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Les trackers de Libé se cachent pour (ne pas) mourir

jeudi 7 novembre 2019 à 22:01

Encore un effort...

Reflets pensait naïvement que Libé avait "oublié" quelques trackers dans son grand ménage. En fait, c'est visiblement un peu plus compliqué que cela...

Le tweet annonçant la fin des trackers sur Libé - Copie d'écran

Après l'annonce tonitruante de Libération, la mise en route d'un journal en ligne sans trackers publicitaires a été laborieuse. Annoncée pour le 29 octobre, elle n'a été en apparence à peu près effective que le 5 novembre. Mais même après une sorte de nettoyage des dizaines de trackers qui permettent au site de Libération de monétiser son lectorat, au détriment de la vie privée, il restait de manière très visible 4 trackers. Jusqu'à ce que l'on découvre, surprise, qu'en fait, tout avait été caché sous le cyber-tapis.

L'annonce officielle... - Copie d'écran
L'annonce officielle... - Copie d'écran

Après le 5 novembre, donc, il restait :

  • Tagcommander.com
  • Facebook.com
  • Acpm.fr
  • Twitter.com
  • Cloudfront/Sharefacts
  • Chartbeat.com

Chartbeat - Copie d'écran
Chartbeat - Copie d'écran

Voilà pour le très visible. Evidemment, avec le mauvais esprit qui nous caractérise, nous avions interrogé régulièrement CheckNews sur cette dichotomie entre le discours marketing digne d'une startup devant la BPI et la réalité. Pourquoi ennuyer CheckNews avec ça ? Parce que le service de factchecking de Libé s'était saisi d'une question qui lui avait été posée : «Libé» est-il le premier média à supprimer ses trackers publicitaires pour ses abonnés ?

Déjà lors de la publication de cet article, nous avions, et nous n'étions pas les seuls, pointé que CheckNews avait bu les parole du patron sans trop se poser de questions puisque de nombreux journaux en ligne disposant d'un numéro de commission paritaire de type...

Facebook, Youtube et autres plateformes...

mardi 5 novembre 2019 à 12:44

Arrêtez de crier à la censure et fermez vos comptes

Faire reposer son modèle de publication et de diffusion sur des plateformes privées est un risque. Celles-ci peuvent décider à tout moment de faire disparaître les contenus. Se placer dans une telle position est du masochisme.

Il faut chercher la définition de "social" dans le dictionnaire avant d'écrire "réseau social" - D.R.

Ils étaient en colère, après le G7, les collectifs de gauche qui œuvrent comme médias alternatifs. Facebook les a fait "disparaître" des fils d’actu des gens. Facebook, ses algorithmes, ou une petite main chargée de la modération… Qui sait ? A peu près tous avaient publié des informations sur une personne infiltrée par les forces de l’ordre dans les instances d’organisation du contre-sommet du G7 et chez les gilets jaunes. Ont-ils été censurés ? Quoi qu’il en soit leurs publications suivantes sur le réseau social n’ont touché que quelques personnes contre plusieurs dizaines ou même centaines de milliers auparavant. De quoi crier à la censure... Rebelote mercredi 23 octobre quand CGT cheminots et Sud Rail crient à la censure, leurs comptes Facebook ayant été limités ou bloqués. Même punition pour l'excellent JuiceMedia dont une vidéo a été retirée de Youtube à la demande de l'Indonésie pour les internautes de ce pays...

@TheJuiceMedia sur Twitter - Copie d'écran
@TheJuiceMedia sur Twitter - Copie d'écran

Mais la colère de ces collectifs et syndicats est infondée. Ils sont pleinement responsables de ce qui leur arrive et cela devrait d'ailleurs servir d’avertissement pour la presse classique qui se repose de plus en plus sur Facebook, Youtube ou Google pour toucher son public.

Tweet de Sud Rail - Copie d'écran
Tweet de Sud Rail - Copie d'écran

Passons rapidement sur le paradoxe qui consiste à lutter contre le grand capital tout en se rendant totalement dépendant de ce dernier pour véhiculer ses messages... Déléguer...

« Tous, ça veut dire tous »

lundi 4 novembre 2019 à 15:15

La révolution libanaise se poursuit

Depuis plus de deux semaines, les Libanais manifestent leur colère contre leur gouvernement. L’annonce d’une taxe sur les conversations WhatsApp et Facebook, le 17 octobre, a fait éclater la révolte. Les manifestations se sont propagées dans tout le pays, et la démission du premier ministre, Saad Hariri, au 13e jour de la révolution n’y a rien changé : le mal est bien plus profond.

Mosquée Mohammad Al Amine - © Reflets

« Selmiyeh ! Selmiyeh ! Selmiyeh ! ». Cet appel, qui signifie pacifique, les manifestants ne cessent de le hurler dans les rues de Beyrouth. Dès le début, les Libanais ont refusé que leur révolution soit violente, trop conscients des séquelles de la guerre civile et des armes omniprésentes dans le pays. Leur moyen d’action : le blocage des axes routiers. Dans ce pays d’à peine 5 millions d’habitants, il n’y a aucune usine à bloquer, la majorité de la production étant importée.

