Site original : le hollandais volant
Ça fait une quinzaine d’années que je participe (ici ou ailleurs) à rédiger des tutoriels ou des instructions pour réaliser certaines opérations ou enseigner des trucs. Je ne prétends pas détenir la formule secrète qui permet à coup sûr de faire « un bon tuto », mais je constate quand-même que si un tuto ne dispose pas d’un minimum de choses, il n’arrivera pas a être « bon ».
Voici ici les points que je juge essentiel.
C’est probablement le point le plus important de tous.
Pas seulement dans un tutoriel, mais tout le temps quand on transmet une information. Il faut tout expliquer.
Tout doit venir de la personne qui explique, car personne ne dira qu’il n’a pas compris, et personne n’a jamais de questions quand on leur demande s’ils en ont. C’est un problème humain, oui, mais c’est à nous d’en tenir compte.
Dans un document écrit, cela ne coûte rien de prendre quelques lignes de plus pour approfondir un peu les explications, y compris de choses que vous jugez simples.
Aussi, précisez votre vocabulaire. Il peut être utile de définir ce dont on parle : soit directement dans le texte en définissant un terme ou un sigle, soit à l’aide d’un lexique, au début ou à la fin du document, ou bien en bas des pages, voire dans un autre document qui lui définit les termes.
Par exemple, quand je dis que sur Windows 10, on peut activer le compte administrateur avec la commande net user Administrateur /active:yes
, une partie du public ne sera pas vraiment avancé : où cette commande doit-être être lancée ? Comment y accéder ? Quels sont les pré-requis ? Comment savoir si la manipulation a fonctionné ? Comment l’inverser ?
Quand une instruction indique « mettez la machine en route.1 » : comment on fait ça ? Où se trouve le bouton ? Faut-il brancher quelque chose ? Comment on l’éteint ensuite ? Ces choses-là devraient être mentionnées.
J’opère professionnellement sur des appareils où il y a jusqu’à 5 étapes à faire dans l’ordre pour que l’appareil soit opérationnel (et ça c’est sans compter le branchement de la machine). Je connais ces étapes, mais que faire si je ne suis pas là et que ces manipulations ne sont écrites nulle part ?
Je considère qu’un bon tutoriel ou une bonne instruction doit pouvoir être suivie par n’importe quelle personne qui tombe dessus.
Et malgré les apparences, ce n’est pas simple de faire une instruction précise et complète.
Écrivez le but de tel ou telle manip, telle ou telle chose à faire, ou à un pas faire. Quand on écrit d’utiliser un tournevis philips plutôt qu’un cruciforme, dîtes pourquoi. Car l’opérateur qui tombera dessus, ne le saura pas forcément. Car l’opérateur qui tombe dessus ne connaît peut-être pas la différence entre un philips et un cruciforme.
Car si l’usage d’un outil approprié est connu pour produire des problèmes, il faut que l’on soit prévenu. Je travaille personellement dans l’aéronautique : une erreur de manipulation ou de suivi d’une instruction, et ce sont des vies de perdues. Dans mon travail, je ne parle pas d’une erreur de choix de type de café à la machine, dont les conséquences sont absolument minimes. Dans mon cas, une erreur, et l’avion s’écrase.
Si un traitement thermique indique 180 °C, ce n’est pas 170 °C, ni 190 °C. Il faut expliquer pourquoi dans les instructions. Peut-être pas aller en détail jusqu’à la chimie ou la cristallographie du matériau, mais au moins expliquer les conséquences d’un travail bâclé.
Dans une instruction quelconque, il peut être utile d’expliquer ces étapes. Pour un tuto informatique, ajoutez des commentaires dans le code source, ou en face des lignes de commande à taper dans un terminal.
Dans un tuto de cuisine, on peut ajouter une ligne expliquant pourquoi le poivre ne s’ajoute qu’à la fin de la recette. Ou pourquoi le respect du temps d’infusion d’un cru de thé est important : trop court, ça n’a pas de goût (mais la caféine est très active), trop long et un thé vert sera amère. Tout ça reste au goût du consommateur, mais on peut supposer que des experts sont passés là avant pour créer une consigne qui soit convenable à la moyenne des gens.
Idem quand on fait un cours de math sur les dérivées ou les primitives : c’est bien joli de connaître de faire les dérivées, mais si l’on ne dit pas ce qu’est une dérivée matériellement parlant, ça restera abstrait, mal compris, donc mal appris aussi.
Le premier point de cet article en appelle un autre : le public visé.
Il est primordial de savoir à qui on a à faire : s’adresse-t-on à un public totalement novice ? intermédiaire ? expert ?
En effet, dans le cas d’un tutoriel informatique, par exemple sur l’installation et l’utilisation d’un logiciel, le novice (typiquement : votre grand-mère) a besoin de quelques lignes de plus pour savoir « comment installer un logiciel », alors que l’expert n’en a pas besoin. Pour l’expert, on pourra passer directement aux étapes intéressantes sans s’attarder. Mais il faut être sûr que personne d’autre qu’un soi-disant expert va utiliser votre document.
