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FAQ sur la conduite et la possession d’une voiture électrique

vendredi 10 mai 2024 à 18:27

Voiture électrique qui charge.
J’ai roulé 3 ans en hybride rechargeable (PHEV) et depuis 1 an maintenant je roule en 100 % électrique (EV), pour un total roulé avoisinant les 100 000 km.

Je fais beaucoup de retours sur ça, essentiellement parce que le sujet est intéressant, mais aussi parce que ça reste une nouveauté (relative) et que beaucoup de gens se posent des questions. Beaucoup de questions, et parfois certaines inattendues.

Y répondre est intéressant, surtout quand les seules réponses qu’on trouve sont du troll de gens qui n’ont jamais roulé en EV de leur vie, ou des idées reçues d’il y a 10 ans.

Un premier constant, pour commencer : ces questions sont légitimes. Les réponses peuvent sembler évidentes quand on y est habitué, mais quand on n’a jamais eu une voiture électrique au quotidien, ces questions sont totalement normales.

Ensuite, le brouillard d’incertitude qu’on avait au début des voitures électriques il y a 10 ans commence à se dissiper. De la durabilité des batteries, leur qualité, leur réparabilité, et même leur recyclage ou réemploi, les performances en hiver, à comment recharger au mieux, au le coût d’utilisation, à leur entretien… globalement, on y voit aujourd’hui bien plus clair. À la fois pour l’utilisateur que pour le constructeur des véhicules.

À ceux qui se posent des questions, j’ai voulu faire un petit article qui les regroupe.
Il n’y a pas vraiment d’ordre dans la liste ci-dessous, mais j’ai essayé de les regrouper en sections :

Cet article n’est pas pour convaincre qui que ce soit. Vous faites ce que vous voulez, vraiment je m’en fiche. Je veux juste répondre à quelques questions et débunker des idées reçues et les mensonges.
En ce qui concerne l’usage d’une voiture électrique, ci-dessous, cela reflète mon usage et ma voiture (une Ioniq 6), pour lesquelles les informations ci-dessous sont données en toute honnêteté.

Recharge

Faut-il obligatoirement pouvoir charger chez soi ?

Pas forcément, mais c’est quand-même un confort.

Charger chez soi est de loin le plus pratique, et aussi de loin le moins cher.
Si vous ne pouvez pas charger chez vous, il y a toujours les bornes publiques, mais c’est moins pratique (et moins fiable, et plus cher). L’autre solution, est de charger au travail, si ce n’est pas trop cher.

Faut-il une borne chez soi ?

Non.

Pas besoin de borne chez soi : une prise 220 V suffit et permet de recharger ~100 km en une nuit.

La prise et la ligne jusqu’au compteur doivent être adaptées aux fortes charges électriques (prise « 16 ampères »).
Une borne dédiée peut être utile si vous devez charger plus que 100 km chaque nuit (si vous êtes chauffeur de taxi par exemple).

Peut-on utiliser une rallonge ?

Oui.
Tant que tout est aux normes et adapté à l’usage.

La rallonge doit être capable d’encaisser de fortes charges, tout comme la prise. Typiquement on peut prendre une rallonge prévue pour 3 700 W (ce qui fait 16 A sous 220 V). Pensez à toujours dérouler votre rallonge complètement pour éviter l’accumulation de chaleur.

Peut-on utiliser une multiprise ?

À éviter.

Brancher trop de choses sur une multiprise peut la faire chauffer. Et une voiture tire beaucoup de courant à elle seule. Ajouter des appareils en plus serait dangereux.

Est-ce que ça charge vite à la maison ?

On gagne 10 à 15 km par heure, en chargeant sur le 220 V en 10 A. Si vous roulez moins de 100 km par jour au quotidien, alors c’est largement suffisant.
On n’a pas besoin que ça charge vite, si ça charge pendant qu’on dort.

C’est la galère de charger !

Non.

On arrive chez soi, on branche, et la voiture chargera durant les heures que vous programmez. Le lendemain, on débranche et on a une batterie pleine. On n’a pas à se poser de questions.
Quant aux bornes, on branche, on passe sa carte, et ça charge après 15 à 30 secondes de communication entre la voiture et la borne.

Les bornes sont surchargées !

Elles le sont moins que les stations essence. Vous pouvez aller voir avant d’acheter une EV, y compris un week-end ou un jour de départ. Passez-y une heure et décomptez le temps où toutes les bornes sont prises et où un arrivant devra attendre. Y a de grandes chances que ça soit de zéro minutes.

Subjectivement, après 30 000 km avec la voiture, j’ai attendu une seule fois, et ça a duré 3 minutes, un jour de départ en vacances d’hiver sur un grand axe proche de Lyon, France. Lors d’un quart des sessions de charge, j’étais seul à charger.

On peut dire — sur autoroute en tout cas — que vous attendrez moins votre tour en électrique qu’avec une thermique. En revanche, oui, la charge elle-même sera plus longue (30-40 minutes). Seuls quelques modèles de voitures chargent tellement vite (< 15-20 minutes) qu’on a à peine le temps d’aller boire un café et de revenir qu’on a fini la charge et qu’on doit débrancher.

