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Altice, ce champion de la cybersécurité

vendredi 21 octobre 2022 à 14:05

La communication du groupe durant le mois de la cybersécurité est assez osée

Généralement, lorsque l'on a fait une grosse bêtise, on se fait discret. Pas chez Altice. Le mois de la cybersécurité est l'occasion pour le groupe de communiquer sur ses capacités à déjouer les cyber-attaques. Un comble après la publication par le groupe de ransomware Hive de centaines de milliers de documents internes...

Le groupe Hive aux portes d'Altice - Copie d'écran

Le mois d'octobre est le « mois de la cyber-sécurité ». Un peu comme la « Fête des mères » vient à point pour booster les ventes de paquets de pâtes pour faire des colliers, cet évènement permet aux vendeurs de « snake oil » de remplir leurs poches. C’est aussi l’occasion de placer tout le secteur de la Cyber sous les feux de l’actualité.

En août dernier, Altice a été victime d'un gang de ransomware. Le groupe Hive a extrait des centaines de milliers de documents des ordinateurs de plusieurs proches de Patrick Drahi. Les négociations avec le groupe Hive ayant échoué (ils demandaient un peu plus de 5 millions de dollars), tout a été publié sur Internet. Les petits secrets du groupe et des Family offices de Patrick Drahi se sont ainsi retrouvés mis à nu, et surtout exposés au vu et au su de tous. En septembre, Reflets se faisait l'écho de cette mésaventure et détaillait une partie des contenus publiés. Ce qui nous a valu en retour un procès devant le tribunal de commerce pour violation du secret des affaires. Voilà qui ne donne pas une image très positive en termes de cyber-sécurité pour Altice. Mais qu'importe. En octobre, le groupe multiplie les publications en mode « Yes ! On est les meilleurs ! » On dirait un post sur Linkedin qui se voudrait autoréalisateur.

Alors que nous apprenions que nous sommes poursuivis par Altice pour avoir informé sur le piratage dont le groupe a été victime, une photo prise dans le Campus d'Altice parvenait à la rédaction....

Reflets change : les nouvelles

jeudi 20 octobre 2022 à 17:12

Reflets change tout en restant fidèle à sa vision du journalisme

Après douze ans d’existence, Reflets a apporté des modifications à son capital, notamment par l'entrée de nouveaux journalistes et d'un fonds de soutien à la presse, maintient ses engagements et met en musique de nouveaux projets.

ServiceComDigne - CC BY-SA 3.0

Nos plus fidèles lecteurs le savent: Reflets est un organe de presse unique, fruit de l’alliance de journalistes professionnels et d’experts en sécurité informatique. Cette double compétence, qui fait son ton et son originalité, se renforce avec l’intégration de celles et ceux qui font vivre le journal au quotidien.

Initialement détenu par Antoine Champagne et Olivier Laurelli, Reflets est désormais piloté par douze journalistes, experts en informatique ou en vidéo, qui sont devenus actionnaires. Le Fonds Héliée (Fonds de dotation pour la liberté d’informer) entre également au capital. Nous souhaitons rester un journal indépendant, appartenant aux personnes qui le fabriquent, et fédérer au sein de la rédaction des savoir-faire uniques.

L’actionnariat est désormais réparti de la manière suivante:

  • Journalisteset experts : 91,32%
  • Fonds de dotation pour la liberté d’informer: 8,68%

Notre but reste inchangé: offrir une information de qualité à nos lecteurs afin qu’ils puissent faire des choix éclairés, privilégier l’investigation, des informations que vous ne lirez pas ailleurs.

Notre seule source de revenus reste les abonnements à notre journal, ainsi que les dons des personnes qui souhaitent nous soutenir au-delà de l’abonnement. Nous n’utilisons pas de régies publicitaires, nous n’avons jamais écrit, ni n’écrirons jamais aucun contenu sponsorisé (même pour un million de dollars et un Monster Truck). Notre site ne contient aucun tracker et nous ne ne monétisons pas le peu...

Les Helvètes invités en Armorique

mercredi 19 octobre 2022 à 15:52

Retour sur la 44ème édition du festival du film de Douarnenez qui s’est déroulée du 20 au 27 août.

À ceux qui n'écoutent la Bretagne qu'au seul son du biniou et aux autres qui ne considèrent la Suisse qu'au droit de ses banquiers, un détour par Douarnenez aurait été vivement conseillé. Arpenter les rues pendant son festival et visionner un film ou deux aurait pu les faire changer d'idée.

L'affiche de "Helvètes Underground", 44 ième édition du festival

Douarnenez, petit port du Finistère, niché au fond de la baie entre la presqu’ile de Crozon et la pointe du Raz. Au détour d’une rue, une boutique, « Au cul du voilier », propose des écoproduits transportés à la voile. S’affichant comme un « Concept store » rappelant les anciens comptoirs de marchandises, l’entreprise TOWT y affiche ses routes commerciales. La route transatlantique convoie des marchandises provenant des Antilles, la route de cabotage européen relie les Açores à la Scandinavie, et enfin la route anglaise, la plus empruntée, convoie bières anglaises contre vins français. Un projet, soutenu par la région, qui fait écho aux heures de gloire de Port-Rhu.

