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Le blog de Genma

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Tails - Différents usages

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Sur le site de Tails, associé au ticket #5464, il y a Revamp the Greeter UI, on peut trouver une étude de refonte du Greeter (l'application lancée au démarrage de Tails permettant de paramétrer/configurer l'interface et différentes options) suite à des ateliers de travail avec des designers et utilisateurs (cf Passage en seine 2015 - UX et logiciels libres : retour d'expérience (TAILS))

Une des écrans prévus me semble intéressant car il définit 4 situation - cas d'usage de Tails. La capture d'écran contenant du texte en anglais, je le traduis ci-dessous :

- Home and office - A la maison ou au bureau Vous êtes déjà connecté précédemment depuis cet endroit / ce lieu à Internet, et vous n'avez pas besoin de cacher votre adresse MAC. Les options concernées : MAC Spoofing : OFF, Camouflage OFF.
- Public Place - Lieu public Vous vous connectez pour la première fois depuis ce lieu, ou vous avez besoin de cacher votre adresse MAC. Les options concernées : MAC Spoofing : ON, Camouflage ON.
- Web Cafe Vous êtes dans un Cybercafé et vous ne voulez pas que l'administrateur réseau voit une connexion associée à adresse MAC inconnue. Les options concernées : MAC Spoofing : OFF, Camouflage : ON.
- Offline - Hors-ligne Vous ne voulez pas accéder - vous connectez à Internet. Les options concernées : Réseau : OFF, Camouflage : OFF.

On voit que dans un lieu public ou depuis un Cybercafé, il est conseillé d'activer le mode camouflage. Tails prend alors l'aspect de Windows pour son bureau et on passe plus inaperçu.

En ce qui concerne le MAC Spoofing ou Usurpation d'adresse MAC est détaillé dans la documentation et je vous renvoie vers elle sur le pourquoi. Il est intéressant de constater que son usage est un équilibre entre : je me fonds dans la masse en utilisant ma machine (MAC Spoofing ON) et j'utilise une machine existante et je ne dois pas attirer l'attention (MAC Spoofing OFF).

Par contre, depuis chez soi, on n'a pas besoin de dissimuler le fait que l'on utilise Tails (donc pas de camouflage) et il y a de fortes chances qu'on utilise sa machine habituelle sur le réseau habituel, l'adresse MAC ne sortant pas du réseau, il n'est pas utile de la modifier.

Dans tous les cas, l'usage de Tails correspond à un cas où on souhaite utiliser la machine sans laisser de trace dessus (pour surfer sur le web via Tor, éditer un document ou autre).

Le rendez-vous Tech 162 – Initiation à l'hygiène informatique

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

C'est avec un peu de retard (le podcast a été enregistré début juin et publié fin juin) que je parle (enfin) de ma participation au podcast le Rendez-vous tech de Patrick Beja. Si vous ne connaissez pas Le Rendez-vous Tech est un podcast qui existe depuis 2009 et qui parle de toute l'actualité de la technologie et d'Internet de façon bi-mensuelle. Ce numéro est un numéro hors-série (le 3ème du mois de juin), et à ce titre il est donc intemporel et un peu spécial par rapport aux épisodes plus classiques qui abordent l'actualité.

J'écoute ce podcast depuis ses débuts et j'ai déjà eu l'occasion de rencontrer Patrick Beja à l'époque de Nowatch (les poditeurs et podcasteurs parisiens se souviendront de cette époque d'avant les Youtubers) et cela faisait longtemps que je cherchais un thème sur lequel je pourrais intervenir en tant qu'invité. Ayant plusieurs fois invité Patrick à venir à des Cafés vie privée, il m'a contacté pour co-animer une émission sur ces thèmes pour vulgariser quelles bases d'hygiènes numériques.

Au programme de ce numéro Le rendez-vous Tech 162 – Initiation à l'hygiène informatiqueorchestré par Patrick, nous avons donc parlé de :
- Gestionnaires de mots de passe
- Authentification double facteur
- VPN
- Chiffrement de mails et PGP

Vous pouvez télécharger le fichier MP3, et vous abonner par iTunes ou en RSS.

J'ai eu de très bon retours sur mon intervention via les commentaires, des mails ou sur les réseaux sociaux et cela m'a fait très plaisir et m'encourage à continuer. Apparament ma façon de présenter à bien plu.

