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[PERSO] Pourquoi Internet est fondamental pour chaque être humain ?

mercredi 18 novembre 2015 à 09:48

En cette période sombre de notre histoire, je vous propose un point de vue un peu différent, sur lequel je vous invite à réfléchir, que vous soyez citoyen, militant, élu du peuple, élite de la nation.

Les attentats du vendredi 13 novembre sont les plus meurtriers de notre histoire depuis la seconde guerre, ils laisseront une trace indélébile dans nos esprits, nos consciences et sans doute dans nos modes de vie, bien que tout le monde ait décidé de « résister » en allant picoler. Je ne vous jette pas la pierre, même moi j’ai besoin de prendre une cuite pour oublier la vie en ce moment.

Mais dans cet océan de ténèbres, j’ai cru déceler quelque chose de positif : vous, Internet.

Internet, que je vais donc considérer comme une entité vivante par la suite, était informé avant les médias officiels de ce qu’il se passait, il était parfois très précis dans les évènements en cours et c’était un outil qu’il fallait avoir pour être connecté à l’information, enfermé au fond d’une cave de cinéma, coupé du reste du monde.

Bien évidemment, de nombreuses informations étaient fausses ou partiellement inexactes, il a créé une psychose générale pour de nombreuses personnes, soyons honnêtes, Internet ce n’est pas « Bisounours-land »… mais parfois ça y ressemble.

Grâce à lui, des personnes dans Paris ont eu le bon réflexe et se sont abritées à l’intérieur. Est-ce qu’il leur serait arrivé quelque chose sans ? Probablement pas, mais « il vaut mieux prévenir que guérir » me semble être une expression parfaitement adaptée dans les circonstances actuelles.

Grâce à lui donc, des personnes ont pu se protéger, informer sur le danger imminent, prendre des nouvelles d’autres personnes pendant les attentats, renseigner les journalistes, ces personnes ont pu rassurer, partager leur peine, leur force, leur courage ou leur incompréhension.

Grâce à lui, des personnes ont pu ouvrir leurs portes à d’autres pour qu’elles se mettent en sécurité, faire des rencontres, se soutenir les uns les autres.

Grâce à lui, des personnes ont pu faire circuler des avis de recherche, retrouver des personnes perdues dans le chaos des attentats, s’organiser pour offrir des fleurs à une dame âgée pleine d’amour et de sagesse.

Grâce à lui, j’ai repris confiance dans le peuple français, capable, parfois, du meilleur. Bien entendu, Internet n’est pas seul responsable de cette solidarité, nous sommes concernés, nous nous sentons touchés, nous nous unissons dans la douleur pour la combattre, relever la tête et montrer que non, la terreur ne gagnera pas.

Mais est-ce que cela serait aussi puissant, si intense, sans Internet ? Sans ces milliers de personnes sur les réseaux sociaux en train de relever la tête et de nous donner de l’espoir ? Sans ces centaines d’articles pour essayer de comprendre l’horreur ? Sans ce réconfort absolument gratuit, envoyé par des gens que nous ne connaissons pas mais qui, parce qu’ils sont simplement humains, s’unissent à nous pour que la peine soit moins lourde à porter ?

Alors oui, Internet est un bien que je considère comme fondamental. Oui, je suis sans doute naïf, mais je crois que nous avons tous besoin d’un peu de naïveté et d’innocence en ce moment.

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[Humeur] Surveillance : le chat et les souris

vendredi 13 novembre 2015 à 15:48

Nous avançons peu à peu vers une société très portée sur la surveillance, de tout, de tout le monde ou du moins, du plus de gens possible. L’armada de surveillance s’étoffe un peu plus chaque jour, de nouvelles armes viennent le renforcer, qu’elles soient légales, législatives ou purement techniques.

Minority Report.

Notre société ne ressemble pas à 1984 et l’évolution de cette dernière non plus, pas totalement en tous cas. De plus en plus de fichiers secrets sont créés, on place l’outil informatique au cœur de tout, de la détection de comportements suspects à la collecte massive d’informations en passant même, parfois, par des ordinateurs qui prennent des décisions.

