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Le blog de Genma

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Dégoogliser, d'accord, mais démamazoner ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Grâce au grand projet de Framasoft, Degooglisons Internet, j'ai pu apprendre à me Dégoogliser. Ce que j'entends par là, c'est que j'ai désormais mon propre cloud que j'utilise quotidiennement (un ensemble de service qui va de l'agenda à l'agrégateur RSS en passant par d'autres services comme les notes, Wallabag.... le tout sur base de Yunohost). Pour le moteur de recherche, j'utilise Qwant en moteur de recherche par défaut, même si je dois régulièrement revenir sur Google pour des recherches techniques (Github et Stackoverflow ne semblent pas indexés par Qwant...) Pour le smartphone, j'ai FDroid pour les applications...

Donc, dans GAFAM, il y a :
- Google : on vient de traiter le cas,
- Apple : je n'achète pas leur produit
- Facebook : j'ai un compte totalement inactif que je garde pour pouvoir regarder de temps à autre l'évolution de Facebook et savoir de quoi je parle quand je fais des conférences sur l'hygiène numérique.
- Amazon : on va y revenir
- Microsoft : j'ai un PC sous Windows 7 qui me sert pour du retrogaming, mais je n'ai aucun usage personnel (surf sur Internet par exemple) sur cette machine.

Je peux et j'arrive à me dégoogliser, j'ai et j'aurai plus de mal à me désamazoner. Amazon, c'est bien plus que la vente de livre. Pour le cloud d'Amazon, je n'en ai pas besoin et donc je n'utilise pas. Mais c'est la partie vente... Pour le peu de livre papier que j'achète encore, je vais en librairie ou au pire dans une grande surface spécialisée. Pour les livres numériques, j'ai peu de temps de lire et je lis quelques Framabook ou epub tombé dans le domaine publique via ma liseuse Bookeen.

J'avoue avoir fait quelques courses de Noël sur Amazon. La praticité de l'achat, la fuite des magasins bondés... Je sais bien que cela sonne comme une obligation de me justifier...

Il y a une dizaine d'années, j'achetais des objets sur Ebay. Je ne me rappelle pas la dernière fois que j'ai acheté quelque chose sur Ebay. Amazon, je sais... Comme Je suis en phase de minimalisme, je consomme peu, très peu et n'achète que des choses utiles et dont je me servirai. Je n'ai pas de gadget inutile que j'utilise quelques temps et qui finissent dans un placard. Mais j'achète parfois des choses utiles via Amazon.

Le soucis est là. Je ne connais pas d'alternative aussi puissante à Amazon. Pour le moteur de recherche, le cloud et tout ce qui touche au numérique, je sais. Pour la nourriture, je connais les AMAP et épicerie de proximité. Mais pour les autres biens ? La grande différence : Google, le cloud, c'est du 100% numérique. Amazon, c'est de l'analogique, du concret, du palpable, du colis qui arrive dans ma boite aux lettres... Un confort sans égal... Et je ne peux m'empêcher de penser que ce confort et cette praticité d'Amazon se fait au détriment des conditions de travail des employés Amazon, des livreurs... Alors, quelle solution autre, pour de désamazoner ?

Contributopia en fond d'écran

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Comme je le disais dans mon billet Lifehacking - Trois écrans : réel confort, luxe ou superflu ?, j'ai donc trois écrans (celui de l'ordinateur portable) et deux autres pour pouvoir travailler de façon efficace.

Je suis amené régulièrement à quitter ma place (pour aller voir d'autres collègues) et je verrouille donc systématiquement mon PC (une bonne pratique de sécurité, un réflexe qu'il faut avoir que celui de ne jamais laisser un ordinateur non verrouillé sans surveillance, sous peine de devoir apporter les pains aux chocolats ou chocolatines le lendemain, dans le meilleur de cas). Mon PC est visible d'une bonne partie de l'openspace et donc quand mon écran est verrouillé, c'est le fond d'écran (habituellement caché par tout un tas de fenêtre quand je travaille) qui apparaît. J'ai choisi de mettre une image de Contributopia, un beau fond d'écran sans logo. Ça donne ça :

Lorsque que je suis amené à aller en clientèle, généralement je dois projeter quelque chose. Au branchement du vidéo-projecteur, le second bureau - bureau étendu s'affiche et là encore, avec le même fond d'écran. Cette image fait son petit effet et suscite des interrogations ("c'est joli, c'est quoi"). Si je note de l'intérêt et que la situation ou le temps le permet (formation avec pause le midi), j'en profite généralement pour aborder le sujet de Framasoft et du projet Degooglisons...

Contributopia ?

Pour en revenir au fond d'écran, Contributopia, c'est parce que Dégoogliser ne suffit pas. A travers 3 grandes étapes (une par année), Framasoft propose une nouvelle campagne, suite de Degooglisons, dont les objectifs sont le suivants :
- 2017-2018 : Créer et proposer des outils
- 2018-2019 : Transmettre les savoir-faire
- 2019-2020 : Inspirer les possibles

Pour en savoir plus, je vous invite à aller (re)lire les excellents billets de l'équipe communication de Framasoft qui présente en détail le projet : Contributopia : dégoogliser ne suffit pas et Explorons le monde des services de Contributopia.