Je n'avais parlé de ma participation pour faire un effet de surprise (et parce que j'étais assez occupé par ailleurs). Beaucoup de personnes ont découvert ce que je fais à la suite de la diffusion de cette émission et c'est une bonne chose.

Si vous ne le connaissiez pas, à l'écoute de ce podcast, vous connaitrez mon prénom :-) En effet Patrick me l'a demandé pour des raisons d'accessibilité/de facilité d'écoute par et pour le grand public auquel est destiné cette émission avant tout (mais aussi au fan de tech), mais il a quand même abordé l'origine de mon pseudonyme. Mon prénom n'est pas si secret, je le donne si je vois que la personne en face à un peu de mal avec "Genma" (un nom japonais, dont on pas l'habitude).

Enfin je vous recommande de regarder et d'écouter les autres podcasts qu'anime Patrick (qui a su se créer une communauté de fidèle auditeur avec les années, auditeurs prêt à le financer lui permettant d'en vivre et d'en faire son activité principal). Patrick est un vieux de la vielle du podcast, a l'habitude de s'exprimer (des centaines d'heures à son actif) et aborde les sujets qu'il affectionne avec pédagogie, vulgarisation et volonté d'accessibilité au plus grand nombre.

Encore merci à lui pour cette invitation.

Bloquer le porno

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Tout vient au départ d'une proposition à l'Assemblée nationale. Le député Jean-Jacques Candelier remet au goût du jour une proposition à la mode au début de la décennie : faire bloquer par défaut les sites pornographiques sur les accès à internet des Français. Le blocage par défaut des sites pornos à nouveau suggéré sur Numerama.

Les réactions n'ont pas tardées à se faire entendre sur les différents blogs. J'en prendrai deux dont j'extrairais les citations avant de donner mon propre avis. Les citations correspondent à des points de vue avec lesquels je suis en accord.

Réaction de Numendil

Bloquer les sites pornos par défaut, bonne ou mauvaise idée ? par Numendil.

Bloquer par défaut les sites pornographiques, c'est aussi pousser à l'autocensure : pour accéder aux contenus pornographiques il faudra désactiver le blocage. Filtrer la pornographie revient à déclarer que c'est mal ou qu'elle peut être mauvaise, ce qui sous-entend que ceux qui consultent ces sites s'adonnent à de mauvaises activités. Beaucoup préfèreront donc laisser ce blocage activé, donc s'autocensureront.

en bloquant « par défaut » une catégorie de sites, on ouvre une boite de pandore qu'il faut mieux laisser fermée.

Réaction de Cyrille Borne

Le porno c'est tabou on en viendra à bout par Cyrille Borne.

Si on me demande mon avis à moi, avec une 11 ans et un 13 ans à la maison, la réponse on la connait, j'ai un serveur dédié ipfire qui assure le contrôle parental. La bêtise des gens c'est de croire que l'outil est incompatible avec l'éducation, la sanction, la répression, ne sont que des outils parmi tant d'autres dans le monde éducatif.

Le débat n'est pas de bloquer le porno, le débat c'est de s'interroger sur les outils qu'ont les particuliers pour pouvoir gérer leur internet.

Bien évidemment un gamin motivé se débrouillera toujours pour trouver du porno, néanmoins banaliser la situation actuelle c'est cautionner un jour le fait que les revues pornographiques se retrouvent au même niveau que le journal de Mickey ou qu'on conçoive que la promotion du dernier Dorcel puisse se faire pendant bonjour les zouzous.

Et dans les commentaires du billet par Cyrille lui-même :

J'ai parlé de la pornographie comme j'aurai pu évoquer certains jeux vidéos à la moralité douteuse, ou des films mégas violents, je pense qu'il faut laisser aux enfants le temps d'être des enfants quand eux mêmes réclament de sauter toutes les étapes pour aller le plus rapidement à l'âge adulte. La problématique dans les outils numériques, l'apprentissage des gens, c'est la complexité. Là je viens de décontaminer ma voisine qui en à peine quelques minutes a vérolé sa machine d'une force colossale en voulant bien faire et en installant un truc pour mettre des batman à son petit fils. Les gens partent de très très loin et quand tu vois que tu te retrouves à monter un serveur car c'est la solution la plus simple, tu te dis que ça fait peut être partie des business à développer chez les particuliers, des montages de serveurs parentaux, mais aussi que le contrôle parental efficace et familial est le parent pauvre de l'informatique quand tu ne comptes plus les navigateurs ou les CMS.

