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Mes deux mots de la fin sur le reportage de TF1 en VE

samedi 24 août 2024 à 14:00

Récemment, TF1 a fait un reportage sur la voiture électrique où ils concluent que pour faire 300 km, il faut 5 heures en électrique, contre 3h30 en voiture thermique.

Ce reportage a fait polémique dans le milieu depuis :

Bien-sûr, le reportage de TF1 était plein de clichés, à charge et absolument pas réaliste. Pour preuve, Max BLD (un Youtubeur spécialiste des voitures électriques) a refait le trajet avec la même voiture — la voiture utilisée par TF1 — et il a mis 3h30, soit le même temps qu’avec une voiture thermique ordinaire. Autrement dit, TF1 a bien fait n’importe quoi.

Je suis moi-même revenu sur cette affaire ici et , ainsi qu’une compilation de la désinformation sur le sujet en 2023.
Désinformation, oui, car les médias automobiles font parfois clairement de la merde, il n’y a pas d’autre terme, comme Auto-Plus, qui dénigre la voiture électrique car ça utilise du lave-glace. Comme si les voitures thermiques n’en utilisaient pas, meh. Eux jouent clairement à part dans le domaine : le niveau de connerie est très élevé. On peut les ignorer.

Reste qu’il est assez systématique que les médias arrivent à des conclusions foireuses. On peut se demander pourquoi. C’est ce que fait Numérama par exemple :

Leur conclusion générale est que ces reportages sont faits par des gens inexpérimentés. J’ajouterais qu’ils ne font vraiment aucun effort non plus. Dans le cas de TF1 : partir avec une voiture dont le plein n’est pas fait, c’est de l’amateurisme au mieux, le faire exprès au pire.

Amateurisme, inexpérience… Voilà ce que je reproche à TF1.

Leur reportage est censé répondre à la question « comment se passe un trajet réel en voiture électrique ? », ou bien « est-il possible ou non de voyager sérieusement avec une telle voiture ? ».
Pourtant ils ne montrent pas du tout ça. Ce qu’ils montrent, c’est « quelqu’un qui n’a jamais roulé en voiture électrique s’en sort-il tout seul si on le lâche sur l’autoroute aujourd’hui ? ».

Et ça, ça fait une sacrée différence.

TF1, comme exposé dans les liens plus haut, font systématiquement les mauvais choix, systématiquement les erreurs « de débutants ». Et quand on met un expert au volant, ben étrangement il n’y a aucun problème et on arrive à l’heure.
À partir de là, oui, j’affirme que leur reportage est mal intitulé. Il ne montre pas du tout les possibilités de la voiture : il montre comment se débrouille quelqu’un qui n’y connaît rien.


On va faire une expérience nous aussi : prenons quelqu’un qui a le permis depuis 3 heures. Quelqu’un, donc, qui a roulé tout au plus une trentaine d’heures dans sa vie, essentiellement en ville, peut-être une ou deux heures sur voie rapide, fait 3 dépassements, 2 créneaux. Ceci constitue donc la totalité de son expérience de conduite. Maintenant il a son permis, et on lui donne une voiture.

Et puis :

On ne lui demande pas de changer une roue, ni de faire une vidange. Encore moins de drifter sur un circuit. Juste des opérations basiques mais qui font partie de l’expérience de tout conducteur un jour ou un autre, mais que l’on ne fait pas au permis (en tout cas moi personne ne m’a montré aucun de ces trucs-là au permis).
Et je suis gentil : je lui ai donné une voiture essence, pas GPL (pas que ce soit plus difficile, c’est juste encore autre chose).

Pourtant, même pour ces quelques actions simples, il va galérer :

Et c’est normal. On est tous passé par là. Celui qui dit le contraire est tout simplement un menteur. Ces actions ne sont pas innées et on doit les faire une ou deux fois pour être à l’aise.

Mais personne — personne — n’appellerait ça « dans la peau d’un conducteur ordinaire », ou « est-ce possible de rouler sans galérer ? »

Bah dans le reportage EV, ils font exactement ça.
Ils prennent une machine différente de tout ce que l’on connaît et mettent le premier novice dedans.

C’est-à-dire quelqu’un :

C’est ça le truc. On appelle ça l’expérience.
C’est l’expérience qui nous fait repérer les parcmètres à 400 mètres ou nous fait s’approcher suffisamment de la borne de péage pour saisir le ticket sans effort.

On peut tout faire quand on connaît. Et n’importe qui en a l’habitude connaît ces astuces-là. Du jeune technophile au retraité qui traverse l’Europe en électrique pour la sixième année consécutive.


Maintenant, faire un reportage « véhicule électrique VS véhicule essence » c’est stupide et ça n’a pas lieu d’être. En tout cas en France ou en Europe. Peut-être que perdu en Afrique ou dans les Andes c’est pas pareil (n’y envoyez pas TF1 pour chercher à savoir, hein).

La réponse est claire et inéquivoque : oui on peut faire le trajet. Oui ça sera un petit peu plus long en EV sur les très longs trajets, surtout si l’on ne fait pas nos pauses « réglementaires » toutes les deux heures, ou qu’on prend une voiture inadaptée. Mais c’est faisable.