En dehors des autoroutes, les bornes rapides aux supermarchés sont généralement bien remplies (même si rarement à 100 %), et le problème est souvent qu’une voiture thermique bloque la place. Ailleurs, en ville, les bornes « lentes » sont souvent libres (mais aussi souvent en panne ou bloquées).

Faut-il des abonnements à des bornes publiques ? Des cartes ? des badges ? des applications ?

C’est conseillé.

Je vous conseille de prendre la carte et l’application Chargemap, ainsi que Freshmile. Ces deux sont les plus connues en France et avec ça vous pourrez charger partout et même comparer les tarifs qui varient d’une carte à l’autre.
Les bornes qui prennent la carte bancaire directement existent, mais ne sont pas les plus courantes. Pour charger à la maison, pas besoin de carte.

Un câble de recharge d’une marque A fonctionne-t-il sur un véhicule de marque B ?

Oui.

C’est le type de connecteur qui importe, pas la marque. Aujourd’hui, la norme est le port « Type 2 ».

Et NACS ?

La norme NACS ne concerne que l’Amérique du Nord (NACS : North American Charging Standard). C’est le connecteur Tesla et qui a remporté de facto la guerre des standards aux USA et au Canada.
En France et en Europe, cela ne nous concerne pas : on reste sur du Type-2 et CCS2.

Dois-je acheter des câbles en plus ?

Pas forcément.
Seulement si vous voulez recharger sur les bornes AC en ville, ou si vous installez une bornez chez vous : il vous faudra alors un câble Type-2 mâle vers Type-2-femelle.
Le câble pour charger chez vous sur une prise 220 V est normalement fourni avec la voiture, et le câble pour la charge rapide CCS est toujours attaché à la borne.

Je conseille de prendre les câbles sur cette boutique. Le gérant répondra aussi à toutes vos questions.
D’une façon générale, je conseille de prendre un câble Type-2 et de le laisser dans la voiture, au cas où, et d’en prendre un de 5 mètres (3 mètres c’est trop court).

Tous les câbles Type-2 se valent-ils ?

Non.

Certains câbles sont limités à du 32 A en monophasé (donc 7 kW). D’autres permettent du 16 A en triphasé (11 kW) et d’autres en 32 A triphasé (22 kW).
Un câble 22 kW permettra de tout faire en termes de puissance (« qui peut le plus, peut le moins ») mais sera aussi plus cher. Quoi qu’il arrive, le chargement se limitera toujours automatiquement à la vitesse du composant le plus lent : câble, voiture ou borne.

Doit-on charger à 100 % ?

Il faut se renseigner sur le type de batterie :

Peut-on charger à 100 % ?

Bien-sûr !

La plage d’utilisation de toutes les batteries est de 0 à 100 %. Les Li-Ion et Li-Po ne doivent simplement pas rester en dessous de 20 % ni au-dessus de 80 % trop longtemps. Si votre limite habituelle est 80 % mais que vous souhaitez partir le lendemain, levez la limite la veille et chargez jusqu’au départ : la batterie sera pleine pour partir.

Mais ne stockez pas une batterie Li-Ion à 100 % pour plusieurs semaines (ce conseil sert également aux concessionnaires).

Ça charge plus lentement quand il fait froid ?

Oui et non.

Ça charge plus lentement (voir très lentement) si la batterie est froide. Mais si la batterie est chaude (même en hiver), alors la charge sera tout à fait rapide.
C’est pour cela qu’il faut vérifier que votre voiture a le préchauffage de la batterie (et de l’activer 10-15 minutes avant l’arriver à la borne en hiver, si ce n’est pas automatique).

Concernant l’écologie

Est-ce écologique ?

Voir là.

Concernant le climat : sur tout le cycle de vie, une EV émettra beaucoup moins de CO₂. Le bilan est donc très positif sur ce plan.
Concernant les autres formes de pollution : cela utilise des ressources dont les processus de fabrication ne sont pas encore bien durables (voir ici), même si ça s’améliore petit à petit, et que le recyclage des matériaux augmente lui-aussi à grand pas.

Et le lithium ?

Le lithium n’est pas un composé rare : il est plus commun que le cuivre. Un EV contient environ une dizaine de kilos de lithium.
Le principal souci de ce minerai est géopolitique : l’essentiel du lithium est produit par ou pour la Chine, qui est une dictature protectionniste envers son marché intérieur.

Il est probable que le marché passera sur des batteries au sodium dans la majorité des applications. Ces batteries sont beaucoup moins chères, car le sodium est 1 000 fois plus abondant que le lithium, sur Terre. Et le sodium est disponible partout sur Terre et dans les océans.

Et le cobalt ? Et les enfants dans les mines au Congo ?

Depuis 2021, plus de la moitié voitures électriques dans le monde n’utilisent pas de cobalt. La technologie des batteries LFP, permet de s’en passer totalement. Cette proportion ne fait que croître.
Pour les batteries au cobalt, près de la moitié du cobalt ne vient pas du Congo.

Enfin, la plupart des constructeurs refusent désormais d’acheter du cobalt provenant de mines illégales utilisant des enfants. Aussi, ces mines représentent moins de 10 % des mines congolaises (source).

Dans l’ensemble, donc, au moins 98 % des batteries pour voitures électriques n’ont jamais vu le travail d’un enfant.