Non, notre société ne ressemble pas à 1984 car dans cette œuvre d’Orwell, la propagande est partout, l’histoire est réécrite sans arrêt, les gens sont interpellés s’ils ne pensent pas correctement, toute la panoplie d’outils de contrôle et de surveillance est déployée, plus ou moins aux yeux de tous.

Nos sociétés se rapprochent plus d’un modèle type « Minority Report », la dystopie de Philip K. Dick, la seule différence est que les précogs sont ici remplacés par des machines. Mais de nombreuses choses sont là, dont, en premier lieu, le dangereux – et compréhensible – objectif de nos nations : arrêter un criminel avant qu’il ne commette ledit crime.

Nous sommes filmés par des caméras de surveillance dispersées aux quatre coins du territoire, toujours plus nombreuses. Nous sommes géo localisés avec nos petits espions de poche, nous sommes ciblés par la publicité qui en connait plus sur nous que nous même, nous sommes captés par une ribambelle de trackers sur Internet en permanence… et toutes ces données sont agrégées, traitées, regroupées et classées pour tenter d’établir une sorte d’identité numérique qui, parfois, ne correspond absolument pas à la réalité.

Le chat ?

Il tente de toujours en savoir plus, toujours en avoir plus, le moindre détail de notre vie l’intéresse car il pense pouvoir le recouper avec d’autres éléments. Pour lui, nous sommes des méchants en puissance et si nous ne le sommes pas, nous allons le devenir… et si nous ne le devenons pas, nous connaissons forcément quelqu’un qui pourrait le devenir. Du moins c’est ce qu’il pense et c’est son argument phare pour justifier la moindre mise sous surveillance.

Il donne des pouvoirs incommensurables à sa meute de chats, tous en ordre de bataille. Il ne se rend pour ainsi dire pas compte des dérives envisageables avec ces pouvoirs-là, surtout lorsqu’un autre chat dominant viendra prendre sa place.

Les souris…

…elles, s’en moquent. Pas toutes, mais la très grande majorité s’en moque, elle ne se sent pas concernée et les quelques souris concernées sont bien tristes et démotivées à force de s’esquinter.

Puis il y a les autres souris, celles qui ont toujours un coup d’avance, celles qui savaient déjà se protéger de nombreuses choses, celles qui devraient être les uniques cibles du chat et qui, in fine, sont les seules épargnées.

Cet éternel jeu se terminera-t-il un jour ? Le chat, mécontent de ne pas trouver les « bonnes » souris, entame une énième course à l’armement technologique, au risque de sacrifier bien des droits sur l’autel de la surveillance.

Les « bonnes » souris, elles, rigolent car avant même que l’arsenal soit étendu, elles savent déjà ce qu’il faut faire pour passer sous les radars. Elles s’amusent de voir que le chat ne change pas de stratégie et continue de foncer dans le mur, cette fois en faisant des signes et en criant pour que le mur se pousse.

Dans les dessins animés ou les bandes dessinées, ce petit jeu me fait sourire. Les voleurs échappent toujours à la police, qui essaye de les attraper épisode après épisode, BD après BD. Dans « la vie vraie », c’est nettement moins drôle car au final, toute la population souffre d’un arsenal complètement hallucinant qui ne devrait s’abattre que sur quelques personnes.

Le danger qui en découle, plus grand encore que celui de la surveillance, est d’avoir d’ici quelques années une société totalement aseptisée, neutralisée, une société qui n’ose même plus s’exprimer, de peur d’être entendue et mal comprise. C’est de voir notre société s’autocensurer toute la journée, jusqu’aux prochaines générations qui n’auront plus besoin de s’autocensurer, qui se comporteront naturellement comme de doux agneaux … ou comme des chats.

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Microsoft va stocker les données des clients européens en Allemagne

vendredi 13 novembre 2015 à 14:02

Dans la course à la communication autour de la protection de la vie privée et des données personnelles, Microsoft vient de franchir un cap, en annonçant que les données de ses clients européens allaient prochainement être stockées en Allemagne, explications.

C’est par le biais de la Deutsche Telekom que, prochainement, Microsoft stockera les données de ses clients européens.

Comment doit-on accueillir cette nouvelle et qu’est-ce que cela change, concrètement ?

Bonne nouvelle ?

