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Le monde de demain : l'ère du soupçon ?

vendredi 1 mai 2020 à 15:18

Une société suffocante se dessine à petits traits

Lorsque la confiance dans notre système d'organisation sociale disparaît, une sorte de société de la paranoïa se met en place, tout devient incertain et l'instinct de survie reprend du service...

Le titre de cet article est et détournement du titre d’un essai de Natalie Sarraute paru en 1956 chez Gallimard - Copie d'écran

Entre la vie d’avant et celle d’après il y a une différence de tonalité importante : avant c’était l’époque de la « transparence », compatible avec ces grands immeubles de verre érigés dans les quartiers périphériques des activités tertiaires, quartiers en pleine expansion, lieux d’expression de la « positive attitude », avec un grand sourire, un regard franc, une poignée de main affirmée. Bien sûr il n’y avait pas que des managers positifs, des résultats positifs au CAC 40, des familles qui savaient être bienveillantes, des mouvements caritatifs efficaces etc…

C’était aussi l’époque où des Black Blocs avançaient visages masqués, attaquant à la fin les cortèges revendicatifs organisés pour descendre des vitrines et afficher leur mépris pour la société capitalistique. De la lointaine Asie on avait bien des images de visages énigmatiques masqués, mais c’était loin. Un visage en occident se doit d’être visible, lisible, ouvert.

Et voilà que nous sommes dans le « Après », qu’il est question de généraliser le port de masques dans l’espace public, dans la rue, dans les magasins, dans les transports publics, et aussi pour tous les âges, et aussi dans les écoles, dans les cours de récréation, dans les classes. On peut penser que pour les enfants de maternelle (laissons les crèches de côté) et de primaire, une fois passé le temps de la découverte et du jeu il sera difficile de leur faire garder un morceau de tissu, ou de tout autre chose, sur le bas du visage. Pas facile pour...