Le problème existe, et aura existé, mais le marché aujourd’hui est tel que ces mines ne sont pas viables et ne concernent qu’une très faible part des batteries. Si le sujet vous tient à cœur, tournez-vous vers un véhicule ayant des batteries de type « LFP », sans cobalt.

Et les terres-rares dans les batteries ?

Voir là

Les terres rares sont dans les aimants des moteurs, pas dans les batteries. Les batteries ne contiennent pas de terres-rares. Et environ la moitié des véhicules utilisent des moteurs inductifs sans aimants, et donc sans terres rares.

Enfin, les terres rares n’ont de rares que le nom : là aussi, le principal problème est géopolitique.

Et les particules fines du freinage et des pneus ?

Les EV sont plus lourdes, donc aussi plus lourdes à freiner et à accélérer. Cependant : la grande majorité du freinage est effectué par le frein moteur régénératif, cela n’utilise pas les plaquettes, qui s’usent vraiment très peu sur une EV.
Concernant les pneus, ils peuvent s’user plus rapidement, à cause de la puissance des moteurs et des accélérations. Une conduite souple et des pneus spéciaux (plus résistants) mitigent fortement cela.

Concernant le coût

Les voitures électriques coûtent plus cher ?

À configuration et équipement équivalent, actuellement, oui.
Ceci dit, la différence n’est pas énorme (10 à 20 % sur le moyen de gamme, à équipement équivalent). Aussi, les EV débutent à un prix plus élevé. Il n’y a pas (ou très peu) d’EV basiques et bon marché, et qui ne soient pas des voiturettes.

Recharger sa voiture coûte plus cher que l’essence ?

Non.

Le coût se mesure pour 100 km roulés.

Pour une voiture essence ou Diesel on se retrouve à payer 10-15 €/100 km. Le GPL peut descendre à 5-6 €/100 km.

Pour une voiture électrique, le prix varie selon où l’on charge (prix début 2024) :

J’ai ici pris comme référence une consommation de 17 kWh / 100 km pour l’électrique (source) et 5 à 7 L/100 km (source) pour le thermique.

Il est difficile de s’y retrouver dans les tarifications ?

Oui.

L’essence, est plus chères sur autoroute. L’électricité c’est pareil, mais ce n’est que le début.

Certaines cartes / bornes / réseaux facturent à la minute, d’autres à l’acte, d’autres au kWh, d’autres encore avec une combinaison de tout ça, le tout variant selon qu’on soit abonné ou non.
Ajoutez à ça le fait qu’une tarification peut être avantageuse pour une voiture et pas une autre en fonction des performances de recharge, et on ne s’y retrouve plus.

Dans l’ensemble, Charger n’est pas difficile, mais charger au meilleur tarif, c’est encore compliqué.

Et si l’électricité augmente ?

Comme montré un peu plus haut, il faudrait >500 % d’augmentation de l’électricité pour qu’elle coûte aussi cher que l’essence. On a un peu de marge. Sans compter que l’essence aussi fluctue et globalement augmente dans le même temps.

Ma facture EDF va exploser ?

Oui.

On va payer 25 € d’électricité à la place de 80 € d’essence. En quoi est-ce un problème ? :-)

Est-ce qu’ils vont taxer l’électricité pour les voitures ?

Ça va arriver, oui. L’essence est fortement taxée, l’électricité pour les EV le sera aussi. C’est une certitude. La question est de savoir quand et comment.

Il n’y a pas de projet officiel sur ça pour le moment en France, mais certains pays ont eu des projets de taxer les EV au kilomètres roulés (comme l’Australie, mais qui a fini par faire machine arrière depuis, mais aussi la Suisse, le Japon, le Royaume-Uni ont des idées dans les placards pour ce point…).

Y a-t-il des aides et subventions ?

Oui.

En plus du bonus écologique (si éligible), il y a des avantages un peu partout :

À l’inverse, les voitures électriques sont moins réparables (la moindre atteinte à la batterie risque d’envoyer la voiture à la casse). Les assurances sont généralement plus chères également.

Les EV et le réseau électrique EDF

Et les coupures de courant ?

En cas de coupure de courant, je peux utiliser ma voiture pour alimenter ma maison durant plusieurs jours. Les EV ne sont donc pas un problème, mais une solution.
Toutes les voitures ne le proposent pas, c’est une options à vérifier lors de l’achat (sous le nom de V2L (vehicule-2-load) ou V2H (vehicule-2-home), ou même V2G (vehicule-2-grid)).

Si c’est ce qui vous fait peur : demandez-vous quand a eu lieu la dernière coupure d’électricité, et combien de temps elle a duré. On parle probablement de quelques heures seulement et il y a bien longtemps. La dernière pénurie d’essence, elle, a duré un mois, et y en a pratiquement chaque année.

Qui plus est, en cas de coupure, les stations essences ne fonctionnent pas non plus.

Quid de la charge électrique sur le réseau ?

Il suffit de charger la nuit, quand la demande d’énergie est très faible et disponible.

Le problème n’est pas question d’énergie à produire, mais de puissance à fournir. La nuit, la puissance consommée à l’échelle d’un pays est faible par rapport à ce qui est consommé le jour. Même en chargeant toutes les voitures la nuit on sera toujours en dessous de la puissance demandée en journée.

EDF et RTE ne s’inquiètent d’ailleurs pas de ça (source). La seule condition est de charger la nuit. C’est le plus important.