Dans le domaine professionnel, on peut limiter l’accès du document aux seules personnes habilitées, formée, certifiée. Dans ce cas, il faut le mentionner : « la manipulation qui va suivre ne doit être réalisée que par des personnes disposante d’une habilitation XYZ ». Une personne habilitée a été formée pour certaines opérations précises, et est tenue de connaître certains termes précis. Ou, à défaut, est assez compétent pour savoir mettre une machine en route sans lui expliquer comment fonctionne un bouton on/off.
L’on pourra dans ce cas se dispenser de mettre certaines explications triviales pour ce public.
S’assurer qu’une personne est habilitée ou formée, c’est le gage qu’elle sait ce qu’elle s’apprête à faire et connaît les termes associés.
Mettre, dans un tuto, des expressions comme « effectuez l’installation en suivant la procédure normale » ou « manipulez ce produit avec les précautions appropriées » ou « effectuez la manipulation selon les instructions adéquates » ça ne sert à rien.
Déjà, que signifient « normale », « appropriées », « adéquats » ? Ces termes sont subjectifs : ce qui est « normal » pour quelqu’un ne l’est pas pour quelqu’un d’autre.
Ensuite, quand on parle de « procédure » ou « d’instruction » : lesquelles cible-t-on ? Portent-elles un nom ? Un numéro ? Un indice de révision ? Si oui, il faut l’ajouter : déjà ça ne coûte rien d’être précis, et ça ne peut qu’aider celui qui va lire, et ensuite cela lève absolument toute ambiguïté, et ça, c’est également important.
Indiquez également où se trouve le document ou qui peut nous le fournir.
Par exemple : pour la manipulation d’un produit chimique, les précautions appropriées doivent suivre les recommandations du système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques. Si c’est le cas pour votre instruction, il faut le mentionner par une référence : une liste de documents de références, un lien si vous êtes en ligne, sinon un extrait du document source.
Plus généralement, quand on réfère à un autre document, liez-le. Quand on réfère à un appareil ou un outillage, donnez sa référence précise (et pas « outillage approprié »).
Avant de commencer la rédaction d’un tuto ou d’une instruction, donnez les pré-requis : de quoi va-t-on avoir besoin ?
Les instructions de chez Lego ou de chez Ikea sont claires : elles commencent toujours par lister les pièces présentes dans le produit et celles que l’on devra avoir pour monter le meuble (marteau, tournevis, une surface plane…).
En informatique, pour l’installation d’un programme, donnez la liste précise des fichiers et programmes, ainsi que des permissions nécessaires (admin…). Précisez immédiatement le système d’exploitation visé et sa version.
Rien de plus décevant que de télécharger un fichier dmg ou .deb quand alors qu’on est sous Windows.
Rien de plus frustrant que de chercher partout un menu qui n’est pas affiché, car on n’est pas connecté en administrateur.
Rien n’est plus énervant que de vouloir installer une nouvelle machine dans un atelier pour se rendre compte qu’il manque une prise électrique triphasée 380 V ou une arrivée d’eau.
Vous écrivez votre tutoriel de mémoire ? Vous allez oublier des choses ou inverser des étapes.
Rédigez votre tutoriel en même temps de faire les manipulations : tout ce que vous faites doit se retrouver sur le papier.
Ensuite, recommencez tout en suivant votre tutoriel et en vous mettant à la place d’un novice. Si quelque chose manque ou n’est pas à sa place, ça se verra et vous éviterez à votre public des heures d’arrachage de cheveux.
Enfin, idéalement, donnez votre tutoriel à quelqu’un de novice et faites le lui suivre. S’il manque des choses ou si certains passages sont confus, dites-lui de vous les signaler, ou de les noter. Modifiez ensuite votre document.
Cette façon de faire permet de s’assurer que votre tutoriel ou instruction fonctionne, et pas seulement pour vous, mais aussi pour une autre personne susceptible de se retrouver devant la machine.
Un bouton n’est pas un câble, ni un interrupteur, ni un menu sur un écran.
Tout comme Internet n’est pas Edge, ni Google, ni SFR.
Les mots ont un sens : choisissez-les soigneusement.
Le vocabulaire est technique ? Définissez les termes ! Soit dans un lexique, soit dans un chapitre dédié du document.
Toutes les bonnes instructions ou manuels d’utilisateur fonctionnent comme ça : ils commencent tous par lister les termes, sigles ou pictogrammes employées dans les documents. Il faut se rappeler que le but c’est de permettre à quelqu’un d’autre de reproduire une procédure, une suite d’actions à opérer dans un cas précis pour obtenir un résultat donné. Il faut que l’ensemble soit le moins ambigu possible, et pour ça le choix des mots est important.
Les RFC ce sont des recommandations techniques sur internet, mais on peut les appliquer ailleurs.
Dans une instruction, certaines manipulations sont obligatoires, d’autres seulement recommandées. Certaines sont déconseillées, mais d’autres sont carrément interdites. Enfin, certaines sont optionnelles.
