaux-économiques en défaveur de cette population aux fins de réaliser des profits financiers » avec un réel risque pour leurs personnes. Comment appréciez-vous cette décision du tribunal ?

HabiterEnfin ! : Depuis vingt-cinq ans, l’association Habiter Enfin! agit principalement dans deux directions:

  • Accompagner les familles victimes de discriminations pour favoriser leur accès à un logement digne et adapté à leurs besoins;
  • Lutter contre toutes les formes de discrimination dans l’accès au logement, ce...

Au tribunal de Paris, le petit Noël du crack

lundi 22 janvier 2024 à 11:26

Les crackheads dormiront en prison pendant les JO

Vendredi 22 décembre 2023, au tribunal de Paris, une audience de comparution immédiate. La moitié des prévenus sont jugés pour de la revente de crack. Ils vivent tous dans la misère et dormiront tous en prison le soir-même, car les infractions liées au crack sont plus sévèrement réprimées que celles liées aux autres produits stupéfiants.

Palais de justice de Paris - © Reflets

Le choc carcéral, c’est l’effet qu’une première incarcération produit sur un détenu : de l’angoisse, un abattement dépressif, une altération du rapport à soi-même. Il se produit au début de la détention et dure quelques jours, pendants lesquels le risque de suicide est au maximum. C’est pour cela qu’il existe un «quartier arrivants» où les détenus sont parqués, le temps que le choc éventuel passe, avant d’être placés en détention classique.

C’est un «choc carcéral dont Monsieur a besoin», dit le procureur dans son réquisitoire contre un prévenu en récidive. Parce que dans l’esprit du procureur, ce «choc carcéral» est une bonne chose, c’est même tout à fait positif, ça fait comprendre la vie, ça aide à distinguer le bien du mal et à faire en sorte de ne plus troubler l’ordre public par la commission de délits. Après ça, on avance, et ce jeune majeur qui vient de prendre quatorze mois de prison ferme a bien besoin d’avancer.

Choc carcéral pour Monsieur, qui redescend dans les geôles du tribunal pour être aussitôt remplacé par Daouda, 21 ans, déjà bénéficiaire de plusieurs chocs carcéraux et qui n’a pas avancé malgré l’aubaine de ce choc offert systématiquement par la justice aux personnes qui, comme Daouda, ont à voir avec le crack.

Le soir venu dans le quartier de Stalingrad à cheval sur les 10e et 19e arrondissement, des grappes d’hommes se forment au bord du canal, dans les coins de la place de la Rotonde, sous le métro aérien de la ligne 2. Il y a des tentes, des soupes...