Concernant la consommation électrique lors de la conduite

En hiver ça consomme plus ?

Oui.
En ville sur les petits trajets, comptez une surconsommation de 20-25 % (à cause du chauffage et de la baisse de performance de la batterie).
Sur autoroute, et sur les longs trajets, comptez une surconsommation de 5-8 % entre l’été et l’hiver (toujours à cause du chauffage).

L’effet est plus contenu lors des longs trajets, car le chauffage représente moins d’énergie par rapport au trajet parcouru.

En été, la clim consomme un peu plus, mais on parle de 1 à 3 % environ pour climatiser 4 personnes. Ceci n’est pas spécifique aux EV : un véhicule essence consomme également davantage, et dans https://www.leblogauto.com/infos-pratiques/pourquoi-les-voitures-consomment-plus-en-hiver-95771">des proportions similaires, en dehors des conditions idéales (20-25 °C).

Et si je suis coincé dans les bouchons ?

Si la voiture est arrêtée, le moteur ne consomme plus rien. Seul le chauffage ou la clim et l’électronique consomme un peu.
On parle alors de 1 à 2 kW environ, soit 1 à 3 % de la batterie par heure selon les voitures.

À l’usage : usure et entretien

Les EV ont moins d’entretien

Oui.

Pas de vidange, de filtre à huile, à gazole, de bougies ou je ne sais quoi.
En prime, vu que le freinage passe essentiellement par le frein moteur régénératif, les plaquettes s’usent nettement moins et font parfois la durée de vide de la voiture.

En revanche, le poids élevé des EV et leur puissance importante induit souvent une usure plus rapide des pneus (chose qui peut être limitée très facilement avec une conduite souple, ie : éco-conduite).

De plus, les forfaits de révisions sont facturés plus chers par les garages (chose objectivement injustifiée, mais c’est comme ça ; pensez à négocier la première révision lors de l’achat).

La batterie se dégrade-t-elle ?

Oui, mais il s’avère que c’est largement moins important que ce que l’on a tendance à penser.

On perd généralement 1 à 3 % la première année, mais ensuite cela se stabilise et la dégradation est très lente.
Certaines voitures ont fait 300 000 km avec la même batterie, et les nouvelles batteries LFP sont prévues pour faire encore plus. La batterie est un des composants qui résiste le mieux au temps et à l’usure.

Hormis les usages intensifs (taxi, par exemple, qui font plus de 100 000 km par an) où l’usure pourra monter à 7-15 % après 2 ans, une usure supérieure traduit une batterie défectueuse, qu’il peut être possible de faire passer sous garantie.

On peut limiter la dégradation avec des bonnes pratiques ?

Oui !

Et c’est tout.
Les charges rapides ne posent plus de problème que les charges AC. Certains constructeurs (Porsche) retirent, via une mise à jour, les limites de recharge qu’ils avaient mises pour économiser l’usure, car ça s’avère inutile.

Et les voitures électriques qui brûlent ?

Les voitures électriques brûlent moins que les voitures thermique. Point.

La sécurité routière en Suède déclare que les EV ont 29 fois moins de risque de brûler qu’un véhicule thermique. La NTSB (sécurité routière aux USA) parle de 61 fois moins de risque, en se basant sur les statistiques des véhicules brûlés.

Les EV qui s’embrasent est un problème, mais c’est beaucoup plus rare que sur un véhicule thermique. Si l’on en parle, c’est juste qu’on est encore dans la phase où les EV qui brûlent font la une des journaux. C’est tout.

Avant l’achat

Des choses à faire vérifier avant d’acheter ou de choisir une EV ?

Aujourd’hui, si vous prenez une voiture électrique, d’autant plus si vous comptez faire des longs trajets avec, il y a des choses à prendre en compte. La charge rapide, notamment : sans ça, oubliez vos roadtrips car recharger prendra des heures (avec la charge rapide, vous chargez en 15 à 30 minutes pour rouler 250 à 400 km, selon les voitures).

D’autres technos sont également utiles parfois :

On peut être tenté de se dire qu’il faut que la voiture embarque un planificateur de trajet. D’expérience, je dirais que non. D’une part parce que les planificateurs des voitures sont absolument merdiques, et d’autre part parce que vous aurez bien plus vite fait d’utiliser une application sur votre téléphone.
Si vous comptez faire de l’autoroute en France, sachez que toutes les aires de service en France — en tout cas une fois qu’on est derrière le péage — ont désormais des bornes de recharge rapide. Les planificateurs ne sont plus réellement utiles.

Quant à rouler sur les petites routes, y a pas mal de bornes (lentes) et de plus en plus de bornes rapides.

Pour donner un cadre : les magasins Lidl ont un bon réseau de bornes, les Hypermarchés Carrefour sont pratiquement tous équipés de chargeurs très rapide depuis 2023. Mc Donalds est également en train d’installer des bornes partout, tout comme IKEA. Les magasins E.Leclerc et Cora ont également des projets d’installation de bornes lentes et rapides, pour certains déjà en place.

Et sinon, un bon nombre de concessions automobiles ont des bornes accessibles durant leurs heures d’ouverture, tout comme les parking sous-terrains.

Oui, les choses ont changées très vite ces 1 à 2 dernières années, pour le mieux.

