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le hollandais volant

Site original : le hollandais volant

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Spam ton spam

vendredi 30 octobre 2020 à 16:20

Logo du Copyreich.
Lire :

Gee (un collègue blogueur) se fait censurer sur RedBubble, un site qui fait des vêtements et accessoires personnalisés, car une de ses caricatures contient le mot « spam ».

Spam, comme pour les courriels indésirables. Un mot banal, en somme.

C’est qui qui a demandé la suppression ?
C’est juste l’entreprise agroalimentaire Hormel Foods Corporation qui fabrique le jambon épicé « spam » (pour « spiced ham ») :

Du jambon « Spam ».
Donc en 2020 on en est là, niveau #copyreich.

Ah et ça intervient quelques jours après que le guitariste de DragonForce (un groupe de musique) s’est également vu censurer pour avoir joué, sur Twitch… ses propres chansons. Sa maison de disques a dû penser que cela transgressait le droit d’autre là-aussi. Du coup y en a encore qui pense que le droit d’auteur protègent les auteurs et la création ?

M’enfin, Gee dit s’en foutre que RedBubble le censure (ce dernier semble d’ailleurs également se battre les couilles des créateurs vu qu’ils ne lui répondent pas). Tant mieux pour toi, Gee, mais cette histoire m’a quand-même donné envie de troller un peu (on est vendredi, j’ai le droit).

Censurez donc ça, Hormel Foods Corporation :

SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
Trollface.

Fr-OSS sous Windows sans installer quoi que ce soit

vendredi 25 septembre 2020 à 14:21

Photo d’un clavier.
Il y a quelques jours je postais une note pour dire que c’était la galère pour écrire français sous Windows.

En fait, non, c’est possible et c’est aussi simple qu’installer un petit programme qui va modifier la disposition du clavier et en faire un clavier Fr-OSS (programme fourni par Microsoft, mais qui n’est pas installé par défaut malheureusement).

Sauf qu’installer un programme n’est pas toujours possible, en particulier dans un environnement où l’on ne peut pas installer tous les programmes que l’on souhaite (par exemple au travail).

Roland (un lecteur) me signale l’existence du programme Portable Keyboard Layout.
C’est un vieux truc (ça date de 2009), mais ça marche encore.

Il n’y a pas besoin d’installer quoi que ce soit, juste de pouvoir exécuter (pas besoin non plus des droits admin) un petit .exe qui va mettre une icône dans la zone de notification.

En ligne, j’ai trouvé les dispositions Colemak et Bépo, mais évidemment pas Fr-OSS.

Du coup je l’ai créé et la voici :

Il suffit de dézipper le fichier, de mettre ça où vous voulez et de lancer l’exécutable pkl.exe qu’il y a dedans (et si besoin ajouter ce .exe à la liste des programmes lancés au démarrage).

C’est tout. L’icône apparaît dans la zone de notification.
Un clic dessus et il se désactive, un nouveau clic dessus et il se réactive.

Pour ma modif, j’ai seulement modifié manuellement le fichier layout.ini et j’ai viré tout le reste. Je n’ai pas fait les images pour aider à afficher la disposition du clavier.

Avec ceci, au moins, vous pouvez taper des Æ, É, À, Ç, «», et ’. Comme sur un clavier Fr-OSS disponible sous Linux, sous le nom « français — alternative ».

La seule différence avec le Fr-OSS sous Linux, ce sont les touches mortes : dans cette version, bien qu’ayant respecté leur position, je l’ai considérablement étendu en reprenant la liste des touches mortes du Bépo (on peut donc taper à peu près n’importe quel diacritique de l’alphabet latin, et il y en a un paquet).


Il subsiste quelques bugs.

Ainsi, si vous activez le verrouillage majuscule (avec CapsLock), les lettres seront en majuscule, mais les lettres sur la ligne numérique (éàçè) resteront en minuscule. Sous le Fr-OSS, en tout cas sous Linux, ces lettres sont en majuscules quand le verrouillage majuscule est activé.
Sous Azerty normal, cela affiche les chiffres (comme avec Shift).