Faites plutôt un concours « expert de la recharge VS n00b des voitures ». Et on verra alors que la différence est là et pas ailleurs.
Dans le reportage de TF1, ce n’est pas la voiture électrique qui a mis 1h30 de plus que la voiture essence. C’est le conducteur qui a perdu 1h30. La vidéo de Max BLD le prouve.

On verra aussi que si l’on fait l’expérience plusieurs fois de suite, l’écart entre l’expert et le n00b sera de 2 heures lors du premier trajet, 20 minutes lors du second trajet, et 5 minutes lors du troisième trajet. Le novice aura alors compris les astuces que l’expert avait déjà dès le début.
Et ces astuces, TF1 ou les autres ne vous les donne pas. Pourquoi ? Je ne sais pas. En fait, aucune émission TV ne vous les donne. Pourquoi ? Je ne sais pas.

Tout ce que cela veut dire, c’est qu’on ne peut pas compter sur eux. Mais allez voir la chaîne Youtube de Max BLD mentionnée plus haut. Allez voir celle de Électron Libre, celle de la Chaîne EV et d’autres. Lisez également mes articles sur le sujet sur ce blog.
Vous y trouverez les astuces, les codes, la réalité de l’expérience d’avoir une EV. Je ne dis pas que tout sera tout rose : il y a parfois des problèmes. On est là pour dire quand TF1 fait de la merde, mais on partage aussi quand la voiture ou les bornes déconnent. Mais on donne également les solutions.

Et surtout : si vous voulez voir comment ça se passe, essayez-vous même ! Allez voir un chargeur sur autoroute, allez parler aux gens qui chargent (on ne mord pas), allez voir les voitures en concession (elles sont là pour ça). Demandez une démonstration du branchement de la voiture à une borne. Louez une Renault Zoé ou une Dacia Spring pour une journée pour pas cher et testez tout ça.

Mais pitié, si vous souhaitez vraiment savoir comment ça se passe, ne regardez pas TF1. Ce n’est pas la réalité, ça.

Sur la confiance lors des achats en ligne

samedi 17 août 2024 à 11:55

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Je vois que Le Bon Coin a mis en place un système où ils prennent l’argent de l’acheteur, et ne le donne au vendeur qu’une fois le colis reçu et approuvé.

Je ne sais pas depuis combien de temps c’est en place (j’y vais très rarement), mais c’est une bonne chose. Paypal fait ça aussi. Amazon également. Vinted sûrement aussi (mais j’ai jamais utilisé Vinted, ni Facebook Market Place).

Dans le cas de Paypal, c’est simple : un site qui permet de payer par Paypal est un gage de confiance pour moi.
Car je sais que si j’ai un problème quelconque avec mon achat, j’ai une voie de recours, pas juste un vendeur qui fait le sourd (chose qui arrive souvent).

Je me doute bien que les vendeurs ont aussi leurs lots d’acheteurs chiants, voire véreux, mais je ne pense pas me tromper en disant que le vendeur peut plus facilement exiger un paiement avant d’avoir envoyé le colis, que l’acheteur peut demander à recevoir le colis avant d’envoyer le paiement. Cela fait pencher la balance en leur faveur : le client doit faire confiance au vendeur sans que l’inverse ne soit nécessaire.
Un système intermédiaire permet de remettre la balance à l’horizontale : les deux parties font confiance à la troisième qui est (en principe) neutre.

Pourtant, sur Le Bon Coin en particulier, il arrive encore qu’un vendeur exige de contourner le système de LBC et de percevoir l’argent uniquement par virement bancaire ou par chèque, soi-disant pour ne pas que ça apparaisse aux yeux du fisc (qui, oui, met désormais ses yeux dans les ventes entre particuliers).

Alors que ce soit pour s’exempter de l’impôt pour 30 €, soit, ce n’est pas mon problème (mais le sien et celui du fisc), mais ce contournement me pose tout de même un problème.

De mon point de vue d’acheteur, je vois quelqu’un qui veut outrepasser le système de confiance mis en place par le site de vente. Car après tout pour l’acheteur, c’est la seule chose qui va changer : en payant par LBC, je suis protégé. En payant par transfert IBAN, je perds toute protection.

Ce genre de requête de la part d’un vendeur constitue un redflag immédiat.

Comment en être sûr ? Retournez la situation : il exige un paiement impossible à contester et notre confiance qu’il postera le colis ? Bah demandez-lui de poster le colis et sa confiance qu’on effectuera le paiement une fois le colis reçu, vérifié et approuvé.

S’il refuse, c’est qu’il exige votre confiance sans donner la sienne : ça confirme le red-flag. Et ça mérite un signalement, car sa manœuvre est a priori uniquement destinée à prendre l’argent et à filer (les ventes entre particuliers ne sont pas imposés s’il n’y a pas de plus-values).

