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Test de la version 2.2 de FirefoxOS

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Je disais dans mon billet Passage sous FirefoxOS Build communautaire que j'étais passé en version 2.1 pour le téléphone que j'utilise tous les jours. Ayant un autre téléphone ZTE Open C pour les tests, j'ai récupéré et installé la version 2.2 en date du 8 janvier 2014 fourni dans le cadre des builds communautaires.

Il faut savoir que les fonctionnalités de Firefox 2.2 ne sont pas arrêtées. De nouvelles fonctionnalités continuent d'être ajoutées au code et cette version correspond à celle qui est en cours de développement. Le code évolue chaque jour et cette version fournie par la communauté est régulièrement mise à jour, apportant son lot de corrections de bugs, ainsi que de nouveaux bugs ou régressions potentielles.

Cette version n'est pas utilisable au quotidien. Je l'ai installé pour faire des tests, avoir un aperçu des futures fonctionnalités.

Voici donc un petit bilan de ces quelques tests.

Les bugs apparents

Le premier bug qui est annoncé dès la page de téléchargement est le fait que le stockage interne n'est pas fonctionnel. Il faut donc avoir une carte SD dans l'appareil pour pouvoir enregistrer des photos par exemple. Sans carte SD, l'application refuse de prendre des photos, vu qu'elle ne peut pas les enregistrer.

Les autres bugs que je liste ci-dessous sont ceux que j'ai commencé à rencontrer/que j'ai pu constater à l'usage. Je n'ai pas mis de puce téléphonique dans l'appareil, je n'ai donc pas testé les fonctionnalités associées (appel, SMS, etc.).

Le bouton central de retour à l'accueil/permettant de passer d'une application à l'autre ne marche pas. Ce qui est assez gênant car dès lors qu'une application est lancée, on se retrouve coincé sur cette application. Si on est sur une autre application, il faut redémarrer le téléphone. (On ne peut pas passer d'une application à l'autre via le défilement sur les côtés, il n'y a qu'une seule d'application de lancer).
=> Il existe toutefois une solution de contournement : au premier lancement, il est nécessaire d'aller dans le paramétrage. On va alors dans le menu développeur et on active dans la partie "Gestion de la fenêtre" l'Emulation du bouton d'accueil". Ainsi, le bouton est émuler : il apparait dans le bas de l'écran et remplace le bouton physique. FirefoxOS est alors utilisable.
=> Toutefois cela ne permet pas de prendre des captures d'écrans (il faut un appui sur le bouton d'accueil et le bouton Power en même temps, et comme le bouton est émulé...)

Quand FirefoxOS est en français, il y a des menus vides. Les menus apparaissent mais le texte n'est pas là, ce qui n'est pas "pratique". Ayant un téléphone sous Firefox OS 2.1, je peux lancer les mêmes applications en parallèle et retrouver les fonctionnalités. Mais pour ce qui est des nouvelles entrées de menu, je ne peux pas les utiliser/tester. Il faudra voir si ce bug est corrigé avec une prochaine mise à jour. Les menus impactés sont les suivants :
- quand on appuie sur le bouton éteindre/redémarrer le téléphone ;
- dans Firefox, si on veut marquer une page, l'ajouter en favori ou autre, le menu est vide ;
- dans Firefox, quand on veut ouvrir un nouvel onglet (il semble que ce menu propose le mode navigation privée)
- quand l'écran est verrouillé, l'heure ne s'affiche pas ;
=> Solution de contournement : on passe FirefoxOS en Anglais. Les menus sont alors écrits en anglais.

Cette version étant une version bêta, en cours de développement, le fait qu'elle contienne des bugs, le fait qu'il faut qu'elle soit en anglais pour avoir le contenu des menus ne me pose pas de problème.

Les nouvelles fonctionnalités

La version 2.2 est dans la continuité des versions 2.0 et 2.1, elle reprend donc les améliorations/fonctionnalités apportées par ces versions. Je n'évoquerai donc que celles qui sont spécifiques à cette version.