Et pour le reste, c'est sur le site https://contributopia.org/fr/home/

Spip, un exemple pour le logiciel libre ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Petit rappel sur Spip

Comme indiqué sur le site du logiciel, SPIP est un système de publication pour l'Internet qui s'attache particulièrement au fonctionnement collectif, au multilinguisme et à la facilité d'emploi. C'est un logiciel libre, distribué sous la licence GNU/GPL. Avec les années, SPIP a grandement évolué mais à toujours garder deux de ses spécificités : sa modularité et extensibilité via tout un écosystème de plugins et son systèmes de templates (les fameux squelettes).

Pourquoi Spip ?

Les premières version de SPIP sont sortie en 2001. Pour information, Dotclear qui était le moteur de référence avec l'avènement des blogs est sorti en 2002, Wodpress, est sorti en 2003. Lorsque j'ai commencé l'informatique, il y a 14 ans, je devais faire un Intranet pour une PME, c'était mon sujet de stage de fin d'année. Ma professeur de TD, libriste convaincue, m'avait conseillé d'utiliser SPIP. Et j'ai donc découvert SPIP à ce moment là ; je l'ai utilisé pour ce qui allait devenir ce blog, et pour différents sites que j'ai fait par la suite. Et je suis resté fidèle à ce logiciel.

Pourquoi est-ce un exemple pour le logiciel libre ?

Je suis donc sous Spip depuis 2004 et depuis le début, je fais le suivi des montées en version. Par montée de version, je parle de la mise à jour vers des versions correctives et de mises à jour (corrections de bugs) et vers des versions majeures (avec ajout de fonctionnalités, modifications de la base de données). Au cours de toutes ces migrations, Je n'ai jamais eu de soucis. J'ai toujours testé sur un site de test, copie / miroir de mon blog pour anticiper les problèmes qu'il pourrait y avoir (plugin non compatible...).

Toutes ces montées en version, qu'elles soient mineures ou majeures se sont déroulées sans soucis.

Chaque nouvelle version mineure apporte son lot de corrections de bugs et de faille de sécurité, chaque version majeur est plus riche en fonctionnalité, mais n'a pas forcément plus de complexité. La logique et les interfaces restent les mêmes, évoluent, se modernisent un peu, mais sans grand bouleversement, on reste dans la continuité.

Spip possède tout un écosystème de plugin. Je n'utilise pas énormément de plugins et tout ceux que j'utilise sont rapidement rendus compatibles par la communauté. La communauté est petite, ne fait pas de bruit, mais est belle et bien là.

Spip est documenté, bien documenté et en français https://programmer.spip.net/ tant pour le système SPIP en lui-même que pour les plugins...

Autant de critères qui en font un logiciel de qualité et de référence pour moi.

Une communauté bien présente ?

En un temps où les réseaux sociaux se sont depuis bien longtemps accaparé le temps de disponibilité des gens, le forum est encore actif avec des messages publiés les jours précédents et même quelques minutes avant au moment de la rédaction du présent billet de blog.

On a un message toutes les quelques semaines sur le blog officiel de SPIP Blog.spip.net

Et le code source (logiciel libre oblige), évolue lentement mais sûrement avec des commits réguliers comme en atteste le dépôt https://core.spip.net/projects/spip/repository

Conclusion

Spip, c'est une petite communauté, le logiciel ne fait pas grand bruit, mais reste efficace. Et par le présent billet, je voulais remercier toutes ces personnes qui ont participé ponctuellement ou qui œuvrent pour SPIP au quotidien.

Sauvegarder simplement avec Ubuntu ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans le cadre des sauvegardes, il y a la théorie et les bonnes pratiques... A ce sujet Sauvegarde la règle des 3-2-1 et Qu'est ce que je dois sauvegarder ? Mais généralement les sauvegardes, on sait qu'il faut les faire, on remet toujours ça à plus tard...

Il y a des solutions techniques, efficaces, mais complexes, du script utilisant Grsync à des solutions comme Borg en passant par des BackupPC... Pour le code, il y a les serveurs Git...

Dans le présent article, je voudrais parler d'une solution simple de sauvegarde de document bureautique. Je travaille assez régulièrement à la rédaction de document bureautique (de type documentation à livrer à un client). Et pour faire mes sauvegardes (je travaille sous Ubuntu d'où le titre), j'ai deux façons de faire.

Nextcloud, uns solution simple

J'ai un dossier "De travail" synchronisé avec un Nextcloud. Et je m'efforce de faire tout le travail de rédaction (les documents en cours d'écriture et de modification) dans ce dossier. Ce système de synchronisation n'est pas vraiment une sauvegarde, mais c'est mieux que rien car cela permet d'avoir un double du document et si l'option est bien activée sur le serveur, d'avoir différentes versions du document archivées (on a un historique des versions antérieures). Toutefois cette solution a pour inconvénient de solliciter le réseau à chaque enregistrement du (des) fichiers et on se repose alors sur la confiance que l'on a dans le serveur Nextcloud et les sauvegardes qui en sont faites.