Image d’en-tête de Sergi Kabrera

Sehnsucht

samedi 19 septembre 2020 à 18:00

i
Sehnsuch est le titre d’une chanson d’Equilibrium. La signification de ce mot n’est pas traduisible facilement (voyez là), mais se rapprocherait de ça : « le sentiment d’un manque émotionnel envers un but ou une situation inatteignable ».

Le sens n’importe pas beaucoup ici, quoique, mais c’est surtout les paroles de chanson qui sont frappantes :

Es wird nicht möglich sein, die Kriegerischen Instinkte einer einzigen Generation auszurotten
Die Menschen müssen weiterhin kämpfen, aber nur wofür zu kämpfen lohnt
Und das sind nicht imaginäre Grenzen, Rassen vorurteile oder Bereicherungsgelüste
Die sich die Fahne des Patriotismus umhängen
Unsere Waffen, seien Waffen des Geistes, nicht Panzer & Geschosse
Was für eine Welt können wir bauen, wenn Wir die Kräfte die den Krieg entfesselt, für den Aufbau einsetzen.

Que je traduis ici librement :

Il ne sera pas possible d’extraire les instincts guerriers en une seule génération.
Les hommes doivent continuer de se battre, mais seulement pour ce qui en vaut la peine.
Ce ne sont pas les frontières imaginaires, les préjugés raciaux ou un désir d’enrichissement qui pendent au drapeau du patriotisme

Nos armes, qu’elles deviennent des armes de l’esprit, pas des chars et des balles

Quel genre de monde pourrions-nous construire, si nous utilisions pour cela les forces allouées à la guerre ?

Actuellement, le budget militaire mondial est d’environ 2 000 milliards de dollars par an.

Soit grosso-modo 275 dollars annuels par personne (très inéquitablement réparti).

A titre de comparaison, le LHC au CERN qui nous coûtent siiiiiiiii cher pour permettre aux geeks de faire mumuse (!) a coûté 10 milliards sur 25 ans, soit seulement 1,14 € par européen et par an (alors qu’en réalité il est financé conjointement par 130 pays, pas juste l’Europe, donc ce chiffre est à réduire).

Pour L’ITER, dont le coût provisoire estimé est de 18 G€, et qui n’est pas fini, nous on somme à à peine plus, à environ 1,55 € par européen et par personne (là aussi, c’est un projet mondial, pas juste financé par les Européens).

Enfin, l’ISS initié par la Nasa, dont l’estimation du coût est à 100 G$, ça revient toujours à « seulement » 10 $ par an et par américain (là également, ce projet n’est pas financé seulement par les Américains).

Bref, juste pour dire : ne nous trompons de pas combat.

Le CERN nous a apporté le web et tout ce que nous y faisons et y gagnons.
L’ISS et la Nasa nous ont apporté la recherche spatiale et des milliers de trucs qui en découlent (couverture de survie, chirurgie ophtalmique, kevlar, recherche contre l’ostéoporose…)
L’ITER pourrait nous apporter une énergie propre pour les milliers d’années qui viennent : son but est d’étudier cette possibilité, justement.

Alors oui, les plus gros inventeurs (en tout) est et a toujours été l’armée.
Car chercher comment tuer c’est aussi chercher comment ne pas se faire tuer par un autre et chercher comment soigner les blessures.

C’est pour ça qu’ils sont responsables des inventions comme la superglue (pour recoller les plaies), la chirurgie en tout genre (pour soigner les blessés), la météorologie (les radars militaires détournées en radar météo qui sauvent des vies en détectant les cyclones assez à l’avance), l’observation spatiale (la première lunette, celle de Galilée, fut inventée pour voir l’ennemi de plus loin)… Les exemples ne manquent pas.

Nier ça serait une erreur. Mais ce sont aussi ceux qui font le plus de ravages en tout genre. Et ils nous coûtent 200 fois plus de pognon que ceux qui cherchent à faire avancer le monde sans détruire le reste.