La confiance ça marche dans les deux sens. Ne pas le reconnaître est un premier red-flag. Et vouloir contourner un système de confiance en est un second. Dans l’ensemble, cela doit vous alerter. En ce qui me concerne, dans ces cas là, je refuse d’acheter. Tant pis pour le vendeur. Tant pis pour moi : j’aurais pas l’objet, mais au moins je suis sûr de ne pas perdre mon argent.

image d’en-tête de Quazie

Mettez votre ceinture

dimanche 26 mai 2024 à 18:42

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Voir :

(via Maitre Eolas)

C’est un article triste.

Mais il est à faire lire à ceux qui veulent pas mettre leur ceinture car ils « sont majeurs ».

Qu’on soit clair : les accidents ça arrive : au détour d’un virage en pleine descente à 50 km/h, on s’écarte un peu trop pour une voiture qui arrive en face, mais sur les graviers dans le bas-côté ça glisse, on freine. Grave erreur : on fait un 1/4 de tour, car freine du gauche et pas sur les cailloux, toujours en descente, on culbute et on finit la tête en bas dans le fossé après avoir fait un tonneau avec sa Kangoo…

Une erreur de jugement alors qu’on fait ce trajet tous les jours. Un concours de circonstances (virage, gravier), une erreur de manœuvre (coup de frein sur les graviers…). Ça arrive, même sans avoir bu, même sans être sur le portable.

Ça m’est arrivé.

Je me souviens de la chanson qui passait sur l’autoradio.
Je me souviens du « bang » des airbags
Je me souviens du nuage de talc qui vole. Du bruit des vitres qui éclatent. Du black-out qui s’ensuit.

… et du réveil dix secondes après, suspendu dans le vide par la ceinture avec du verre partout. Heureusement je n’ai rien, je peux me hisser hors de la voiture, placer le triangle qui se trouve à côté du siège passage alors qu’on l’avait mis dans le coffre.

Je serais probablement mort ce vendredi 13 il y a environ 5 ans si j’avais pas mis ma ceinture.
Je le sais, j’en suis conscient : la ceinture de sécurité m’a sauvé la vie.

Elle a aussi évité un deuil à mes proches.

Ça on s’en rend compte seulement après.

Mais bon, tout ça, ça arrive. C’est bien arrivé pour moi. Au moins, de ses erreurs, on apprend.
Ça peut arriver de nouveau, même en faisant très attention : on n’est pas à l’abri d’un imprévu, comme d’un animal qui surgit, d’un pneu qui éclate, une flaque d’huile… suivi d’une perte de contrôle.

Ce qui ne devrait jamais arriver, par contre, c’est partir sans mettre sa ceinture.

Démarrer en se disant « je ne la mets pas, je suis majeur », ça, ça n’arrive pas tout seul. C’est un choix délibéré.
Un choix qu’il faut assumer, ainsi que ses conséquences, parfois tragiques, comme dans le lien.

Maintenant, on ne change pas le passé. Mais on peut changer l’avenir. Le sien, mais aussi celui des autres.

Mettez votre ceinture. Mettez celle des autres. Ne démarrez pas si c’est pas fait. La ceinture sauve des vies. Ne pas la mettre peut vous tuer, ou tuer quelqu’un d’autre.

C’est tout ce que je peux dire. Pensez à vos parents, vos enfants, votre famille. Vous n’avez pas envie de les voir supporter un deuil qui soit le résultat d’un choix idiot de votre part.

Et les accidents peuvent être le fait d’autrui ou d’autre chose aussi : animaux, météo, défaillance, quelqu’un d’autre… Des choses qu’on ne contrôle pas. Mais pour tout le reste, on peut agir. On doit agir : faire tout ce que l’on peut et avant de se mettre en route.

Oui, il faut parfois s’élever contre ses amis « qui sont majeurs ». Mais retenez une chose : passer pour un relou c’est toujours mieux que passer à travers le pare-brise.
Ces mots sont durs à dire. Ils sont sûrement aussi dur à entendre de la part de quelqu’un d’autre. Je pense que ça doit être dit malgré tout. Tant pis si ça offusque, tant pis si ça choque : il vaut mieux ça que mourir.

Donc oui : vous êtes majeurs, mais ne soyez pas idiot. Mettez votre ceinture. Tout le temps.

image d’en-tête

FAQ sur la conduite et la possession d’une voiture électrique

vendredi 10 mai 2024 à 18:27

Voiture électrique qui charge.
J’ai roulé 3 ans en hybride rechargeable (PHEV) et depuis 1 an maintenant je roule en 100 % électrique (EV), pour un total roulé avoisinant les 100 000 km.

Je fais beaucoup de retours sur ça, essentiellement parce que le sujet est intéressant, mais aussi parce que ça reste une nouveauté (relative) et que beaucoup de gens se posent des questions. Beaucoup de questions, et parfois certaines inattendues.

Y répondre est intéressant, surtout quand les seules réponses qu’on trouve sont du troll de gens qui n’ont jamais roulé en EV de leur vie, ou des idées reçues d’il y a 10 ans.

Un premier constant, pour commencer : ces questions sont légitimes. Les réponses peuvent sembler évidentes quand on y est habitué, mais quand on n’a jamais eu une voiture électrique au quotidien, ces questions sont totalement normales.