La RFC 2119 est simple et définit ce que signifient les termes comme « doit », « devrait », « peut » ou encore « peut ne pas » ou « ne peut pas ».
La RFC 2119 normalise ce vocabulaire et précise quand quelque chose doit être obligatoire au lieu de conseillée, ou encore interdite au lieu de déconseillée… ou alors facultative ou optionnelle. Inversement, la RFC décrit aussi le comportement à adopter quand on a une action ainsi qualifiée. Et ce que ça signifie pour le processus en cours.
Par exemple, une action déconseillée peut être réalisée dans certains cas où elle s’avérerait utile, mais ne devrait pas être faite autrement. De même, une action simplement conseillée devrait être faite, mais pourrait ne pas être faite s’il existe une raison où cette action serait inutile (ou impossible, ou inappropriée).
C’est assez bête, ça peut sembler ridicule, mais quand une instruction dit « doit », alors ce n’est pas la même chose que « peut ». Dire « vous pouvez désormais appuyer sur ce bouton » ce n’est pas la même chose « vous devez désormais appuyer sur ce bouton ».
La RFC 2119 devrait selon moi être appliquée partout. Encore une fois, les mots ont un sens et les employer correctement évite des frustrations, des erreurs, et des accidents. Inversement, la lecture de ces mots doit suivre ce qu’ils énoncent : si une ligne est obligatoire, elle doit être exécutée, sinon le résultat attendu ne sera pas là (et ça ne sera pas le problème de l’instruction).
Le but d’une instruction est d’aider l’opérateur, mais elle permet aussi de dédouaner le constructeur. Si l’instruction indique qu’une opération « doit » être faite, mais que l’opérateur ne l’a pas fait faite et que maintenant la machine est en panne, la responsabilité est celle de l’opérateur, pas du constructeur (typiquement une opération de maintenance, par exemple).
Si je devais résumer tout ça :
[1] : Et écrivez bien « mettez la machine en marche » et non pas « allumez l’appareil », car vous pourrez être sûr qu’un jour quelqu’un va littéralement l’allumer. Avec du feu.
Image d’en-tête par Google Gemini (IA).
Un beau matin, ma voiture n’a pas démarré : rien ne répondait. Ni la clé à distance, ni le bouton sur la porte. Une fois dedans avec la clé d’urgence (une serrure derrière la poignée de porte), impossible de démarrer.
J’avais déjà connu ça sur ma précédente voiture (hybride) et même ma Diesel d’avant : manifestement, la batterie 12 V était morte.
TL;DR : batterie 12 V remplacée et pour l’instant tout semble bon.
La suite de l’article traite de la raison d’être d’une batterie 12 V dans une EV et comment elle est gérée.
Car oui : les voitures électriques, avec des grosses batteries 400 ou 800 V ont aussi une petite batterie 12 V (et même une toute petite batterie 3,7 V pour le système eCall, mais ça c’est pas spécifique aux EV). Ici je reviens sur le rôle des batteries, la raison de leur défaillance dans une EV, et ma solution pour ne plus me retrouver coincé à l’avenir et pouvoir me dépanner.
Le rôle d’une batterie 12 V dans une voiture, qu’elle soit électrique ou thermique, c’est de permettre le démarrage de la voiture. C’est aussi elle qui alimente les accessoires (radio, vitres électriques, phares…), en particulier quand le moteur lui-même ne tourne pas — moteur qui, s’il tourne, entraîne l’alternateur et produit donc du courant lui-même.
Dans ces voitures thermiques, cela demande une puissance conséquente : plusieurs centaines d’ampères traversent le démarreur d’une voiture thermique, qui va lancer le moteur thermique, très lourd. Une fois lancé, la rotation du moteur thermique s’entretient toute seule.
Dans une voiture électrique, il serait possible de s’en passer en puisant l’énergie sur la grosse batterie de propulsion. C’est juste qu’avoir un circuit basse-tension permet une certaine redondance sur le circuit haute tension, en cas d’accident par exemple. À mon avis ça pourra changer dans l’avenir, et pour l’instant on utilise surtout ça par héritage des voitures thermiques ; toujours est-il qu’il y en a une.
Dans une EV, la batterie 12 V sert donc aux accessoires et au démarrage, mais pas du moteur. Un moteur électrique n’a pas besoin de démarreur et il ne tourne pas dans le vide : au point mort, le moteur électrique ne tourne tout simplement pas. Dans ces conditions, le démarrage équivaut à allumer les systèmes électroniques. Lancer tout ça est nettement moins gourmand : le pic d’intensité débité est de seulement 20 A environ sur une EV. Même chose sur les hybrides, où le 12 V alimente le système électronique, qui démarre le moteur électrique, qui lui démarre le moteur thermique (si besoin).