Ne nous trompons pas de combat. La science coûte cher, mais elle nous rapporte plusieurs fois plus, directement et indirectement et permet de faire avancer le monde.
L’armée ça coûte 200x fois plus cher, mais c’est avant tout pour détruire le monde, pas le faire avancer.

image d’en-tête de Specna-Arms

Le « paradoxe de Pôle Emploi »

lundi 24 août 2020 à 17:13

Photo d’une devanture d’un Pôle Emploi.
Imaginez, vous bossez à Pôle Emploi. Vous savez que cette agence existe, car il y a d’un côté des gens qui proposent du travail et de l’autre des gens qui voudraient du travail, et que mettre en relation ces deux groupes de personnes est parfois compliqué. Votre travail consiste donc à apporter une solution à ce problème.

Maintenant, imaginez que vous êtes doué : vous arrivez à trouver un poste pour le monde et durablement. Grâce à vous, il n’y a plus aucun demandeur d’emploi. C’est super, n’est-ce pas ?

Sur le papier, effectivement c’est cool : c’est le plein emploi, tout le monde devient contribuable et rempli les caisses de l’État et plus personne pour les vider (hormis les hauts fonctionnaires, mais c’est un autre débat, merci).

Sauf que maintenant, le problème que vous deviez résoudre est résolu. Votre mission est remplie. Pôle Emploi n’a plus lieu d’être et est dissoute.
Résultat : vous vous retrouvez au chômage.

Question : étant au chômage et vu que Pôle Emploi n’existe plus, que faites-vous ?

C’est ça que j’appelle le « Paradoxe de Pôle Emploi ».

Pôle Emploi, en simplifiant bien sûr, existe pour soi-disant résoudre le problème du chômage. Sans chômage, pas de problème et pas besoin de Pôle Emploi, donc du chômage pour ceux qui y bossent.

Cette caricature peut être étendue à d’autres trucs : à quoi servirait la police si tout le monde apprenait et respectait scrupuleusement toutes les lois ? À quoi serviraient tous les écologistes si le monde devenait de nouveau 100 % propre ? à quoi serviraient les garagistes si les constructeurs fabriquaient des véhicules parfaitement fiables et inusables ?

Il faut faire attention à ce stade car ça permet de tomber rapidement dans le complotisme. Par exemple, une des raisons parfois avancée pour expliquer l’absence de traitement soignant le cancer est que « big pharma » n’a pas intérêt de soigner les gens une seule fois pour toutes alors qu’ils peuvent les maintenir en vie sous perfusion durant 20 ans et être rémunérés en continu.

Il y a certaines choses pour lesquelles nous n’avons pas de solutions (le cancer par exemple), d’autres qui ne peuvent pas être évitées (certaines maladies bénignes, qui seront toujours là pour rémunérer les pharmaciens, médecins, etc.).

Pourtant, cette notion n’est pas absente de la vie courante. À mi-chemin entre l’exemple des voitures fragiles et celui de big-pharma, se trouve tout ce qui comprend l’obsolescence programmée : c’est un fait que certains composants de certains appareils sont faits pour s’user plus rapidement que nécessaire, histoire de les rendre inopérants et forcer au client de dépenser son argent de nouveau.

L’exemple typique et l’un des plus connus est celui des lampes à incandescence : le "Cartel Phoebus" regroupait alors tous les plus grands fabricants mondiaux de lampes, et ils ont décidé de réduire la durée de vie de celles-ci à 1 000 heures maximum, histoire que le client rachète toujours de nouvelles lampes et continue de payer.
Aujourd’hui, le principe de l’obsolescence programmée refait régulièrement surface avec plus ou moins de justification, mais c’est un concept bien réel.

Il y a néanmoins certains cas où ce genre de chose est utile, contrôlé et voulu. Par exemple avec des pièces d’usures : il faut mieux changer ses plaquettes de frein (usables) que ses disques (durables), car c’est plus facile et moins cher, et toujours plus sûr que de mettre des freins inusables mais mauvais qui forcerait à changer de voiture à chaque fois que vous freinez, car vous vous retrouvez dans le fossé. Il s’agit d’un compromis.
Un autre exemple est celui des pièces « fusible » ou « martyr ». L’exemple avec lequel j’ai découvert ça il y a longtemps est celui des presses pour faire les bottes de foin : quand on allait trop vite, cela provoquait un bourrage et la presse risquait la panne. Pour éviter que ça n’arrive, il y avait alors un écrou fusible qui se cassait et arrêtait le ramassage de l’herbe et bloquait la presse. Il fallait alors retirer le trop plein de foin et mettre un autre écrou fusible. Ici, plutôt que de risquer d’exploser la presse, on cassait un écrou.
Aujourd’hui, ceci existe également à plein d’endroit, sous la forme de fusibles électriques dans tous les appareils électroménagers par exemple.