Ensuite, le brouillard d’incertitude qu’on avait au début des voitures électriques il y a 10 ans commence à se dissiper. De la durabilité des batteries, leur qualité, leur réparabilité, et même leur recyclage ou réemploi, les performances en hiver, à comment recharger au mieux, au le coût d’utilisation, à leur entretien… globalement, on y voit aujourd’hui bien plus clair. À la fois pour l’utilisateur que pour le constructeur des véhicules.

À ceux qui se posent des questions, j’ai voulu faire un petit article qui les regroupe.
Il n’y a pas vraiment d’ordre dans la liste ci-dessous, mais j’ai essayé de les regrouper en sections :

Cet article n’est pas pour convaincre qui que ce soit. Vous faites ce que vous voulez, vraiment je m’en fiche. Je veux juste répondre à quelques questions et débunker des idées reçues et les mensonges.
En ce qui concerne l’usage d’une voiture électrique, ci-dessous, cela reflète mon usage et ma voiture (une Ioniq 6), pour lesquelles les informations ci-dessous sont données en toute honnêteté.

Recharge

Faut-il obligatoirement pouvoir charger chez soi ?

Pas forcément, mais c’est quand-même un confort.

Charger chez soi est de loin le plus pratique, et aussi de loin le moins cher.
Si vous ne pouvez pas charger chez vous, il y a toujours les bornes publiques, mais c’est moins pratique (et moins fiable, et plus cher). L’autre solution, est de charger au travail, si ce n’est pas trop cher.

Faut-il une borne chez soi ?

Non.

Pas besoin de borne chez soi : une prise 220 V suffit et permet de recharger ~100 km en une nuit.

La prise et la ligne jusqu’au compteur doivent être adaptées aux fortes charges électriques (prise « 16 ampères »).
Une borne dédiée peut être utile si vous devez charger plus que 100 km chaque nuit (si vous êtes chauffeur de taxi par exemple).

Peut-on utiliser une rallonge ?

Oui.
Tant que tout est aux normes et adapté à l’usage.

La rallonge doit être capable d’encaisser de fortes charges, tout comme la prise. Typiquement on peut prendre une rallonge prévue pour 3 700 W (ce qui fait 16 A sous 220 V). Pensez à toujours dérouler votre rallonge complètement pour éviter l’accumulation de chaleur.

Peut-on utiliser une multiprise ?

À éviter.

Brancher trop de choses sur une multiprise peut la faire chauffer. Et une voiture tire beaucoup de courant à elle seule. Ajouter des appareils en plus serait dangereux.

Est-ce que ça charge vite à la maison ?

On gagne 10 à 15 km par heure, en chargeant sur le 220 V en 10 A. Si vous roulez moins de 100 km par jour au quotidien, alors c’est largement suffisant.
On n’a pas besoin que ça charge vite, si ça charge pendant qu’on dort.

C’est la galère de charger !

Non.

On arrive chez soi, on branche, et la voiture chargera durant les heures que vous programmez. Le lendemain, on débranche et on a une batterie pleine. On n’a pas à se poser de questions.
Quant aux bornes, on branche, on passe sa carte, et ça charge après 15 à 30 secondes de communication entre la voiture et la borne.

Les bornes sont surchargées !

Elles le sont moins que les stations essence. Vous pouvez aller voir avant d’acheter une EV, y compris un week-end ou un jour de départ. Passez-y une heure et décomptez le temps où toutes les bornes sont prises et où un arrivant devra attendre. Y a de grandes chances que ça soit de zéro minutes.

Subjectivement, après 30 000 km avec la voiture, j’ai attendu une seule fois, et ça a duré 3 minutes, un jour de départ en vacances d’hiver sur un grand axe proche de Lyon, France. Lors d’un quart des sessions de charge, j’étais seul à charger.

On peut dire — sur autoroute en tout cas — que vous attendrez moins votre tour en électrique qu’avec une thermique. En revanche, oui, la charge elle-même sera plus longue (30-40 minutes). Seuls quelques modèles de voitures chargent tellement vite (<15-20 minutes) qu’on a à peine le temps d’aller boire un café et de revenir qu’on a fini la charge et qu’on doit débrancher.

En dehors des autoroutes, les bornes rapides aux supermarchés sont généralement bien remplies (même si rarement à 100 %), et le problème est souvent qu’une voiture thermique bloque la place. Ailleurs, en ville, les bornes « lentes » sont souvent libres (mais aussi souvent en panne ou bloquées).

Faut-il des abonnements à des bornes publiques ? Des cartes ? des badges ? des applications ?

C’est conseillé.

Je vous conseille de prendre la carte et l’application Chargemap. C’est l’une des plus connues en France et avec ça vous pourrez charger partout et même comparer les tarifs avec d’autre réseaux, qui varient d’une carte à l’autre.
Les bornes qui prennent la carte bancaire directement existent, mais ne sont pas les plus courantes. Pour charger à la maison, pas besoin de carte.

Un câble de recharge d’une marque A fonctionne-t-il sur un véhicule de marque B ?

Oui.