Home-screen plus évolué La page d'accueil a différentes zones qui peuvent être réduites, on a alors des icônes beaucoup plus petites. On optimise ainsi l'affichage ne laissant en grand que les icônes les plus usuelles (appel/SMS) et en miniatures celles liées aux applications, favoris/raccourcis. Comme tout est sur un seul et même "écran/bureau" en version 2.x (contrairement à la version 1.x où on avait différents bureaux de 12 icônes), c'est une façon de mieux gérer l'encombrement de l'écran d'accueil.

Le copier-coller La fonctionnalité du copier-coller apparait enfin dans cette version. J'ai pu la tester et ça marche. On peut faire une sélection d'une zone ou d'un texte entier, et on a alors un mini-menu qui permet de faire les traditionnels couper/copier/coller. C'est pratique et utile.

Vie privée Dans le paramétrage, il y a une nouvelle entrée appelée "Vie privée". Cette partie de paramétrage n'est pas francisée et est donc encore en anglais (elle reste à traduire et le sera probablement une fois toutes les fonctionnalités de cette partie développée/finalisée). Cette partie contient donc les sous-menus suivants :
- Précision de la position : on active ou non l'usage de la géolocalisation (il me semble que c'est une entrée redondante car on peut activer/désactiver la géolocalisation dans le paramétrage. Le menu est plus complet et détaillé : on peut définir si la localisation se fait de manière précise, paramétrée/définie/choise (custom en anglais), et ce pour chaque applications. Ainsi on pourra mettre une localisation générique/fausse pour certaines applications, et précise pour l'application de carte Here Maps par exemple. Cette fonctionnalité est très intéressante car elle permet de fournir une information choisie quand à la géolocalisation (et volontairement trompeuse si besoin).
- Protection à distance : on peut définir un mot de passe qui sera utilisée dans find.firefox.com dont je parlais ici, avec les fonctionnalités associées (faire sonner le téléphone, le verrouiller ou le réinitialiser à distance).

Enfin la dernière entrée de ce sous-menu est une visite guidée en image qui explique à travers différents écrans en quoi l'ajustement de la localisation est une bonne chose, comment faire pour définir une localisation personnalisée ainsi que les différentes fonctionnalités associées à find.firefox.com...

La navigation privée il est possible de lancer des onglets en mode "navigation privée". La zone du haut passe alors de la couleur de fond noire à une couleur de fond violette. Ce mode navigation privé est celui que l'on a avec le navigateur Firefox : pas de conservation des cookies, des fichiers temporaires, de l'historique... Ce n'est pas suffisant pour la vie privée (les trackers des sites sont présents, l'IP de notre smartphone est visible etc.) mais c'est un bon début.

En complément, je vous invite à lire le billet d'Alterlibriste Depuis une semaine sous Firefox OS 2.2 écrit en octobre 2014, qui parle de certaines améliorations mineures dans différentes applications (SMS, Courrier, Contact)

Conclusion

Le système est un peu moins fluide que la version 2.1, peut-être est-ce subjectif, il faudra confirmer ça à l'usage. Il faudrait aussi que je teste/estime si la durée de la batterie est comparable.

Il faudra que je poursuive les tests, que je regarde les mailing-liste dans le détail ainsi que Bugzila pour savoir quels sont les bugs connus et en cours de résolution, quelles sont les fonctionnalités à venir. Par exemple, il manque encore DuckDuckGo dans le choix des moteurs de recherche ou la possibilité de l'ajouter (on a actuellement Google, Yahoo, Bing).

D'après certains retours, il semble que la version soit stable ()appel/sms/wifi) et qu'il n'y ai pas de bug particulier, ou alors ils sont corrigés assez rapidement quand il y a une régression. Toutefois, il est conseillé et c'est ce que je conseille aussi de prendre la version 2.1, bon compromis en terme entre les nouveautés et la stabilité.

FirefoxOS se bonifie/s'améliore au fil des versions, je continue d'être assez enthousiaste et je suis content, grâce au travail que fait la communauté, de pouvoir tester cette future version sans avoir eu de difficulté à l'installer (je n'ai pas eu à faire une compilation à partir du code source). Donc un grand MERCI à eux.