Pour en revenir à Pôle Emploi, la question se pose si l’on doit leur faire confiance : leur rôle est de résoudre le problème qui justifie leur existence. Le problème résolu, leur existence n’est plus nécessaire. Pourquoi chercheraient-ils à résoudre le problème, dans ce cas, si ça signifie à peu de choses près leur suicide ?

Plus généralement, est-ce que l’on doit faire confiance à quelqu’un dont le rôle est justifié par un problème qu’il est censé résoudre ?

Ce genre d’institutions, tout comme celui de l’exemple de la police, existent parce que le monde est imparfait. Dans une société parfaites, elles ne seraient pas nécessaires. Or elle ne l’est pas, donc elles sont là, ces institutions. La question est juste de savoir si leur existence sert effectivement à rendre le monde parfait, ou justement à la garder merdique pour continuer d’exister.

Pour une institution publique idéale payée par nos impôts, il y a peu de chances de les voir détruire le monde pour s’assurer une existence : personne ne les laisserait faire, surtout pas ceux qui contribuent à les financer (c’est-à-dire nous), n’est-ce pas ?
Pour une entreprise privée, donc le but est de perdurer dans l’avenir, de s’accroître et de payer des dividendes… c’est nettement plus compliqué. Ou pas justement : la réponse est bien plus simple, en fait : si Pôle Emploi était privée, il y a de fortes chances qu’il ferait tout pour qu’il subsiste un nombre critique minimal de chômeurs à tout moment, pour pouvoir exister et dire « on peut encore servir ».

Privatiser Pôle Emploi serait donc dangereux, je suppose.

En réalité, il en va de même pour tous les services publics : tous sont là (en théorie) pour trouver des solutions à des problèmes. Mais s’il n’y a plus de problèmes, leur disparition n’est pas un problème : c’est juste le signe d’un problème résolu, ce qui est un bon signe.

Pourtant, de plus en plus d’institutions publiques sont privatisées, avec les problèmes que ça comporte : en particulier la recherche du profit à court et long terme, plutôt que la résolution du problème qui les ont fait naître.

Je pense qu’il faudrait qu’on se remémore ça la prochaine fois qu’on dit « vivement que la SNCF soit privatisée ! », ou « vivement que les hôpitaux soient tous privatisés ! », ou la sécu, la poste, la banque centrale, les autoroutes et les nationales, les aéroports, les parkings, l’énergie, l’eau, la téléphonie…

Autant je n’ai rien contre que des boîtes privées construisent leur propre trucs de leur côté (ça s’appelle la liberté d’entreprendre et doit être encouragée) car le contribuable moyen n’y voit aucun intérêt (souvent à tort, là aussi c’est un autre débat), autant il y a certains trucs qui doivent tout simplement rester publiques.


Note 1 : ce titre est de moi. Je n’ai pas regardé s’il y avait autre chose correspondant à cette dénomination, ni s’il y avait déjà un autre nom pour ça.

Note 2 : je considère ici que Pôle Emploi est une agence d’emploi destinée à aider pour trouver du travail. Je mets de côté le fait que l’on sait tous qu’il s’agit avant tout d’une pompe à fric qui ne sert pas à mettre en relation des travailleurs et des patrons (pour lesquels il y a des boîtes d’intérim et les RH).

image de Gongashan

Achat d’une voiture hybride rechargeable [3] : SAV, hyundai Clermont Ferrand & coup de gueule

vendredi 12 juin 2020 à 14:10

La Ioniq.

Cet article fait partie d’une série d’articles sur un retour d’expérience de l’achat d’une voiture hybride rechargeable, à savoir la Hyundai Ioniq plug-in.