C’est le type de connecteur qui importe, pas la marque. Aujourd’hui, la norme est le port « Type 2 ».

Et NACS ?

La norme NACS ne concerne que l’Amérique du Nord (NACS : North American Charging Standard). C’est le connecteur Tesla et qui a remporté de facto la guerre des standards aux USA et au Canada.
En France et en Europe, cela ne nous concerne pas : on reste sur du Type-2 et CCS2.

Dois-je acheter des câbles en plus ?

Pas forcément.

Le câble pour charger chez vous sur une prise 220 V est normalement fourni avec la voiture. Le câble pour la charge rapide CCS (bornes sur aires d’autoroute) est toujours attaché à la borne.

Seules les bornes AC (typiquement en ville) n’ont pas de câbles attachés et il faut venir avec le sien. Si vous installez une bornez chez vous, ils vous faudra également un câble Type-2 mâle vers Type-2-femelle (il s’agit du même câble que celui dont vous avez besoin pour les bornes en ville).

Je conseille de prendre les câbles sur cette boutique. Le gérant répondra aussi à toutes vos questions.
D’une façon générale, je conseille de prendre un câble Type-2 et de le laisser dans la voiture, au cas où, et d’en prendre un de 5 mètres (3 mètres c’est trop court).

Tous les câbles Type-2 se valent-ils ?

Non.

Certains câbles sont limités à du 32 A en monophasé (donc 7 kW). D’autres permettent du 16 A en triphasé (11 kW) et d’autres en 32 A triphasé (22 kW).
Un câble 22 kW permettra de tout faire en termes de puissance (« qui peut le plus, peut le moins ») mais sera aussi plus cher. Quoi qu’il arrive, le chargement se limitera toujours automatiquement à la vitesse du composant le plus lent : câble, voiture ou borne.

Doit-on charger à 100 % ?

Il faut se renseigner sur le type de batterie :

Peut-on charger à 100 % ?

Bien-sûr !

La plage d’utilisation de toutes les batteries est de 0 à 100 %. Les Li-Ion et Li-Po ne doivent simplement pas rester en dessous de 20 % ni au-dessus de 80 % trop longtemps. Si votre limite habituelle est 80 % mais que vous souhaitez partir le lendemain, levez la limite la veille et chargez jusqu’au départ : la batterie sera pleine pour partir.

Mais ne stockez pas une batterie Li-Ion à 100 % pour plusieurs semaines (ce conseil sert également aux concessionnaires).

Ça charge plus lentement quand il fait froid ?

Oui et non.

Ça charge plus lentement (voir très lentement) si la batterie est froide. Mais si la batterie est chaude (même en hiver), alors la charge sera tout à fait rapide.
C’est pour cela qu’il faut vérifier que votre voiture a le préchauffage de la batterie (et de l’activer 10-15 minutes avant l’arriver à la borne en hiver, si ce n’est pas automatique).

Concernant l’écologie

Est-ce écologique ?

Voir là.

Concernant le climat : sur tout le cycle de vie, une EV émettra beaucoup moins de CO₂. Le bilan est donc très positif sur ce plan.
Concernant les autres formes de pollution : cela utilise des ressources dont les processus de fabrication ne sont pas encore bien durables (voir ici), même si ça s’améliore petit à petit, et que le recyclage des matériaux augmente lui-aussi à grand pas.

Et le lithium ?

Le lithium n’est pas un composé rare : il est plus commun que le cuivre. Un EV contient environ une dizaine de kilos de lithium.
Le principal souci de ce minerai est géopolitique : l’essentiel du lithium est produit par ou pour la Chine, qui est une dictature protectionniste envers son marché intérieur.

Il est probable que le marché passera sur des batteries au sodium dans la majorité des applications. Ces batteries sont beaucoup moins chères, car le sodium est 1 000 fois plus abondant que le lithium, sur Terre. Et le sodium est disponible partout sur Terre et dans les océans.

Et le cobalt ? Et les enfants dans les mines au Congo ?

Depuis 2021, plus de la moitié voitures électriques dans le monde n’utilisent pas de cobalt. La technologie des batteries LFP, permet de s’en passer totalement. Cette proportion ne fait que croître.
Pour les batteries au cobalt, près de la moitié du cobalt ne vient pas du Congo.

Enfin, la plupart des constructeurs refusent désormais d’acheter du cobalt provenant de mines illégales utilisant des enfants. Aussi, ces mines représentent moins de 10 % des mines congolaises (source).

Dans l’ensemble, donc, au moins 98 % des batteries pour voitures électriques n’ont jamais vu le travail d’un enfant.

Le problème existe, et aura existé, mais le marché aujourd’hui est tel que ces mines ne sont pas viables et ne concernent qu’une très faible part des batteries. Si le sujet vous tient à cœur, tournez-vous vers un véhicule ayant des batteries de type « LFP », sans cobalt.

Et les terres-rares dans les batteries ?

Voir là

Les terres rares sont dans les aimants des moteurs, pas dans les batteries. Les batteries ne contiennent pas de terres-rares. Et environ la moitié des véhicules utilisent des moteurs inductifs sans aimants, et donc sans terres rares.