A Beyrouth, les manifestants se sont emparés de lieux emblématiques, comme la place Riad el Solh en face du Sérail ou la place des Martyrs, ou stratégiques, comme le Ring. Cette route qui relie la capitale de part en part est l’une des plus empruntées. Au milieu de la voie, habituellement impossible à traverser, sont installées des tentes, des canapés, des lits d’appoint. Le lieu ne désemplit pas, comptant essentiellement des jeunes Libanais entre 20 et 30 ans. Mahrer, 30 ans, et sa femme, Coraline, 33 ans, y viennent tous les jours. « Le gouvernement, le parlement, les lois, la corruption, je veux que tout change, tout simplement », confie Mahrer, ingénieur de 30 ans. « Deux millions de personnes sont descendues dans les rues, ils ne peuvent pas juste nous dire de partir ».

Ce jour-là, le 13e de la révolution, des rumeurs circulent sur l’annonce de la démission du premier ministre. Et l’idée ne plait pas à tout le monde. Toute la journée, les manifestants installés sur le Ring, la place des Martyrs...

L’avenir du mouvement des Gilets Jaunes se joue dans les prochaines semaines

lundi 4 novembre 2019 à 12:29

Les 17 novembre et 5 décembre seront deux dates cruciales

La date anniversaire des premières actions des Gilets Jaunes et la date retenue pour la grève générale sont des points pivots pour le mouvement qui compte bien se rappeler au bon souvenir du gouvernement.

#ADA4 à Montpellier - © Reflets

Les participants de l’Assemblée des assemblées des Gilets Jaunes qui vient de s’achever à Montpellier le savent: les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir du mouvement. Ils viennent de lancer un appel à rejoindre l’appel à la grève générale reconductible du 5 décembre. «Macron nous offre deux énormes opportunités de redynamiser notre mouvement: la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage, lance un participant. Sans compter toutes les mouvements sociaux en cours dans la santé et l’éducation nationale.» «Le premier anniversaire de notre mouvement le 16 novembre et l’appel à la grève générale lancé par plusieurs syndicats sont deux opportunités pour mobiliser massivement, estime Christelle, Gilet Jaune de la région nantaise. Les syndicats ont la logistique, nous on a les couilles (sic). Au départ, on s’est rejeté mutuellement avec les syndicats, mais on a dépassé ça. On les a épaté en tant le mouvement depuis un an.» Un projet d’appel a rejoindre la grève du 5 décembre circule. Il sera débattu et adopté en séance plénière peu après. «L’heure est à la convergence avec le monde du travail et son maillage de milliers de syndicalistes qui, comme nous, n’acceptent pas. L’Assemblée des assemblées de Montpellier appelle les Gilets jaunes à être au cœur de ce mouvement, avec leurs propres revendications et aspirations, sur leurs lieux de travail ou sur leurs ronds-points, avec leurs gilets bien visibles!», est-il écrit dans cet appel. «Nous devons en amont...

La difficile question de la convergence des luttes

dimanche 3 novembre 2019 à 14:39

Ou comment fédérer la colère

Discussions soutenues à l'assemblée des assemblées à Montpellier : comment créer des liens avec les autres mouvements, les syndicats, le secteur privé, public ?

Assemblée plénière ADA4 - © Reflets

«Travailler avec d’autres mouvements» est une autre question centrale pour l’avenir du mouvement abordée lors de l’Assemblée des assemblées des Gilets Jaunes à Montpellier. Mais les approches sont parfois divergentes. « Je suis allé dans le groupe de travail «Identifier les amis et les ennemis des GJ», c’était n’importe quoi. On ne peut pas avancer comme ça, on ne crée que des clivages», témoigne une participante déçue. Mais la plupart des participants ont une vision ouverte du mouvement. «L’union fait la force, plaide Hélène, une institutrice originaire du Cantal. Je suis Gilet Jaune mais citoyenne avant tout. Nous devons rassembler pour un combat commun. Et il y a une colère que nous pouvons, que nous devons, fédérer.» Et les sondages semble lui donner raison. Selon le baromètre Odoxa d’octobre 2019, quelque 76% des Français estiment que le mouvement est loin d’être fini. Leur mouvement est même perçu à près de 60% comme ayant été bénéfique pour les plus modesteset à plus de 50% comme ayant été utile pour la démocratie, notamment grâce au «grand débat».

«La stratégie du gouvernement est de nous opposer, avertit Frédérique, une professeure des écoles. On oppose secteur public et secteur privé, les cheminots et les autres, les profs et les autres. Tout ça pour casser le service public… et on s’aperçoit maintenant que le remplacer par du privé coûte plus cher avec une qualité moindre

Muriel, venue de Saillans dans la Drôme, est secrétaire dans un hôpital psychiatrique....