Chaque article relate un des aspects de mon achat :


Ici je ne parlerais pas de la voiture, mais de mon expérience client avec la concession Hyundai de Clermont-Ferrand (où j’ai pris la voiture) et le service après-vente, car tout n’est malheureusement pas rose.

TL;DR :

En fait, ma voiture avait un défaut à l’achat. Un problème de batterie hybride défectueuse : sur une voiture semi-électrique, c’est un problème de taille. Pour faire court, quand on la vidait totalement, au lieu de passer sur le moteur thermique, il passait en mode « erreur » et faisait globalement n’importe quoi (affichage d’erreurs, perte de puissance, etc.).

La solution ? Remplacer le pack batterie hybride de 8,9 kWh. Le problème a été détecté le lendemain de l’achat et ce n’était pas visible au moment de signer (ce détail est important en ce qui concerne la garantie et mes droits en tant que consommateur).

Sur le principe, les défauts ça arrive.

Mais quand c’est le cas, y a plusieurs façons d’accepter et de régler le problème.

Aussi, sur une voiture neuve, je veux bien être débonnaire et accepter une défectuosité sans broncher si on me la règle rapidement et qu’on s’excuse du problème (excuses qui ne sont arrivées à aucun moment : à croire que c’est normal chez eux de me confisquer mon véhicule 15 jours après l’achat pour de multiples pannes sur du neuf).

J’ai dit une défectuosité. Dans mon cas, après 3 000 km, on en est à trois éléments qui foirent.

Aussi, entre le signalement du premier problème et le confinement il s’est écoulé 4 semaines et demie. Et entre la fin du confinement et la réparation, 3 semaines et demie. Si j’exclue le confinement, donc, ça fait toujours 8 semaines entre le signalement et la réparation, dont plus de la moitié immobilisant le véhicule.

Ça fait beaucoup, je trouve. J’ai donc fini par manifester mon agacement auprès de la concession, allant jusqu’à demander un geste commercial (Spoiler : nope).

Le geste commercial ?

Après la découverte du problème batterie, et après avoir attendu déjà 1 mois (dont 3 semaines avec la voiture de courtoisie) j’avais soumis la demande d’un geste commercial histoire de corriger le tir vu que mon véhicule était défectueux à l’achat et était immobilisé pour réparations.

Ils — la direction de la concession — ont dit qu’on pourra rediscuter de tout ça après le confinement quand la voiture sera réparée.

Résultat : Rien.

Le seul geste que j’ai eu, c’est un geste barrière (appréciable en période de pandémie, mais pas ce que j’avais demandé).

Après avoir hésité un peu, je me suis permis de les recontacter par mail à ce sujet. Je n’ai jamais eu de réponse à cet e-mail.

Tant pis.

J’aurais pu être beaucoup plus compréhensif dans cet article s’ils avaient ne serait-ce qu’essayé d’adoucir un peu la situation.

Manifestement, chez Hyundai, la satisfaction client c’est un concept publicitaire, pas une marque de fabrique.

Est-ce que je recommande la voiture ? ce garage ? cette marque ?

Est-ce que je recommande cette voiture ?
Oui : sur le papier c’est un super véhicule. C’est confortable, joli, équipé et elle consomme incroyablement peu. Faut juste que les composants cessent de se casser, mais autrement, c’est top.

Si la Toyota Prius est la référence sur l’hybride, sa version rechargeable est critiquée pour son manque de place, son prix élevé, son look.

La Hyundai Ioniq corrige ces trois défauts. La Ioniq conserve un design classique, profilé et moderne (et honnêtement les gens la trouvent jolie et moi aussi), mais à part ça, ça ne ressemble pas à un ovni, ni dehors, ni dedans.

Enfin, autre point positif, ce n’est pas une hybride rechargeable qui soit un SUV et qui sert donc uniquement au constructeur pour ne pas faire payer de malus écologique. La Ioniq est taillée pour tirer un max de kilomètres de la batterie (ou de l’essence), à telle point que c’est l’une des meilleures au monde en terme de basses consommation !

La version électrique par exemple, a environ moitié moins d’autonomie qu’une Tesla, mais sa batterie est seulement 1/3 de celle de la Tesla (ce qui pèse donc bien moins lourd et charge bien plus rapidement à 100 %).