Notons que sur les EV, la grosse batterie peut recharger la 12 V. On n’a pas d’alternateur comme sur une thermique, mais on a un convertisseur DC-DC. Ce système fonctionne aussi quand on ne roule pas : le système de bord (qui reste partiellement allumé même quand la voiture est éteinte) peut détecter le besoin de recharger la batterie 12 V et le faire, en puisant sur la grosse batterie, ou alors sur la prise de recharge si elle est branchée.
Voiture non-répondante, et ouverte par la clé de secours, j’ouvre donc le capot.
Au multimètre, la batterie 12 V affiche 3,5 V. C’est une batterie au plomb, comme dans la plupart des voitures. Ces batteries sont en bonne santé quand elles affichent entre 12,6 et 12,8 V. En dessous, elles ont besoin d’une charge, et en dessous de 11,7 V elles sont réputées mortes, et se dégradent par sulfatation : du sulfate de plomb recouvre les anodes, rendant les échanges d’électrons impossibles, plombant (calembour) sa capacité.
À 3,5 V, donc, ça craint.
J’ai évidemment un booster chez moi. Un petit truc à 20 €. Il m’avait déjà dépanné par le passé, sur mes précédentes voitures mais aussi au bord de la route pour des inconnus. Câblé sur la batterie, comme je suis entré « en fraude » dans la voiture, l’alarme se déclenche. Appuyer sur « déverrouiller » sur la clé suffit à arrêter le bruit.
Sauf que n’ayant pas servi depuis 2 ans, le booster était vide et n’a pas su démarrer la voiture complètement. Le système de bord a donc démarré, mais il s’est éteint après quelques instants, en tout cas avant que la voiture ne puisse se lancer complètement, et que la grosse batterie puisse recharger la petite ou prendre son relais.
En temps normal, dans ma voiture, lorsqu’elle est éteinte, quand la 12 V atteint 12,6 V, la grosse batterie la recharge. Sauf que ça ne le fait qu’un certain nombre de fois, au-delà, la voiture décrète que la batterie a manifestement un problème et cesse de la recharger. Ceci pour éviter de drainer la grosse batterie lors des stationnements prolongés (la voiture ne sachant pas combien de temps elle va rester là). La voiture refuse également de recharger la 12 V quand la grosse batterie est sous 10 %. En tout cas chez Hyundai c’est comme ça. Bien ou mal, c’est comme ça, et ce sont des limites que je comprends (même si c’est ironique d’avoir une énorme batterie pleine et de ne pas pouvoir démarrer à cause d’une 12 V — ironiquement, la première Ioniq en 2016 avait un bouton pour forcer la recharge 12 V depuis la batterie haute tension).
Tout ceci ne vaut que lors du stationnement : en roulant, c’est essentiellement la grosse batterie qui alimente tout et recharge la batterie 12 V.
En tout cas, sans 12 V, et booster vide, impossible de démarrer.
Je fais venir un dépanneur : il me câble la voiture et ça démarre du premier coup (preuve rassurante que c’était le seul problème). La voiture recharge la 12 V et c’est reparti… pour deux jours, avant d’avoir un problème similaire (la 12 V affiche 7,5 V). Je peux recâbler moi-même cette fois avec la batterie d’une autre voiture.
Idem le lendemain encore : même si cette fois la voiture démarre, elle affiche un message selon lequel la 12 V est faible. Le soir même, impossible de démarrer. Je dois la câbler avec une batterie 12 V que j’ai désormais sous la main.
Entre-temps j’ai commandé une batterie 12 V neuve. On verra si c’est ça le problème, mais il y a des chances.
Avec tout ça, le petit booster est mort : il ne charge plus du tout. Je l’ai désossé pour voir comment ça marche avant de le jeter.
J’ai ma voiture depuis 2,5 ans. La batterie doit avoir un peu moins de 3 ans. Normalement, elles durent entre 3 et 5 ans sur une voiture classique. Ce n’est donc pas une mort « très » précoce, mais c’est tout de même un peu tôt.
Comme j’ai dit plus haut, sur une thermique, le moteur thermique fait tourner l’alternateur qui recharge la 12 V pendant la conduite. Une partie de l’énergie alimente aussi les accessoires.
Le même principe a lieu dans une EV, en ajoutant le fait que la 12 V fonctionne aussi quand la voiture est « éteinte » : le gestionnaire de recharge, le BMS, une partie de l’électronique est maintenue en semi-veille. Ce n’est qu’à partir d’une certaine période (plusieurs jours) que la voiture se met en veille bien plus profonde.
Si la batterie 12 V est à un niveau trop faible durant cette période, la grosse batterie peut la recharger. Tout ceci augmente le nombre de cycles de la petite batterie, qui s’use donc plus vite. Aussi, quand la 12 V est à une tension trop basse (moins de 12,3 V), la voiture ne la recharge plus, et elle finit par totalement se vider à cause des éléments qui tournent en veille et qui tirent du courant dessus, jusqu’à 3 V par exemple, où elle n’allumera plus rien du tout.