Image d’en-tête produite par Bing AI

Un mot ou deux sur l’alcool qui fait polémique

lundi 29 avril 2024 à 21:03

Des bouteilles de boissons alcoolisées.
Ça avait déjà fait jaser en janvier pour le « #dryJanuary », jusqu’aux ministères de la santé-mais-pas-trop, voilà que ça revient à cause d’un truc à la télé d’où il ressortirait selon la rédaction que ne pas boire c’est être chiant.

Les réseaux sociaux débordent depuis lors de témoignages de gens qui ne boivent pas d’alcool et de qui l’on se moque, qui se voient proposer de l’alcool avec insistance… bref, subir un non-respect de leur choix.

Pas que ma parole vaut quoi que ce soit, mais j’aimerais juste dire à ces gens : tenez bon, restez vous-mêmes. Vous faites ce que vous voulez. Ce n’est pas vous qui êtes chiants, ce sont ceux qui insistent et ceux qui ne vous respectent pas.

Là, c’est tout ce que j’avais à leur dire.

Mais ce n’est pas tout ce que j’ai à dire. Je suis moi-même quelqu’un qui boit très peu d’alcool. Pas zéro, mais très peu quand-même.

Honnêtement je me fiche de ce qu’on peut penser de moi : collez-moi l’étiquette du mec chiant si ça vous amuse de taguer les gens. Je sais que certains ne vivent que par ça. À la limite, je préfère : au moins je sais à qui j’ai à faire.
Par contre, si mon propre témoignage peut en aider ne serait-ce qu’un autre à pas se sentir seul, exclu, différent… ou chiant, ben tant mieux. Si mon témoignage peut peser en faveur du respect des choix de chacun, bien, très bien même ! Cet article n’aura pas servi à rien si c’est le cas.

Me concernant, donc, je dois plutôt être chanceux : on m’a très peu emmerdé avec ça. On m’a déjà proposé, mais presque jamais on a insisté.

Les quelques fois c’étaient essentiellement des gens avec une génération de plus que moi-même (beaux-parents, collègues bien plus âgés…). Pratiquement jamais des gens de mon âge (amis, famille, amis de la famille…).
Hasard ? Je ne sais pas. Mais y a peut-être une question générationnelle à creuser.

Quant aux autres :
— Est-ce parce que mes amis sont majoritairement raisonnables avec l’alcool eux-mêmes ?
— Est-ce parce que mes amis sont particulièrement respectueux du choix de chacun ?
— Est-ce parce que je me déplace chez les autres en voiture, et a donc une « excuse parfaite » pour ne pas boire ?

Probablement.
Ceci dit, je n’ai pas attendu de conduire pour ne pas spécialement boire d’alcool, et j’ai aussi quelques connaissances qui ne sont pas très raisonnables. Difficile, donc, de trouver une raison unique, si ce n’est une meilleure notion du respect des autres parmi mes proches que parmi, de toute évidence, les proches d’un énorme paquet de monde. J’en suis attristé pour ces gens (même si on a aussi les amis qu’on choisi).

Mieux, on m’a déjà remercié d’être sobre en fin de soirée pendant que les autres étaient tous plus ou moins étalés par terre. J’imagine que c’est plus facile de ranger ou nettoyer, ou aider les autres à marcher droit quand on est soi-même en état de ranger, nettoyer, ou marcher droit.

Pour finir, plus haut je disais que je ne buvais pratiquement rien. C’est vrai : il m’arrive de boire. C’est juste très rare. On parle de cinq fois par an, peut-être. J’adore le cidre par exemple, et j’apprécie un mojito, ou le salmiakki-koskenkorva (une boisson finlandaise à base de vodka, de réglisse et de chlorure d’ammonium), et même un paquet de trucs en vérité. Pour moi, ça reste des denrées comme les autres et y a beaucoup de choses à découvrir, y compris des goûts sympas.
Mais ce n’est clairement pas pour me saouler la gueule. Ni pour faire plaisir à quelqu’un d’autre, et encore moins pour faire comme tout le monde. Ça n’a aucun intérêt.

Je ne sais pas pourquoi d’autres boivent jusqu’à ne plus tenir debout, mais après tout tant mieux s’ils aiment ça, j’ai envie de dire ! Si ce n’est que ça, cela ne fait de mal à personne.

Mais moi, je n’aime pas. C’est pas mon truc. Get over it.
Je n’en ai pas besoin pour me sentir bien, ni pour m’amuser. Ni pour quoi que ce soit.

Enfin, juste pour dire : je ne bois pas non plus de café (beurk), je limite fortement le coca (a.k.a. déboucheur à évier à bulles). Et tout ce qui est Red Bull, je trouve ça simplement infect. Juste pour dire, donc, que je ne suis absolument pas en guerre contre les boissons alcoolisées. J’assume simplement mes goûts, alcool ou non. Et si le goût de l’alcool en général n’est pas ce qui me dérange, ses effets sont quelque chose que je cherche à éviter.

Non vraiment, servez-moi un thé noir, un jus de fruit quelconque ou encore un chocolat chaud : vous me ferez carrément plus plaisir qu’avec n’importe quelle bière, champagne ou vin, y compris un grand cru.