De l'utilité des mises à jour

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Ce week-end, j'ai pu constaté toute l'utilité mais surtout la nécessité des mises à jour d'un système d'exploitation.

Malgré la présence d'un antivirus et d'un firewall (Sygate), à l'heure actuelle, un Windows XP SP1 seul ne tient pas plus de quelques minutes sur une connexion ADSL. Je ne le croyais pas, je l'ai vécu. Une freebox est arrivé dans mon foyer. Mon père a voulu aller sur Internet. A peine le câble réseau branché et l'antivirus mis à jour que celui-ci commençait à afficher des messages d'alerte signalant la présence d'un virus. Le logiciel pare-feu (firewall) annonce que plusieurs logiciels tentent de se connecter sur Internet. Bien que bloqué, ces logiciels tentent encore et encore de se connecter à Internet. Ces logiciels étaient des bots IRC, de quoi faire devenir le PC un PC zombi. Impossible de les supprimer de manière simple. Le PC commence à ramer et ralentir, sous l'assaut répété de la demande de connexion de ces logiciels...

La solution et seule solution : réinstallation du système d'exploitation. Une fois Windows XP SP1 installé (à partir du cd officiel), installation du service pack 2 (télécharger depuis un autre ordinateur, qui était mis à jour (et sous GNU/Linux Ubuntu), d'un firewall (Zone Alarm) et des mises à jour de l'antivirus Norton. Activation du pare-feu avec les règles de sécurité maximum, installation de Firefox dernière version. Viens alors la mise à jour de Windows par Windows Update : nécessité de télécharger plus de 64 mises à jour de sécurité critique, ainsi qu'Internet Explorer 7. C'est un chiffre plutôt correct, pour un PC ayant un service Pack 2 d'installer.

Pour plus de sécurité, définition d'un compte utilisateur pour limiter les droits (et donc ceux des futurs virus qui pourraient se présenter).

Les causes de cette réinstallation : un antivirus et un système non mis à jour. Ainsi qu'un firewall dépassé. En effet, des recherches sur Internet m'ont permis d'apprendre que Sygate n'était plus à jour. La société éditrice a été racheté par Symantec (Norton) et n'est plus maintenu. Un logiciel gratuit pare-feu en moins, forçant les utilisateurs à acheter, chaque année, un nouveau logiciel à un prix assez cher...

Le PC avait le minimum de logiciel installé, et en majorité des logiciels libres (Firefox, Gimp, OpenOffice). Les logiciels qui permettent de Tweaker XP pour l'optimiser et autres logiciels anti spyware ne sont pas nécessaires si on a de bon réflexe. L'utilisation d'Internet Explorer 7 ou Firefox 2 permet de ne pas avoir de spyware sur son ordinateur (pour l'instant). Au contraire, installer tous les freeware et autre shareware et version de démonstration que l'on peut trouver viennent engorger le PC et Windows (surtout sa base de registre, qui garde trace de tout logiciel installé). Qu'est ce que cela aurait été si tout et n'importe quoi était installé sur le PC ?

Je n'ose imaginer ce qu'aurait été le branchement d'un PC sous Windows 98, dont la mise à jour n'aurait pas été faîte et dont, de toute façon, le support n'est plus assuré par Microsoft. Il faut donc passer à autre chose...

L'absence de maintenance du firewall gratuit Sygate renforce l'intérêt que je porte aux logiciels libres et Open Source. On peut critiquer les logiciels Open Source de part leur diversité : de nombreux logiciels font la même chose. Mais une sorte de sélection Darwinienne s'établit. Même si un logiciel est abandonné pour X raisons par son auteur (manque de temps), le logiciel peut être repris par quelqu'un d'autre ou une équipe, pour qu'il continue d'évoluer. Certains logiciels, quand ils ont atteint ce pour quoi ils étaient faits, n'évoluent plus en terme de fonctionnalité. Mais ils sont maintenus pendant un certain temps en terme de mise à jour. Parfois, des versions plus anciennes sont maintenues en parallèles des versions récentes. Il y a souvent de fortes chances que les nouvelles failles détectées ne soient pas présentes dans ces anciennes versions, car elle sera liée à une portion du code nouvellement apporté avec les nouvelles fonctionnalités.