Voilà pourquoi les 12 V sont moins durables sur les EV. C’est en tout cas ce que pense The Ioniq Guy, et ça semble se tenir. Il a eu exactement le même problème que moi sur sa Ioniq 5, et beaucoup de monde aussi, à peu près au même moment (2,5 ans après l’achat, chez Hyundai-Kia, mais aussi ailleurs, comme Tesla).
Autant les plaquettes de frein durent la durée de vie de la voiture, et il y a nettement moins de maintenance sur une EV en général, il semble que pour la batterie 12 V, ce soit le contraire : elles s’useraient plus vite et il faut la changer tous les 2-3 ans au lieu de 3-5 ans.
Le bruit court aussi que chez Hyundai en particulier, les batteries 12 V sont de mauvaise qualité.
Certains constructeurs commencent à laisser tomber les batteries au plomb (3-5 ans de durée de vie) et à recommander des batteries lithium-Ion (beaucoup plus durables) pour le circuit 12 V. Cela semble être une solution à court terme. À long terme, j’espère et je pense qu’on se passera de ça et qu’on alimente tout avec la batterie haute tension et des convertisseurs DC-DC. Personne ne fera croire à personne d’autre que les >50 kWh dans une batterie ne suffise pas pour alimenter les quelques systèmes critiques autrement alimentés par une 12 V, même s’il faut la recharger souvent, en tout cas sans qu’il y ait un moyen d’afficher un message comme quoi la 12 V arrive en fin de vie.
On pourrait dores-et-déjà remplacer sa batterie au plomb par une Li-Ion nous aussi, mais les véhicules ne sont pas développés forcément pour ça. Les courbes de tension ne sont pas les mêmes selon les technologies de batteries. Et inversement : surcharger une batterie au plomb ne sera pas dramatique, alors que la batterie Li-ion peut prendre feu. Là aussi, je ne fais ici que citer The Ioniq Guy dans sa vidéo.
Rappel quand-même pour ceux qui — comme moi — ont ou vont installer une batterie de type « AGM », cela reste une batterie au plomb, et donc pas de problèmes, et les retours sont nombreux et positifs. L’AGM étant une technologie acide/plomb un peu améliorée des acide/plomb classiques.
Pour éviter de me retrouver dans une situation où je suis coincé et de devoir payer 200 € un dépannage pour un peu de courant, j’ai pris mes devants.
Vu que mon booster premier prix m’a lâché (un peu de ma faute quand-même pour ne pas l’avoir maintenu chargé), j’en ai pris un autre, d’une marque essentiellement professionnelle — GYS. C’est un peu plus cher, mais pour l’avoir testé (après un 4e fail du 12 V), ça marche. J’ai aussi pris une autre batterie 12 V pour la voiture (les liens sont en bas de l’article).
Concernant le booster, j’ai appris qu’il en existait plusieurs types, en tout cas chez GYS :
Ceux au plomb : autant prendre une batterie de 12 V normale et un chargeur et garder ça dans un coin de garage. Un peu moins ergonomique, mais bien plus simple. Pour une EV, une batterie 12 V de tracteur tondeuse, plus petite et légère, suffit (j’ai moi-même pu le constater).
Les batteries lithium, pas besoin de les charger en permanence (comme celles au plomb), mais il faut les maintenir à un niveau de charge convenable. Donc prévoir de les charger tous les mois. Si elle est vide un bon matin, il faudra aussi plusieurs heures pour la recharger : un dépanneur sera plus rapide.
Les batteries à super condensateurs n’ont aucune usure dans le temps. Elles se rechargent sur la batterie 12 V déchargée : elle prend le peu d’énergie qui reste dans la batterie durant environ 5 minutes, puis envoient la pâtée durant 10 secondes pour démarrer la voiture. Et ça semble marcher : ma batterie à 7 V a chargé l’appareil, qui a dit que c’était prêt après quelques minutes et j’ai pu repartir.
Si la batterie 12 V est complètement vide (comme c’est le cas sur mon EV où ça tombe facilement à ~3 V), ça peut ne pas suffire et on peut alors les recharger sur le secteur ou sur USB en quelques minutes également.
Pour ma part, j’ai pris une hybride super-condensateur + lithium. Pas besoin que la batterie lithium soit toujours à 100 % : les super condensateurs se chargent même avec peu de puissance. Et dans le cas contraire, on peut les charger rapidement. Les super condensateurs offrant une usure nulle, et le booster étant prévu pour servir très peu dans mon cas, ça me semble un compromis pas trop mauvais :
J’ai donc pris ça, aussi parce que c’est à 300 €, et que les modèles à super-condensateurs seuls sont plus proches de 1 000 €.
Parce que ce n’est pas trivial : quand vous câblez une voiture dont la 12 V est morte, que ce soit à partir d’un booster, d’une batterie 12 V libre ou d’une autre voiture, retenez la phrase qui rime en anglais « red on dead ».
Cela signifi « [câble] rouge sur [voiture] morte » : c’est le premier élément à brancher avec les deux pinces des câbles. Ensuite c’est circulaire :
Note 1 : sur mon ancienne hybride, les bornes de câblage étaient sur des fiches spéciales dans le boîtier à fusibles sous le capot. La batterie elle-même était dans le coffre arrière.