Image d’en-tête produite par Bing AI

Comment retrouver une formule en maths ou en physique ?

lundi 8 avril 2024 à 18:37

Je peste assez souvent sur le fait que, en cours de maths ou de science, ou même lors des formations professionnelles, l’on nous crache des formules sur un tableau que l’on doit ensuite copier sur un cahier et ressortir en contrôle, puis faire trois ou quatre applications numériques pour « montrer qu’on a bien compris ».

Sauf qu’appliquer une formule littérale en y injectant des valeurs numériques, ce n’est n’est pas « comprendre la formule » et la physique sous-jacente. C’est comprendre le principe d’une formule quelconque, c’est tout.

Un exemple simple : l’énergie électrique consommée, c’est égale à la puissance produite multipliée par la durée de production. La puissance s’exprime en kilowatts, et la durée en heures. L’énergie étant le produit des deux, c’est pour cette raison que l’énergie s’exprime habituellement en kilowatt⋅heures, c’est à dire des kilowattheures.
Inversement, si l’on divise une énergie consommée par une durée, on divise des kilowattheures par des heures, et on se retrouve avec des kilowatts, une puissance. La puissance est donc un débit d’énergie.

Toutes les formules en sciences ont une logique comme ça.

Autre exemple : si une grandeur dans une formule se trouve au numérateur, et qu’elle augmente, elle augmente aussi ce qu’on cherche à calculer. Si la même grandeur est au dénominateur, son augmentation diminue notre résultat ! Trivial quand on le sait, mais compliqué pour beaucoup.
Pourquoi ? Parce que c’est tellement trivial qu’on ne l’enseigne pas, ou bien qu’on n’insiste pas dessus avec une l’importance qui s’impose.

Dans l’autre sens, maintenant, quand on a un ensemble de grandeurs que l’on sait reliées par une formule que l’on a oublié, on peut prendre chaque grandeur et voir ce qu’elle fait sur le résultat : si elle l’augmente ou la diminue, on peut savoir s’il faut la mettre au numérateur ou au dénominateur respectivement.

Dès l’instant où l’on a un minimum d’intuition sur l’action des grandeurs entres elles, on retrouve assez facilement les formules pour peu qu’elles soient assez simples.
Pour les formules plus complexes, avec des racines ou des exponentielles, on peut utiliser l’outil très puissant de l’analyse dimensionnelle.
En résumé, des outils existent pour retrouver n’importe quelle formule physique simplement avec la liste des grandeurs qui doivent s’y trouver.

Ça c’était l’intro.

Si j’en parle c’est pour ce qui suit.


Récemment je discutais avec quelqu’un qui posait la question de savoir combien il y a de combinaisons possibles sur un cadenas à 3 chiffres. Vous pouvez essayer en posant la question autour de vous : normalement, tout le monde tombe dans le piège et dira « 999 », là où la réponse est 1 000, car il ne faut pas oublier la combinaison 000, en plus des neuf cent quatre-vingt-dix-neuf autres de 001 à 999.

Si cadenas dispose de 3 disques et que chaque disque permet de choisir un chiffre parmi 10, alors le nombre de combinaisons est 10 à la puissance 3, soit 10³.
Plus généralement, avec N disques de M valeurs, alors le nombre de combinaisons possibles est MN.

La personne avec qui on s’amusait sur ces calculs se souvenait d’une formule avec des factorielles. Je m’en souvenais aussi, mais quelle était cette formule ? Comment la retrouver ?

Sur un cadenas à 3 disques de 10 chiffres, le nombre de combinaisons est bien 10³. Pas de factorielles ici. La raison est que chaque disque a autant de chiffres et que on peut réutiliser plusieurs fois le même chiffre.

À l’inverse, si on avait un cadenas qui interdisait d’avoir plusieurs fois le même chiffre, le formule n’est plus 10×10×10, mais plutôt 10×9×8. La raison est que l’on a 10 choix sur le premier chiffres, mais une fois qu’on a choisi le premier, le second chiffre n’a plus que 9 choix, vu que l’on s’interdit de prendre le chiffre du premier disque. Pour le troisième disque, on s’interdit les chiffres des deux autres disques, d’où seulement 8 possibilités restantes. Le nombre de combinaisons est donc 10×9×8, soit 720.

On remarque ici que 10×9×8, c’est le début de l’expression d’une factorielle : en effet, 10! = 10×9×8×7×6×5×4×3×2×1.

Comme il nous faut seulement le 10×9×8, on peut prendre 10! et le diviser par 7!, c’est à dire 7×6×5×4×3×2×1. Ainsi, il ne restera effectivement que 10×9×8 lorsque l’on simplifie. La formule pour un cadenas où chaque chiffre doit être unique est donc 10!÷7!

Or, 7 = 10−3, d’où la formule qui est plus précisément : 10!÷(10-3)! Le 10 étant le nombre de chiffres sur chaque disque et 3 étant le nombre de disques. On retrouve notre formule générale, avec des factorielles :

formule mathématique : M!/(M-N)!
Où :

Cette formule, je ne la connaissais pas par cœur. Je ne la connais toujours pas par cœur. Mais je la retrouve très facilement.

Cette formule est applicable quand on fait ce qu’on appelle un tirage sans remise.