En soi oui, le fait que les données des clients européens soient stockées sur le sol européen est un avantage pour tout le monde :

Avec des données stockées sur le sol européen, nous passons au niveau supérieur en terme de protection des données personnelles, même s’il reste encore énormément de choses à faire et que la tendance législative actuelle est plutôt au viol intégral de ces données.

Pour autant, tout n’est pas tout rose et il serait bien naïf de croire que tout sera réglé avec cette solution. De nombreuses affaires et dossiers ont révélé que les services américains avaient « leurs accès » à peu près partout sur le globe, d’autant plus que les services du renseignement allemand ont coopéré avec les services américains, rien ne nous dit que cela ne se reproduira pas, c’est peut-être même encore le cas.

Néanmoins, il faut saluer cette décision qui, à mon sens, pourrait avoir un effet boule de neige et entrainer d’autres acteurs à suivre Microsoft.

Le second point est que ce n’est pas directement Microsoft qui va stocker ces données, mais Deutsche Telekom, un groupe de télécoms allemand. Cela signifie que Microsoft sera dans l’incapacité, au moins partielle, de livrer des données européennes au gouvernement américain. C’est un coup de maître que de faire gérer ces données par un prestataire européen, soumis aux lois européennes. Si Microsoft avait géré ces données directement, la société aurait été contrainte de travailler avec les services américains.

Pour vous, pour nous, cela ne change pas grand-chose dans le fond : nous allons toujours utiliser les services de Microsoft, de la même manière, c’est juste que les serveurs qui stockent vos données seront du « bon » côté de l’océan.

Il ne faut pas non plus se réjouir totalement de cette nouvelle. Que se passera-t-il si deux utilisateurs des services de Microsoft se partagent des données et que ces derniers sont pour l’un, en Europe et pour le second, ailleurs ?

Qu’est-ce que cela pourrait entrainer comme conséquences ? N’est-ce pas un moyen détourné pour les services du renseignement de pouvoir collecter des données sans pour autant tomber dans la parfaite illégalité ? Illégalité déjà usée jusqu’à l’os pour de nombreuses agences sur le globe.

Bref, si c’est une bonne nouvelle, il faut garder la tête sur les épaules : cela risque de ne pas changer grand-chose.

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Pixellibre et vous : on fait le point.

jeudi 12 novembre 2015 à 12:47

Bonjour à vous, c’est rare, je sais, mais j’écris ce billet pour faire un petit point d’étape. Puisque cela concerne le blog et les décisions que je prends, j’ai trouvé normal de partager tout ceci avec vous.

Merci !

Tout d’abord, je souhaite vous remercier pour vos retours, vos commentaires, pour vos mails de remerciements et même pour ceux où je me fais descendre en flèche, c’est toujours bon de se remettre en question.

Je vous remercie également d’être fidèles à mes billets, mes humeurs et mes quelques coups de sang, çà et là. Je ne publie pas de façon régulière, il peut se passer des semaines sans qu’aucun billet ne soit publié et pourtant, vous êtes toujours là. Merci.

Pourquoi des semaines sans rien ?

On m’a posé la question un certain nombre de fois : pourquoi ne pas publier de façon régulière ?

Les raisons sont multiples, je vais faire un résumé :

De la même façon, on m’a demandé pourquoi je n’essayais pas de faire de mon blog une activité à plein temps ?

Premièrement parce que je n’ai pas les épaules et les finances assez solides pour me permettre de le faire. De plus, se lancer dans ce type d’aventures demande des compétences que je n’ai sans doute pas et des sacrifices que je n’ai pas envie de faire (générer assez de revenus sur un blog demande à passer par des régies publicitaires, potentiellement du Google, accepter parfois quelques billets sponsorisés, ce que je rejette avec la plus grande des forces).

Ensuite parce que j’aime écrire, c’est une passion, j’aime pouvoir écrire quand et dès que j’en ai envie. Je n’ai pas envie d’être obligé d’écrire assez pour générer assez de visiteurs pour avoir assez de revenus. J’aurais peur que la passion devienne une contrainte et que cela se ressente. Alors, même si c’est évidemment tentant, je ne vais pas franchir ce cap.

Et les billets sponsorisés ?