A l'époque il fallait faire preuve d'imagination, même pour le piratage il fallait se bouger, aujourd'hui tout est à portée de clics, des informations qui m'aurait bien dépanné quand j'étais gamin, j'entends par là techniquement mais aussi la pire crasse dans tous les domaines, violence, sexualité etc ... Une partie du problème pour ma part vient de là, c'est devenu trop facile.

Mon point de vue sur le sujet

Je reprends ici un commentaire que j'avais laissé sur le Forum Linux.debian/ubuntu Utilisation d'un PC en libre-service par des enfants

Quand j'étais ado, la pornographie des revues étaient beaucoup moins choquantes que celle accessible actuellement via le net. D'une part une image fixe laisse plus libre cours à l'imagination qu'une série de pratique qui s'enchaine, qui montrent des performances et donnent une fausse représentation de la sexualité.

Pour les mots clefs, n'importe quelle émission de radio libre antenne de parle de "youporn" et autres sites, te donnant de ce fait l'adresse du site. Elles évoquent également des termes de pratique qu'un enfant/adolescent ne devrait pas connaitre…

Oui il faut chercher pour en voir, mais un ado saura très facilement en trouver et tombera sur des choses qui sont bien loin de l'érotisme (ou même de la pornographie) à laquelle on pouvait avoir accès dans les années 90 via les revues…

Je complèterai ce point de vue que j'ai toujours par une réflexion plus poussée et personnelle.

Il faut éduquer Eduquer aux problématiques de la censure. Eduquer aux problématiques des nouvelles technologies. Et voir pour rendre les filtres parentaux accessibles. Facile d'utilisation. Et faire comprendre aux parents Comment ça marche Internet pour qu'ils puissent comprendre que la censure au niveau de l'Etat c'est non. Mais à leur niveau, ça s'appelle de l'éducation. D'où mon intitiative d'A.I.2. Apprenons L'Informatique, Apprenons Internet que je dois développer.

Je n'ai pas d'enfant. Je ne sais pas ce que c'est qu'éduquer un enfant ou un adolescent dans le monde actuel. Je ne prononcerai pas sur cet aspect. Cyrille le sait, il parle donc en connaissance. D'où mes citations et le choix de son billet.

Doc et Difool J'ai écouté cette émission de mes 12 ans jusqu'à la fin, et l'émission au slogan "Sexe, capote et rock n'roll" a donc marqué toute mon adolescence... La sexualité est un domaine où je ne suis pas tout à l'aise. J'ai appris beaucoup de choses, j'en ai beaucoup moins expérimenté dans ma vie, j'ai longtemps été timide et je suis un geek... Bref, c'est compliqué (et encore plus que vous ne pouvez le penser).

Je sais qu'en cette période de recherche de soi-même qu'est l'adolescence, de découverte de son corps qui change (et non, ce n'est pas sale), mes camarades de classe et moi-même, on écoutait l'émission le soir et on en parlait le lendemain dans la cour de récréation du collège. On en rigolait, on ne comprenait pas tout, on parlait sans savoir. Cette émission a marqué toute une génération, ma génération. Il y avait des moments de délires, de sérieux. On avait une écoute, des conseils.

La pornographie existait mais n'était pas aussi exposée et accessible que maintenant (Internet n'existait pas à l'époque), on s'échangeait des revues sous le manteau. Alors avoir une émission qui en parlait sans juger, qui nous aidait à comprendre que l'essentiel, c'est d'être amoureux, mais que l'on peut, entre personnes consentantes, se laisser aller à des choses diverses et variées... Et comprendre le monde de la sexualité.
Dans les points louables et positifs, il y a le fait que toute une génération ait été sensibilisée au préservatif comme outil de protection contre le SIDA, et comme moyen de contraception. On n'a plus la capote à 1 franc et de campagne de prévention comme à mon époque. Et c'est bien dommage.

Pouhiou Pour moi Pouhiou et son émission Et mon Cul, c'est du Pouhiou (une émission toutes les deux semaines, le vendredi, à 18h. #CulPouhiou est une chronique bi-mensuelle où l'on parle de sexe), c'est un peu le nouveau Doc et Difool. Il parle de plein de sujets en appelant un chat un chat, en faisant de la vraie éducation sexuelle. Je vous invite à aller voir ce qu'il fait/dit et à juger par vous même. C'est ce genre d'émission qu'il faut démocratiser.

