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Darmanin : la recherche du problème sécuritaire à tout prix

vendredi 11 juin 2021 à 18:42

L'enquête GENESE va-t-elle remplacer une précédente qui ne « donnait pas satisfaction » ?

Le rapport d’enquête « Cadre de vie et sécurité » 2019 qui abordait les questions de "ressenti" de sécurité jusqu'ici, ne place pas la sécurité comme un problème important pour les Français. Est-ce pourquoi l'enquête GENESE est lancée ? Darmanin ordonne par ailleurs un audit en quelques jours sur « la situation du pays en matière de faits violents ». Une obsession ?

Gerald Darmanin - D.R.

Comme nous le faisait remarquer en commentaire un lecteur après notre article sur l'enquête GENESE, le rapport d’enquête « Cadre de vie et sécurité » 2019 abordait la question du ressenti des problèmes de sécurité et il ne s'agit pas d'une priorité pour les Français, loin de là. En 2019, lorsque le ministère de l'Intérieur interroge les Français sur ce sujet, la délinquance arrive en sixième position sur huit comme « problème le plus préoccupant dans la société française ». Loin derrière le terrorisme bien entendu, la pauvreté, le chômage, l'environnement ou la santé.

« La "préoccupation sécuritaire" hors attentats – mesurée comme la proportion de personnes ayant désigné la délinquance comme le problème le plus préoccupant de la société – est très peu influencée par les caractéristiques personnelles des répondants. Hommes ou femmes, quel que soit l’âge, le statut d’activité, le niveau de vie ou le lien à la migration, la proportion de personnes considérant la délinquance comme le problème le plus préoccupant de la société française est dans la moyenne, sauf parmi les étudiants et élèves où elle est plus faible (7% en 2019). Le lieu d’habitation en revanche impacte légèrement les réponses : les personnes vivant en Île-de-France, Centre-Val-de-Loire et Provence-Alpes-Côte-d’Azur ainsi que celles vivant dans les quartiers prioritaires de la ville placent plus souvent que la moyenne la délinquance en tête des problèmes les plus préoccupants. L’...

La ZAD du L.I.E.N reprend le maquis

jeudi 10 juin 2021 à 16:00

La sortie du déconfinement, c'est aussi le déconfinement des luttes

Sur un terrain privé niché au cœur de la garrigue du nord de Montpellier, les collectifs "SOS Oulala" et "Gare aux garrigues" ont organisé un week-end de rencontres nommé "Confluence des luttes du sud". Les gens recherchent les moindres coins d'ombres et récupèrent des soirées du samedi. L'assemblée prévue à 15 h ne s'est étrangement pas tenue. Mais des groupes, de-ci, de-là, semblent s'assembler à l'arrière-plan. Reportage.

Les ruines de la M.E.R, la première occupation réalisée dans le cadre de la ZAD du L.I.E.N

Dimanche 6 juin. Le rappeur sur scène vient de finir son chant en Occitan. Il laisse passer les applaudissements et enchaine sur un autre texte.

Je bosse avec les mots avec ou sans dents

Poisson barbare ascendant

Les pieds dans l'eau de l'Hérault, la gueule de barbe

Ne tarde pas à perdre le nord et à me mettre à parler dans ma barbe

Garde le Sud pour me rappeler qu'il n'y a pas d'identité sans massacres

Pas d'histoires sans guerres ni débâcles

Depuis quelques mois, la ZAD du L.I.E.N est en sous-marin. Sa première forme était la M.É.R, "Maison de l'écologie et des résistances", une petite bâtisse expropriée et vouée à la destruction puis réoccupée le 6 octobre 2020 par le collectif "SOS Oulala". Une initiative qui n'avait pas dû plaire au préfet malgré les appels à l'union nationale de Macron face au nouveau confinement.

Un occupant d'alors témoigne :

Le matin du 22 octobre vers 6 heures, des forces commando, équipées de béliers et de fusils mitrailleurs, ont encerclé la M.É.R et lancé un assaut violent, sans sommations, en défonçant les portes, contre dix militant·es écologistes non-violent·es, encore endormi·es en sous-vêtements dans leurs sacs de couchage.

Cathy, membre du collectif ajoute dans un témoignage à La Mule Du Pape :

Face à cette non-violence, quelle a été la réponse apportée ? Des hommes armés qui au petit matin, défoncent les portes, défoncent les barres de bois. […] Je me suis rendue dans...

An0m : si tu ne peux pas casser le chiffrement, fabrique le chiffrement

mercredi 9 juin 2021 à 09:29

Le FBI et une coalition internationale ont offert aux malfaiteurs une app chiffrée

Bilan des courses : 800 arrestations dont six policiers corrompus, 32 tonnes de drogue saisies, des armes, des millions de dollars... Et on apprend au passage que la valise diplomatique de l'ambassade de France en Colombie a servi à envoyer de la cocaïne. C'est définitivement une semaine d'annonces chargée pour le ministère de la Justice américain.

