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Le droit à l’oubli, porte de la censure

lundi 7 juillet 2014 à 21:56
Récemment, l’Europe força Google et les moteurs de recherche à devoir faire disparaître les résultats de recherche concernant les particuliers, si ces derniers le demandent. C’est le droit à l’oubli appliqué à Google.

Ceci permet par exemple à quelqu’un qui a été victime d’une blague sur Internet d’arriver à faire oublier tout ça, ou même permettre à tous de ne plus être aussi facilement trouvable en ligne. C’est plutôt pas mal, non ?

Ouais…

Mais que se passe t-il si une personne très connue fait valoir son droit à l’oubli sur Internet ? Une personne connue, comme une star de la musique qui ne vit qu’au travers de son succès et de sa visibilité dans les médias ? On peut se dire que c’est un peu bizarre, mais ok : peut-être que la personne peut avoir envie de changer et de passer à autre chose, c’est son droit…

Et si c’était un politicien qui faisait valoir son droit à l’oublie ? Un politicien qui croule sous les affaires de corruption, d’espionnage, d’argent sale ou de financement de campagne à partir d’argent des dictateurs africains (je ne cite personne :-°) ? Ne serait-ce pas une aubaine qu’une loi votée par les élus puisse rendre ces mêmes gens le plus discret possible dans leur magouilles alors que les médias s’acharnent sur eux ?

On pourrait croire à une forme de censure massive, destinée à masquer la corruption et le bordel ambiant de la politique actuel, non ?

D’ailleurs, la presse le craignait, ça : que ce « droit à l’oublie » allait être utilisé à des fins de censure.
Ben… ils ont eu raison de le craindre… Car c’est en train de se passer. Et c’est loin d’être terminé : après viendront le droit à l’oublie pour que les entreprises puissent étouffer les scandales ou que les gouvernement puissent taire les critiques ou les opposants. Vous verrez.

Heureusement, on vit dans un monde où l’élu est là par et pour les citoyens et que nous n’avons rien à craindre d’eux. N’est-ce pas ?