Enfin, les terres rares n’ont de rares que le nom : là aussi, le principal problème est géopolitique.

Et les particules fines du freinage et des pneus ?

Les EV sont plus lourdes, donc aussi plus lourdes à freiner et à accélérer. Cependant : la grande majorité du freinage est effectué par le frein moteur régénératif, cela n’utilise pas les plaquettes, qui s’usent vraiment très peu sur une EV.
Concernant les pneus, ils peuvent s’user plus rapidement, à cause de la puissance des moteurs et des accélérations. Une conduite souple et des pneus spéciaux (plus résistants) mitigent fortement cela.

Concernant le coût

Les voitures électriques coûtent plus cher ?

À configuration et équipement équivalent, actuellement, oui.
Ceci dit, la différence n’est pas énorme (10 à 20 % sur le moyen de gamme, à équipement équivalent). Aussi, les EV débutent à un prix plus élevé. Il n’y a pas (ou très peu) d’EV basiques et bon marché, et qui ne soient pas des voiturettes.

Recharger sa voiture coûte plus cher que l’essence ?

Non.

Le coût se mesure pour 100 km roulés.

Pour une voiture essence ou Diesel on se retrouve à payer 10-15 €/100 km. Le GPL peut descendre à 5-6 €/100 km.

Pour une voiture électrique, le prix varie selon où l’on charge (prix début 2024) :

J’ai ici pris comme référence une consommation de 17 kWh / 100 km pour l’électrique (source) et 5 à 7 L/100 km (source) pour le thermique.

Il est difficile de s’y retrouver dans les tarifications ?

Oui.

L’essence, est plus chères sur autoroute. L’électricité c’est pareil, mais ce n’est que le début.

Certaines cartes / bornes / réseaux facturent à la minute, d’autres à l’acte, d’autres au kWh, d’autres encore avec une combinaison de tout ça, le tout variant selon qu’on soit abonné ou non.
Ajoutez à ça le fait qu’une tarification peut être avantageuse pour une voiture et pas une autre en fonction des performances de recharge, et on ne s’y retrouve plus.

Dans l’ensemble, Charger n’est pas difficile, mais charger au meilleur tarif, c’est encore compliqué.

Et si l’électricité augmente ?

Comme montré un peu plus haut, il faudrait >500 % d’augmentation de l’électricité pour qu’elle coûte aussi cher que l’essence. On a un peu de marge. Sans compter que l’essence aussi fluctue et globalement augmente dans le même temps.

Ma facture EDF va exploser ?

Oui.

On va payer 25 € d’électricité à la place de 80 € d’essence. En quoi est-ce un problème ? :-)

Est-ce qu’ils vont taxer l’électricité pour les voitures ?

Ça va arriver, oui. L’essence est fortement taxée, l’électricité pour les EV le sera aussi. C’est une certitude. La question est de savoir quand et comment.

Il n’y a pas de projet officiel sur ça pour le moment en France, mais certains pays ont eu des projets de taxer les EV au kilomètres roulés (comme l’Australie, mais qui a fini par faire machine arrière depuis, mais aussi la Suisse, le Japon, le Royaume-Uni ont des idées dans les placards pour ce point…).

Y a-t-il des aides et subventions ?

Oui.

En plus du bonus écologique (si éligible), il y a des avantages un peu partout :

À l’inverse, les voitures électriques sont moins réparables (la moindre atteinte à la batterie risque d’envoyer la voiture à la casse). Les assurances sont généralement plus chères également.

Les EV et le réseau électrique EDF

Et les coupures de courant ?

En cas de coupure de courant, je peux utiliser ma voiture pour alimenter ma maison durant plusieurs jours. Les EV ne sont donc pas un problème, mais une solution.
Toutes les voitures ne le proposent pas, c’est une options à vérifier lors de l’achat (sous le nom de V2L (vehicule-2-load) ou V2H (vehicule-2-home), ou même V2G (vehicule-2-grid)).

Si c’est ce qui vous fait peur : demandez-vous quand a eu lieu la dernière coupure d’électricité, et combien de temps elle a duré. On parle probablement de quelques heures seulement et il y a bien longtemps. La dernière pénurie d’essence, elle, a duré un mois, et y en a pratiquement chaque année.

Qui plus est, en cas de coupure, les stations essences ne fonctionnent pas non plus.

Quid de la charge électrique sur le réseau ?

Il suffit de charger la nuit, quand la demande d’énergie est très faible et disponible.

Le problème n’est pas question d’énergie à produire, mais de puissance à fournir. La nuit, la puissance consommée à l’échelle d’un pays est faible par rapport à ce qui est consommé le jour. Même en chargeant toutes les voitures la nuit on sera toujours en dessous de la puissance demandée en journée.

EDF et RTE ne s’inquiètent d’ailleurs pas de ça (source). La seule condition est de charger la nuit. C’est le plus important.

Concernant la consommation électrique lors de la conduite

En hiver ça consomme plus ?