Port-Rhu ou « Port rouge » se tient le long de la rivière de Poulavid dans l’anse de l’Enfer. Les avis et les croyances divergent sur l’origine de cette appellation. Pour certains, ses eaux rouges font écho à la présence d'abattoirs qui se situaient en amont. Pour d'autres, elles font hommage aux massacres perpétrés lors d’une révolte passée. Au 19ᵉ siècle, le « Port-Rhu » se développe grâce au commerce de la sardine pressée. D'ici prennent le large les sloops, goélettes, dundee ou autre galéasse, toutes cales chargées de milliers de barils. En retour on y débarque sur les quais le fameux Rogue importé de Norvège. Ce précieux appât composé d’œufs de morues ou de harengs est sujet à d'intenses spéculations, au grand dam des patrons pêcheurs. Sur place on construit et entretient une flottille de...

Police : la fronde prend de l'ampleur à la PJ

lundi 17 octobre 2022 à 13:09

Des policiers, mais aussi des magistrats, contestent une reforme de la police judiciaire.

En perdant son indépendance et en passant sous l'autorité du directeur départemental de la sécurité publique, la police judiciaire pourrait voir son action limitée et entravée.Beaucoup craignent aussi l'immixtion du préfet dans les enquêtes visant des personnalités locales. Plusieurs directeurs de PJ ont démissionné, celui de Marseille a été sanctionné. Une nouvelle journée d'action est prévue aujourd'hui dans toute la France.

Table ronde du Beauvau de la sécurité

Le torchon brûle entre le gouvernement et la police judiciaire. La réforme, qui assujettie la PJ à un patron unique et in fine au préfet, a du mal à passer. Les enquêteurs craignent de boucher les trous dans les commissariats au détriment des enquêtes complexes et de voir aussi le représentant de l'Etat s'ingérer dans les dossiers sensibles. Après une première manifestation d'une ampleur inédite le 7 octobre, une nouvelle mobilisation est prévue ce lundi 17 octobre devant les tribunaux dans toute la France. Les policiers recevront le renfort des magistrats qui s'associent a cette grogne.

La mobilisation couvait depuis deux ans, quand la réforme avait été envisagée. Plusieurs directeurs de police judiciaire ont fait le choix de partir dans d'autres services du fait de leur désaccord. « Le premier a avoir pris la tangente est celui de Montpellier parti 2020 au Niger comme attaché de sécurité, raconte un patron de PJ sous couvert d'anonymat à Reflets. Les DZPJ de Lille et de Rennes sont partis respectivement dans les ambassades d'Irak et du Togo. »

Eric Arella, l'emblématique patron de la PJ de Marseille, a été sanctionné par une mutation à l'IGPN, la police des polices, après avoir diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux. Lors de sa visite le 7 octobre, le directeur général de la police avait été accueilli par une haie de déshonneur... Il va être remplacé par l'attaché de police qui arrive d'Alger

« Darmanin veut nous faire...

Merci et bonsoir Grenoble !

samedi 15 octobre 2022 à 14:34

Retour sur un festival du spectacle vivant qui s’est tenu à Grenoble entre le 13 et le 17 septembre.

Le spectacle vivant plonge dans les racines de l’histoire humaine. Depuis des temps immémoriaux, l'homme cherche à transmettre son savoir, son histoire et ses expériences pour éveiller l’imagination de ses semblables. Aujourd'hui, tout cela conserve un sens profond…

Dans les grottes primitives ont dû d'abord naître le conte et le mime. Durant l’antiquité, les théâtres grecs ou romains transmettaient déjà les fondamentaux du vivre ensemble, qu’ils soient historiques ou sociétaux, alors que bardes et ménestrels parcouraient les établissements humains pour transmettre nouvelles et sagesse populaire. Avec la solidification des hiérarchies sociétales, les arts de la rue se sont voulus espace de liberté. L’image de la troupe de théâtre itinérante, vivant hors de la société, prompte à faire rire la populace et à critiquer les puissants, vient aisément à l'esprit.

Aujourd'hui encore, les arts de la rue et le spectacle vivant restent pertinents. En témoignent les chiffres d'affluence aux grands festivals du genre. Ainsi, le « Festival de théâtre de rue d'Aurillac » aura vu passer cette année 120.000 spectateurs sur la semaine pour un total de 2.625 représentations. Le deuxième grand évènement du genre, « Chalon dans la rue », malgré une fréquentation en baisse depuis plusieurs années, avait vu passer le nombre de ses visiteurs de 65.000 à 70.000 personnes durant la précédente édition. Mais le spectacle vivant et les arts de la rue ne sont pas définis par des scores de fréquentation. Une myriade de plus petits festivals font vivre la discipline tout au long de l'année. Et ces arts sont avant tout définis par les messages qu'ils véhiculent.

Pour mieux comprendre tout cela, Reflets était présent au festival « Merci,...