Note 2 : la voiture de dépannage doit être démarrée avant de pouvoir sauver celle qui est en panne.
Pour débrancher, une fois qu’on a réussi à démarrer la voiture morte, c’est dans l’ordre inverse du branchement.
Faites alors un petit tour avec la voiture pour que l’alternateur (sur une thermique) recharge la 12 V. Sur une EV, on peut laisser la voiture allumée : la grosse batterie chargera normalement la petite, même sans rouler.
Si vous avez un lecteur OBD — ce que je recommande, car c’est quand-même bien pratique — on peut suivre le chargement de la batterie. Perso je vois un graphique montrant l’intensité du courant que la voiture injecte dans la 12 V pour la charger. Au max, elle y envoie environ 40 A, et ça diminue progressivement jusqu’à ~1 A lorsque la batterie est pleine.
Enfin, si la panne n’était pas explicable par la vieillesse de la batterie 12 V, il faudra investiguer l’origine : il est possible qu’un accessoire (loupiotte, câble USB…) vide la batterie pendant que la voiture était stationnée. Cela peut aussi être dû à une autre panne ou un câble endommagé quelque part.
Cet article n’est pas sponsorisé, mais les liens suivants sont des liens Amazon affiliés.
Si ces liens Amazon vous gênent, copiez la référence du produit sans cliquer.
Ce sont des produits que j’utilise personnellement. Je les valide et ça mérite tout autant d’être dit que lorsque c’est tout pourri.
J’ai documenté le problème également sur les forums Ioniq 6.
Image d’en-tête par Google Gemini (IA) — Suggestion de présentation
Je m’attendais à avoir cette remarque un jour.
Depuis peu, je me mets à utiliser, parfois, des images générées par IA pour illustrer certains articles de blog. Il ne s’agit que de l’image d’illustration. Les images « techniques » ne le sont pas, et encore moins le texte lui-même.
Visiblement ça ne plaît pas. Je comprends. Ça ne me plaît pas non plus.
Avant, je prenais mes images sur des sites qui proposaient des images facilement : de vrais photos que les gens postaient en ligne, et qui en encourageaient la reprise et la diffusion en choisissant une licence le permettant (essentiellement Creative Commons). Tout le monde était gagnant : moi j’avais à disposition des milliards de photos sur pratiquement tous les sujets, et eux voyaient leur photos diffusées, avec un lien et leur nom, exactement comme ils le demandaient. Tout était respecté.
Il y avait principalement deux sites où je prenais ces images. Le premier — je n’ai plus son nom — a été racheté par un autre qui l’a fermé, et le second — Flickr — a décidé récemment d’obliger tout le monde à s’inscrire pour pouvoir récupérer des images — y compris celles sous licence CC :
Du coup vous m’excuserez (ou pas, je m’en moque), mais j’ai laissé tomber.
D’un côté l’on veut défendre l’art « humain », de l’autre on emmerde le plus possible les quelques personnes qui le respectent en les poussant à aller ailleurs. Faut pas s’étonner.
Vous pouvez être déçu, c’est votre droit. Le miens c’est de refuser d’en prendre la responsabilité cette fois-ci. On dit qu’on crée les monstres en poussant les gens bien à bout : je dirais que c’est le cas ici.
Non, je ne reviendrai pas dessus : virez toutes ces merdes de popup d’inscription à la con d’abord. Inutile de m’envoyer d’autres liens ou d’autres sites. Je suis largement assez grand pour les trouver moi-même si c’était ce que je voulais.
Mais j’en ai raz le cul d’avoir à me battre pour faire les choses correctement quand on nous force à les faire mal en compliquant constamment, systématiquement, les choses.
Le pire, c’est que les exemples sont nombreux pour lesquelles ce genre de cas de figures s’applique : la procédure correcte, légale et convenable est systématiquement une usine à gaz remplie d’embuches totalement artificielles, alors que ceux qui ne les respectent pas ne sont pas emmerdées. Ce n’est même pas une question de pognon. Ce n’est même pas une question de principe, de volonté ou de choix. Non : faire les choses correctement est rendu archi-compliqué pour aucune question valable
Exemple 1 : Tu as une activité qui rémunère. Tu as le choix de bosser au noir ou de déclarer ça. Sans même parler d’avoir à payer des charges, le site pour créer son activité, ainsi que celui pour déclarer ses revenus sont ont ne peut plus compliqué. Dans certains cas, genre le miens, c’est même impossible à utiliser (je suis dans un cas qui n’est pas prévu par leurs formulaires.
Du coup bah je fais pas, ou je continue à utiliser le site sachant pertinemment que je déclare sur un account qui est faux car non à jour. La faute à qui ?