La pornographie et la vision de la femme Il y a des défenseurs du porno et je suis pour. Mais je suis contre la pornographie esclavagiste et bestiale. Je suis pour de la pornographie qui stimule l'érotisme. Mais pas pour celle qui conduit à une vision réductrice de la femme. Quand on lit que les chirurgies esthétiques de la vulve sont de plus en plus courantes, que la femme est un trou avec de la chaire autour dans beaucoup de films pornos, que la culture du porno et les codes de la pornographie sont partout présentes dans les clips musicaux... Je pourrais en parler longtemps car ce sujet est un sujet qui me touche, sur lequel je lis beaucoup sans en parler.
Je vous invite à lire les billets d'Ovidie et à voir son reportage A quoi rêvent les jeunes filles ? - INFRAROUGE [Déconseillé aux - de 16 ans] Visible aussi chez Mitsu

Mais je ferai peut être d'autre billet pour développer cette partie, celui-ci commence à être long... Si vous en voulez, commentez et dites le moi.

Qarnot - Un ordinateur dans son radiateur

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

C'est lors de leur conférence aux Rencontres mondiales du logiciel libre 2015 que j'ai découvert l'existence de la start-up Qarnot. Leur idée est d'utiliser la chaleur produite par les ordinateurs pour chauffer gratuitement des logements.

Chez soi, on a un radiateur qui contient plusieurs cartes-mères. Plus on demande de chaleur, plus les processeurs devront chauffer et donc plus ils offriront de temps de calcul. Les dits calculs sont distribués / répartis depuis chez eux sur une grid qui est constitué entre les différents radiateurs repartis au sein de différents logements, et immeubles entreprises.

Gain pour l'usage qui a le radiateur chez lui : on lui paie l'électricité de son chauffage. Il se chauffe gratuitement. Il y a un gain écologique... Principale limite : il faut la fibre optique chez soi pour recevoir les calculs.

De leur côté, Qarnot-computing vend le temps de calcul (c'est là leur business modèle). Mais comme dit dans leur conférence au RMLL, ils ont fait don de temps de calcul à la fondation Blender pour le prochain film d'animation qui en préparation et les nombre de jours de calculs (je n'ai plus le détail) était loin d'être négligeable.

Ce projet m'a beaucoup enthousiasmé dans son concept bien geek et je vous invite donc à y jeter un coup d'oeil via leur site http://qarnot-computing.com/ ou encore cette interview.

Respecter l'anonymat

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Si vous ne l'avez pas lu, je vous invite très fortement à lire l'article de David CARZON Pourquoi il faut respecter l'anonymat de Maître Eolas.

L'article est assez court et je ne peux pas tout citer ici même si j'aimerai. Je ne garde donc que ce paragraphe Son pseudo n'est pas qu'une manière de protéger son véritable patronyme, qui est d'ailleurs connu depuis des années. Ce n'est pas son nom qui est en jeu, c'est son statut, sa liberté de parole, la distance qu'il peut prendre entre son activité professionnelle et la façon d'en rendre compte sur son blog ou les réseaux sociaux, ou la manière de narrer parfois de quoi est fait son quotidien d'avocat. Protéger son nom, c'est protéger cette manière de raconter le monde, à la fois hyperprofessionnelle et détachée.

Pour moi qui gère mon identité numérique depuis toujours, qui ai écrit différents billets pour expliquer le pseudonymat (Le pseudonymat, Pseudonyme et nom d'usage, Faire le lien entre mon pseudo et ma véritable identité, Le pseudonymat n'est pas de l'anonymat, Supprimer l'anonymat des blogueurs ?), ces quelques lignes résument très bien ce pourquoi j'ai un pseudonyme et je défends ce droit d'avoir un pseudonyme. Ces lignes parlent d'elles-mêmes, je n'en dirai pas plus. Si ce n'est que je remercierai son auteur, David Carzon, pour défendre ainsi ce droit. Mon droit à l'anonymat.

Enfin, je citerai également cette dernière phrase qui conclue l'article : Ce qu'il apporte au débat est plus précieux qu'un inutile et dangereux outing. Cela vaut pour lui et tous les autres moins connus que lui. Cette réflexion m'a fait pensé à mon récent article Outer mon hacktivisme ?. A la suite des commentaires et discussions, ma conclusion finale est que je ce n'est pas une bonne idée. Et là encore, il y a cette notion de danger derrière l'outing du pseudonymat. Raison de plus de conserver mes identités séparées.