Je profite de ce billet d’étape pour aborder un autre point : les billets sponsorisés.

Mon blog a beau être tout petit et faire, en soi, peu de lectures, il reste une cible intéressante pour en faire un espace de pub, c’est ainsi que depuis quelques mois, j’ai deux à trois demandes par jour d’articles « en collaboration », « pour une grande marque », « rémunérés », « en partenariat », avec des cabinets missionnés ou avec des escrocs qui font plus d’une ligne par faute, dans des mails mal traduits.

Que cela soit clair, je m’adresse tant à ceux qui liront ceci et qui sont concernés qu’à vous autres, chers lecteurs et lectrices : je n’adhère pas à cette pratique sur mon blog.

Si je la comprends parfaitement pour un blog pro, un site d’actualité ou pour un blog qui fait manger un blogueur, ce n’est pas mon cas.

Je n’ai pas envie d’écrire quelque chose « commandé », d’autant plus que cela me forcerait à engager des démarches administratives dont je n’ai pas envie si je venais à être rémunéré pour des articles sponsorisés.

A ceux qui comprennent le refus à la première fois, je vous remercie.

A ceux qui, malgré 18 mails de refus, 11 messages privés de refus et 5 messages de refus sur Facebook, continuent d’insister, la réponse sera moins « diplomatique » : achetez-vous un dictionnaire.

Non : mot utilisé pour apporter une réponse négative. Il marque le désaccord sur une question affirmative et l’accord sur une question négative.

Ce petit mot de trois lettres ne semblant pas être connu de tous et toutes, j’ai trouvé utile de rajouter la définition.

Enfin, pour terminer ce billet, si vous souhaitez échanger, discuter, vous pouvez me retrouver sur Twitter (@numendil) ou par mail : numendil at pixellibre point net, si vous passez par Reims un jour, prévenez-moi, ça sera l’occasion de prendre un thé, un café ou une bière.

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[En bref] Les logiciels libres sortis de la loi numérique

jeudi 12 novembre 2015 à 10:14

Lors de la consultation sur le projet de loi relatif au Numérique, porté par Axelle Lemaire, une proposition a majoritairement été soutenue, sous trois formes différentes : la promotion du logiciel libre au sein des administrations.

Au total, plus de 6500 votes positifs ont été recueillis pour ces trois propositions. Ce chiffre peut sembler faible mais il ne l’est clairement pas. Naturellement, avec un tel score, nous étions en droit d’espérer, de croire, que le gouvernement allait suivre et allait donc prioriser le logiciel libre au sein des administrations.

Et bien…. En fait…. Non.

Certains seront déçus par cette nouvelle, d’autres auront simplement confirmation d’une chose : cette consultation était inutile.

Attention, entendons-nous bien : la consultation était une excellente initiative, elle a montré un chemin qui me plait, un potentiel futur où nous participons directement à la vie politique et aux décisions qui font, au moins en partie, notre quotidien.

Mais soyons réalistes, elle est aussi efficace et utile qu’une opération de chirurgie esthétique pour Frank Ribery.

Les ayants-droits n’étaient pas contents de certaines dispositions : elles sont retirées. Le gouvernement n’est pas content de certaines propositions : elles sont retirées.

A quoi sert la consultation si même les propositions les plus soutenues sont balayées d’un revers de la main ?

Le gouvernement a tenu à s’expliquer, comme le souligne Next Inpact : il « souhaite avant tout le faire par des mesures non législatives, par accompagnement sur le terrain et promotion des initiatives des administrations et des agents. »

Mais le train de tes propositions roule sur le rail de mon indifférence

En langage politique, cela veut dire : « nous sommes d’accord avec vous mais nous n’allons rien changer, rien faire, nous allons vous parler d’accompagnement et de sortie des mesures législatives pour qu’aucun contrôle ne puisse être opéré sur tout ceci. ».

En version raccourcie, cela donne : « circulez, il n’y a rien à voir. »

Lorsqu’on sait que le gouvernement vient à peine de signer un chèque de plus de 80 millions d’euros à Microsoft, on se dit que ce n’est clairement pas demain que les administrations basculeront…

… ni demain que le gouvernement écoutera vraiment ses citoyens.

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