C’est à dire que l’on tire un élément d’un ensemble (par exemple le premier chiffre parmi un ensemble de 10 chiffres), sans la remettre dans l’ensemble pour les tirages suivants. De plus ici, l’ordre a une importance : le tirage {1,2,0} est différent de {2,0,1} par exemple. Le tiercé dans l’ordre aux courses de chevaux est un exemple où l’on pourra employer ceci.

C’est donc différent du Loto. Au Loto, l’ordre n’est pas important. Le tirage {1,2,3,4,5} a autant de valeur que le tirage {3,5,2,4,1} ou encore {5,4,1,2,3}. Autrement dit, on a davantage de chances de gagner que s’il fallait trouver le bon ordre, en plus des bons chiffres.
Pour le loto, avec 5 boules, on a 5×4×3×2×1 façons de les arranger, soit 5! = 120 arrangements, ayant tous la même estime pour la Française des Jeux.

La formule précédente qui donne le nombre de possibilités différentes de tirages sans remise mais ordonnés est donc à diviser par 5!, et l’on aura la formule qui donne le nombre de possibilités différentes de tirages sans remise et sans ordre.

Autrement dit :

Formule : M!/(M-N)! ×1/N!
Ou

Formule : M!/((M-N)!N!)
La voici donc, la formule avec les factorielles, retrouvée assez facilement et sans aide.

Ainsi, pour le loto, le nombre de possibilités pour un tirage de 5 boules parmi 49 valeurs est 49!÷((49-5)!×5!), soit 1 906 884 possibilités de tirages. En d’autres termes, on a une chance sur 1 906 884 de gagner.
Si l’on devait tenir compte de l’ordre, on aurait 120 fois plus de possibilités, et donc d’autant moins de chances de gagner. La probabilité deviendrait alors une chance sur 228 826 080.


Et si l’on voulait enseigner quelque chose, c’est ce type de raisonnement qu’on chercherait à faire apprendre et à ressortir lors d’un contrôle.

Pas juste la formule toute prête suivie de quatre ou cinq applications numériques. Une application numérique, c’est juste un exemple d’utilisation d’une formule. Mais retrouver la formule elle-même, y compris si c’est petit à petit, ça c’est démontrer que l’on a compris quelque chose. Ça c’est quelque chose de beaucoup plus important, et de bien moins courant.

Comète du Diable : peut-on la prendre en photo avec un simple téléphone ?

jeudi 21 mars 2024 à 18:07

Pour ceux qui seraient passés à côté de l’info : dès ce WE et pendant environ 3-4 semaines, une comète sera visible dans le ciel nocturne : c’est la Comète du Diable (comète 12P/Pons-Brooks).

Une comète ?

Une comète, c’est un corps fait de glaces et de poussières issues des confins du système solaire et ayant une orbite elliptique très allongée. Autrement dit, elle passe la majeure partie de son existence loin du Soleil, et une petite fraction proche d’elle.
Lorsqu’elle est proche, les glaces se subliment (passent directement de solide à gazeux) et cette vapeur en produit la queue (ou les queues, car elles en ont plusieurs, plus ou moins visibles).

Si le rocher mesure quelques kilomètres seulement, la queue mesure plusieurs millions de kilomètres, et c’est ce que l’on voit dans le ciel. Certaines comètes comme celle-ci sont périodiques et reviennent régulièrement : tous les 71 ans, pour celle-ci.

Ça reste un phénomène très rare.

Durant l’été 2020, on avait eu la chance de pouvoir observer la comète Neowise. Celle-ci était totalement inconnue jusqu’alors, et n’avait été découverte que quelques mois avant. La Comète du Diable a, elle, été observée pour la première fois en 1812. Et la plus célèbre des comètes, la Comète de Halley, est connue depuis l’antiquité, en revenant toutes les 76 ans.

Bref, on pourra donc en voir une dès ce week-end et pendant environ un mois.

Et pour la photographier ?

Il est évident que si vous avez un télescope, une lunette, ou un vrai appareil photo et tout l’équipement permettant de prendre en photo le ciel nocturne, c’est le moment de tout ressortir.

Pour tous les autres, un simplement smartphone suffit pour la prendre en photo (et une jumelle sera appréciée pour l’observation simple).

Pour cela, il faut deux choses :

Le moindre tremblement ou mouvement rendra toute l’image floue durant une prise de vue en exposition longue.

Si c’est un iPhone, il détectera qu’il est immobilisé, et vous proposera des prises longues de 5, 10… voire jusqu’à 30 secondes !
Ensuite, utilisez votre montre connectée, vos écouteurs ou une télécommande bluetooth pour prendre la photo : l’idée étant de ne pas utiliser les doigts pour ne pas bouger le téléphone, c’est essentiel lors des prises longues. On peut aussi le mode retardateur pour déclencher la prise de vue après avoir cliqué, si l’on n’a pas de déclencheur à distance.

Pour ma part, j’utilise un simple selfie-stick à 12 € qui fait aussi trépied et télécommande bluetooth (lien en bas).

Pour donner une idée, voici ce que ça avait donné avec Neowise en 2020 (cliquez dessus pour ouvrir la photo en grand) :

Avec trépied :Sans trépied :
Prise de vue avec téléphone immobilisé. Prise de vue avec téléphone tenu en mains.