En conclusion, le premier réflexe est donc de mettre à jour son système d'exploitation régulièrement, et ce quelqu'il soit. Il faut également utiliser et mettre à jour les logiciels que l'on utilise au quotidien, comme Firefox, Thunderbird et OpenOffice.

Favicon : l'icone du site web

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Qu'est ce qu'un favicon ?

Un favicon est une icône mise à disposition des programmes visiteurs par un site web pour enjoliver les endroits où le nom du site est mentionné. Les navigateurs web utilisent les favicons dans la barre d'adresse, la barre de titre, les favoris, les onglets et les autres raccourcis. (Source)

Comment le créer ?

Un fichier .png La taille de cette icône est généralement de taille 16 pixel ­par 16 pixel (16x16). On peut le créer avec Gimp par exemple. Ou avec un site en ligne comme http://www.favicon.cc, à partir d'une image source.

Comment faire pour avoir un favicon dans la barre d'adresses ?

Au sein de la balise on ajoute la ligne : <link rel="shortcut icon" type="image/x-icon" href="style/images/favicon.ico">

Pour avoir un favicon dans ses fils RSS ?

Les navigateurs les plus populaires (Firefox, Internet Explorer 7, Safari, Opera ou encore Google Chrome) dans leur dernière version se contentent de la présence d'un fichier favicon.ico à la racine du site sans présence nécessaire de la balise 'link' sur ce dernier pour afficher une icône dans la barre d'adresse. Il en est de même pour les agrégateurs des fils RSS qui utiliseront ce fichier favicon à la source. Pas besoin de modifier le contenu du fil RSS, surtout s'il est généré automatiquement (via SPIP par exemple, utilisé pour ce site).

WOMOZ : être geek, femme et contributrice Mozilla

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

C'est lors d'une install party Ubuntu que j'ai découvert le projet WoMoz : Les femmes et Mozilla. Pour présenter ce projet, j'ai fait quelques recherches et je suis tombé sur cette définition qui me semble assez correcte : L'ambition du WoMoz dépasse la diversité au sein de Mozilla pour s'élargir aux logiciels libres en général. Pour cela, il cherche à comprendre pourquoi le milieu n'est pas attrayant pour un public féminin. Avec un crédo implacable : un logiciel étant le reflet de ses créateurs, ignorer les femmes dans son équipe de développement, c'est se couper de la moitié de son public potentiel… (Source). On peut retrouver les slides de la présentation effectuée aux FOSDEM en 2010 sur Internet, qui permettra d'en savoir un peu plus sur ce projet.

Afin de présenter au mieux ce projet auquel j'ai été sensibilisé, j'ai pris contact avec Julia Buchner de chez Mozilla (elle est également membre de l'APRIL), pour lui poser quelques questions et en savoir un peu plus.

Ces questions sont avant tout centrée sur le projet WoMoz mais apportent également un témoignage sur ce que c'est que d'être une geek au féminin aujourd'hui. Voici donc mon interview :

- Peux tu présenter le projet Wozoz ?

C'est WoMoz, comme pour Women & Mozilla. Tout est parti du constat que les femmes sont peu nombreuses dans le monde de l'informatique. Or dans le monde du logiciel propriétaire, elles seraient 28% contre 2% dans le monde du logiciel libre, selon une étude FLOSSpols 2004-2006. Pourquoi une telle différence, alors qu'on peut trouver exactement la même diversité de postes et de missions, que ce soit en tant qu'employée ou en tant que contributrice. Le ticket d'entrée est même plus simple que dans une grande société propriétaire quand on choisit de contribuer à un projet comme Mozilla ou Wikimedia, il suffit de s'inscrire et de proposer ces compétences, puis de choisir ce qu'on a envie de faire. C'est ainsi que, partant d'une formation d'informaticienne, j'ai fait principalement du community management à Mozilla, mais aussi de la traduction, de l'organisation d'événements, des conférences,... Au final, cela fonctionne plus en fonction des passions de chacun, des talents et de la motivation à porter un projet. C'est à peine si on m'a demandé mon CV quand j'ai fait mon stage à Mozilla durant l'été 2009.