Est-ce que je recommande Hyundai Clermont-Ferrand ?
Non.

Je connais des boîtes d’intérim qui traitent mieux leur marchandise qu’eux leurs clients.

Simple exemple : à la livraison, ils ont ainsi été incapables de me trouver la plaque minéralogique avec le département que je voulais. On m’avait pourtant assuré lors de la commande qu’il n’y aurait absolument aucun problème, les petites fleurs, les petits oiseaux et tout le tralala.

Je reconnais que j’ai demandé un numéro bizarre (une simple geekerie, mais un numéro parfaitement officiel), mais ils auraient pu vérifier leur stock et me dire « non pas possible » dès le départ, je ne me serais pas barré juste pour ça. Pour ce que ça coûte en ligne, l’effort aurait pu être fait et apprécié. J’ai connu des vendeurs plus investis qui l’auraient fait avec plaisir.

Quant au service-après-vente, leur absence de réponses aux e-mails qui figure pourtant sur leur carte de visite, sur le site ou dans leurs paperasses ; et leur façon de me prendre pour un con en disant que les problèmes viennent de moi, merci mais non merci.

Dois-je parler de l’absence de geste commercial ou même d’excuses, pour m’avoir vendu une voiture neuve avec une, deux, trois défectuosités ayant nécessité 5 semaines de garage en seulement 4 mois après l’achat ?

Bref, non. Je ne recommande pas leur garage.

Mise à jour : leur site est répertorié sur Google. Et on peut donner son avis. Je l’ai fait. Quelques semaines après, mon avis n’était plus là. Je n’y suis pas allé par l’insulte, ni n’ai été grossier. Le ton était globalement celui de cet article. Mais visiblement, on n’a pas le droit d’être mécontent d’un service. Tant pis.
Par ailleurs, il suffit de voir les noms des gens qui laissent des avis pour voir que le personnel travaillant dans le garage se mettent des bonnes notes eux-mêmes. Ça fait juste pitié.

Est-ce que je recommanderais Hyundai ?
Je ne sais pas.
J’aurais clairement espéré un peu plus de fiabilité sur du neuf. Ça ne fait pas sérieux et me fait peur pour la suite.

S’ils veulent me faire changer d’avis, qu’ils commencent par avoir un peu d’estime pour le client, et, surtout, que ma voiture ne présente pas de panne pendant looooongtemps à partir de maintenant. Après je pourrais refaire le point sur leur cas. Désormais va falloir qu’ils me prouvent que leurs voitures sont fiables.

Déroulé des événements au SAV

Ici le déroulé des événements. Je vais faire comme mes autres articles du style et faire un listing en "J+n" pour chaque mise à jour de la situation.
Je sais que vous aimez bien ce genre d’articles (moi aussi en fait :p) donc rigolez bien.

J+0
Je pars du garage avec la voiture flambant neuve (17 km au compteur !).

J+1
Après un trajet de ~300 km (conduite mixte électrique/hybride), la batterie est vide, et au lieu de passer sur le thermique, l’ordinateur de bord affiche des erreurs. J’ai pu rentrer chez moi quand-même malgré les erreurs et le comportement aléatoire de la voiture, et la mettre à charger.
Il est 23 h, mais j’envoie tout de même un e-mail au vendeur pour lui signaler (c’est aussi pour ça que je préfère l’e-mail au téléphone : ça s’envoie quand on veut, et ça se lira quand on voudra).
J’indique aussi avoir lu (même avant l’achat) des posts de forums de cas similaires. J’étais donc averti de certaines maladies de cette voiture : 3 cas renseignés en ligne dans les langues que je maîtrise et leur soumet (si ça peut les aider…).

J+2
Le même problème, la même batterie vide. Je comprends déjà qu’il faut que j’arrête de vider la batterie complètement, que le problème n’apparaît autrement pas.

J+3
Le vendeur me répond qu’il transmet ça au service SAV. Je passe les voir après mon travail le jour même. Ils prennent la voiture, branchent leur boîtier, détectent le problème et m’annoncent qu’ils vont envoyer ça à Hyundai France pour savoir quoi faire. En attendant, je suis invité à continuer à rouler tant que je ne vide pas la batterie. Pas de problème.