Exemple 2 : Tu veux essayer de te passer d’Amazon, car ce sont les méchants américains qui tuent les petits commerçants ? Bon courage : les sites français sont merdiques et te prennent pour un idiot quand tu leur fait remarquer. Ils ne sont aucun effort, alors qu’Amazon 1) fait tout ce qu’il faut et 2) n’est pas pire que les
Exemple 3 : Tu veux essayer de trouver un album musical sans le pirater ? « Désolé, cet album n’est pas disponible dans votre pays ». C’est ça, vous allez voir si ça va pas être disponible dans mon pays. Go The Pirate Bay.
Exemple 4 : Tu veux faire recycler tes piles, tes ampoules en les rapportant dans les bacs de collectes ? Désolé, le bac à piles est plein et déborde. Et il est plein et il déborde 100 % du temps. Rentrez chez vous.
Pareil pour les bacs à recycler le verre, le bac jaune aussi. On croule sous les emballages qu’on nous impose et on rêve qu’un jour ils remettent la consignation des bouteilles en verre (et en plastique). Mais rêver c’est beau, mais ça ne change pas les choses que personne ne veut (ou n’a d’intérêt) à changer.
Exemple 5 : Tu veux prendre le train plutôt que la voiture, mais quand tu cherches, soit c’est trois fois le prix, soit le train est supprimé, soit y a des grèves, soit tu dois faire 8 heures de train et passer par Paris pour aller à 100 km de chez toi dans le sud de la France. On marche sur la tête.
Donc arrêtez vos leçons de moral à deux balles quand vous ne savez que gueuler et que vous ne proposez aucune solution ou pire, que vous nous poussez au « crime » à faire ce qu’on ne devrait pas faire, mais qu’on est contraint de faire quand-même parce qu’il faut bien que ce soit fait.
Je veux bien faire des efforts, comme j’en ai toujours fait. Mais à un moment c’est à vous de faire les vôtres aussi, et de les faire dans le bon sens, pas le mauvais.
En attendant, ouais : j’abandonne. Raz le cul.
Image d’en-tête par IA / Google Gemini ; et je vous merde.
(un peu en retard)
L’état de Paris ce matin [ndlr : après la fête de la musique] en dit long sur ce que nous sommes devenus : des porcs.
— Ville Lumière
Beaucoup d’affluence en ville hier soir pour une fête de la musique réussie à ClermontFerrand. Merci aux agents des Espaces Publics de @ClrmntMetropole
à l’œuvre ce matin pour nettoyer les rues. C’est ça le service public.
#ClermontFerrand
— Olivier Bianchi (Maire de Clermont Ferrand)
Lors de la dernière fête de la musique, le lendemain de la fête en fait, des photos circulent où l’on voit des rivières de déchets traîner partout sur les lieux de la fête. Beaucoup s’en offusquent, d’autres — y compris des officiels — remercient, à juste titre, les équipes qui nettoient tout ça.
En face de ceux qui s’en offusquent on trouve ceux qui disent, typiquement « laissez-les s’amuser », ou « c’est normal après une fête ». Je n’ai pas vu le très classique « ça fait du boulot pour ceux qui nettoient », mais on aurait pu s’y attendre aussi.
Ils ajoutent parfois même « vous faisiez pareil quand vous étiez jeunes ! ».
À ceux-là je voudrais réagir.
Déjà, non, personnellement, et la plupart des gens que je connais depuis tout petit, je n’ai pas été élevé à laisser mes déchets traîner partout. Jamais. Pas même un chewing-gum. Si on le faisait malgré tout, on se faisait remettre au pas pour réparer l’erreur. Pas méchamment, pas durement. Mais fermement, et jusqu’à ce que le message soit rentré. Une culture de la propreté, du respect de l’espace commun. Des choses qui sont devenues automatiques et naturels désormais. Tout comme dire bonjour quand on arrive dans une boulangerie ou une épicerie, ou de ne pas violenter un animal. Des trucs simples en somme, mais manifestement pas normalisées pour tout le monde.
Ensuite, vous savez qu’on peut faire la fête et ranger après ? C’est tout à fait possible, hein : aucune force de la nature n’empêche cela.
C’est peut-être une question d’éducation, à la fois des parents, mais aussi des profs, des surveillants à l’école, et de tout le monde qui joue un rôle dans la vie quand on est enfant, ado, et même après, mais pas uniquement. L’apprentissage et l’application des règles élémentaires de vie en société ne s’arrête pas à 18 ans, et ni après non plus, ni encore moins avant — désolé si vous l’apprenez ici.
Tu ne balances pas tes trucs par terre, point.
Y a aucun argument contre ça, hormis peut-être les déchets organiques (trognon de pomme, …) et encore, tu fais ça pas n’importe où. En cambrousse ou dans la forêt, personne n’y verra d’inconvénient. Ça retourne juste à la terre, d’où ça vient. Le faire en plein supermarché ou sur le trottoir, par contre, si.
Ensuite, vous voulez être libres ? Vous lâcher ? Êtres « jeunes » ? Très bien : lâchez-vous. Mais remettez les lieux dans l’état où vous l’avez trouvé. C’est pas compliqué.
