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le hollandais volant

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Censure administratif et séparation des pouvoirs

lundi 19 janvier 2015 à 16:58
Maintenant que LPM est définitivement en place, et que le gouvernement a même décidé d’accélérer le pas concernant le blocage des sites terroristes*, certains veulent déjà étendre la censure aux sites antisionistes.

Et toujours sans juge ni jugement.
Le gouvernement sera seul à décider si un site est antisioniste ou terroriste : c’est selon leur bon vouloir, leur humeur, leur affinité avec le propriétaire du site… bref, vous avez compris : c’est totalement arbitraire. De la dictature numérique.

Maintenant, peut-on me dire à quoi ça sert de payer 577 députés sur les fonds publics pour qu’ils votent les lois, si de toute façon l’exécutif outrepasse les institutions judiciaires qui sont là pour utiliser les lois afin de déterminer si un site est oui ou non terroriste, antisioniste ou plus généralement à caractère illégal ?

Ils diront « faites nous confiance ». Ben moi je dis que c’est pas comme ça que ça marche, dans un démocratie représentative comme la France. Ou alors ce même gouvernement m’aurait menti : je croyais que, dans un état de droit, les pouvoirs judiciaires, législatifs et exécutifs devaient être séparés. Je n’ai jamais été bien bon en éducation civique, mais je crois avoir eu un cours qui parlait d’un bonhomme appelé Montesquieu (et ses potes Rousseau, Diderot, Voltaire…) qui était à l’origine de ce concept. Peut-être même plusieurs cours. En fait, je crois qu’on n’a pas arrêté de nous emmerder avec ça durant tout le programme au lycée (programme fait par le gouvernement)…


Je prends le pari que dans quelques jours/semaines/mois/années, cette censure arbitraire sera étendue (ou au moins qu’un abruti manifeste le désir de l’étendre) aux :

Je n’ai rien contre le fait de bloquer un site jugé illégal (même s’il faudrait l’arrestation et le jugement des auteurs, pas du site). Mais justement, il faut qu’il y ait un jugement (avec un juge, donc), dans les formes prévues par la constitution et la loi.

Ce n’est pas parce que ça se passe sur Internet que c’est différent de la rue ou de la place du marché. Vous accepteriez, vous, qu’un ministre arrive dans votre village et désigne des gens à emprisonner simplement parce que le gars le décide, sans autre forme d’enquête, de procès et de jugement ? Alors pourquoi votre réponse est-elle différente quand ça se passe pour une publication en ligne ?

(* : un jour faut qu’on me montre un de ces sites : autant un terroriste, je vois ce que c’est, autant un site terroriste je vois pas. C’est comme si on parlait d’une voiture terroriste ou d’une cannette de soda terroriste…)
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