J+8
Sans nouvelles, je les appelle. On m’apprend qu’il va probablement falloir changer tout le pack batterie. Un « technicien batterie » sera déplacé. On me prêtera une voiture. RDV fixé a dans dix jours.

J+18
Je leur laisse ma voiture et repars avec une voiture de prêt. Une Hyundai i20 essence. Ou plutôt, devrais-je dire « sans essence » car il y avait 29 km d’essence dans le réservoir (1,5 litre environ). Niveau radinerie, c’est du niveau « sachet de chips Lays ». Je n’attends pas qu’ils fassent le plein, c’est toujours comme ça avec les voitures de prêt, mais pas à ce point quoi…
J’imagine que c’est l’emprunteur précédent qui n’a pas eu le respect de remettre 5 litres dedans, mais bon, prêter une voiture avec un litre et demi dans le réservoir, faut pas avoir honte non plus. Je ne peux même pas rentrer chez moi !

J+22
Le papier du prêt d’une voiture mentionne « prêt pour 3 jours et 200 km », et le fait que ça va coûter cher au-delà. Du coup je cherche à savoir si j’aurais à débourser quoi que ce soit. J’ai dû appeler plusieurs fois, envoyer 3 e-mails, essuyer un raccrochage. Après avoir exigé (par e-mail) une réponse sans quoi je contactais leur direction et la DGCCRF (oui faut en arriver là pour avoir des réponses même simples). On daigne me rappeler et m’assurer que non, rien ne me sera facturé (malgré le papier qui dit le contraire).

J+33
Début du confinement. Le réseau Hyundai ferme. Pour ma part, je continue de travailler normalement (et je n’aurais aucune prime Covid, mais ce n’est pas le sujet) et j’ai toujours la voiture de prêt.

Rien n’a bougé sur ma voiture depuis qu’ils l’ont. Ça commence à m’agacer de me retrouver coincé avec une voiture de prêt pour potentiellement plusieurs mois alors que je viens d’acheter une voiture neuve.
J’envoie un e-mail à la concession (à sa direction) pour leur dire et que je souhaiterai reprendre ma voiture et qu’ils n’auront qu’à me dire de la rapporter une fois qu’ils auront reçu les pièces de rechange.

Je glisse également dans l’e-mail qu’un geste commercial serait apprécié à ce niveau, pour le désagrément de s’être fait refourgué un véhicule défectueux d’une part et pour le fait de me retrouver pendant ce qui s’avérera environ 4 semaines avec une voiture qui n’est pas à moi, qui n’est pas pareil et qui consomme nettement plus aussi.

On me répond par e-mail qu’ils peuvent s’arranger pour que je récupère ma voiture dès que je peux, même en plein confinement : l’on viendra libérer la voiture et je n’aurais qu’à repartir avec. Pour le geste commercial, on me dit que l’on verra ça plus tard, lors de la restitution de la voiture une fois qu’elle aura été réparée.
Quoi qu’il en soit, je récupère la voiture quelques jours après.

J+77
La caméra de recul décide d’afficher un écran bleu. J’envoie un e-mail accompagné d’une photo au garagiste. En plein confinement, je n’attends pas une réponse, c’est juste pour qu’ils ajoutent ça au dossier (c’est aussi pour ça que préfère l’e-mail… comment ça je me répète ?).

J+88
Fin du confinement. Le réseau Hyundai rouvre lui aussi ses portes.

J+93
Le système SIM de la voiture tombe en rade. Contrairement à ce que me dira Hyundai, ça ne vient pas de la couverture réseau : la connexion ne marche nulle-part, alors même que ça marchait avant (et ça marchera après qu’ils auront bricolé dessus).
Le jour de l’apparition de la panne, j’ai fait un « soft reset » : ça ne change rien. Cerise sur le gâteau : sans connexion internet native à la voiture, impossible de switcher sur la connexion internet de mon téléphone. C’est un peu con, mais je suis bloqué sur ce point (même si ça n’empêche pas de rouler, encore heureux).