Et voici d’autres exemples de photos tout à fait sympa que l’on peut obtenir grâce à cette façon de faire et un simple téléphone (iPhone 13 mini) :

La grande et la petite Ourse :La Voie Lactée :
Photo de la grande ourse prise avec un iPhone. Photo de la voie lactée prise avec un iPhone.

Ça reste un simple téléphone, ça ne vaudra pas un téléscope ou un appareil photo de pros, mais tout le monde en a un et ils ont tous de quoi prendre des photos en expo longue. Ce serait bête de passer à côté de l’astuce.

Lien

Laissez bidouiller les bidouilleurs !

mardi 19 mars 2024 à 17:44

Un troll réparant des trucs dans sa caverne.
On n’en parle pas beaucoup, mais OVH (le géant français de l’internet) fait aussi des abonnements à la fibre pour chez soi (et aussi de l’ADSL).

Pas de TV.
Pas de box bridée obligatoire à la con (on peut louer un routeur, ou utiliser le sien gratuitement).
Juste la fibre.

Vu que l’ADSL a manifestement été coupé chez moi (ils commencent — pas seulement chez OVH mais partout en France — à couper des lignes ADSL), je viens de commander une ligne fibre.
Je suis éligible à la fibre depuis quelques mois seulement, et pour l’instant j’ai attendu car je ne suis pas trop pressé de subir les déconnexions quotidiennes pour que le voisin puisse à son tour se connecter, comme ça se fait entre les sous-traitants du Cartel Télécom.

Mais bon, désormais j’y suis bien contraint si je ne veux pas rester en thethering sur mon téléphone indéfiniment (et Starlink c’est pas possible pour le moment). Je découvre donc par hasard qu’OVH propose la fibre chez moi. C’est parfait, car je suis en ADSL chez eux depuis plus de 10 ans et j’ai clairement pas envie de changer de fournisseur. OVH ça marche, je paye, ils me foutent la paix. Jamais un pourriel publicitaire, jamais une augmentation de tarif, jamais un sondage à la con ou des frais cachés. C’est tout ce que je demande.

La connexion n’est pas encore active, mais c’est lancé.
Là je viens de recevoir un mail avec les informations de paramétrage de la connexion. Ce qui me plaît chez eux, c’est qu’ils balancent les infos techniques comme ça, dans un mail en plain-text, pas de « nous vous remercions de votre fidélité […] espérons vous comptez parmi nos clients […] cordialement, votre équipe dévouée […] les petites fleurs et les petits oiseaux cui-cui […]… »

Je sais que Madame Michu préfère qu’un technicien vienne tout configurer chez elle et ne plus jamais avoir à y toucher de sa vie, mais je préfère la méthode OVH : ils donnent la caisse à outils et le manuel et nous laissent bidouiller. Magnifique.

Si toutes les sociétés pouvaient nous donne le choix du service (méthode Michu ou méthode RTFM) pour leurs services ou leur produit, ça serait le top.

J’ai pas besoin qu’on me tienne pas la main pour beaucoup trop de choses, j’ai pas besoin qu’on me cache les rouages de la technique sous-jacente à un gros paquet de produits du quotidien. Je me démerde.

Quand j’ai un problème, trop souvent y a des murs et je dois passer par des conseillers clients à qui je dois expliquer mon problème comme s’ils avaient 6 ans (ils en ont probablement 25, mais ils sont aussi techniciens que moi je suis magicien), qui vont ensuite cliquer partout sur leur écran pour se transmettre le « ticket » sur 4 ou 5 niveaux avant qu’un gus dans un autre pays daigne appuyer sur le bouton à côté du bouton qui résoudrait mon problème.
Et ça, ça a le don de me les briser. Juste, donne-moi le putain de bouton et laisse-moi faire, tout le monde y gagnera (surtout moi).

A-t-on déjà vu un constructeur d’une plaque à induction nous donner les plans de leur appareil ?
Pourrait-on nous laisser réparer nous-même le frigo qui déconne ?
Est-il envisageable de les appeler, de commander la pièce qui a lâché, et de réinstaller nous-même ?

Surtout pas malheureux ! Car : secret industriel, garantie et assurances !
Il faut que ça soit fait par le seul technicien agréé du pays qui est actuellement (malheureusement, c’est domaaaage) en vacances et qui n’a pas de créneau de libre avant 3 ans et 4 mois.

Eh ben allez vous faire foutre le secret industriel, bouffez vos morts les garanties et brûlez en enfer les assurances.

Y a des gens qui savent se démerder, savent (et veulent) réparer ! On s’en branle que vous ne vouliez pas nous laisser faire ou que ça va déplaire à votre chef. On veut juste la pièce, le tournevis. Laissez-nous faire ce qu’on veut, on ne vous demande pas votre avis.

En France, on se gargarise sur les scores de réparabilité, les chèques réparation et la garantie pièces détachées. C’est pas mal dans l’idée, mais dans la pratique ce sont encore des usines à gaz immondes destinées à nous faire abandonner toute idée de réparation avant même qu’on ait commencé, et à racheter du neuf. C’est pas ça qu’on veut.
Nous on veut les plans du frigo, un e-mail et un RIB où envoyer le bon de commander pour la pièce qu’on veut changer, c’est tout. Ça c’est de la réparabilité. Ça c’est efficace, écologique et économique.

Image d’en-tête produite par Bing AI

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