An0m avant que le site ne soit "saisi" par le FBI

Après avoir médiatisé lundi la saisie d'un portefeuille de bitcoins du groupe DarkSide, qui avait paralysé Colonial Pipeline, le ministère de la justice américain a refait un « live » mardi. Cette fois, le ministère et le FBI ont annoncé avoir fourni à des milliers de criminels un système leur permettant -pensaient-ils- de communiquer de manière sécurisée. En quelque sorte, le FBI et des dizaines d'autres pays, ont choisi, non pas de casser la cryptographie utilisée par les criminels, mais de leur construire un système supposément sûr alors qu'en fait, les autorités lisaient tout en clair en temps réel.

L'Australie, mais aussi de nombreux pays européens étaient associés à ce projet et Europol a publié un communiqué de presse sur le sujet :

« Le FBI, la police nationale néerlandaise (Politie) et l'autorité policière suédoise (Polisen), en coopération avec la Drug Enforcement Administration (DEA) américaine et 16 autres pays, ont mené avec le soutien d'Europol l'une des opérations répressives les plus importantes et les plus sophistiquées à ce jour dans la lutte contre les activités criminelles chiffrées.

Depuis 2019, le Federal Bureau of Investigation, en étroite coordination avec la police fédérale australienne, a développé et exploité secrètement une entreprise de dispositifs chiffrés, appelée An0m. Celle-ci s'est développée jusqu'à fournir un service à plus de 12.000 téléphones théoriquement inviolables pour plus de 300 groupes...

Ransomwares : une menace qui bénéficie surtout aux sociétés de sécurité informatique

mercredi 9 juin 2021 à 09:29

L'agitation médiatique masque des chiffres ridicules

Le département de la justice aux USA vient d'annoncer avoir récupéré une partie de la rançon en Bitcoin demandée lors de l'attaque contre Colonial Pipeline. Les chiffres montrent que les cyber malfaiteurs sont encore des petits joueurs.

Le site de leaks du groupe Clop

Au cours d'une conférence de presse en « live », lundi 7 juin, le département de la justice a annoncé avoir saisi un portefeuille en Bitcoin pour un montant de 63,7 Bitcoins. Au cours du jour, cela représente à peu près 1,8 million d'euros. Le groupe DarkSide, avait, début mai, paralysé une partie des activité de Colonial Pipeline, une entreprise exploitant un important oléoduc transportant des hydrocarbures depuis Houston au Texas jusqu'au port de New York aux États-Unis. Le ransomware a même causé une légère pénurie d'essence sur la côte Est des États-Unis. De quoi relancer dans la presse et au sein du gouvernement le discours sur la nécessaire « protection des infrastructures essentielles du pays ». Impossible de ne pas réagir...

« Il n'existe aucun endroit hors de portée du FBI pour dissimuler des fonds illicites qui nous empêchera d'imposer des risques et des conséquences aux cyberacteurs malveillants. » a indiqué le vice-directeur du FBI, Paul Abbate. Une menace précise : nous n'avons pas de limites lorsque l'on touche à nos infrastructures essentielles. Le FBI a par ailleurs précisé être en possession de la clef privée permettant d'avoir accès aux fonds contenus dans ce portefeuille. Les experts se perdent cependant en conjectures sur la manière dont cette clef a été récupérée par les agents. Le FBI se retranche derrière un secret nécessaires pour protéger ses futures enquêtes pour éviter de répondre à cette question qui fâche. Ce...

Désinformation, fake news : l'UE découvre que... c'est compliqué...

mardi 8 juin 2021 à 10:17

La France, elle, s'en rendra compte dans quelques années

La Cour des comptes européenne tire le bilan de l'action de l'UE en matière de lutte contre la désinformation. Pour l'instant, ce n'est pas très efficace. La France, elle, annonce la création d'une agence nationale de lutte contre les manipulations de l'information en provenance de l'étranger. Elle fera sans doute le même constat dans deux ans...

Rare photo de la cyber-armée nord-coréenne - D.R.

Qu'on se le dise, c'est grave. La désinformation prend des proportions dantesques. Le Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon, a annoncé la création d'une agence nationale de lutte contre les manipulations de l'information en provenance de l'étranger qui sera dotée d'une soixantaine d'experts. C'est une volonté présidentielle qui se concrétisera en septembre. Il faudra sans doute quelques années à la France pour comprendre que la lutte contre la désinformation... c'est compliqué. Un constat que vient de tirer la Cour des comptes européenne. Si l'UE a bien publié un plan d'action contre la désinformation en 2018, puis, en décembre 2020, un plan d'action pour la démocratie européenne, qui prévoit lui aussi des mesures de lutte contre la désinformation, « sans préciser clairement comment il s'articule avec le plan d'action de 2018 », la Cour des comptes estime que tout cela n'a pas été bien efficace et surtout est resté bien flou.

« S'il a été bien conçu au départ, ce plan s'avère incomplet. Sa mise en œuvre est globalement en bonne voie, mais il ne suffit pas à contrer les menaces émergentes », estiment le rapport de la Cour des comptes. En termes d'amélioration, les experts estiment que « les États membres doivent s'impliquer davantage, par exemple dans le système d'alerte rapide. Il faut aussi améliorer le suivi des plateformes en ligne, renforcer...