Re-belote, un e-mail. Je leur dis clairement, dans un e-mail au ton agacé, que tout ça devient grotesque : c’est un véhicule neuf ou une voiture sortie d’une casse auto ?

Je ne vais pas attendre que toutes les fonctions du véhicule tombent les unes après les autres. Pour le moment ce sont des accessoires non-essentiels. Si le prochain truc qui lâche c’est l’airbag ou la direction, c’est une toute autre histoire.

J+95
Le premier jour ouvré suivant, malgré l’absence de réponse à mon mail, je me rends à la concession, à la base pour faire constater les défauts sur la caméra de recul et le système SIM.

Ils ne regarderont ni l’un ni l’autre, à la raison qu’il n’y a aucun technicien de disponible (lol : c’est le responsable du garage qui me sort ça, quand-même : il va me faire croire qu’il ne sait pas faire ?).

Sur la question de la batterie, on m’assure que la batterie est commandée et qu’elle devrait arriver dans la semaine (on m’avait annoncé ça début mars aussi — on est mi-mai). Je serais rappelé avant la fin de la semaine.

J+105
Une semaine après la fin de la semaine durant laquelle ils devraient m’appeler, toujours rien. Pas de nouvelles. Ça me fait chier. Je songe à passer par une mise en demeure de réparer ma voiture rapidement.

Je décide de les appeler pour les prévenir de ma décision (le courrier sera remis le lendemain). Je commence par leur demander s’ils ont des nouvelles de la batterie : on me dit que la livraison est prévue le lendemain matin.
Je serais rappelé à la livraison pour un RDV au plus vite. Ils ont détecté mon agacement, ou c’est juste que la batterie leur prend de la place ? Vu que ça semble (enfin) bouger, j’écarte temporairement l’idée de la mise en demeure.

J+106
Ils m’appellent et me proposent de prendre un RDV pour changer la batterie hybride. RDV pris pour J+109. On me dit que la voiture sera immobilisée quelques jours et que, de nouveau, j’aurais une voiture de prêt.

J+109
Je leur laisse la voiture. Ils constatent les deux autres problèmes (caméra + SIM). Je repars en Hyundai Kona. C’est un SUV, j’aime pas les SUV, mais ne crachons pas dans la soupe.
Combien d’essence dans le réservoir cette fois ? 90 km. Je peux au moins me rendre chez moi pour ce soir sans avoir à la pousser.

J+114
On m’appelle à 35 minutes de la fermeture du vendredi soir pour me dire que la voiture est disponible (ce-jour ou le lundi d’après). Je fonce la chercher pour l’avoir pour le week-end.

Tout semble effectivement en ordre :

J+118
La connectivité disparaît de nouveau. J’hésitais à désactiver ce mode pour laisser la voiture passer la connexion de mon téléphone. Maintenant c’est de nouveau impossible. Fuck.

Après avoir partagé mon agacement sur Twitter, un utilisateur m’a envoyé l’astuce d’utiliser un stylo pour appuyer sur le petit bouton « reset » en bas à gauche (perso je pensais que c’était le micro pour la commande vocale).

Effectivement ça marche : un appui court simple suffit : l’écran reboot alors. Le problème est donc logiciel : parfois la connexion se perd et le système plante et ne se reconnecte jamais (rendant également inopérant l’application Bluelink — sur la voiture — que je ne peux donc pas rebooter).

S’il faut faire ça tous les 4 jours, c’est quand-même pas bien normal, mais on s’y fera. Je préfère ça que passer ma vie chez Hyundai. Et au pire je passerais en Wifi en plus du Bluetooth depuis le téléphone (car oui, tout faire passer par le seul Bluetooth aurait été trop simple).

M’enfin, ce problème de connectivité est partiellement résolu. Je ne sais pas d’où ça vient, mais je peux y remédier moi-même et c’est l’essentiel.

Par contre c’est bien triste que ce soit un internaute qui me donne la solution. On se demande qui sont les experts à la fin.

Le lendemain, Hyundai Clermont m’a répondu. Malheureusement ça ne m’a pas aidé : ils n’ont pas compris mon problème. Pas grave, ça ne changera rien du tout.

Voilà. J’espère que c’est tout…