L'outil de sauvegarde intégré dans Ubuntu

Ubuntu est fournie par défaut avec un outil de sauvegarde. Il suffit de chercher "Sauvegarde" tout simplement pour lancer le logiciel. Je dispose d'un disque dur externe que je branche régulièrement et c'est sur ce dernier que sont alors faites les sauvegardes.

Ce logiciel, appelé Deja Dup, a l'avantage d'être assez paramétrable, mais de façon simple :
- dossier à sauvegarder, dossier à ignorer
- sauvegarde tous les jours ou toutes les semaines,
- durée de conservation : 6 mois, un an, indéfiniment...

L'espace disque disponible est pris en compte, on peut protéger les données par un mot de passe (à utiliser pour la restauration des données. Et attention à ne pas oublier ce mot de passe sinon on ne peut plus récupérer ses sauvegardes).

Restauration ?

Sauvegarder, c'est bien. Mais il faut toujours tester les restorations des sauvegardes. Car une bonne sauvegarde est une sauvegarde que l'on peut restaurer. Restaurer ? C'est une autre façon de dire "récupérer des données sauvegardées". Voir à ce sujet Sauvegarde et restauration

Ayant supprimé par mégarde un fichier, j'ai donc eu avoir recours à ma sauvegarde et valider que cet outil faisait bien les restauration de façon correcte.

On appuie sur le bouton, on définie la date, le dossier où rétablir la sauvegarde (le dossier d'origine ou un autre dossier), le mot de passe. On restaure tout le contenu de la dernière sauvegarde. Il faut donc le faire dans un dossier dédié si on ne veut récupérer qu'un fichier et non l'état du dossier sauvegardé à un instant donnée (celui de la sauvegarde). Et c'est là une des limites de cette solution : on ne peut pas restaurer un seul fichier ; on doit restaurer tout une sauvegarde. Pas très pratique. Mais c'est déjà mieux que pas de sauvegarde du tout.

Yunohost - Usage depuis le réseau local

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Configuration du réseau : mon PC portable et mon serveur Yunohost sont branchés tout deux derrière la Freebox, qui crée un réseau locale entre ces deux machines. La Freebox est configuré en routeur, son IP publique est associée au nom de domaine du serveur Yunohost et la configuration NAT fait que toute entrée depuis l'extérieur (via l'IP publique), sur le bon port, est redirigée vers le serveur Yunohost.

Dans son message sur le forum Yunohost, Koantig a une configuration similaire et s'inquiète de l'usage du nom de domaine quand on est en local

Le hic, c'est que tout ça passe par internet, alors que tout est local. J'aimerais faire en sorte que si je suis sur le réseau local, les requêtes ne passent pas par internet.

Et arrive à la conclusion qu'il faut associer l'IP locale de la machine au nom de domaine dans le fichier /etc/hosts.

Sa solution marche, mais dans le cas où on déplace la machine (cas d'un PC portable par exemple), il faut penser à enlever cette ligne.

Est-ce que ça sort vraiment sur Internet ?

Pour le vérifier, si je fais depuis mon réseau local un "traceroute mondomaine.fr", on voit qu'on s'arrête au premier routeur, qui a pour IP l'IP publique de la Freebox. On ne sort donc pas de la Freebox et d'Internet. Certe la Freebox va refaire du transfert NAT et changer les paquets pour les retransferer à la machine Yunohost, ce qui est une étape de plus contrairement à l'usage directement de l'IP locale (dans ce cas les fonctions de routeur et de NAT de la Freebox ne sont pas sollicités)

Sur le réseau local, derrière ma Freebox, ma Freebox sait que si une machine local demande l'IP publique correspondant à Yunohost, elle doit rediriger le trafic vers mon Yunohost. La Freebox fait une redirection NAT en interne, mais ça "ne sort" pas sur Internet.

Est-ce qu'on perd du temps ?
Si je fais
ping IP locale, j'ai :

64 bytes from IP Locale: icmp_seq=1 ttl=64 time=0.303 ms
64 bytes from IP Locale: icmp_seq=2 ttl=64 time=0.314 ms
64 bytes from IP Locale: icmp_seq=3 ttl=64 time=0.306 ms
64 bytes from IP Locale: icmp_seq=4 ttl=64 time=0.273 ms
64 bytes from IP Locale: icmp_seq=5 ttl=64 time=0.269 ms

Soit 289 ms de moyenne.

Si je fais ping IP publique, j'ai :

64 bytes from IP Publique: icmp_seq=1 ttl=64 time=0.253 ms
64 bytes from IP Publique: icmp_seq=2 ttl=64 time=0.488 ms
64 bytes from IP Publique: icmp_seq=3 ttl=64 time=0.488 ms
64 bytes from IP Publique: icmp_seq=4 ttl=64 time=0.253 ms

Soit 370 ms de moyenne.

C'est effectivement "un peu plus lent" (vu qu'on fait le routage et la redirection NAT avec l'IP publique), mais ce n'est pas suffisament sensible.