PROJET AUTOBLOG


Reflets

Site original : Reflets

⇐ retour index

La ZAD du L.I.E.N reprend le maquis

jeudi 10 juin 2021 à 16:00

La sortie du déconfinement, c'est aussi le déconfinement des luttes

Sur un terrain privé niché au cœur de la garrigue du nord de Montpellier, les collectifs "SOS Oulala" et "Gare aux garrigues" ont organisé un week-end de rencontres nommé "Confluence des luttes du sud". Les gens recherchent les moindres coins d'ombres et récupèrent des soirées du samedi. L'assemblée prévue à 15 h ne s'est étrangement pas tenue. Mais des groupes, de-ci, de-là, semblent s'assembler à l'arrière-plan. Reportage.

Les ruines de la M.E.R, la première occupation réalisée dans le cadre de la ZAD du L.I.E.N

Dimanche 6 juin. Le rappeur sur scène vient de finir son chant en Occitan. Il laisse passer les applaudissements et enchaine sur un autre texte.

Je bosse avec les mots avec ou sans dents

Poisson barbare ascendant

Les pieds dans l'eau de l'Hérault, la gueule de barbe

Ne tarde pas à perdre le nord et à me mettre à parler dans ma barbe

Garde le Sud pour me rappeler qu'il n'y a pas d'identité sans massacres

Pas d'histoires sans guerres ni débâcles

Depuis quelques mois, la ZAD du L.I.E.N est en sous-marin. Sa première forme était la M.É.R, "Maison de l'écologie et des résistances", une petite bâtisse expropriée et vouée à la destruction puis réoccupée le 6 octobre 2020 par le collectif "SOS Oulala". Une initiative qui n'avait pas dû plaire au préfet malgré les appels à l'union nationale de Macron face au nouveau confinement.

Un occupant d'alors témoigne :

Le matin du 22 octobre vers 6 heures, des forces commando, équipées de béliers et de fusils mitrailleurs, ont encerclé la M.É.R et lancé un assaut violent, sans sommations, en défonçant les portes, contre dix militant·es écologistes non-violent·es, encore endormi·es en sous-vêtements dans leurs sacs de couchage.

Cathy, membre du collectif ajoute dans un témoignage à La Mule Du Pape :

Face à cette non-violence, quelle a été la réponse apportée ? Des hommes armés qui au petit matin, défoncent les portes, défoncent les barres de bois. […] Je me suis rendue dans...