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#NonRetour : Les carbo-fascistes prêts à se payer l'Amazonie

lundi 12 novembre 2018 à 13:50

Le nouvel axe de la droite dure menace le plus grand réservoir de bio-diversité au monde

Ça y est, la sonnette d'alarme a enfin été tirée. Ban Ki-Moon l'a annoncé, le monde a "atteint un point de non retour climatique". La politique des petits pas, un petit pas en avant, deux petits pas en arrière, ne suffirait décidément plus.

Déforestation en Amazonie - WWF

Dans son dernier rapport, le GIEC a appelé à des transformations rapides et d'une ampleur "sans précédent". Et ceci pour espérer rester dans l'estimation la plus optimiste, celle d'un réchauffement de 1,5 C à l'horizon 2100, celle que nous pourrions nommer le dérapage contrôlé. Car à 2 C, le climat commence à s'emballer. Le "système Terre" oscille, condamnant au passage écosystèmes, banquises et modèles actuels de développement humain. Quand au scénario numéro trois, celui que visent les fameux accords de Paris, nous en savons peu. Tablant sur un réchauffement de 3 C mais plus probablement 5C, ce scénario prévoit la sortie du modèle de climat tel que nous le connaissons. C'est le grand saut dans l'inconnu. La planète étuve.

Serait-ce le scénario qui aurait effrayé notre ministre de l'écologie, et grossiste en shampooing, Nicolas Hulot, le poussant à démissionner en ces termes :

"Non, je ne comprends pas que nous assistions globalement les uns et les autres à la gestation d'une tragédie bien annoncée dans une forme d'indifférence. [...] Je ne comprends pas comment, après la conférence de Paris, après un diagnostic imparable qui ne cesse de se préciser et de s'aggraver de jour en jour, ce sujet est toujours relégué dans les dernières priorités."

Différents scenario de réchauffement par rapport aux émissions de gaz carbonique - United Nations - Carbon Offset Platform
Différents scenario de réchauffement par rapport aux émissions de gaz carbonique - United Nations - Carbon Offset Platform

Par cette démission choc, sous...

Macron et les sans-papiers, une histoire d'amour

jeudi 8 novembre 2018 à 16:12

Emmanuel Macron répondant à une question idiote - Copie d'écran - D.R.

L'émission Quotidien a diffusé des images du président Emmanuel Macron s'adressant à des anciens combattants. Les micros tournaient, ce qui donne à voir un président tout à son affaire pour expulser les envahisseurs, ceux qui vont procéder au "Grand Remplacement". Un militaire lui demande : "Quand mettrez-vous les sans-papiers hors de chez nous ?". Réponse en mode funambule sur une corde entre deux pics à 2000 mètres d'altitude : "Haaaa, ceux qui n'ont pas de papiers et qui n'ont pas le droit d'asile, croyez-moi qu'on va les... On va continuer le travail". Les sans-papiers qui n'ont pas le droit d'asile...

Par principe, un sans-papiers n'a pas le droit d'asile. Au mieux, il tente de le demander. Imaginons qu'Emmanuel Macron ait voulu parler de ceux qui n'ont pas obtenu le droit d'asile. Parle-t-il de ceux qui l'ont demandé et ne l'ont pas obtenu, ou de la multitude qui est expulsée avant même de l'avoir demandé, comme nous l'avons démontré dans notre dossier sur la vallée de la Roya, parce que l'Etat français les empêche de le faire ?

Dans tous les cas de figure, Emmanuel Macron adopte la stratégie (qui a échoué) de Nicolas Sarkozy : parler leur langue aux électeurs potentiels du Front National RN. En celà, il participe à la polarisation des questions qui séparent les Français.

Monde de merde...

mercredi 7 novembre 2018 à 17:02

Bienvenue dans un avenir très incertain

Les petits signes se multiplient... Nous allons vers un monde de merde, comme disait George Abitbol. Espérons que nos enfants feront mieux que nous...

George Abitbol - D.R. - D.R.

Trump aux Etats-Unis, Salvini en Italie, Erdoğan en Turquie, Duterte aux Philippines, Orban en Hongrie, Duda en Pologne, Poutine en Russie, on pensait que l'extrême-droite, le populisme rance avaient fait le plein. Eh bien non... Voilà que le Brésil élit Bolsonaro. Un nostalgique de la dictature militaire qui a plombé le pays de 1964 à 1985. Selon Bolsonaro, «L'erreur de la dictature a été de torturer sans tuer. » On ne peut pas lui reprocher de ne pas être clair :«Oui, je suis favorable à une dictature! Nous ne réglerons jamais les problèmes de la nation avec cette démocratie irresponsable!»