- Comment sont perçues les geekettes, les filles et femmes geek ?

De nombreuses femmes n'aiment pas le terme "geekette", elles le trouvent réducteur dans le sens grammatical : le suffixe traduit soit une chose plus petite, soit une imitation. Techniquement, on ne dit pas un "geeket", donc pourquoi dire "geekette" ?

Déjà, le geek est plus ou moins bien perçu dans l'esprit collectif. Souvent, on confond un geek avec un otaku ou un nerd, qui sont des concepts bien différents. Un otaku est un fondu de culture japonaise alors qu'un nerd est handicapé par sa passion qui l'obnubile totalement. Le geek est un passionné, pas forcément de nouvelles technologies. Son domaine d'activité va des sciences au jeux vidéos, en passant par les jeux de rôles, le cinéma, la science-fonction, la logique,... Les geeks, qu'ils soient hommes ou femmes, n'aiment pas trop ces amalgames en règle générale.

J'aime beaucoup la définition d'Astier : "Un geek, c'est un enfant qui n'a pas trouvé de raison satisfaisante de devenir adulte". Et pour cause, le geek garde un émerveillement très enfantin à l'encontre de ce qui est nouveau pour lui et cet émerveillement le pousse à mettre les mains dedans.

Chez les femmes, j'ai pu voir deux genres de geeks : celles qui en sont fières et qui cultivent cette image et celles qui sont plus discrètes sur leurs activités. Quand je dis que je suis geek, les gens me regardent souvent étonnés, comme si j'avouais que j'étais immature. Je suis passionnée de cryptographie, librivore, cinéphile, j'ai un faible pour la science-fiction et l'héroic-fantasy, j'aime l'informatique et l'implication des TIC dans le monde de l'éducation notamment, je contribue à Mozilla, WIkipedia, Ubuntu-fr, April,... À côté, j'ai une vie sociale, je suis en train de terminer un Master en Informatique et Techniques de la communication à SUPINFO Paris et j'adore écrire (j'ai été rédactrice pour le blog GeekInc et depuis peu je publie pour TechCrunch France). Et je ne suis pas la seule femme geek dans ce cas : Christelle est passionnée d'accessibilité et de logiciel libre,
Sophie est animatrice de podcast sur les séries TV
, j'en passe... On n'a pas à avoir honte de ça, bien au contraire !

- Quelles sont les conditions de travail d'une femme dans le milieu de l'informatique, milieu essentiellement masculin ? Et dans le monde du libre ?

Les conditions de travail pour les femmes dans le milieu de l'informatique sont un peu particulières. Les hommes étant habitués à être entre eux, ils se permettent de nombreuses blagues, sous-entendus et autres réflexions, qu'ils ne se permettent pas dans un milieu plus hétérogène. En plus, il y a de nombreuses inégalités qui existent encore vis-à-vis des femmes, que ce soit à l'embauche ou durant l'évolution des carrières.

Sans oublier les préjugés qu'on a des femmes. Je me souviens d'une anecdote assez drôle sur le sujet d'ailleurs : je faisais des courses dans un magasin de composants informatiques avec un ami qui n'était pas du tout informaticien et qui avait besoin de conseils, un vendeur est arrivé et c'est tourné vers mon ami en demandant ce qu'il recherchait. Il lui a répondu "oh moi et l'informatique, on est fâché, par contre parlez avec mademoiselle, elle traduira pour moi". Le vendeur est tombé des nus et m'a lancé un regard lourd de sous-entendus. Les femmes ont cette image qui est de ne pouvoir être de très bonnes informaticiennes, on ne sait pourquoi. C'est un peu comme ce mythe de l'orientation.

- Comment se manifeste au quotidien le fait que l'informatique soit un milieu masculin ?