Oui.
En ville sur les petits trajets, comptez une surconsommation de 20-25 % (à cause du chauffage et de la baisse de performance de la batterie).
Sur autoroute, et sur les longs trajets, comptez une surconsommation de 5-8 % entre l’été et l’hiver (toujours à cause du chauffage).

L’effet est plus contenu lors des longs trajets, car le chauffage représente moins d’énergie par rapport au trajet parcouru.

En été, la clim consomme un peu plus, mais on parle de 1 à 3 % environ pour climatiser 4 personnes. Ceci n’est pas spécifique aux EV : un véhicule essence consomme également davantage, et dans des proportions similaires, en dehors des conditions idéales (20-25 °C).

Et si je suis coincé dans les bouchons ?

Si la voiture est arrêtée, le moteur ne consomme plus rien. Seul le chauffage ou la clim et l’électronique consomme un peu.
On parle alors de 1 à 2 kW environ, soit 1 à 3 % de la batterie par heure selon les voitures.

À l’usage : usure et entretien

Les EV ont moins d’entretien

Oui.

Pas de vidange, de filtre à huile, à gazole, de bougies ou je ne sais quoi.
En prime, vu que le freinage passe essentiellement par le frein moteur régénératif, les plaquettes s’usent nettement moins et font parfois la durée de vie de la voiture.

En revanche, le poids élevé des EV et leur puissance importante induit souvent une usure plus rapide des pneus (chose qui peut être limitée très facilement avec une conduite souple, ie : éco-conduite).

De plus, les forfaits de révisions sont facturés plus chers par les garages (chose objectivement injustifiée, mais c’est comme ça ; pensez à négocier la première révision lors de l’achat).

La batterie se dégrade-t-elle ?

Oui, mais il s’avère que c’est largement moins important que ce que l’on a tendance à penser.

On perd généralement 1 à 3 % la première année, mais ensuite cela se stabilise et la dégradation est très lente.
Certaines voitures ont fait 300 000 km avec la même batterie, et les nouvelles batteries LFP sont prévues pour faire encore plus. La batterie est un des composants qui résiste le mieux au temps et à l’usure.

Hormis les usages intensifs (taxi, par exemple, qui font plus de 100 000 km par an) où l’usure pourra monter à 7-15 % après 2 ans, une usure supérieure traduit une batterie défectueuse, qu’il peut être possible de faire passer sous garantie.

On peut limiter la dégradation avec des bonnes pratiques ?

Oui !

Et c’est tout.
Les charges rapides ne posent plus de problème que les charges AC. Certains constructeurs (Porsche) retirent, via une mise à jour, les limites de recharge qu’ils avaient mises pour économiser l’usure, car ça s’avère inutile.

Et les voitures électriques qui brûlent ?

Les voitures électriques brûlent moins que les voitures thermique. Point.

La sécurité routière en Suède déclare que les EV ont 29 fois moins de risque de brûler qu’un véhicule thermique. La NTSB (sécurité routière aux USA) parle de 61 fois moins de risque, en se basant sur les statistiques des véhicules brûlés.

Les EV qui s’embrasent est un problème, mais c’est beaucoup plus rare que sur un véhicule thermique. Si l’on en parle, c’est juste qu’on est encore dans la phase où les EV qui brûlent font la une des journaux. C’est tout.

Avant l’achat

Des choses à faire vérifier avant d’acheter ou de choisir une EV ?

Aujourd’hui, si vous prenez une voiture électrique, d’autant plus si vous comptez faire des longs trajets avec, il y a des choses à prendre en compte. La charge rapide, notamment : sans ça, oubliez vos roadtrips car recharger prendra des heures (avec la charge rapide, vous chargez en 15 à 30 minutes pour rouler 250 à 400 km, selon les voitures).

D’autres technos sont également utiles parfois :

On peut être tenté de se dire qu’il faut que la voiture embarque un planificateur de trajet. D’expérience, je dirais que non. D’une part parce que les planificateurs des voitures sont absolument merdiques, et d’autre part parce que vous aurez bien plus vite fait d’utiliser une application sur votre téléphone.
Si vous comptez faire de l’autoroute en France, sachez que toutes les aires de service en France — en tout cas une fois qu’on est derrière le péage — ont désormais des bornes de recharge rapide. Les planificateurs ne sont plus réellement utiles.

Quant à rouler sur les petites routes, y a pas mal de bornes (lentes) et de plus en plus de bornes rapides.

Pour donner un cadre : les magasins Lidl ont un bon réseau de bornes, les Hypermarchés Carrefour sont pratiquement tous équipés de chargeurs très rapide depuis 2023. Mc Donalds est également en train d’installer des bornes partout, tout comme IKEA. Les magasins E.Leclerc et Cora ont également des projets d’installation de bornes lentes et rapides, pour certains déjà en place.

Et sinon, un bon nombre de concessions automobiles ont des bornes accessibles durant leurs heures d’ouverture, tout comme les parking sous-terrains.

Oui, les choses ont changées très vite ces 1 à 2 dernières années, pour le mieux.