Un truc à la mode visiblement, ce truc de l'homme « fort », « autoritaire ». Il y a quelques jours l'Ifop sondait les français avec cette question : « Certains pensent que la France doit se réformer en profondeur pour éviter le déclin mais qu’aucun homme politique élu au suffrage universel ne disposera plus du pouvoir nécessaire pour mener à bien ces réformes et que dans ce cadre, il faudrait que la direction du pays soit confiée à un pouvoir politique autoritaire, quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique s’exerçant sur le gouvernement. Etes-vous tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord ou pas du tout d’accord avec cette opinion ? » Surprise, 40% des sondés répondent par l'affirmative...

A ce stade, on serait tenté de se résigner... Les électeurs ont les dirigeants qu'ils méritent...

La multiplication des « fascistes » à la...

Migrants : violation de droits de l’homme en Libye et cynisme européen

lundi 5 novembre 2018 à 21:44

Une situation intenable

En Libye, les migrants sont torturés ou exploités. L'Europe regarde ailleurs quand elle ne met pas des bâtons dans les hélices des bateaux des ONG qui tentent de sauver les migrants en Méditerranée...

Tripoli, le 4 Juillet 2015. Centre de détention pour migrants illégaux à Garabouli, dans la région de Tripoli. - Cyril Marcilhacy - © Cyril Marcilhacy

Fin 2015, nous nous étions rendus à Tripoli en Libye. Profitant de la visite d’un député français, nous avions pu accéder à deux centres de rétention. Dans ces centres répartis dans tout le pays, certains officiels contrôlés par la polices, d’autres aux mains de milices, des milliers d’Érythréens, de Soudanais, de Maliens et de Nigériens sont détenus dans des conditions inhumaines. Les centres que nous avions pu visiter étaient évidemment les plus « présentables ». Mais les photos et les témoignages que nous avions pu en rapporter montraient la dureté des conditions de détention.

Dans l’un de ces centres officiels, adossé à un poste de police de Tripoli, Misron, un Erythréen de 13 ans, raconte son histoire. « Je suis parti il y a deux mois. Sans le dire à mes parents… J’en avais assez de la pauvreté et de la dictature. J’ai mis un mois pour me rendre à Karthoum au Soudan. Là, j’ai rencontré quatre autres jeunes Erythréens et nous avons décidé de poursuivre ensemble le voyage jusqu’en Europe. Nous avons mis un mois pour arriver jusqu’à la côte libyenne. Nous avons été arrêtés il y a dix jours. » Pour payer leur voyage, ils ont fait des petits boulots au gré de leur périple. Un policier tient à nous montrer que le migrants sont bien traités. « Nous avons même une infirmerie ici. » Il nous entraîne vers une porte métallique donnant dans la cour. Il cherche désespérément la clef, la demande a un collègue. En vain. Il a un petit rire un peu gêné. Visiblement, il ne vaut mieux...

Pas simple d’être solidaire des migrants en Italie

samedi 3 novembre 2018 à 12:31

L'arrivée de l'extrême-droite n'est pas neutre

A Vintimille, de l'autre côté de la frontière les Italiens ne sont pas en reste pour venir en aide aux migrants. Mais les pressions d'un Etat passé aux mains de l'extrême-droite sont fortes.

Vintimille, Italie - Antoine Champagne - Reflets - Citation Reflets.info requise

Côté italien, à Vintimille, les associations continuent à se mobiliser, même si le flot des migrants s’est largement tari. Selon les estimations, il aurait baissé de 95% par rapport au pic de la crise migratoire en 2015. La situation politique italienne a profondément évolué. Le nouveau chef du gouvernement populiste et d’extrême droite, Giuseppe Conte, a verrouillé le pays. Les pays d'origine des migrants ont aussi récemment changé. Longtemps majoritairement en provenance d’Érythrée, du Soudan et du Nigéria, ils viennent désormais principalement d’Afghanistan et d’Irak. C'est dans cet environnement politique difficile et face à quelques centaines de migrants encore présents que les associations côté italien continuent, en coordination avec leurs homologues françaises, d'apporter un soutien matériel et psychologique aux migrants.

Caritas distribue des petits déjeuners et propose des consultations médicales.

La cuisine de l'association Caritas à Vintimille - Antoine Champagne - Reflets - Citation Reflets.info requise
La cuisine de l'association Caritas à Vintimille - Antoine Champagne - Reflets - Citation Reflets.info requise

"Nous avions 600 personnes qui bénéficiaient de notre aide il y a un an. Aujourd'hui, c'est une petite quarantaine", explique Manuela, bénévole de Caritas. L'arrivée de l'extrême droite au pouvoir s'est fait sentir dès la première semaine où les éloignements de migrants ont été multipliés par trois. Désormais, les rafles ont lieu le jeudi. Les migrants sont amenés en bus dans le sud de l'Italie. Ici aussi, les...