Pour mon expérience personnelle, il y a de tout. Soit on tombe sur des gens extrêmement protecteurs, qui vont croire que vous vous êtes perdues, qui vont vouloir se poser comme un pygmalion, ou ce genre de choses. Et souvent, on tombe aussi sur le machisme basique "c'est une fille, donc elle est nulle avec un ordinateur". Une autre anecdote, cette fois en classe. On révisait en commun une évaluation avec quelques camarades. À un moment, je n'étais pas d'accord sur certaines questions avec un d'eux. Il m'a littéralement envoyé baladé en sous-entendant que j'étais une fille donc que j'en savais moins que lui. Plus tard, j'ai été très contente de voir que j'avais eu une bien meilleure note que lui à l'examen, à charge de revanche.

On en parlait d'ailleurs avec la présidente de Wikimédia France, pas plus tard que la semaine dernière. Le problème, c'est qu'en tant que femme, on doit constamment faire ses preuves. Sa solution à elle était le refus. Elle est brillante, et ça ne se discute pas, point final. D'ailleurs, cela fait 2 ans qu'elle est à ce poste au sein de Wikimédia France, c'est la meilleure des preuves.

- Que doivent faire les hommes pour améliorer les conditions des femmes ?

C'est dur de dire que ce ne sont que les hommes qui doivent faire des efforts. Le travail doit venir des deux côtés, c'est d'ailleurs pour cela que nous acceptons les contributions de tous au sein de WoMoz. C'est agréable de voir que des hommes n'ont pas peur de jeter leurs préjugés aux orties et de venir travailler avec nous.

D'abord, les femmes doivent arrêter de donner le bâton pour se faire battre. Certaines n'osent pas mettre en avant leurs compétences, leurs expériences, elles se diminuent. Il faut savoir s'affirmer, mettre en avant ce qu'on fait. On a aussi besoin de mettre en avant les profils qui ont réussi, montrer les modèles. Sur le site de WoMoz, on a commencé à monter une liste de femmes libristes reconnues. Comme quoi, on parle beaucoup de Bill Gates et Steve Jobs, mais on oublie qu'on a aussi des révolutionnaires chez les femmes et qu'on est tout aussi capables de changer le monde.

Du côté des hommes, ils faut combattre les préjugés comme quoi les femmes sont forcément mauvaises dans les matières scientifiques tels que les maths ou l'informatique. Je pense que la meilleure des preuves restent encore de leur montrer de quel bois on se chauffe :D

- Selon les pays ou les continents (Europe, USA...) la condition des femmes dans l'informatique est-elle différente ?

Honnêtement, je ne sais pas. Dans WoMoz, nous avons des contributeurs de tout pays, Europe, Amériques,... On a même eu un contact avec un groupe de femmes travaillant au Kenya (AkiraChix). Aux États-Unis, il existe Girls in Tech, dont le pendant français est GITParis. Nous avions d'ailleurs fait un événement croisé avec elles à la Cantine, en juillet dernier. D'autres groupes de femmes dans l'IT étaient présents, comme Girls in Web ou Cyberelles. La question se pose à tous les niveaux, de la créatrice d'entreprise à la freelance.

Par contre, on a peu de lien avec l'Asie. J'ai lu quelques part qu'en Inde, l'informatique et les femmes étaient moins stigmatisés. Ce serait intéressant d'étudier le pourquoi du comment de ce qu'il se passe chez eux pour qu'ils arrivent à cela.

- Quel ton rapport au féminisme ? Te sens tu concernée, es-tu impliquée ? Que penses-tu de la discrimination positive ?

Je ne crois pas être une féministe pure et dure. Je suis plutôt contre tout type de discrimination, qu'il soit religieux, ethnique, ou autre. Je suis peut être idéaliste, mais pour moi, nous sommes égaux. Je trouve ça normal d'être évaluée sur mon expérience ou mes compétences effectives. Par contre, être jugée parce que je suis une femme, ça ne me plaît pas. Bien sur que cela me concerne, c'est pour cela que je me suis impliquée dès le début sur le projet WoMoz. On est tellement peu de contributrices dans Mozilla (environ 10%) et parmi les contributeurs français plus précisément. Je crois qu'on peut se compter sur les doigts d'une main chez FrenchMoz, c'est dire !