J’ai moi-même été jeune, j’ai moi-même fait des conneries, ou participé à ce genre de trucs. Et le fait encore. Il y a un exemple qui me marquera toujours, car c’est à mon avis une très bonne règle et un exemple parfait de « bonne » façon de faire de la part de l’autorité qui doit rendre des comptes à la fin de la journée face à des « jeunes qui se lâchent ».
On était à l’école (en classe prépa), à l’internat. J’étais en première année, comme tous ceux de notre étage. Les secondes année étaient à l’étage au-dessus. Les secondes année ne se gênaient pas pour descendre et nous réveiller à 03 h du matin et retourner la chambre. Pas tous les jours, bien-sûr, mais de temps en temps. Ça faisait partie du trip, et c’était en vrai pas méchant et drôle. Bref : on s’amusait.
Toujours était-il qu’on n’allait pas se laisser faire face à eux. Une nuit d’hiver, on est donc descendu dans la neige avec des poubelles et on a pourri leur étage.
Le surveillant est arrivé. Il n’en revenait pas trop du bordel qu’il y avait : tout le monde hors du lit, de la neige partout dans les couloirs, les gens par terre à glisser comme des pingouins sur la neige. Bref, un cirque pas possible à 23 heures en semaine. Mais c’était amusant, et ponctuel.
Il ne nous a pas engueulé. Soit parce qu’il était passé par là peu avant aussi (il n’était pas très vieux), soit qu’il n’en revenait pas du bordel que c’était.
Il a simplement dit « ok, je vais faire comme si j’avais rien vu. La seule chose : quand je vais repasser dans une demi-heure, je veux que tout soit propre, sec, et tout le monde dans son lit ».
En gros : on a foutu le bordel, très bien. C’est resté gentil, juste de l’eau sur le sol en lino, mais maintenant vous rangez, et rien de tout ça ne sortira du dortoir.
Et il est repassé une demi-heure après : out était propre, sec et rangé. Tout le monde s’y est attelé : les 2ᵈ année (cible du méfait) et les 1ʳᵉ année (nous, les auteurs).
Ce que je veux dire, c’est que la liberté c’est bien : ça permet de faire ce qu’on veut. Mais il n’est pas de libertés sans responsabilités. Et quand on est libre d’appliquer la deuxième loi de la thermodynamique en faisant croître l’entropie d’un dortoir un soir, la responsabilité qui va avec, c’est que tout soit propre et rangé au matin (le surveillant ayant ouvert le système fermé du dortoir, l’entropie peut de nouveau être abaissée #blagueDePrépa #TMTC).
Donc non, être jeune n’est pas une excuse.
La fête n’est pas une excuse non plus.
L’absence de poubelles encore moins. L’absence de poubelles n’est pas même une explication à ce bordel.
Inutile de chercher : des excuses il n’y en a pas.
La seule raison, c’est que vous êtes mal élevés, sales, et que vous vous en foutez de vos responsabilités.
Vous savez comment on appelle un être humain qui veut faire ce qu’il veut sans avoir de responsabilités tout en laissant le problème de sa merde aux autres ? On appelle ça un bébé.
Alors soit vous remettez tous une couche, soit vous grandissez un peu et arrêtez ces inepties et encore plus c’est « c’est pas moi », « mais on est jeunes », ou « c’est normal ».
Les Japonais y arrivent : à chaque événement sportif international, ils sont là à ranger leurs tribunes. On les admire pour ça. Pourquoi pas nous ? C’est quoi qui nous empêche de faire pareil, d’être admirable ? Hein ?
Hormis la flemme, la volonté de passer pour des clochards, ou de penser que ça donne l’air cool d’être un gros porc ? Spoiler : ça n’est pas cool, au contraire.
Ça nous parle de privilégier les virements et les CB, ça nous parle de créer un euro dématérialisé, ça nous propose des comptes en ligne, ça nous envoie des e-mails de notifications, nous demandent de tout faire via leur espace « dématérialisé ». Ça réclame notre RIB, justificatif de domicile et je ne sais pas quoi, toujours par internet hein.
Ça nous pousse à aller sur les banques en lignes (donc sans guichets) car c’est moins cher, pour nous comme pour eux, plus rapide et plus sûr.
… pour au final que ça nous envoie un chèque papier par la poste.
Oui je parle des banques.
Chèque qui leur aura coûté 2 € à envoyer, 1 € à imprimer, plus l’enveloppe.
Chèque qui me coûtera aussi 2 € à envoyer, plus l’enveloppe.
Et je ne parle pas des 4 jours ouvrables de délais postaux et 3 jours ouvrables de plus pour les délais bancaires, le tout avec 60 % de chances que ça se perde en chemin.
Si même les établissements financiers sont incapables d’utiliser les virements bancaires pour faire les transferts d’argent, comment ils vont s’attendre à ce que ça s’impose pour les clients ?
(Ah et en prime, ils me prennent 16 € pour « frais de traitement », bandes de connards incapables !)