Image d’en-tête produite par Bing AI

Un mot ou deux sur l’alcool qui fait polémique

lundi 29 avril 2024 à 21:03

Des bouteilles de boissons alcoolisées.
Ça avait déjà fait jaser en janvier pour le « #dryJanuary », jusqu’aux ministères de la santé-mais-pas-trop, voilà que ça revient à cause d’un truc à la télé d’où il ressortirait selon la rédaction que ne pas boire c’est être chiant.

Les réseaux sociaux débordent depuis lors de témoignages de gens qui ne boivent pas d’alcool et de qui l’on se moque, qui se voient proposer de l’alcool avec insistance… bref, subir un non-respect de leur choix.

Pas que ma parole vaut quoi que ce soit, mais j’aimerais juste dire à ces gens : tenez bon, restez vous-mêmes. Vous faites ce que vous voulez. Ce n’est pas vous qui êtes chiants, ce sont ceux qui insistent et ceux qui ne vous respectent pas.

Là, c’est tout ce que j’avais à leur dire.

Mais ce n’est pas tout ce que j’ai à dire. Je suis moi-même quelqu’un qui boit très peu d’alcool. Pas zéro, mais très peu quand-même.

Honnêtement je me fiche de ce qu’on peut penser de moi : collez-moi l’étiquette du mec chiant si ça vous amuse de taguer les gens. Je sais que certains ne vivent que par ça. À la limite, je préfère : au moins je sais à qui j’ai à faire.
Par contre, si mon propre témoignage peut en aider ne serait-ce qu’un autre à pas se sentir seul, exclu, différent… ou chiant, ben tant mieux. Si mon témoignage peut peser en faveur du respect des choix de chacun, bien, très bien même ! Cet article n’aura pas servi à rien si c’est le cas.

Me concernant, donc, je dois plutôt être chanceux : on m’a très peu emmerdé avec ça. On m’a déjà proposé, mais presque jamais on a insisté.

Les quelques fois c’étaient essentiellement des gens avec une génération de plus que moi-même (beaux-parents, collègues bien plus âgés…). Pratiquement jamais des gens de mon âge (amis, famille, amis de la famille…).
Hasard ? Je ne sais pas. Mais y a peut-être une question générationnelle à creuser.

Quant aux autres :
— Est-ce parce que mes amis sont majoritairement raisonnables avec l’alcool eux-mêmes ?
— Est-ce parce que mes amis sont particulièrement respectueux du choix de chacun ?
— Est-ce parce que je me déplace chez les autres en voiture, et a donc une « excuse parfaite » pour ne pas boire ?

Probablement.
Ceci dit, je n’ai pas attendu de conduire pour ne pas spécialement boire d’alcool, et j’ai aussi quelques connaissances qui ne sont pas très raisonnables. Difficile, donc, de trouver une raison unique, si ce n’est une meilleure notion du respect des autres parmi mes proches que parmi, de toute évidence, les proches d’un énorme paquet de monde. J’en suis attristé pour ces gens (même si on a aussi les amis qu’on choisi).

Mieux, on m’a déjà remercié d’être sobre en fin de soirée pendant que les autres étaient tous plus ou moins étalés par terre. J’imagine que c’est plus facile de ranger ou nettoyer, ou aider les autres à marcher droit quand on est soi-même en état de ranger, nettoyer, ou marcher droit.

Pour finir, plus haut je disais que je ne buvais pratiquement rien. C’est vrai : il m’arrive de boire. C’est juste très rare. On parle de cinq fois par an, peut-être. J’adore le cidre par exemple, et j’apprécie un mojito, ou le salmiakki-koskenkorva (une boisson finlandaise à base de vodka, de réglisse et de chlorure d’ammonium), et même un paquet de trucs en vérité. Pour moi, ça reste des denrées comme les autres et y a beaucoup de choses à découvrir, y compris des goûts sympas.
Mais ce n’est clairement pas pour me saouler la gueule. Ni pour faire plaisir à quelqu’un d’autre, et encore moins pour faire comme tout le monde. Ça n’a aucun intérêt.

Je ne sais pas pourquoi d’autres boivent jusqu’à ne plus tenir debout, mais après tout tant mieux s’ils aiment ça, j’ai envie de dire ! Si ce n’est que ça, cela ne fait de mal à personne.

Mais moi, je n’aime pas. C’est pas mon truc. Get over it.
Je n’en ai pas besoin pour me sentir bien, ni pour m’amuser. Ni pour quoi que ce soit.

Enfin, juste pour dire : je ne bois pas non plus de café (beurk), je limite fortement le coca (a.k.a. déboucheur à évier à bulles). Et tout ce qui est Red Bull, je trouve ça simplement infect. Juste pour dire, donc, que je ne suis absolument pas en guerre contre les boissons alcoolisées. J’assume simplement mes goûts, alcool ou non. Et si le goût de l’alcool en général n’est pas ce qui me dérange, ses effets sont quelque chose que je cherche à éviter.

Non vraiment, servez-moi un thé noir, un jus de fruit quelconque ou encore un chocolat chaud : vous me ferez carrément plus plaisir qu’avec n’importe quelle bière, champagne ou vin, y compris un grand cru.

Image d’en-tête produite par Bing AI