C'est très personnel, mais je n'aime pas le concept de discrimination positive. Pour moi, combattre le feu par le feu n'est pas la bonne solution. La discrimination positive ne fait que créer de nouvelles discriminations. Pour prendre un exemple concret, en Afrique du Sud, pour combattre le racisme à l'embauche, ils ont appliqué les quotas aux entreprises, si bien que la population blanche est sévèrement touchée par le chômage et la plupart des Blancs qualifiés quittent le pays. Pour les femmes, mon avis est que c'est par l'éducation que nous arriverons à changer les choses : en agissant à tous les niveaux, dans les écoles, chez les étudiants en années supérieurs et dans les entreprises, en montrant ce qui est fait, ce que les femmes sont capables, en quoi une équipe hétérogène est une valeur ajoutée,... L'éducation est un levier très puissant, en tout cas c'est ce que je crois.

- Existe-t-il des projets dans le monde du libre autres comme WoMoz ? Si oui quelle est la relation qu'à WoMoz avec eux ?

Bien sur,
on en a listé quelques un sur le site WoMoz. Pas de compétition à avoir avec ce genre de groupes. On est dans le même combat, qui est l'intégration des femmes dans notre milieu. De la même manière que la contribution dans le Logiciel Libre est un milieu "poreux", on accueille n'importe quel contributeur et on est toujours ravi de collaborer avec d'autres projets de femmes dans le Logiciel Libre. J'ai même témoigné durant une conférence chez Microsoft France pour Girls In Tech, c'est dire !

- Connais tu Genma.free.fr ?

Je ne connaissais pas avant qu'il ne soit syndiquer sur le planet MozFr. Maintenant, je suis avez attention, que ce soit le blog ou le compte Twitter.

Merci beaucoup Julia pour toutes ses longues réponses. En espérant que cette interview vous aura fait découvrir le projet WOMOZ et ce qu'est une geek au féminin et la place des femmes dans le monde de l'informatique.

Les liens :
- http://www.womoz.org/
- http://www.womoz.org/blog/
- http://www.julia.buchner.fr/

Comment savoir si SPIP est à jour ou vulnérable ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pourquoi mettre SPIP à jour ?

Je ne parle pas ici de changer de version pour avoir les dernières nouveautés/évolutions, mais les mises à jour que l'on peut qualifier de "mise à jour de sécurité".
Plusieurs failles de sécurité ont été repérées récemment dans SPIP, et ont été corrigées dans les nouvelles versions 1.9.X.o, 2.0.Xet 2.1.X La plupart des failles concernent des possibilités d'injection XSS.
Source. Les mises à jour sont donc immportantes car parfois, SPIP, comme tout logiciel, présente des failles de sécurité. Pour en être informé, il faut suivre le site Spip-blog.net et mieux s'abonner
au Fil RSS, pour être sûr d'être informer en temps et en heure.

La mise à jour est simple, c'est du copier-coller via ftp, ça ne prend pas longtemps et ça évite que son site se fasse hacker.

Pour les plugins, je vous invite à lire l'article Mise à jour automatique des plugins sur SPIP-ContribUne nouvelle lame du Couteau Suisse permet de visualiser les plugins nécessitant une mise à jour, tout comme SPIP lui-même !

Comment connaitre la version d'un site...

Le plus simple c'est via Spip en lui-même quand on peut se connecter dessus. Mais pour quelqu'un d'extérieur, il est très simple de connaitre la version d'un site SPIP, des plugins qu'il a.
Avec des sites comme http://web-sniffer.net/, http://urlespion.co/
et autre, on a récolte des informatios du type :

SPIP 2.1.11 @ www.spip.net + images(1.0.1), msie_compat(1.0), porte_plume(1.X.X), safehtml(1.X.X), vertebres(X.0), cfg(1.XX.2), gravatar(1.X.0), forum(0.1), itwx_2_X_X_classic(2.3.7), nospam(0.X.X), notation(0.X.X), spip_bonux(2.2.XX), agenda(2.2.1), contact(0.XX), compresseur(1.X.X),

pas forcément à jour (mon site est en version 2.1.13 au moment de la rédaction de cet article), mais bien utile pour quelqu'un qui voudrait sonder un site...

Et on sait donc si le site est vulnérable (ou non). D'où l'importance des mises à jour.